Chapitre VII : La Grande Guerre

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Léo se réveilla en pleine nuit, mais il ne se trouvait plus dans sa chambre, ni même à Midor. Le jeune garçon se trouvait dans une immense plaine gelée sous une violente tempête de neige, bien plus violente que celle de son affrontement avec Charlie. Le froid l’assaillait et au cœur de cette tempête il n’apercevait qu’un petit point de lumière. Il s’y dirigea et entra dans un chalet où il aperçut une magnifique et grande femme à la chevelure noir et rouge et aux yeux rosâtre.

« Cela faisait bien longtemps mon très cher Léo. Bienvenu à Cristalia. dit-elle le sourire aux lèvres »

L’adolescent était méfiant, il ne savait rien de cette mystérieuse femme qui semblait pourtant bien le connaitre. Il essaya de se souvenir mais rien ne lui revenait. Néanmoins il accepta rapidement l’idée qu’il se trouvait à Cristalia, car seul deux lieux étaient aussi glacials à Maliora, Cristalia le royaume maudit et Garial la terre des orcs. Cette femme s’approcha de Léo et le serra dans ses bras en murmurant quelque chose à son oreille. D’un seul coup il se remémora toutes les choses qu’il avait oublié dans sa vie, y compris le souvenir de Nela, la gardienne du temps, la première personne à l’avoir entrainé dans ce monde.

« Hé ! Lâchez moi ! s’exclama-t-il en s’écartant de son étreinte

— Tu as beau me demander de reculer je vois bien que le contact entre ma poitrine et ton visage ne t’a pas laissé indifférent. railla-t-elle en voyant Léo rougir et détourner le regard

— Alors vous ne mentiez pas en disant que vous scelleriez ma mémoire ? C’est vachement douloureux de se souvenir de tout ! se plaignit Léo

— Je ne mens jamais à mes disciples. Dans un monde aussi froid et triste ils sont ma seul source de chaleur, je ne pourrais plus me regarder dans un miroir, même pour un petit mensonge…

— C’est bon, t’en fais trop. Pourquoi m’avoir fait venir ? Et pourquoi seulement maintenant ? demanda l’adolescent

— Aujourd’hui ça fait exactement un ans que vous êtes à Maliora. Comment te sens tu maintenant que tu t’y es habitué ? questionna-t-elle

— Vous faites exprès de m’ignorer… beaucoup mieux. Je me sens bien dans ce monde, il m’a guéri de ma phobie social. répondit-il

— J’ai vu ça. Je t’avoue que je ne pensais pas que tu me tutoierais aussi aisément. Bien sûr je savais déjà que tu avais changé, mais ça me fait plaisir de pouvoir réellement parler avec toi…

— Si c’est vraiment le cas, répondez au moins à ma première question. redemanda le jeune garçon

— Tu as appris beaucoup de chose en un ans, et tu as beaucoup progressé, alors il est temps d’en rajouter une couche, et surtout de t’apporter certaines réponses à tes questions…

— Alors je voudrais savoir pourquoi vous ne m’invoquez pas directement dans la maison plutôt que dehors ? Vous êtes peut-être habituée à vivre sous les moins trente degrés mais c’est pas le cas de tout le monde…

— Moins trente ? Il fait pourtant 227 Stiel, c’est dans la moyenne. répondit la gardienne le sourire aux lèvres

— C’est vrai que vous utilisez une unité bizarre dans ce monde…

— Pourtant vous avez la même dans ton monde d’après ce que j’ai pu lire dans tes pensées. Tu n’étais pas si assidu dans tes cours de physique on dirait. Retiens juste que le zéro absolu c’est 0 Stiel, à cette température rien ne peut vivre et surtout on ne peut aller en dessous. Enfin, ce n’est pas si important, j’aimerais entendre la question qui te préoccupe vraiment depuis le début de cette année. Je la connais déjà mais je veux l’entendre de ta bouche. dit Nela

— Savez-vous quelles sont ces flammes qui ont causé mon changement de personnalité ? Je n’étais pas aussi téméraire avant, et surtout je n’avais pas autant d’assurance. interrogea Léo

— Ces flammes ? Vois-tu, je crains de ne pouvoir te répondre. Du moins pas dans les détails car certains point restent bien mystérieux. Mais je peux déjà te dire que ce pouvoir n’a rien de mauvais, au contraire, c’est lui qui te sauvera de tes problèmes. répondit-t-elle en s’asseyant sur un fauteuil

— Qu'est-ce que vous entendez par là ? enchaina le jeune garçon en la rejoignant sur le fauteuil d’en face

— Appelons ce pouvoir "lion flamboyant" veux-tu ? Il t’es unique après tout. Vois-tu, ce n’est pas lion flamboyant qui est la cause de ton changement de personnalité, c’est autre chose. Que sais-tu de l’essence divine et de l’essence démoniaque ?

