Chapitre V : Auragria

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Suite à l’affrontement contre Charlie et ses vampires, nos jeunes héros partirent jusqu’à la capitale royale Auragria en compagnie de la mage royale. Ils arrivèrent à destination le 09 janvier 3020. Léo n’avait conservé aucun souvenir de cette bataille et les hématomes sur son corps avaient fini par disparaitre la veille.

« Apparemment la capitale est complètement fleurit au printemps. J’ai hâte de voir ça quand il arrivera. déclara Alice le sourire aux lèvres

— Moi j’ai surtout hâte que le froid disparaisse. Je rêve d’une douce brise d’été, pas d’une bourrasque glacial d’hiver. répondit son ami en s’accrochant à son écharpe

— Il faut dire qu’on est pas beaucoup vêtu et que tu détestes le froid…

— Je me demande si ça ira pour dame Vindelval et sa fille. Ça fait une semaine qu’elles ne se sont pas vues, et là elle part pour investiguer sur le repère des vampires. fit remarquer Léo

— Méline c’est ça ? Elle doit avoir l’habitude je pense, d’autant qu’un messager a été envoyé pour prévenir les gardes d’Amaro que tout était réglé. Rosalina est la mage royale, ce doit être habituelle pour elles d’être séparées quelque temps. supposa la jeune fille

— T’as sûrement raison. Je m’en fais vraiment trop pour rien…

— Dis, je sais que tu n’as plus tous ces bleus, mais est-ce que tu as encore mal quelque part ? questionna-t-elle

— Une carence spirituelle… je n’aurais jamais pensé en faire une. J’ai encore un peu mal, mais c’est plus le même mal. Juste je me dis que j’ai tué quelqu’un, et ça me terrifie…

— Je te l’ai déjà dit Léo. Il a fait tomber un zellio, alors c’est comme si tu avais tué un gobelin ou un simple slime. Ne te laisse pas abattre par son apparence. Ce jour-là tu nous as sauvé et c’est tout ce qui compte, non ? lui répondit-elle

— J’en ai aucun souvenir. C’est pas moi qui vous ais sauvé, ce sont ces flammes. La première fois aussi elles auraient pu me tuer si je n’avais pas réussi à me calmer. affirma l’adolescent

— La première fois ? Quel première fois ? s’inquiéta Alice

— Le premier jour, dans la forêt. Tu m’as retrouvé dans une rivière, et après j’étais bien plus fatigué que toi. J’ai voulu éteindre ces flammes avec de l’eau mais ça n’a pas marché, et ces flammes ont consommé mon énergie spirituelle. Cependant j’aimerais te dire quelque chose, je ne pouvais pas quand dame Vindelval était encore avec nous…

— Quoi donc ?

— Peu importe ce qui m’arrivera, peu importe ô combien elles sont dangereuses ! Si jamais on a plus le choix, je n’hésiterais pas à m’en servir à nouveau pour te protéger. Je préfère avoir des morts sur la conscience plutôt que te perdre ! s’écria le jeune garçon la main sur le cœur »

Étant au beau milieu d’une des avenues principales, beaucoup de personne regardèrent dans sa direction.

« Abrutis. Baisse d’un ton tu veux ? Surtout si c’est pour dire des choses aussi gênante. Moi je refuse que tu te fasses du mal, que ce soit physiquement avec ce pouvoir, ou moralement en tuant des gens. Je deviendrais plus forte, et toi aussi. Alors tu n’auras plus jamais à utiliser ces flammes de malheur. chuchota Alice avant de prendre le bras de son ami et de partir »

Très vite ils arrivèrent au grand Casn, un fleuve qui partait du lac de la rosée situé au sud de la forêt rosée, et qui se jetait droit dans la mer de Midor, celui-ci coupait la cité, la plus grande des deux parties était la capitale en elle-même, et la partie nord appartenait exclusivement à l’école.

« Vous devez être Alice Raise et Léo Fengári, est-ce bien cela ? demanda une grande femme blonde

— C’est bien ça. Nous venons pour étudier ici. répondit la plus entreprenante des deux

— Je me présente. Je suis l’adjointe au principal, Elena Mars. Je vais vous guider, alors si vous voulez bien me suivre, c’est par ici… »

Le froid de l’hiver ne semblait pas la gêner, elle portait une élégante robe. Une fois arrivé au bureau dudit principal elle partit en fermant la porte.

