Plus rien de ce qu’il faisait n’était jugé important, il lui restait quelques heures pour leur prouver le contraire. Avant d’ouvrir son ordinateur, il prit une feuille blanche, dévissa le capuchon de son beau stylo à pointe d’or et nota comme un écolier appliqué tout ce qu’il avait à faire. Il relut deux fois, refit ses calculs et glissa la feuille dans sa poche. Tout était prêt, rien ni personne ne pouvait changer sa décision. De toute façon, il n’était pas censé venir. Son hiérarchique avait raison, les vacances et la famille, il n’y avait que ça de vrai.

Bien entendu il ne reçut aucun message et en fut soulagé. Rien ne devait le distraire mais d’abord, il fallait prendre des forces. Il s’autorisa quelques pliages en attendant l’ouverture de la cantine. En sortant de son bureau, il s’offrit un dernier plaisir en dispersant un petit groupe rassemblé autour de la machine à café.