— L’essence divine c’est l’âme, c’est ce qui forme l’organe spirituel et qui nous définit. Seul les Maliori et les humains en possède… mais pour l’essence démoniaque, je n’ai rien appris dessus.

— Seul les humains présent à Maliora possède une essence divine, c’est dut à votre réincarnation dans ce monde. Car oui, il faut le dire, vous avez tous était tués, puis réincarnés ici, sinon vous n’aurez pas pu survivre sans organe spirituel. Pour ce qui est de l’essence démoniaque, c’est tout son contraire, elle née suite à l’apparition d’une malédiction, c’est la corruption de l’âme…

— Attendez ! Qu'est-ce vous entendez par "tués" et "réincarnés", pourquoi ? Et pourquoi on dit que l’essence divine c’est l’âme si dans mon monde on n’en possédait pas ? coupa Léo perturbait

— L’essence divine née de l’âme grâce au cristal stellaire. L’essence démoniaque elle est une corruption de l’âme, elle n’a donc aucun besoin d’organe spirituel pour exister. Cependant au contact de celui-ci l’essence démoniaque créée ce qu’on appelle une graine de démon. C’est ça qui cause ton problème. Autrement dit ton âme à était corrompue à un moment ou un autre…

— Elle m’a encore ignoré. pensa-t-il

— Tu n’as pas l’air plus troublé que ça ?

— Mon âme a été corrompu par lion flamboyant, c’est simple. affirma-t-il

— Au contraire. Je ne sais pas encore à quoi c’est dut, mais quand tu as utilisé lion flamboyant l’essence démoniaque en toi à diminuer. En temps normal on ne peut rien faire contre une malédiction, une fois maudit on l’est pour toujours, même la mort ne peut nous sauver, et donc par extension, l’essence démoniaque est éternelle. La tienne est très faible par rapport à ce qu’il devrait en être. Tu te rappelles avoir fait une carence spirituelle après avoir utilisé ton pouvoir ?

— Oui…

— Une graine de démon subsiste en dévorant l’essence démoniaque, mais parfois, sous certaine condition elle n’y arrive pas et à la place dévore l’énergie spirituelle. À l’époque tu ne possédais pas suffisamment d’énergie pour maintenir une magie de cette puissance aussi longtemps, et d’en plus utiliser une technique absolue. Tu aurais dut t’écrouler bien plus tôt, donc au peut aisément éliminer l’hypothèse d’une magie normal qui consomme de l’énergie. Lion flamboyant ne te consomme rien et te rend bien plus fort, mais elle détruit l’essence démoniaque et empêche la graine de se nourrir. expliqua Nela

— Mais donc je suis en danger si je n’utilise pas mon pouvoir ? Qu'est-ce qui se passe quand la graine pousse ? questionna Léo

— Elle poussera peu à peu mais elle fleurira quand ton âme sera complètement corrompue. Les graines de démons passent par douze stade de pousse avant de fleurir au treizième, et quand elles fleurissent, elles dévorent l’âme de leur porteur pour s’assurer qu’il soit bien l’hôte parfait. S’il survit, il devient un démon, ce qui permet à la graine de se nourrir infiniment plus. Sinon, et c’est ce qui arrive dans la quasi-totalité des cas, le porteur meurt, et devient une âme errante, incapable d’agir sur le monde, piégé à jamais…

— Mais alors qu'est-ce que je peux faire pour éviter que la corruption n’augmente ? demanda l’adolescent en panique

— Commence déjà par te calmer. Tout comme on ne peut pas détruire une malédiction, on ne peut éradiquer complètement l’essence démoniaque. Elle continuera à s’accumuler en toi, mais tu peux en contrôler le flux. Il est possible de faire accélérer et décélérer la corruption. Premièrement, plus ton corps accumulera de malédiction et plus elles s’activeront plus cette corruption grandira. Ensuite tu peux agir volontairement dessus en contrôlant tes émotions. Les émotions négative comme la rage que tu as ressenti face à Charlie vont empirer les choses. Il faut donc que tu sois toujours positif. Tu ne dois surtout pas oublier que plus tu accumuleras d’essence démoniaque, plus ta personnalité se détériorera, au point où tu pourrais devenir colérique, voire destructeur. Car c’est le propre même des démons primaire, soit les gens qui ne se contrôle plus sous leur forme démoniaque. Tout comme tu l’étais, face au roi vampire…

— Donc je dois rester calme… c’est pour ça que mes flammes sont apparus face à la peur et face à la colère ?

