Le lendemain, sur leur route ils croisèrent bien plus de créatures. Et même fatigué, leur longue discussion avait remis les idées de Léo en place, il n’hésitait presque plus avant de tuer un adversaire. La journée la plupart des monstres devenaient plus faible, mais d’autres gagnaient en puissance, comme par exemple les slimes. Ces monstres possédaient une forte résistance physique mais une résistance magique déplorable, donc les coups d’épée de Léo et les projectiles de pierre d’Alice ne serait d’aucune utilité. Au début ils préféraient les éviter, d’autant que les slimes abandonnaient vite si l’adversaire s’en allait. Cependant quand deux slimes de différentes espèces se mélangeaient, cela donnait naissance à un slime glouton, bien plus fort, et bien plus violent. C’est pourquoi il n’était jamais préférable de les ignorer.

« Léo sur ta droite, des slimes rocheux ! Brise leur armure et éloigne-toi ! »

Léo servait donc d’appâts contre les slimes les moins dangereux, ceux de roche, d’eau, de vent ou de plante. Et Alice éliminait en priorité les slimes des autres éléments afin d’éviter toutes fusions. Plus tard, avant la tombée de la nuit il vérifiait bien les alentours de leurs camp afin de s’assurer qu’aucun gobelin ne vive dans le coin, car en effet, les monstres et créatures n’apparaissaient pas de nulle part malgré leurs attributs élémentaire. Ils naissaient, vivaient, se nourrissaient, et dormaient, ils restaient des êtres vivants. La troisième journée aussi se fit sans accrocs. La synergie entre les deux adolescents se développait à une vitesse déconcertante. Alice savait comment diriger Léo pour tirer le meilleur de lui, et Léo l’écoutait à la perfection sans rechigner afin d’être une meilleure version de lui-même qui se surpasse d’heure en heure. Et cette synergie n’était que le premier pas vers l’accomplissement de leur ultime objectif. La troisième nuit depuis leur départ d’Amaro allait quant à elle bien mieux se passer que les deux précédentes. En effet, cette fois nos deux protagonistes avaient trouvé un gîte pour dormir en sécurité. C’était une vieille bâtisse abandonnée, probablement une sorte de vieille chapelle. Elle n’était presque pas en ruine malgré que la nature ait repris ses droits.

« Il a neigé toute la journée, contente d’être enfin au chaud. dit Alice

— On devrait se changer, sinon on va tomber malade. Par là il y a une petite pièce, je te laisse y aller en première. Moi je vais allumer un feu pour nous réchauffer. proposa Léo

— Merci… »

Après avoir tous les deux mis leur tenue de rechange et mis l’autre à sécher ils se posèrent autour du feu. Mais surtout ils ne tardèrent pas à se coucher, ça allait être de loin leur meilleur nuit depuis leur départ de l’auberge. Le premier tour de garde allait être assuré par Léo, il ne dépensait pas d’énergie spirituelle à longueur de journée donc il était moins fatigué que son amie. Mais tout ne se passa pas si bien. C’était presque la fin de son tour de garde, un petit groupe d’hommes sortit de nulle part, ils ne semblaient pas armés, mais leur accoutrement fit immédiatement comprendre à Léo que quelque chose n’allait pas. Des hommes en tenues de soirées ne se baladeraient pas de nuit dans une chapelle abandonnée. Le jeune garçon voulut réveiller son amie mais avant de pouvoir le faire il se fit attraper et ils l’assommèrent.

« Qu'est-ce que… »

Alice se réveilla, elle regarda autour d’elle, l’adolescente se trouvait dans une grande salle, une sorte de salle de réception. Il y avait beaucoup de monde, ils étaient bien habillés, les hommes comme les femmes. La jeune fille était encore dans les vapes mais en se rendant compte qu’elle était attachée elle s’affola. Léo qui était à ses côtés dormait toujours, alors elle lui donna un coup d’épaule et il repris conscience. Et avant qu’il se rende compte de la situation, un homme en costume blanc s’avança, il tenait une flûte rempli d’un liquide rouge, et il invita tous les autres à l’écouter.

