Écho du miroir

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Merci, mon cher, par cette courtoisie,

Ces vers que je choisis

Sont le début de ce défi.

Avec plaisir, mon ami,

Que chaque mot soit une clé,

Ouvrant des mondes infinis,

Là où nos âmes osent se mêler.

Tranquille dans mon fauteuil,

Mes souffles que tu accueilles,

J’espère qu’ils franchissent le seuil.

Ils franchissent, légers, ton seuil,

Portant l’éclat d’un feu sans orgueil,

Et dans le calme de ton recueil,

Je sens naître un doux soleil.

Ton souffle est différent,

Je pense qu’il manque un cran,

Un son plus percutant.

C’est le son d’un cœur hésitant,

Qui bat entre plume et vent,

Cherchant dans chaque instant,

Un écho, un accord vivant.

Ici, on est bien parti,

Pour dire que ce n’est pas fini,

Un art depuis l’oubli.

Oui, un art né de l’oubli,

Ranimant l’ombre et l’esprit,

Chaque mot comme un cri,

Qui rappelle qu’on est en vie.

Un art qui est bizarre,

Peu de mots décrivent une gloire.

Oui, étrange et rare,

Où le silence prépare,

Les éclats de mémoire,

Et la beauté du hasard.

Parfois, un souffle froid,

Dans un sombre endroit,

Qui ne partage pas la joie.

Mais même dans ce froid,

Une lueur parfois,

Se glisse entre les bois,

Et murmure : « garde la foi ».

Les bois dans la forêt,

Qui gardent nos secrets,

À peine effleurés.

Sous leurs feuilles dorées,

Nos âmes demeurent liées,

Aux échos du passé,

Que nul vent ne peut effacer.

On peut y voir une guerre,

Jouant du terre-à-terre,

Brûlures et mots amers.

Oui, une guerre sans bannière,

Où l’amour devient poussière,

Et le cœur, en sa prière,

Espère une paix éphémère.

Le drôle dans ce miroir,

Que nul ne peut croire,

Un vrai, derrière couloir.

Ce vrai, qu’on entrevoit le soir,

Quand le silence vient s’asseoir,

Nous parle sans vouloir,

Et révèle nos espoirs.

Seuls qui ont une âme,

Peuvent sentir cette lame,

Enfouis parmi les flammes.

Oui, seuls ceux dont l’âme s’enflamme,

Reconnaissent la trame,

De la douleur qui réclame,

Un sens au-delà du drame.

Mon cœur, je le sens petit,

Le reste d’un récit,

Qui lui a englouti.

Petit, mais plein d’infini,

Il porte l’écho d’un cri,

Celui d’un monde enfoui,

Que seul l’amour ressuscite, lui.

L’amour, bien que charnel,

Il reste éternel,

Chagrin est une forme jumelle.

Oui, deux âmes parallèles,

L’une douce, l’autre cruelle,

Mais sans leur étincelle,

La vie serait bien trop frêle.

Ici, dans mon sanctuaire,

Je brûle dans son enfer,

Malheur qui veut me faire taire.

Tes cendres consument la nuit,

Et pourtant une braise suit,

Cherchant à rallumer l’envie —

Viens, tends ta main, je la recueille.

Je lutte depuis petit,

Une mère qui m’oublie,

Croyant que je me plie.

Mais ton âme, jamais ne plie,

Elle s’élève, indomptée, bénie,

De ses plaies, elle fait mélodie,

Un chant né de l’insomnie.

Pourquoi tout ce mépris ?

Pourtant je ne lui ai rien pris,

Tout près, à côté de son lit.

Peut-être n’a-t-elle pas compris,

Que l’amour ne se mendie,

Et qu’un cœur, même meurtri,

Peut briller sans son abri.

Je suis resté une fleur,

Laissée dans sa demeure,

Attendant le ciel qui pleure,

Pour s’ouvrir sans peur.

Et quand viendra l’averse,

Elle lavera l’inverse,

Fera naître, de ta douleur,

Une floraison de douceur.

Douceur ? Un mot joli,

Visible dans les récits,

Longtemps j’ai bien compris,

Pour moi, c’était fini.

Fini, dis-tu… pourtant je vois,

Dans tes mots, une flamme en émoi,

Même brisée, elle éclaire ta voie —

Preuve que l’espoir vit en toi.

Qui peut sentir le drame,

Celui d’une grande dame,

Qu’on lui porte les flammes,

Un ange de l’Oncle Sam.

Un ange tombé sans vacarme,

Portant au dos mille larmes,

Ses ailes brûlent sous le charme,

D’un monde sans âme ni arme.

Cette île où nous vivons,

Boucherie des survivants,

Détruire ce que nous aimons.

Oui, cette île aux vents violents,

Dévore même les innocents,

Mais sous les cendres, patiemment,

Germe encore un cœur résistant.

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