— Elles agissent peut-être comme une protection qui te défends de la corruption. Mais tu as bien vu que tu ne te contrôles absolument pas si tu les laisses s’activer toutes seules. C’est pourquoi j’ai prévu de t’entrainer à les utiliser…

— D’ailleurs j’y pense. Pourquoi vous êtes la seule à avoir remarqué que je possède une graine de démon ? questionna-t-il en émettant un doute soudain sur tout ce qu’elle disait

— Tu veux croire en Alice qui t’affirme que ce pouvoir est dangereux ? Malheureusement ce ne sera pas possible si tu veux te protéger. À moins d’en voir des effets significatif et visible, on ne peut pas déceler une malédiction, aucun outil ne le permet, aucun en dehors d’une autre graine de démon. Ces graines émettent de l’énergie qui ne peut être capté que par une autre graine. Plus ton âme sera corrompue, plus cette énergie sera grande, repérable et plus ta capacité à repérer les autres augmentera. Mais il faut savoir se contrôler. Les démons sont particulièrement hostiles les uns envers les autres, si on ne sait pas refouler ces pensées négatives, alors on peut très vite devenir des démons primaires qui s’entre tuent. Les démons sont des créatures de catégorie neuf à cause de cette énergie qui peut se mêler à notre aura, mais la réalité est que parfois, comme pour le roi vampire, on ne soit en réalité que des gens de catégorie variable…

— Les démons ne sont pas des gens, mais comme tu l’as dit, des créatures. La preuve, ils laissent tomber un zellio. déclara Léo sûr de lui

— Ça c’est un mensonge qu’a raconté la mage royale pour que tu déculpabilise plus facilement. Seuls Maliori et humains possèdent un organe spirituel, alors les démons ne peuvent qu’être des gens comme toi et moi. Il est vrai qu’en mourant son corps s’est réduit en poussière comme s’il essayait de se transformer en cristal pour protéger un zellio, mais il est mort suite à l’éclairci, c’était un vampire après tout, faible au soleil. Qui plus est, l’âme d’un monstre c’est son zellio, alors c’est une autre preuve qu’un démon ne pourrait pas lâcher de zellio. expliqua la gardienne du temps

— Mais alors pourquoi j’ai vu une gemme à l’endroit… pourquoi… pourquoi je me souviens de mon affrontement avec Charlie alors que je n’en avais aucun souvenir ? demanda Léo en remarquant que des souvenirs autre que ceux de sa première venu à Cristalia lui était revenu

— En revenant ici je te rends tes souvenirs, mais je n’ai aucun moyen de choisir quel souvenir je fais revenir. Tout te reviens intensément. Et pour répondre à ta question, cette gemme était un maléfice primordiale, un maléfice unique qui a été créé sur mesure pour permettre quelque chose. De ce que je sais il en existe trois de ce genre, le maléfice du roi vampire, celui du grand serpent blanc, et enfin celui de la mère des succubes. Quiconque utilise ce genre de maléfice corromps son âme et fait germer instantanément la graine, ce qui contraint à se transformer, empêchant aussi la mort potentielle dut au bourgeonnement du douzième stade…

— Vous avez l’air d’en savoir beaucoup sur les démons. Et aussi, vous avez parlez de "repérer les autres". Mais de qui vous parlez ? De démon je m’en doute, mais vous avez dit que c’était quelque chose de très rare, non ?

— En effet, très peu de démon ont foulé cette terre. Ils sont au nombre de neuf. Le démon de cristal, la marquise blanche, le roi maudit, le démon écarlate, le dompteur maudit, le successeur, le roi vampire, la mère des succubes, et enfin, moi-même, la gardienne du temps. Mais sur ces neuf, seuls deux démons sont en liberté, les autres sont soit morts, soit disparus ou bien, comme moi qui suis enfermée à Cristalia, scellés. Enfin voilà, j’ai pu parler avec toi de lion flamboyant et de ce qu’est une graine de démon. Maintenant on va devoir régler un autre problème…

— Il y a des choses aussi grave qu’une mort probable ?

— Si tu penses que t’être complètement planté à tes examens est tout aussi grave que la mort, alors oui. railla-t-elle

— Comment ça ?

— Pour ce qui est des épreuves pratique, tu as presque tout réussi, c’est évident. Mais pour ta note écrite, tu peux aller te brosser. Dans ton monde tu étais plutôt studieux bien que distrait parfois, mais depuis que tu t’es déchainé tu en as oublié que la théorie était tout aussi importante que la pratique. Tu as finis par devenir un casse coup qui ne compte que sur l’entrainement pour devenir fort. C’est pourquoi je vais te faire un cours spécial sur la Grande Guerre qui a eu lieu il y a deux mille ans. Sauf que pour le coup, mon cours sera bien plus précis et véridique que ce que l’on trouve dans les livres. Alors prépares toi, et ouvre grand tes oreilles, car je vais te raconter la raison de ta venue dans ce monde… »

Elle s’installa confortablement et commença à raconter le récit passé de Maliora tandis que Léo l’écoutait attentivement pour ne plus reproduire les mêmes erreurs. Cette histoire remontée à une époque prédatant largement la naissance de la gardienne, une époque où Maliora n’existait pas encore. Tout commença quatre mille cinq cents ans plus tôt dans le monde d’origine des humains. À l’époque les dragons peuplés la Terre et était séparé en dix clan, chacun représentant un élément, et le dernier, un clan incapable d’utiliser la puissance des éléments, celui des anthropo-draconos. L’une d’elle se nommait Millénia, elle était joyeuse et vivante. Elle aimait absolument tout le monde et comparée aux dragons des autres clan, elle ne méprisait jamais les humains, au contraire, elle les adorait. Comme tous les membres de son clan elle avait la capacité de prendre forme humaine pour se mêler à eux, mais sa santé fragile l’en empêchait. En effet, la petite Millénia était née maudite, la malédiction de cristal était inconnu de tous, et ce mal la rongeait de jour en jour. Il fallait ajouter à ça le fait qu’elle fut abandonnée par ses parents dégoutés par son corps couvert de cristal. Par chance elle fut recueilli et élevé par la famille de son seul ami, Nogios.