« Je vois que vous êtes enfin réveillés. Après sept heure il était temps quand même…

— Qui êtes-vous ? Relâchez nous immédiatement ! ordonna l’adolescente

— Oui veuillez nous excuser pour ça. La violence est strictement interdite dans cette salle. On voulait éviter que vous nous attaquiez dès votre réveil. S’il vous plait, venez défaire leurs liens. demanda-t-il en frappant dans ses mains

— Que nous voulez-vous ? C’est vous qui avez kidnappé la mage royale ? interrogea-t-elle

— Alice on est en position de faiblesse. Ne leur parles pas comme ça. chuchota Léo

— Voilà qui est bien plus sage. Ou peut-être plus lâche je ne sais pas. Je me présente. Je me nomme Charlie Aquilon, puis-je connaitre les noms de ceux qui ont osé pénétrer mon territoire ? demanda-t-il

— J’ai aucune raison de vous répondre ! s’exclama-t-elle en se levant »

Des hommes se placèrent devant Charlie pour riposter.

« Cela suffit. La violence est interdite alors vous pouvez reculer…

— Alice calme toi…

— Et toi quel est ton nom ? Ton amie Alice se rebelle et refuse de nous répondre et toi tu as la bêtise de nous donner les informations que l’on réclame sans son consentement et sans respecter une seule seconde son choix. Si tu ne veux pas le révéler, ça ne te dérange pas que je t’appelle "le traitre" ? questionna-t-il d’un air moqueur et empli de jugement

— Ne leur dit rien. Ils veulent jouer avec tes sentiments. Répondez à mes questions et je répondrais peut-être aux vôtres. Vous l’avez dit, la violence est interdite. Alors je n’ai aucune raison de vous répondre…

— Tu es marrante toi. Tu n’as aucun sens des négociations. Tu n’as pas de raison de nous répondre en effet, mais c’est aussi notre cas. Mais je vais tout de même te poser une petite question. Quand mes gars vous ont récupérer on n’aurait dit une demoiselle et son garde du corps. On l’a bien sur désarmé mais toi, pourquoi tu sembles être la plus dangereuse de vous deux ? remarqua l’homme en jouant avec la dague de Léo

— Vous vous trompez totalement sur nous. Il n’en a pas l’air mais il est bien plus redoutable que vous ne le croyez. Il est juste plus malin que moi en vous obéissant. Il sait qu’on a aucune chance, et je le sais aussi. Mais c’est hors de question de perdre la face contre vous ! répondit-elle

— Que de mensonge. Je ne sais pas encore quel genre de menace tu représentes. C’est rare de rencontrer des aventuriers qui se balade sans arme. Mais puisque tu as répondu à ma question, je vais te révéler une chose. Moi et tous ses gens nous faisons partie du culte d’Arabeth. Et plus précisément de la guilde de Sirma… »

Ils relevèrent tous leur manche pour dévoiler un tatouage. C’était un sablier entouré d’un dragon. Le sable était bleu et dans la partie vide du sablier était marqué un quatre. Le tatouage de Charlie était sensiblement différent des autres. Le dragon crachait des flammes.

« Vous ne semblez pas avoir peur de ça ? Vous devez donc être humain. Enfin peu importe. Ma véritable révélation était tout autre. Voyez-vous, je suis un vampire, et plus précisément un démon. J’ai tout abandonné pour devenir un monstre suceur de sang et dévoreur de chair. Et tous ici présent, sont tout comme moi des monstres. Et vous savez quoi, en tant que monstre nous avons le droit d’être violent où bon nous sembles…

— Quoi ? Des vampires ? Je n’en ai pas entendu parler. affirmer Alice en reculant

— Normal. Je suis le premier de mon espèce. Et ce grâce au magnifique "17" qui m’a permis d’obtenir un tel pouvoir. Vous voulez une information croustillante ? Le sang est bien plus gouteux quand la proie est effrayée. Je vous laisse une minute d’avance pour fuir, bonne chance… »

Léo attrapa le bras d’Alice sans réfléchir et partit en courant. Après une minute Charlie envoya son armée de vampires aux trousses des deux adolescents. Les lieux étaient un immense souterrain labyrinthique, ils avançaient sans savoir où aller, leur seul espoir était de trouver la sortie et de récupérer le sceptre d’Alice que leurs ennemis n’avaient pas remarqué puisqu’elle l’avait oublié dans la petite pièce où elle s’était changée.