« Alice et Léo. Quel plaisir d’enfin vous rencontrer. Il faut dire que vous n’avez rien d’humain ordinaire. dit un homme en se levant

— Nous vous remercions de nous accueillir dans votre établissement. répondit poliment l’adolescente

— Veuillez m’excuser, je ne me suis pas présenté. Je suis le directeur du complexe académique d’Auragria, Grégoire Mars. Je suis d’ores et déjà ravi de vous compter parmi les élèves de mon établissement pour la prochaine rentrée…

— Comment ça "la prochaine rentrée" ! s’exclama Alice en le coupant

— On ne permet pas aux élèves d’intégrer l’école au beau milieu de leur première année. D’autant que vous n’avez pas encore l’âge requis pour intégrer officiellement l’établissement. expliqua-t-il

— Comment ça ? je croyais qu’il fallait avoir quinze ans. répliqua Léo

— Le port d’arme est légal à partir de quinze ans si vous avez un permis d’arme, ce qui est le cas. Cependant cela ne vaut que pour les indépendants. La première année n’est ouverte qu’au majeur, donc aux jeunes de seize ans. répondit Grégoire

— On n’y peut rien dans ce cas. Même si je trouve ça curieux qu’on nous ait envoyé si tôt dans l’année. Pourriez-vous nous parler un peu plus du fonctionnement de l’école s’il vous plait ? demanda Alice

— Bien sûr. Vous allez être élève dans la meilleur des trois grandes écoles de magie de Midor. Vous serez parmi nous pendant un minimum de trois années afin d’obtenir votre certification professionnel. Par la suite celle-ci vous permettra d’accéder à certains corps de métier. Mais pour d’autres il vous faudra suivre certaines formations spéciales proposées dans une école qui propose la ou les formations et ceci vous fera continuer vos études quelques années supplémentaire…

— Est-ce que les classes changent chaque année ? enchaina la jeune fille

— Non. Il y a six classe par année, et à moins que des élèves ne redoublent, ce qui n’est pas arrivé une seule fois depuis plus de quarante-trois années, les classes ne changeront absolument pas. Et ne vous en faites pas, vous ne serez pas séparés, Siana Clamione en a fait la demande personnellement. Ensuite vous porterez un uniforme, celui de notre école est rouge, d’ailleurs tout à l’heure vous irez voir un tailleur pour prendre vos mensurations. D’autres questions ?

— Pour ce qui est du logement. Il y a des dortoirs à disposition ? Et est ce qu’on sera séparé ? questionna-t-elle

— Vous êtes vraiment inséparable. Malheureusement pour vous il n’y a pas de dortoir mixte. Filles et garçons sont séparés, et il est strictement interdit de se rendre au dortoir du sexe opposé. Les règles de couvre-feu sont aussi plutôt stricte. J’espère que vous pouvez comprendre. répondit le principal

— Il n’y a pas une autre solution ? demanda Léo

— Vous pouvez bien évidemment louer un appartement mais vous perdrez tous les avantages d’être logé ici. Un appartement à la capitale est extrêmement couteux, alors que si vous logez dans nos dortoirs, absolument tout sera à nos frais. Et même si vous parvenez à louer avec l’argent offert par les sages, rien ne dit que vous tiendrez l’année entière. Vous n’êtes pas en mesure de vivre du combat et de quête pour le moment…

— Ça prendra combien de temps ? interrogea l’adolescente

— À la fin de la première année vous obtiendrez la certification de "recrus", vous permettant d’être embauché pour des quêtes.

— Je vois. Léo, tu penses que ça ira ? Tu seras seul pendant une année, mais dès qu’on pourra on prendra un appartement. promis Alice

— Ne t’en fais pas. Ce ne sera que la nuit, je ne vais pas en mourir…

— En parlant de mourir. J’ai appris ce matin ce qui vous est arrivé il y a trois jours. La nouvelle s’est déjà répandu, on a eu aucun contrôle sur l’information. Des marchands ont aperçu la scène et ont déjà transmis les faits. Pour le moment les gens ne savent pas que c’est vous, mais ça risque de vite être découvert. raconta le principal

— On va avoir des problèmes ?