« Millénia je t’ai apporté des jouets humains ! s’exclama-t-il en entrant dans la grotte où la petite se reposait

— Tu ne les as pas volé à des enfants innocent quand même ?

— Personne ne voulait m’en prêtait, et comme tu ne peux pas sortir à cause de ta malédiction je me suis dit que…

— Mes écailles ne supporte pas la lumière du jour, mais on pourrait s’amuser ensemble le soir. Rends leur ces jouets, et ne t’en fais pas pour moi… »

Ils grandir et peu importe le temps qui s’écoulait, la petite dragonne semblait toujours autant fascinée par les humains. Dans un même temps elle s’était habituée à sa malédiction et compris comment s’en servir. Le cristal sur son corps avait des capacités magique bien supérieur à celles des dragons des autres tribus, elle pouvait créer, détruire et modifier tous ce qu’elle souhaitait. Les humains prirent peur en apprenant l’existence d’un tel pouvoir et souhaitant s’en débarrasser ils apprirent à contrôler les malédictions afin d’obtenir la force d’éradiquer ces bêtes au pouvoir mystérieux. Avant même qu’elle puisse s’en rendre compte, les humains qu’elle aimait temps avait changé. C’est alors qu’elle eut l’idée de créer un endroit où les dragons seraient libres, et c’est ainsi que fut créé Maliora. Elle créa alors les neuf catégorie de magie et les combina avec les neufs éléments qui composait son cristal qu’elle nomma cristal stellaire. Mais malgré son ambition de créer un monde pour les dragons elle ne pouvait se résoudre à délaisser les humains qu’elle aimait temps alors elle créa sept race sur le modèle des humains : milléniens, elfes, elfes noirs, nains, orcs, fées et sirènes. Et afin de les habitués aux dragons elle fabriqua de toutes pièces des dragons de cristal ainsi que quatre divinité pour l’aider dans sa gestion de ce nouveau monde : le cerf mousseux Anatol, divinité des rêves et de la volonté ; le phœnix Brasiris, divinité de la vie et de l’existence ; le titan glacial Zaro, divinité de la mort et de la réalité ; et le basilic Snildur, divinité de la magie et de la prospérité. Une fois que son monde fut prêt, que toute la magie était en place et que tous étaient doté de l’essence divine, après plus de sept cents ans, elle se décida enfin à aller chercher ceux qu’elle voulait protéger. Mais à son retour dans le monde humain, la totalité des dragons avaient été éradiqué par l’humanité. Elle revenu dans son nouveau monde, et par tristesse elle décida de recréer neuf des dix clans, elle leur donna des souvenirs factice et leur offrir à chacun un territoire. Elle ne voulut pas faire revenir les anthropo-draconos, par peur qu’un jour, un autre soit maudit comme elle l’a été, et que tous le cycle de haine ne recommence.

« Mais, je peux bien faire une exception pour lui…

— Il était important à vos yeux, si vous pensez que c’est juste de le faire revenir, alors nous vous soutiendrons ma reine. déclara Brasiris »

Elle créa alors une cinquième divinité, Nogios, à qui elle rendu les souvenirs qu’il possédait. Suite à cela elle fut considérée par tous les habitants de Maliora comme la divinité suprême. Mais moins de quatre ans furent nécessaire pour créer de nouvelle tension. Les dragons de cristal qu’elle avait initialement créé n’acceptait pas de la voir comme une déesse, il ne souhaitait pas non plus vivre avec des dragons qu’ils estimaient comme inférieur à eux et se mirent à tuer encore et encore pour éradiquer ceux qu’ils voyaient comme la vermine. La déesse entra alors dans une rage folle et pour la première fois un démon foula les terres de Maliora, les créatures la nommèrent ainsi : "le démon de cristal", un nom qui retentit alors dans les oreilles de tous. Afin de les faire disparaitre elle créa trois couches de cristal autour de ce monde afin de sceller les monstres qui avaient osés faire du mal à ce qu’elle avait pris le temps de façonner avec tout son amour. Par chance la déesse redevenu normal peu de temps après, le fait qu’elle soit une anthropo-draconos lui offrait l’étrange capacité de vivre avec deux organes spirituel, celui de l’humain, et celui du dragon. Et ainsi elle pouvait avoir dans un même corps de l’essence divine et de l’essence démoniaque sans que l’une n’entre en conflit avec l’autre.