« Là-bas il y a une porte ! C’est peut-être la sortie ! s’exclama Léo à bout de souffle »

Ils y entrèrent et Alice la referma.

« Dégagez sales monstres ! s’exclama une femme en retournant un coup de pied dans les côtes du jeune garçon

— Léo ! s’exclama son amie en se positionnant entre lui et son assaillante

— Vous n’êtes pas des vampires ? Oh veuillez me pardonner, j’étais persuadé qu’ils m’avaient retrouvé ! affirma-t-elle gênée par la situation

— C’est rien… enfin je crois…

— Que faites-vous ici ? demanda la jeune fille

— V-Vous êtes la mère de Méline ? marmonna-t-il

— Méline ? Vous connaissez ma fille ? Dites-moi qu’elle va bien par pitié ! répliqua la femme

— Vous êtes donc Rosalina Vindelval, la mage royale. Nous sommes Alice Raise et Léo Fengári…

— Alice et Léo. Oui vous êtes les deux humains que je devais amener à la capitale. Comment vous avez réussi à me retrouver ?

— C’est le hasard qui nous as conduit jusqu’ici. Oh pardon, je vais vous retirer vos menottes. répondit Alice en remarquant des menottes anti-magie

— Merci beaucoup. Je me suis entrainé pour le combat rapproché mais ça n’a pas suffi contre ces vampires. Et si j’avais eu ma magie ils n’auraient pas fait long feu. Heureusement qu’ils vous ont sous-estimé, sans ça ils ne vous auraient pas laissé libre de vos mouvements. Bien maintenant on va partir d’ici, je vous accompagnerais jusqu’à la capitale et j’emporterai avec moi du renfort pour vaincre ces gens. répliqua Rosalina

— Je ne veux pas être pessimiste mais on a aucune arme, et on est cerné ! enchaina Léo dans un élan de panique

— Ça fait un moment que je suis cloitré dans cette pièce. Derrière ce mur il y a une sortie qui mène dans la forêt. Je vais le détruire et on partira…

— Mais comment ? Il l’a dit, on a plus d’arme. questionna l’adolescente

— Il faut toujours cacher une arme de secours sur soi. Et malheureusement les mages sous-estiment de trop la magie de catégorie deux… »

Elle mit ses doigts dans sa bouche et retira une de ses molaires, au cœur de celle-ci on pouvait voir une gemme noire.

« Ô monde parallèle je t’implore, ouvre-toi et montre-moi ce que tu renfermes. »

De la dent sortit une ombre qui laissa apparaitre une petite baguette.

« Ce sort permet de stocker des petits objets. Je l’ai bien étudié pour pouvoir cacher une baguette de secours dans le cas où ma véritable baguette serait introuvable. Et personne n’aurait l’idée de vérifier dans une dent. expliqua la mage royale »

Elle détruisit le mur à l’aide d’un sort et ils partirent tous les trois dans un grand couloir sombre.

« Dites-moi, il ne vous a pas fait de mal ? questionna-t-elle

— Je ne crois pas, non ? En dehors de nous avoir kidnappé bien évidemment. répondit Alice

— Ça fait un moment que j’enquête sur des disparitions d’aventuriers. Ça ne m’étonne pas qu’ils aient finis par me prendre pour cible. Sachez qu’en dehors de Charlie, tous les membres de la guilde sont quasiment mort. De ce que j’ai compris, le maléfice du vampire permet de créer un miasme maudit qui dévore la vitalité de ce qu’il infecte. Mais il peut choisir de stopper le miasme ce qui transforme les victimes en pantin vampirique qu’il peut manipuler à sa guise…

— Mais pourquoi il fait tout ça ?