— Je ne sais pas si on peut appeler ça de la chance, mais Léo tu as tué un démon, c’est un haut fait d’armes. Ton acte a probablement sauvé plus de vie que celle de ton amie ou de la mage royale. Tu seras sûrement décoré dans les prochaines semaines. En tout cas vous n’allez aucunement vous attirez les foudre du peuple si c’était ta question Alice. Enfin bref, Elena vous attends hors du bureau pour aller chez le tailleur. Elle vous conduira ensuite à vos chambres. Même si vous ne faites pas encore partis de l’école, on ne va pas vous laisser à la rue, jeunes héros. conclut Grégoire Mars

— Merci pour tout… »

Ils partirent et le directeur arrêta Léo en voyant ce qu’il avait à la ceinture.

« La dague crépusculaire. Où l’as-tu obtenu ? demanda-t-il

— Euh… c’était la dague de Charlie Aquilon. La mienne a disparu dans la bataille, alors dame Vindelval à dis que je pouvais la garder. Elle a aussi fait le pari que vous réagiriez en la voyant. Pourquoi donc ? répondit Léo

— Elle appartenait au premier guerrier royal de Midor. Elle se trouvait dans un musée mais il y a huit ans elle fut dérobée avec toute la collection d’arme crépusculaire…

— C’est quoi cette collection ? répliqua Alice

— Trois armes anciennes de catégorie huit. La hache, la dague et le sceptre. Ce sont de puissantes armes magique forgé il y a plus de mille cinq cents ans. Chacune d’entre elle peut changer de forme, et devenir une arme lunaire. Respectivement en bouclier, en épée, et en arc. De plus elles sont faites d’adamantin, un métal conducteur de magie extrêmement résistant et léger. C’est une formidable arme que tu possèdes.

— Si elle a été volé, je devrais la rendre non ?

— Ça m’étonnerait qu’on te demande de la rendre. Rares sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir tué un démon. Le dernier qui y est parvenu l’a fait avec cette dague que tu portes, c’est ce qui lui a valu le titre inédit de guerrier royal et ce avant même la création du conseil. Personne ne mérite plus cette arme que toi, crois moi. affirma-t-il

— Merci beaucoup. J’en prendrais soin dans ce cas ! »

Le temps allait être long jusqu’à la rentrée qui se tenait en septembre. En attendant cette date ils profitèrent des joies de vivre à la capitale, que ce soit l’architecture, les nombreux commerces et les divertissements. Mais la principale occupation des deux adolescents resta leur entrainement et l’étude. Ils ne pouvaient certes pas profiter des infrastructures de l’académie, mais ils suffisaient de sortir de la ville pour s’entrainer, et d’étudier dans des bibliothèques, et ce malgré qu’aucune ne soit à la hauteur de celle d’Historia. En parallèle de tout ça, comme l’avait dit Grégoire Mars, Léo fut décoré par le roi en personne d’une médaille d’honneur, et ce dernier lui donna le droit de conserver la dague crépusculaire. Dans un même temps Alice fit fabriquer une gemme contenant le sort que Rosalina lui avait conseillé : flamme de la salamandre. C’était un sort de catégorie six permettant d’envoyer un puissant jet de flamme qui n’infligeait aucun dégâts aux alliés.

« Léo tu voulais faire de la magie ?

— Oui, j’essaie de perfectionner ma maitrise des techniques absolues…

— Attrape ! conseilla-t-elle en lançant ladite gemme

— C’est quoi ?

— Accroche-la à un gant, recite la formule, et quand tu la maitriseras, tu pourras utiliser ton premier sortilège. déclara-t-elle »

Et finalement le premier jour arriva. Le 02 septembre 3020, muni de leur uniforme, les deux adolescents partirent braver leur première année scolaire à l’académie d’Auragria. Ils possédaient enfin toutes les clés pour commencer à se diriger vers leur objectif final : le retour dans leur monde. Alice et Léo arrivèrent enfin en classe pour la première fois depuis neuf mois. Ils se retrouvèrent dans la cinquième classe de première année, avec quarante-six élèves c’était la plus petite des classes.

« Ça n’a rien à voir avec le lycée. On se croirait presque à l’université. dit Alice en entrant dans l’amphithéâtre qui était leur salle de cours principale

— C’est vrai, mais en y réfléchissant bien c’est un peu l’équivalent du lycée dans ce monde. On va étudier pendant trois ans ici, avec à la clé un diplôme qui nous ouvrira certaines portes…

— C’est donc vrai ! Le tueur de démon est dans notre classe ! s’exclama un élève

— C’est vraiment lui…

— Il a pas l’air si puissant que ça…

— Il est plutôt craquant… »

Léo était déjà apparu dans plusieurs journaux suite à la cérémonie avec le roi, c’est pourquoi la plupart des élèves connaissaient déjà le jeune garçon. Il se dirigea posément avec son amie vers une place éloigné de tous en supportant les murmures et remarques des autres élèves.