« On va les nommer Palios et Nyhilia… dis-moi, tu penses que les gens les apprécieront ? Cela fait plus de soixante-dix ans qu’il n’y a pas eu de nouvelle divinité, et voilà que des jumeaux viennent au monde…

— Je suis certains que les gens aimeront nos bébés Millénia…

— Je suis si heureuse que tu sois là avec moi Nogios, je ne sais pas ce que je ferais sans toi… »

Le calendrier de Maliora commença exactement mille ans avant le calendrier grégoriens, à la naissance des deux enfants de Millénia et Nogios. Afin de témoigner de leur dévotion pour le monde qui les avait vu naitre, ils décidèrent d’année en année de s’adonner à la lourde tâche de créer des armes divines de catégorie neuf : les reliques céleste. Chaque peuple en obtenu une : les milléniens furent les premier pour compenser leur faible espérance de vie de deux cents ans, ils obtinrent le sceptre du ciel étoilée ; les fées qui avaient perdu leur roi obtinrent les lames d’Anatol qui témoigneraient de la dignité d’un être à devenir le nouveau souverain ; les elfes, jaloux de l’importance que ces dieux accordaient aux autres demandèrent d’être les prochains, et obtinrent la baguette absolue ; pour éviter toute complication avec les éternel rivaux des elfes, ils offrirent aux elfes noirs l’arc de Brasiris ; les nains quant à eux, subissaient beaucoup les attaques des monstres dans leurs mines et les dragons jumeaux leur créèrent le cube d’invocation ; les orcs quant à eux redoutaient beaucoup la magie et ne lui faisait pas totalement confiance et demandèrent alors une arme capable de détruire cette dernière, c’est pourquoi la hache d’anti-magie fut créé. Mais avant même que Palios et Nyhilia puissent offrir une relique aux dragons et aux sirènes, une guerre éclata. À son commencement ce n’était qu’une simple escarmouche entre elfes et elfes noirs, mais ce que Millénia redoutait le plus au monde s’était ajouté à la balance. Une nouvelle forme de magie était apparue de nulle part, elle permettait à ceux qui la manipulaient de contrôler certaines malédiction, c’était alors l’ère des maléfices. Heureusement seul les elfes noirs semblaient les utiliser, mais très vite cette guerre s’étendu aux orcs, aux nains et aux milléniens, chacun voulant prouver qu’ils étaient la race la plus forte.

« Mère, nous n’avons toujours pas trouvé qui était responsable de ces maléfices. informa Nyhilia

— Ne vous en faites pas, on finira par mettre la main sur eux. Anatol continue ses recherches, il a toutes ses chances. En attendant vous pourriez aller voir Snildur, il aurait une demande à vous faire. déclara leur mère »

Depuis le début de cette Grande Guerre trois peuple était resté en retrait : les dragons qui n’avaient jamais essayé de se mêler aux autres ; les fées qui vivaient heureux dans leur forêt ; et les sirènes qui se fichaient totalement d’être considérés comme les plus puissants. Leur roi se nommait Inram, il fut couronné pour sa prestance et son intelligence, mais au fond il restait un passionné de magie et d’architecture. Cela avait d’ailleurs un lien avec la demande soudaine de Snildur. Le roi des sirènes lui avait construit un temple sous-marin des plus majestueux, aucun temple en ce monde n’égalait la beauté de celui-ci, et la divinité tomba sous son charme. Il demanda aux jumeaux de lui faire cadeau d’une relique céleste, à la fois pour les récompenser pour ce temple, mais aussi pour leur sagesse vis-à-vis de la guerre en cours. Ils acceptèrent et ainsi fut créé la septième relique céleste, le trident de Snildur.

« Ma reine, cela aura pris plus de deux-cents ans mais j’ai enfin trouvé le responsable de ce chaos. C’est une sirène du nom de Inram. Ils s’avèrent qu’il possède la capacité de comprendre la structure de la magie, mais sans votre pouvoir il ne peut la rendre pure et cela créerait des maléfices. Cependant j’ignore encore son but, je retourne investiguait. informa Anatol »