— Ça je ne le sais pas. Il fait peut-être ça pour le plaisir. Vous avez dû le voir. Il aime jouer avec ses proies comme le ferait certains animaux. C’est pourquoi j’aimerais le capturer pour l’interroger, même si je pense qu’on sera contraint à l’éliminer…

— C’est quoi ça ? Une sépulture ? C’est écrit… "Ici repose Elena Aquilon"… la pierre est abimée, c’est difficile de tout lire. enchaina Léo en coupant la mage

— Un membre de sa famille. Si c’est le cas ça veut dire qu’il a probablement connaissance de ce lieu. Nous ferions mieux d’accélérer le pas. Je n’aime pas beaucoup cette situation… »

Ils réussirent à remonter à la surface après un long moment. Alice demanda à retourner à la chapelle pour récupérer son arme et en ressortant de la bâtisse ils virent le vampire et une partit de ses sous-fifres vampires derrière lui.

« Rosalina, les gamins, comme on se retrouve. J’espère ne pas trop vous avoir manqué. déclara-t-il le sourire aux lèvres en déposant une flûte de sang sur un plateau »

La tempête de neige s’était calmée, le vent était moins fort mais le froid brûlait toujours la gorge. Face aux vampires Léo était prêt. Non pas à se battre, mais bien à attraper le bras d’Alice et à fuir dans la forêt. Mais cette dernière ainsi que la mage royale étaient déjà en garde.

« Je me disais bien que c’était étrange que tu n’aies pas d’arme. Ton ami semble bien trop faible. Regarde-le, il semble impatient de fuir. Saches gamin que si tu tentes de fuir tu te feras tuer. J’ai fait encercler toute la zone par les membres de ma guilde, vous ne pouvez plus vous échapper…

— Restez derrière moi. Si tu connais des sorts de soutiens, aide moi Alice, sinon ne vous en mêlez pas ! ordonna Rosalina

— Elle aussi elle trouve que je suis faible… je ne serais d’aucune utilité. pensa Léo en la regardant

— Ne nous sous-estime pas mage ! Tu crois pouvoir tous nous avoir tout en les protégeant ? questionna Charlie

— Bien sûr ! Et je vais le faire maintenant ! Ô toi l’astre qui nous éclair chaque jour… »

Le vampire ne lui laissa pas finir et attaqua l’adolescent sans défense. Elle stoppa son incantation pour le protéger en essayant de cogner Charlie mais celui-ci esquiva aussi rapidement qu’il avait fait pour attaquer.

« Attaquez mes chers amis, et ne lui laissez pas le moindre répit, mais ne la tuez pas, j’ai besoin d’elle pour enfin accomplir le rituel. ordonna-t-il

— Un rituel ? s’étonna Alice

— Alice, Léo ! Préparez-vous au combat ! répliqua la mage

— Vous vous venez avec moi. Avoir plus de vitalité que nécessaire ne lui fera pas de mal. chuchota Charlie dans l’oreille de Léo en l’emportant lui et Alice

— Les enfants ! s’exclama Rosalina avant d’être interrompue par les autres vampires qui l’assaillirent »

Il les jeta plus loin et dégaina un dague orange et noir qui se transforma en épée. Alice se releva et aida Léo avant de reprendre son sceptre en main.

« Maintenant divertissez moi. Selon vos capacités vous connaitrez peut-être un sort plus doux…

— Ô lumière elfique toi qui repousse… »

Il attrapa les cheveux d’Alice et lui mit un coup de genoux dans le ventre avant de la lâchez violemment.