« Ça va aller ? demanda Alice

— Je vais parfaitement bien. Étrangement j’ai l’impression que je ne me suis jamais senti aussi bien. répondit-il »

Un homme posa sa main brusquement sur la table, il était plus grand que nos héros, blond et plutôt musclé. Derrière lui un homme châtain regardait en direction d’Alice.

« Alors comme ça tu as tué un démon. Je me présente, je suis Abraham Mirt, ce qui se fait de mieux en matière de noble. Si tu as besoin de conseille n’hésite pas à venir me demander. proposa le premier

— Et moi je suis Dwayne Durff, membre de l’illustre famille des Durff. N’hésite pas à amener ton amie quand tu viens nous voir. dit le second en touchant la longue chevelure d’Alice »

Elle le repoussa et lui jeta un regard noir. Elle s’apprêtait à lui répondre mais l’impensable se produisit.

« Désolé mais je vais refuser vos proposition. Je ne l’ai pas vaincu pour faire copain-copain avec des nobles. Maintenant pouvez-vous nous laisser tranquille ? demanda Léo en les fusillant d’un regard bien plus sombre que celui d’Alice

— Je vois. Après tout tu ne restes qu’un pleutre d’être humain. Tu as eu beaucoup de chance, c’est tout ce qui te vaut d’être en vie. déclara Abraham

— Misérable. Saches que tu viens de te mettre à dos deux familles très influentes…

— Excusez-moi, j’espère ne pas trop vous déranger, mais j’aimerais me présenter si vous le voulez bien… »

Une fille plus petite que Léo arriva. Elle avait des cheveux courts et bruns avec un ruban.

« Qu'est-ce qu’elle nous veut la courte sur patte ? On est en pleine discussion alors pourrais-tu repartir ? demanda le premier noble

— Mais voyons Abraham. Tu ne vois pas que c’est une enfant qui a perdu son chemin ? Qui a-t-il tu cherches tes parents petite ? railla le second

— Moquez-vous de mon physique tant que vous le voulez si…

— Ça suffit… si vous voulez vous embrouillez merci de le faire autre part que devant nous. grogna Alice

— Mais je voulais…

— Que tout le monde prennes place s’il vous plait. demanda un professeur en arrivant dans la salle

— Viens on s’en va…

— Euh… j’espère qu’on pourra se parler rapidement… »

Tout le monde pris place et pour la première fois depuis le début de la journée le calme régnait. L’ambiance était bien différente de celle qu’ils ont connu dans leur monde.

« Bien ! Je me présente, je suis Mr. Prenas, votre professeur principale pour les trois prochaines années. Je vais vous expliquer comment fonctionne cette école. En première année vous étofferez vos connaissance et nous montrerez quelles sont vos aptitudes. Dès la seconde année vous obtiendrez le droit d’accomplir des missions, vous serez donc moins en notre présence, mais cela n’empêche pas que vous devrez être présent lors des examens. Et en troisième année on finalisera votre parcours, et vous choisirais ce que vous comptez faire plus tard, tout en continuant les missions et les examens. Mademoiselle Melrine, une question ?

— Qu’en est-il des activités de club ? Vous n’en avez pas parlé. demanda-t-elle

— Bien évidemment libre à vous de faire partie d’un club. Nous prônons la liberté des élèves dans cet établissement. Qui plus est, les activités de club influeront sur votre classement trimestrielle. Chaque année vous serez classé en fonction de vos résultats et de bien d’autre chose. D’après le fondateur de notre école : "Seules la rivalité et l’adversité peuvent nous pousser vers le sommet". Mademoiselle Melrine, une autre question ?

— En dehors de la satisfaction personnel, y a-t-il un intérêt à atteindre le haut du classement ? Est-ce que des élèves seront favorisés ? Y aura-t-il des avantages ?