Inram était un être très calculateur et ambitieux. Il ne souhaitait pas faire étalage de puissance, ses objectifs étaient bien plus grands. Il voulait s’emparer du trône divin. Pour cela il souhaitait s’emparer du pouvoir de l’immortalité propre aux dieux afin de pouvoir les vaincre. Car à Maliora l’immortalité dans son sens le plus strict n’existait pas, c’était un pouvoir qui défiait en effet la mort, mais qui ne rendait pas invulnérable ou invincible, seul un immortel pouvait en tuer un autre. Pour cela il étudia la magie de fond en comble jusqu’à en atteindre l’abîme. Il créa alors divers maléfice plus ou moins puissant pour déclencher une guerre, il pris même le partit de créer un pouvoir tel qu’un démon en naitrait : la marquise blanche. Et tout cela il ne le fit que dans le but d’occuper les dieux pendant qu’il créerait son plus puissant maléfice, un maléfice qui permettrait de voler à une relique céleste son statut divin, et ainsi de devenir lui-même un dieu. Puis le 17 août 1023 le roi des sirènes arriva enfin à réunir tous les éléments nécessaire, le maléfice, la relique, et une cachette. Il activa sa magie et tenta de dérober l’intégralité de l’essence divine contenu dans le trident. Mais tout ne se passa pas comme prévu, suite à ses expériences il ne put pas obtenir l’information cruciale au bon déroulement de son plan. Tout comme une malédiction ne peut être éradiquer, il est théoriquement impossible de dérober à un corps son essence divine. À la place c’est la reliques elle-même qui déroba une partie de l’âme de la sirène. Lui et sa nouvelle arme furent corrompue et fusionnèrent. Mais aussi étrange que ça puisse paraitre le roi des sirènes put tout de même réaliser son rêve d’immortalité, du moins en apparence. Une partie de son âme se trouvait maintenant dans une relique immortelle. Grâce à cela il devenu le troisième démon de Maliora, le roi maudit. Mais suite à une expérience qui lui couta un bras il compris qu’en réalité son corps lui n’avait rien d’immortelle, qu’au final son maléfice ne lui permettrait que de vivre éternellement si personne ne venait l’arrêtait.

« Tu aurais peut-être besoin d’un coup de main, Inram ? Ou devrais-je dire, roi maudit ?

— Ô déesse, que me vaut l’honneur de votre présence dans mon palais ? demanda Inram à Millénia qui venait d’entrer

— Qu'est-ce qu’il vaut ? Je dirais qu’il vaut ta vie. Tu as mis mon monde à feu et à sang, tu as bouleversé l’ordre des choses, alors tu vas maintenant périr de mes mains… »

Millénia employa toute sa force et détruisit dans son intégralité l’archipel d’Ostaria, sans faire de distinction entre les sirènes innocente de celles qui ne l’étaient pas. En réalité ce n’était pas la gentille déesse qu’ils avaient en face d’eux, mais bien l’impitoyable démon de cristal. Inram put s’enfuir mais son corps ne pouvait plus tenir, il décida d’enfermer son trident, la seule arme capable de réellement le tuer dans son temple, et il scella son corps sous le cristal qui recouvrait peu à peu l’archipel. Il ne restait alors plus rien du peuple des sirènes, mais la furie du démon ne s’arrêta pas là, c’était la première fois que sa graine de démon résonnait avec une autre, la mettant dans un état incontrôlable. Par chance, suite à sa première crise, elle créa avec Nogios un puissant objet capable de la sceller en cas de besoin : la sphère démoniaque.

« Millénia… adieu… »

Il l’activa pour enfermer le démon. Malheureusement elle parvint à s’en défaire, seule son essence divine fut absorbée par la sphère, laissant alors libre cours à sa folie de démon. Il ne restait plus d’autre choix à Nogios que de la tuer lui-même, elle était bien moins puissante qu’avant, il avait toute ces chances, et alors, pour s’échapper la démone utilisa la plus puissante magie qu’il existe : Big Bang, lui permettant de sacrifier sa vie et une couche de cristal et de tuer tous ceux qu’elle considérait comme un ennemi. Sauf qu’étant la créatrice de ces couches, ce sort n’eut d’autre effet que de l’envoyer là où auparavant elle avait sceller les dragons de cristal. Tous le cristal qui composait cette couche se regroupa et forma une barrière autour de cette terre maintenant connu sous le nom de Cristalia. Tout gela en ces lieux, car sans la présence des sirènes, ce lieu ne pouvait plus rester chaud. Nogios suite à cette échec disparu, et la sphère démoniaque fut le dernier vestige de cette guerre. Les autres Maliori qui n’avait entendu que des fragments de l’histoire d’origine crurent que la déesse s’était énervé à cause de la guerre, et décidèrent alors de faire la paix en honneur à ce qu’il pensait être sa mort. Tous les peuples, y compris les dragons et les fées adoptèrent une langue commune. Les runes draconique étaient déjà utilisé par tous pour ce qui est de la magie puisque elle fut conçu par un dragon, alors ils choisirent d’utiliser la langue de la seconde race qui fut sage de ne pas se battre et donc la langue des fées devint le Maliori. Ils se mirent ensuite d’accord sur tout le reste : les échanges culturels et commerciaux mondiaux, une nouvelle monnaie mondiale nommée le zell en référence au zellio qui était déjà à l’époque une source de revenue pour beaucoup, et bien d’autres choses. Pour autant, même si la majorité avait aisément accepté la situation par soumission au dieu, certains refusaient de suivre les nouvelles règles. Les dragons par exemple, qui même s’ils acceptaient le Maliori, n’acceptaient en rien la présence des autres peuples sur leurs terres, le continent de Prima resterait un royaume propre au dragon et à eux seuls. Les dragons jumeaux et les quatre divinités ne donnèrent plus de nouvelles, et le monde se retrouva sans dieu. Mais l’histoire ne faisait que commencer, les complications allaient arriver moins de trois mois après la disparition de Millénia et de la fin de la Grande Guerre. Un simple pêcheur millénien qui s’était aventuré à quelques kilomètres de l’immense et dangereuse barrière de cristal souhaitait trouver des poissons rares qui aurait peut-être pu survivre au déchainement du démon de cristal et s’échapper de l’ancien archipel, mais à la place il trouva une étrange lueur sur un morceau de glace à la dérive. En voulant comprendre ce qu’il avait face à lui, il tomba sur un objet surpuissant, la sphère démoniaque. Il l’emporta sur son bateau, à ce moment-là il était loin de savoir qu’il avait en sa possession un tel objet, ni même que celui-ci allait causer la fin d’une époque.