« Alice ! cria Léo tétanisé par la peur

— Et toi ? Léo c’est ça ? Tu t’es regardé ? Tu trembles comme une feuille. Tu es incapable de défendre ton amie. Je déteste les gens comme toi, les gens qui préfères se cacher dans l’ombre des autres. dit-il en lui attrapant le col

— Lâche-le ! s’exclama Alice en tentant de lui frapper le crâne avec son sceptre »

Il l’attrapa et la cogna à plusieurs reprises à la tête avant d’enchainer sur un violent coup de pied. Il regarda ensuite Léo dans les yeux et il lui mit une gifle, puis une autre, et encore une autre. L’adolescent tomba au sol. De son côté la mage royale ne pouvait rien faire, elle s’était faite submerger par l’ennemi, ils l’avaient plaqué au sol et désarmé. Alice quant à elle chargea à nouveau son adversaire qui l’attrapa par la nuque avant de la mettre à genou.

« Tu me déçois beaucoup Léo. Pour la peine tu vas rester là, impuissant pendant que je transformerais ton amie en l’un des nôtres. Et tu sais quoi, pour la récompenser de son acharnement, elle aura l’honneur d’être celle qui te tuera…

— Vous êtes tordu. répondit-elle incapable de résister

— Non, c’est ce monde qui l’est. Hélas vous n’aurez pas l’occasion de vous en rendre compte. susurra-t-il à l’oreille de sa victime

— Alice, non ! hurla la mage royale »

Le vampire mordu la jeune fille au cou. Pour Léo c’était comme si le temps s’était figé. Il était sur le point de perdre tous ses repères. Après avoir perdu Mike, il était sur le point de la perdre elle. Son cœur battait à toutes vitesse, si vite qu’il avait l’impression qu’il allait exploser. Il sentait en lui comme une profonde tristesse, mêlée à une rage sans précédent.

« Je te garantis que je ferais sortir le lion en toi !

— Il est temps pour toi de réveiller le lion flamboyant qui sommeille en toi… »

Le vampire s’arrêta. Il sentait derrière lui une aura meurtrière trop puissante pour être normale. Il regarda en direction de la mage royale mais celle-ci semblait tout autant apeuré que lui. Il dirigea alors son regard vers l’adolescent et il fut terrifiait par ce qui se trouvait sous ses yeux.

« Quel genre de monstre es-tu ? Un démon… »

Léo était complètement enflammé. Les flammes autour de lui semblait si brûlante, mais il se tenait droit les yeux fermés. Charlie le vit enfin comme une menace, et préféra aller le tuer lui-même avant que ça ne dégénère. Une fois suffisamment proche il leva sa lame pour pourfendre le jeune garçon mais celui-ci ouvrit ses yeux et sauta à la gorge de son ennemi. Il ouvrit la bouche et le mordu profondément. Le chef des vampires tentait de s’échapper mais Léo ne lâchait rien, il mordait même de plus en plus fort. Les flammes ne brûlaient pas le vampire mais en les voyant il prit peur et se débattu de toutes ses forces. La douleur lui fit lâcher son arme et enfin il put s’enfuir. Il appela ses sbires à la rescousse et tous ceux qui encerclaient les lieux arrivèrent à toutes vitesses. L’adolescent n’était plus lui-même, il était aveuglé par la rage. Il attrapa la dague de Charlie qui s’enflamma et partit à sa poursuite. Sur son passage il tailla, trancha, déchiqueta de ses mains et tua tous ses ennemis. Les pantins de Charlie semblait en plus avoir une peur terrible du feu, à tel point que certains préférèrent fuir dès que Léo était un peu trop proche.

« Bande d’abrutis ! Je ne vous ai pas épargné pour que vous fuyiez ! Protégez-moi ! ordonna-t-il »

Léo arriva au niveau de Rosalina et la débarrassa de tous les ennemis qui l’entravait. Elle attrapa sa baguette et partit en courant vers Alice pour la soigné. Le jeune garçon quant à lui continuait son carnage et massacrait sans pitié tous les vampires jusqu’à atteindre de nouveau son véritable ennemi.