— Nous ne pouvons pas nier qu’un élève en haut du classement sera mieux vue qu’un élève tout en bas. Mais nous garantissons qu’il n’y aura pas de favoritisme. Tout le monde sera traité de la même façon, après tout le but premier d’une école reste d’apprendre. Ce classement sert avant toutes choses à vous motiver, à vous donner un objectif scolaire. Cependant n’y prêtais pas trop attention, il ne reflète en rien votre valeur propre. Ne soyez pas obnubiler par le système et épanouissez-vous du mieux que vous pouvez au sein de notre académie. Je vais donc finir sur ces paroles de notre directeur : "N’oubliez jamais qui vous êtes, et gardez toujours en tête celui que vous voulez devenir. Au fond de chacun d’entre nous dors un héros qui ne demande qu’à être éveillé.". Voilà, maintenant vous allez venir un par un pour vous présenter, et puisque je ne veux pas gâcher vos présentations en vous appelant, vous aller venir de la droite vers la gauche, en partant de vous mademoiselle… »

Cette présentation était la porte à franchir avant de réellement commencer l’année. C’était d’autant plus stressant que les groupes sociaux allaient se former à partir d’elle. La première à passer été la fille qui souhaitait parler à nos héros plus tôt mais qui n’y été pas parvenu.

« Bonjour, je suis Léa Melrine. Je suis du genre curieuse et je compte faire partie du club de journalisme. Je n’ai aucunement l’ambition de monter dans le classement, alors je ne suis en rien une menace, soyons amis ! déclara-t-elle avant de retourner à sa place »

Les élèves passèrent un à un. Ils étaient quarante-six alors ça risquait de prendre pas mal de temps, mais c’était tout de même très intéressant, rien qu’avec une brève présentation on pouvait comprendre la personnalité de quelqu’un.

« Je suis Elkaroth Elriak, j’aurais normalement dut étudier à Silvaria, mais il a été préférable que je vienne à Midor pour mon apprentissage. Je ne suis donc pas habitué à votre mode de vie alors j’espère que vous saurez m’aiguiller. dit un elfe humblement

— Je suis Diego Elriak. Comparé à Elkaroth je suis un humain qui a été recueilli par des elfes. Lui et moi avons deux ans de plus mais on espère qu’on s’entendra avec vous tous. enchaina le suivant avant de repartir »

Certains semblait sympathique et profondément bon, mais d’autres étaient plus arrogants et manipulateur dut à leur statut social. Évidemment il fallait bien qu’ils y passent et les deux hommes qui s’étaient présenté à nos héros virent enfin leur tour arrivé.

« Vous me connaissez probablement, alors je vais être bref. Je suis Abraham Mirt, héritier de la famille Mirt. Je ne compte dans mon entourage que les meilleurs, et étant dans ma classe, je compte sur vous pour être plus doué que les ploucs des autres classes. déclara le fils de noble d’un ton assuré

— Ma famille est un peu moins prestigieuse que celle des Mirt mais nous restons tout de même l’une des plus grande famille de Midor. Je suis Dwayne Durff. Ne vous en faites pas demoiselles, ce bel étalon que vous avez face à vous n’a pas encore de promise. affirma son acolyte en faisant des clins d’œil à un groupe de fille »

Après avoir écouté toutes les présentations il était temps pour Alice et Léo d’apparaitre devant la classe.

« Bonjour. Je m’appelle Alice Raise, et je ne compte pas devenir votre amie. Je n’ai que deux objectifs : être la meilleure et réaliser mon rêve de rentrer chez moi. C’est tout. déclara-t-elle avant de retourner à sa place »

Léo respira un bon coup. Tout le monde avait les yeux rivait sur lui. Il n’avait jamais eu à parler devant autant de monde. Et habituellement il aurait refusé de le faire. Cependant cette fois il était déterminé, il n’avait pas peur, et il se lança.

« Je n’ai jamais été quelqu’un de très sociable, de très fort, je n’ai même jamais été très courageux. Mais comme l’a dit le guerrier royal qu’on a la chance d’avoir en tant que directeur : "on a tous un héros en nous". Et moi je me suis éveillé durant cette nuit froide. Je compte bien changer et m’améliorer, alors j’espère de tout cœur que je pourrais compter sur vous pour m’aider et me soutenir. Je suis Léo Fengári, le lion flamboyant ! clama Léo en pensant à Mike »

Les élèves applaudirent son discours. Même lors de la cérémonie du roi le publique n’était pas si emballait. Le cœur de l’adolescent battait à un rythme insoutenable, le soulagement et la joie l’étreignait chaleureusement comme l’aurait fait une mère qui voit à quel point son enfant a grandi. Au loin, Alice était bouche bée, elle ne semblait pas aussi heureuse que lui, comme si quelque chose n’allait pas. Un mois après le début des cours, chacun des élèves avaient pris ses marques dans la classe.