« Alors t’as pêché un caillou lumineux ? demanda un autre pêcheur

— Regarde cette boule, elle a l’air entièrement en or. Si c’est un objet des sirènes et que j’arrive à la vendre, ma femme et moi nous n’aurions peut-être plus jamais de problème d’argent. répondit-il »

La sphère qu’il tenait entre ses mains se mit à briller d’une lueur rouge intense et par peur il la lâcha. Des pleurs retentirent dans le navire, au sol, un bébé larmoyait. Ce nourrisson semblait à première vue normal, mais au centre de sa poitrine, la sphère brillait toujours de mille feux. Le pêcheur qui l’avait trouvé pris l’enfant à sa charge, sur un bateau en pleine mer il pensait qu’il mourrait et il ne souhaitait pas causer de problème à ses compagnons. Cependant pour une raison inconnue, de retour chez lui, il portait toujours l’enfant dans ses bras. Sans manger ni boire correctement il avait survécu, il ne pleurait pas, il souriait toujours, et il était en parfaite santé. Avec sa femme ils décidèrent de l’adopter et nommèrent cette petite fille Nelya. Six ans avaient passé depuis sa naissance, Nelya était joueuse et s’épanouissait dans tout ce qu’elle entreprenait. Des chercheurs avaient souhaité étudier le cas de cette petite, mais ses parents refusèrent, le roi de l’époque accepta leur décision, selon lui, cette enfant était un cadeau des dieux disparus et il souhaita la protéger.

« Maman le gentil bonhomme barbu est venu ! s’écria-t-elle

— Mon seigneur, vous nous faites encore l’honneur d’être dans notre humble maison. Veuillez m’excuser, je n’ai pas de quoi vous accueillir convenablement…

— Ne vous en faites pas, je suis simplement venu pour savoir si la petite Nelya va bien…

— Dis ! Je peux monter sur tes épaules, comme ça je serais plus grande que papa ! s’exclama la petite

— Chérie, un peu de respect. demanda son père

— Allez viens, tu vas enfin dépasser ton papa… »

Les années continuèrent de passer à toute allure, le temps filait si vite que Nelya était déjà adulte. Elle était une jeune femme sublime aux long cheveux noir et aux courbes fine et élégante. Durant son adolescence elle eut beaucoup de prétendant mais à chaque fois le même schéma se répétait, dès qu’elle aimait quelqu’un, elle rejetait tous les autres, mais dès que celui-ci apprenait l’existence de cette sphère magique qu’elle avait en elle, il fuyait la laissant seule. Mais elle n’eut jamais trop de chagrin grâce à l’amour de ses parents, et surtout de son ami "prince".

« Tu souhaites donc voyager en tant qu’aventurière. Pourtant tu as les capacités pour devenir membre de la garde royale. J’ai vraiment du mal à comprendre ton choix…

— C’est simple. Je veux aider le plus de gens possible. Je veux rencontrer toutes sortes de personnes et apprendre toutes sortes de cultures. J’aime ce royaume, j’y ai grandi, mais je veux en savoir plus sur ce monde, et sur ce que je suis réellement. répondit-elle

— Mlle. Arabeth ? Encore à parler toutes seule à ce que je vois. Vous souhaitez me voir ? demanda un homme en ouvrant la porte de ce qui semblait être son bureau

— Oui monsieur le directeur. J’aimerais une autorisation pour voyager… »

Depuis petite elle était la seule à entendre cette voix, elle en avait parlé à ses parents, mais à l’époque ils prirent cela pour l’imagination débordante d’une enfant, et au fil des ans, voyant que cet ami imaginaire ne sortait pas de son esprit ils s’inquiétaient de plus en plus.

« Nelya, ils vont bientôt revenir. Prépare-toi…

— Prince ?