« Elle ne mentait pas ? Comment a-t-il pu changer à ce point ? se questionna Charlie en maintenant une pression sur sa plaie »

Alice quant à elle repris ses esprits et avant même de s’inquiéter pour elle, elle demanda où se trouvait Léo et quand elle vit ce qu’il faisait elle se mit à pleurer de tristesse, selon elle, c’était son rôle de le protéger, pour qu’il n’est jamais d’horreur de ce genre à commettre.

« Je vais l’aider…

— Ne dis pas de bêtise. C’était mon rôle de vous protéger. Je ne vous laisserais pas commettre l’irréparable, ni toi, ni lui. Ô murs sacrés vous qui maintenez les remparts entre la folie et la liberté, vous qui scellez le mal et protégez le bien, vous qui protégez les faibles des forts et qui pourrait juger la qualité de l'âme. Je t'implore, tour du jugement brise les rêves et les espoirs de celui qui jure au nom du mal et du chaos… »

Deux immenses cercles magiques apparurent, un dans le ciel, et un sous les pieds de Charlie. De ces cercles sortirent deux tours de pierre prêtent à s’entrechoquer pour aplatir tous ceux qui se trouvaient entre elles. Le vampire fut emporté mais Léo ne le laissa pas partir, il courut et monta la parois à une vitesse aberrante pour atteindre le sommet.

« Je savais que tu me suivrais. Et quoi de mieux qu’une mage surpuissante pour tuer un monstre de ton espèce. »

Léo lui mit un puissant coup de poing mais Charlie para sans difficulté, puis il sortit la dague qu’il avait volé plus tôt au jeune garçon.

« Technique absolue, sable mouvant ! s’exclama-t-il en plantant la dague dans le sol avant de sauter de la tour »

Le sol sous les pieds de Léo était devenu flasque. Il commençait à s’enfoncer alors que les deux tours était sur le point de se percuter.

« Léo ! hurla Alice

— Tout est de ma faute. déclara Rosalina »

Les tours s’entrechoquèrent, faisant perdre à Alice tout ce à quoi elle pouvait se rattacher. Soudain une vive lueur apparue, une puissante énergie fut libéré. La tour supérieur se brisa laissant apercevoir une immense épée enflammé. Léo était en parfait état, plus enragé et déterminé que jamais. Il pris son élan et fonça sur sa cible. Dans les airs il n’avait plus aucun moyen de se défendre. Charlie et Léo s’écrasèrent au sol, et tandis que le jeune garçon se releva sans soucis, le vampire lui fut tranché en deux. Léo poussa un hurlement crispant empli de tristesse et de rage. Les flammes disparurent et il marcha vers son ennemi, visiblement encore en vie. Il tentait d’attraper quelque chose qui brillait sur le sol. L’adolescent ramassa l’objet et y vit une photo. Sur celle-ci il pouvait y voir Charlie, une femme et deux petites filles identiques.

« J’y étais presque… la vie de la mage royale aurait suffi à te faire revenir mon amour, pardonne-moi… pardonnez à votre père mes chéries… j’ai échoué. dit-il en pleurant

— Au détriment d’être une bonne personne tu semblais être un bon père de famille. Tu vas pouvoir rejoindre ta femme, et j’espère de tout cœur que tes filles s’en sortiront sans toi…

— Nadia… Diana… si un jour tu les rencontre… dis leur que leur père les a toujours… »

Le soleil se levait, ses rayons effleurait le visage couvert du sang ennemi de l’adolescent. Sans aucune pitié Léo l’acheva sans lui laisser le temps de finir.

« Tu as fait souffrir ma Alice, tu n’as que ce que tu mérites… »

Tous les vampires qui avait été tué furent transformé en zellio de monstre avec au centre une gemme noire. Charlie quant à lui disparu dans cet étrange nuage de poussière noir et laissa tomber une petite sphère. Léo affaibli tomba au sol, son amie et la mage royale s’empressèrent de le rejoindre et face à elles, le jeune garçon était inconscient et couvert de bleu. À cette vue Alice pensait simplement qu’il s’était pris trop de coup, mais Rosalina pris peur, elle se jeta au sol et vérifia s’il respirait toujours.