« Léo je pourrais te poser une question ? demanda une élève

— Moi aussi j’aurais besoin d’aide si possible. demanda une autre »

Malgré lui, il était devenu le centre de la classe. Il avait toujours été très scolaire, alors les élèves n’hésitait jamais à lui demander conseil. Les rôles s’étaient inversés, c’était maintenant à Léo d’être sous les projecteurs et à Alice d’être seule. Mais jamais il ne l’aurait abandonné, elle restait tout de même sa priorité.

« Arrêtez de jouer les pots de colles. marmonna l’adolescente assise dans un coin

— Il est très populaire chez les filles. J’ai entendu dire que Maria souhaitait sortir…

— C’est toi ? Léa c’est ça ? Qu'est-ce que tu me veux ? interrogea-t-elle

— Dis-moi, vous êtes quasiment toujours ensemble. Vous êtes un couple ? demanda la jeune fille en ignorant complètement les paroles d’Alice

— Pas du tout. Tu cherches "la copine" du tueur de démon pour écrire un article dessus ?

— Non, pas vraiment. Même si je ne cache pas que je l’aurais bien écrit si ta réponse avait été positive. Ces "pots de colle" l’auraient enfin lâché comme ça. Pas vrai ?

— Bref, si tu as des questions le concernant va lui parler directement, même si je ne te cache pas que les membres du club de journalisme s’acharne pour avoir des infos. Maintenant, merci de quitter ma bulle, mon espace privé, que je puisse enfin respirer et marmonner. répliqua Alice

— Tu crois réellement que Léo m’intéresse ? Professionnellement et personnellement, la réponse est non. Effectivement ton ami est quelqu’un d’intriguant, et ma nature curieuse fait que je ne dirais jamais non à en apprendre plus sur lui. Mais la réalité c’est que tu es la personne qui m’intéresse. expliqua Léa

— Moi ? Pour quel raison ?

— Je ne fais confiance qu’à une seule chose dans ce monde : mon œil de journaliste. Et il me dit que tu es de loin la personne la plus intéressante de cette classe, peut-être même de tout cet établissement. J’en suis certaine, tu es vouée à faire de grande chose…

— C’est que du baratin tout ça. C’est la raison pour laquelle tu souhaites m’approcher tous les jours ?

— Tu l’as remarqué ? Tu ne sais même pas à quel point ça me fait plaisir ! s’exclama-t-elle

— C’est pas une raison pour s’exciter de la sorte. Pourquoi t’es si collante ? Quel est ton but ? questionna l’adolescente

— Mon rêve est de devenir journaliste et agent de renseignement. Et j’aimerais de tout cœur travailler avec toi, et aussi pour toi. Je veux publier des articles sur toi et en avoir l’exclusivité, et surtout je veux obtenir des infos clés qui te seront utiles quel que soit la situation. Tu as dit que tu ne voulais pas te faire d’ami. J’accepte malgré moi ta demande, mais s’il te plait, laisse-moi au moins être ta collaboratrice. Tu ne le regretteras pas. supplia-t-elle

— Je ne comprends pas. Personne n’agis par pur altruisme, tu as forcément un objectif derrière cette demande. Je suis donc dans l’obligation de refuser pour notre sécurité à moi et à Léo. Je ne me répèterais plus, laisse…

— Mon seule objectif est de travailler avec la future élite du royaume, et je suis certaine que tu en feras partie. Je serais ton ombre, je ne te gênerais jamais. Je sais que ça ne fais aucun sens, que ma demande est louche. Mais je souhaite de tout mon cœur travailler avec toi. supplia-t-elle de nouveau

— Euh…

— Ça c’est ma raison professionnelle bien évidemment. J’ai tout de même un but bien personnelle là-dedans. En fait je te trouve incroyable. Tu es belle, intelligente, et douée. Je suis complètement sous le charme. En fait, je crois que je suis folle amoureuse de toi, donc je veux être au plus près de toi sans pour autant te gêner. expliqua-t-elle sur un ton plus léger

— T’es bien une fille étrange. Je ne sais pas si tu es vraiment une honnête imbécile, ou une menteuse rusée, mais je vais accepter ta demande. Je le sens tu ne vas pas me lâcher, et quoi que je dises tu feras comme bon te sembles. Mais mettons les choses aux claires. Je ne partagerais jamais tes sentiments et si tu me trahis je te ferais disparaitre sans hésiter. répondit Alice