« Une carence spirituelle… Alice avez-vous des potions d’énergie ? Beaucoup de potion ! demanda-t-elle

— Euh… on en a un peu pourquoi ?

— Peu importe. Dépêche-toi de les ramener ! Sa vie est en danger ! »

Les deux femmes firent boire à Léo des potions et Rosalina s’efforça d’utiliser de la magie de soin pour le soigner sans cesser d’affirmer que c’était de sa faute. Une fois terminé, Alice se mise assise au pied d’un grand arbre à la lisière de la forêt, Léo quant à lui avait la tête sur les cuisses de son amie mais il était toujours inconscient. La mage royale elle venait de finir de ramasser tous les zellio sur le champ de bataille.

« Comme on aurait pu s’en douter aucun d’eux n’étaient des Maliori. J’ai retrouvé beaucoup de zellio de vampire, mais le plus intriguant reste celui laissé par Charlie : un zellio de démon. Au moins Léo n’a pas commis de crime. dit-elle en s’asseyant aux cotés de la jeune fille

— On a réussi à s’en sortir. déclara l’adolescente

— Et sans lui, on serait probablement morte. Je n’ai aucune idée de ce que pouvait être cette magie mais il ne fait aucune doute qu’elle nous a sauvé…

— Elle a failli tuer Léo. coupa Alice

— C’est vrai, il a subi une carence plutôt violente. Il a eu beaucoup de chance. Si les sages ne vous avez pas confié des potions d’une telle qualité il ne s’en serait pas sorti. Je ne savais pas que les humains pouvait stocker autant d’énergie. Pour un Maliori lambda une seule de ces potions aurait suffi, mais lui en a consommé trois. répondit la mage

— Peu importe leur valeur, tout ce qui compte c’est que Léo aille bien…

— Tiens ? Tu ne finis pas la dernière ? Je ne suis pas une très bonne soigneuse, tu as de la chance que j’ai quand même réussi a empêché des formations de cicatrice, surtout au visage. Mais tout cela reste insuffisant. Avoir beaucoup d’énergie spirituelle facilite la récupération. déclara-t-elle

— Votre sort était de catégorie huit je crois. Vous avez du consommer beaucoup d’énergie pour le lancer. C’est à vous de la boire. enchaina Alice sans détourner son regard de son ami

— Tu es un peu comme ma sœur et moi. Impossible de te faire entendre raison si tu es déjà préoccupée par l’état de quelqu’un d’autre. Je n’en prends qu’une gorgée. Gardez le reste pour vous…

— Merci…

— Tu penses que ça ira pour toi ? On ne peut pas soigner une malédiction, et même s’il est mort on ne sait pas ce qu’il pourrait t’arriver. s’inquiéta Rosalina

— Mon état n’est en rien inquiétant. Je possède "immunité maléfique", le mieux qu’il aurait pu faire c’est me tuer. affirma la jeune fille

— Toi et Léo allait devenir beaucoup plus fort à l’avenir. Vous allez affronter des ennemis toujours plus dangereux c’est certain. Mais surtout, j’insiste, surtout, il ne doit plus utiliser ces flammes. Quand elles sont apparues j’ai ressenti une peur parfaitement irrationnelle, je n’ai jamais été aussi terrifiée de ma vie. Ces flammes dégage quelque chose de terrible, et on l’a vue, il n’était clairement plus lui-même. conseilla-t-elle

— Je le sais bien. Je ne compte pas le laisser s’en servir. Je deviendrais bien plus forte, je le protégerais toujours ! déclara Alice déterminée

— Tiens, quand vous serez à la capitale, fait lui fabriquer une gemme avec ce sort, ainsi il pourrait continuer à déchainer des flammes sans utiliser ce pouvoir malsain…

— Merci infiniment… »