— J’aimerais éviter que tu commettes un crime par ma faute. Ne t’en fais pas, personne ne peut être gêné par sa propre ombre. Et puis, je sais déjà que mes sentiments resterons à sens unique, et je ne m’en plains pas. Au contraire d’ailleurs. Je pense que je ne dois pas me mettre sur ton chemin, tu dois absolument rester avec Léo, l’un comme l’autre, vous vous portez vers le sommet. Je ne pense pas que vous réussirais l’un sans l’autre. affirma la jeune fille

— Nous ne sommes pas ensemble, et notre relation n’évoluera jamais dans ce sens. Il est comme un petit frère pour moi…

— Un petit frère que tu ne sembles vouloir partager avec personne, enfin peu importe. Dis, je ne m’entends pas très bien avec ma camarade de chambre, et je sais que tu es seule dans la tienne. Tu penses que je pourrais m’y installer ? Sans aucune arrière-pensée bien évidemment. proposa Léa

— Fais ce que tu veux, tant que ça ne me dérange pas… »

Ainsi Alice et Léa se rapprochèrent, passant de plus en plus de temps ensemble. Mais au fur et à mesure du temps elle avait l’impression que Léo s’éloignait et qu’elle ne parviendrait pas à le rattraper. Ce n’était en rien dans les notations, l’adolescente était de loin la meilleure de la classe dans tous les domaines qu’elle étudiait. Mais son ami parlait de plus en plus aux autres élèves, y compris ceux d’autres classes.

« C’est bon j’en ai fini avec la salle de bain. Tu peux… Alice ? »

Alice était assise dans son lit, le regard vide, elle semblait déprimée.

« Alice, tu ne serais pas dépendante de Léo ?

— …

— Tu n’es pas amoureuse de lui, mais pourtant tu sembles dépendre de lui, comme d’une drogue, et là tu es en manque. Jusque-là je peux supposer que vous avez toujours était ensemble, sans trop d’exceptions. Et là soudainement il change et tu ne l’as que pour toi pendant un cours instant chaque jour. Je me trompe ?

— Je suis la pire des amis… plus jeune c’était son rêve d’être capable de communiquer avec les autres sans soucis. Et maintenant qu’il y est parvenu, pourquoi je ne suis pas simplement heureuse pour lui ? Je passe mes journées à maudire tous ceux qui l’approchent. À jalouser toutes ces filles qui le collent à longueur de journée. Un ans… c’était le plus beau jour de ma vie… il lui a fallu un ans pour y arriver… et là sans difficulté il parle avec n’importe qui. Ils me volent tous mon plus précieux souvenir le sourire aux lèvres, et moi je suis censée rester de marbre ? demanda-t-elle en pleurant »

Léa la prise dans ses bras.

« Non, tu n’as pas à le faire. Effectivement Léo ne t’appartient pas, mais c’est un peu tôt pour dire que tu es la pire des amis, lui seul peut rendre ce verdict. Mais pour ça il faut que vous en parliez. Il saura t’écouter, il vous faut trouver un compromis afin d’arranger les choses. Lui il doit faire plus attention à ce que tu ressens, et toi tu dois comprendre qu’il peut maintenant vivre sa vie sans que tu sois derrière lui pour l’aider…

— Mais il a besoin de moi… et surtout… j’ai besoin de lui… toutes ces années en sa présence…

— Je t’arrête là. Tout ce que tu as sur le cœur, c’est à Léo que tu dois le dire. Garde tout tes sentiments pour ce moment, ton message l’atteindra plus facilement. affirma Léa le sourire aux lèvres pour réconforter son amie

— Oui… merci… »

Elle eut beaucoup de mal à trouver un moment, non pas parce qu’elle ne voyait jamais son ami, au contraire ils avaient beaucoup de temps ensemble. Elle n’avait jamais ressenti une telle peur. Même la présence des crocs de Charlie dans sa chair ne l’avait pas terrorisé à ce point. Elle se disait que si Léo apprenait dans quel état elle était, il serait dégouté d’elle. Mais un jour, il l’invita dans un coin tranquille.

« Alice. Mon changement de personnalité te tracasse ? demanda-t-il

— Hein ? Léa te l’a dit ? Elle avait dit qu’elle ne me trahirais pas…

— Calme-toi, elle ne m’a rien dit. Ça me fait plaisir de voir que tu as une autre amie que moi. Si on avait continué ainsi on aurait tous les deux finis seuls sans personne sur qui compter. Celui que j’étais avant à trop déteint sur toi, tu t’es renfermé sur toi… non, tu t’es enfermé dans mon cocon pour me protéger. Mais en sortant je t’ai laissé derrière moi. J’étais tellement aveuglé par mon propre bonheur que j’en ai oublié celui de celle qui m’a toujours supporté. Est-ce que tu penses pouvoir me pardonner ?

— Quoi ? Mais non ! Ce n’est pas à toi de t’excuser ! Je suis l’horrible fille qui ne penses qu’à elle. J’ai toujours été comme ça… avant de te rencontrer tout ce qui m’intéressait c’était d’être aimé, je voulais qu’on me voit. Mais en te rencontrant j’ai compris que ce que je voulais c’était être aimé pour ce que je suis vraiment. Je me suis habitué à ce que tu ne me répondes pas. Je parlais, j’étais moi-même, et toi tu ne me jugeais jamais. Et quand tu m’as enfin adressé la parole, j’étais si heureuse… j’ai compris ce que je voulais… c’était t’aider, te soutenir quoi qu’il arrive, quoi que l’on pense de toi. Mais maintenant, en voyant ô combien tu es apprécié de tous, je comprends que ce que je voulais réellement c’était t’avoir pour moi seule. À mes yeux tu étais comme le plus précieux des trésors, je devais tout faire pour te protéger, et te garder auprès de moi. Je pensais que tu avais besoin de moi… c’est ce que je voulais… mais depuis cette nuit, depuis que ces flammes ont pris possessions de toi, tu t’es métamorphosé… en bien… mais… mais maintenant tu n'as plus besoin de moi, et c’est moi… j’ai besoin que tu restes à mes côtés. Je comprendrais que je te dégoutes, mais même si c’est le cas… je t’en prie, laisse-moi suivre tes pas. implora-t-elle les larmes aux yeux

— Tu en avais gros sur le cœur. T’as beau être la première de la classe tu n’es pas toujours très maline. Il est vrai, je ne ressens plus aucun mal à parler aux autres, mon blocage a disparu. Mais pour autant j’ai toujours besoin de toi, plus pour les mêmes raisons qu’avant, certes, mais j’ai besoin que tu me prêtes tes forces. Je n’arriverais à rien seul. Moi je ne te trouves absolument pas horrible, tu es la fille la plus géniale que j’ai rencontré dans ma vie, et sans toi je ne serais pas ici. Dorénavant protégeons nous mutuellement. Tu te rappelles ? Nous ne faisons qu’un, un seul et même héros. Je suis l’épée dans la main droite, et tu es le sceptre dans la main gauche. Alors sèches tes larmes, tu veux. La Alice que je connais reste digne en toute situation, elle est courageuse et forte. répondit-il

— Tu le penses vraiment ? Je peux rester avec toi ?

— Je ne t’échangerais pour rien au monde. Tu es ma meilleure amie, il est hors de question de t’abandonner. Alors même si parfois j’aide d’autres personnes, même si des fois je discute avec eux. N’oublie jamais que tu comptes bien plus pour moi…

— Je peux te prendre dans mes bras ? demanda-t-elle

— Rien de mieux qu’un câlin pour régler tous problèmes… et Léa, tu peux sortir de ta cachette, je sais que tu es là. répliqua Léo

— Désolée Alice. Pour une ombre je ne suis pas très discrète, je dois encore manquer d’entrainement. affirma la jeune fille

— En temps normal je te gronderais pour m’avoir suivi. Mais je suis pas encore totalement remise de mes émotions, alors restons en là pour cette fois…

— Je ne pouvais pas résister. Je voulais voir le duo s’unir à nouveau. Mais je me suis aussi assurée que personne ne vous gêne. Je ne veux pas qu’il y ai de rumeurs étranges. Un garçon qui enlace une fille sa fait toujours la une. expliqua Léa

— Tu t’es vraiment fait une amie singulière. En tout cas je compte sur toi pour aider Alice dans le futur.

— Ouais, mais sa présence ne me dérange plus…

— Je compte aussi sur toi pour… attendez ! Elle te dérangeait au début ? s’étonna-t-elle »

Alice se mit à rire aux éclats, mais au fond d’elle, elle savait que le problème n’était pas totalement réglé, elle savait qu’elle aurait toujours autant de mal avec ceux qui approche Léo. Cependant elle était prête à faire tous les efforts pour cet ami qui souhaitait son bonheur.

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