— Qu'est-ce qui ne va pas ? Ton esprit semble troublé. Je croyais que tu me faisais confiance…

— Bien sûr. Là n’est pas le problème. Je me demande juste si je serais à la hauteur, si j’aurais le courage nécessaire pour cette mission. avoua-t-elle

— Tu es née pour ça, c’est ton seule moyen de découvrir qui tu es au fond. N’oublie pas, même si le monde entier est contre toi, moi je serais toujours de ton côté. Tu vas sauver ce monde corrompu, tu es la seule qui puisse y arriver…

— Bien, dans ce cas j’exécute le plan. On s’entraine pour ça depuis toujours n’est-ce pas ? Alors je suis certaine que tout se déroulera pour le mieux ! »

Le 21 novembre 1047 elle arracha la sphère démoniaque et se soigna avec l’un des cinq sorts interdits, "soin parfait". Elle défia ensuite deux aventuriers qui avaient été promu héros quelque temps auparavant, Diana et Michel Roice. Nelya était méconnaissable, la petite fille joyeuse et chaleureuse était devenu triste et colérique. Dans ses mains une épée apparue, c’était une flamberge toute d’or vêtue, elle se mise en position et chargea pour attaquer Michel. Il esquiva de peu, et heureusement pour lui car les dégâts à l’impact n’avait laissé qu’un terrain dévasté sur plusieurs centaines de mètres. La jeune femme releva la tête, ses yeux et ses cheveux étaient tous deux rouges écarlates, et son air semblait plus menaçant que jamais.

« C’est quoi cette aura ? On dirait celui d’une magie céleste ! s’exclama Diana

— Non. Regarde-la, c’est clairement un démon. J’ai entendu parler de cette malédiction. La malédiction des larmes écarlate. Elle se manifeste à la naissance d’une petite fille non désirée par sa mère. Mais elle n’a quasiment aucune chance de s’activer naturellement… quelque chose à dut la pousser à accepter ce pouvoir…

— Je dois rendre ce qui leur a été dérobé ! Une promesse ! hurla Nelya en attaquant à nouveau »

Cependant cette fois le coup fut paré par deux êtres aussi puissant que le quatrième démon à fouler Maliora. Ils avaient en main des armes faites de cristal stellaire, des armes semblable aux reliques céleste.

« Héros ! Prenez ceci et aidez-nous. En face de nous se trouve un ennemi bien trop puissant pour être sous-estimé. déclara une femme couverte d’écailles noires en jetant aux pieds des héros une épée blanche et une épée noire

— Démon écarlate ! Je peux t’appeler ainsi ? Dis-moi pourquoi ton aura est similaire à celle de notre mère ! enchaina un homme couvert d’écailles blanches

— Prince avait raison. Nyhilia et Palios, les derniers ennemis de ce monde, je vais vous tuer ! hurla Nelya »

Elle leur fonça dessus et enchaina les coups plus puissants les uns que les autres. Les héros ne pouvaient pas laisser les deux enfants des divinités disparus se battre seuls. Ils prirent les armes et entrèrent dans la bataille.

« Comment peut-elle être si puissante ? demanda Nadia

— Elle s’améliore à chaque coup qu’elle pare. Mère était aussi capable de ça. Est-elle le résultat de notre erreur ? se demanda Palios

— Nous sommes de bien piètre héros… elle se déchaine dehors et nous on se cache ici…

— Ne dis pas de bêtise héros. Nous devons trouver un plan. Si vous vous sacrifiez qui défendrez ce monde ? Vous devez survivre pour guider les Maliori. Vous le devez… »

Mais malgré leur acharnement pour survivre, impossible d’échapper au démon écarlate. Plus le temps passait, plus elle semblait s’oublier elle-même. Elle était de plus en plus enragé et destructrice. Elle ne répondait plus, pas même aux provocations.

« Héros… vous devez fuir et revenir plus forts…

— Nous allons la retenir ici. Ces armes que nous vous avons offerts sont certes des prototypes de reliques, mais elles possèdent tout de même un pouvoir qui vous permettra de vaincre n’importe quel démon. Partez main…

— Tu pars avec eux cher frère ! s’exclama la dragonne

— Comment ça ?

— Tu dois fabriquer une nouvelle arme qui sera capable de la vaincre à coup sûr. Si on ne fait rien il ne restera plus personne. Mère a créé ce monde, c’est à nous de le protéger…

— Mais j’ai besoin de…

— Tu n’as pas besoin de moi pour créer une arme. Tu es bien plus doué que moi pour ça. Mais si tu es un dieu de la création, moi je suis une déesse de la destruction. Je vais lui montrer ô combien je peux être douée en combat…

— Je te fais confiance. Reviens vivante Nyhilia ! »

Palios et les héros partirent mais il ne fallut pas plus de deux jours pour que Nelya les retrouves. Le dragon blanc n’avait pas encore réussi à créer sa nouvelle arme. Le démon avait en main une seconde épée, celle de Nyhilia. Le frère de la dragonne semblait à la fois enragé et désespéré. Les héros se précipitèrent pour lui laisser le temps de fuir à nouveau. Six jours depuis la mort de la divinité, Nelya retrouva le frère de la dragonne dans le village où elle avait grandi. Palios avait sacrifié l’intégralité de ses pouvoirs pour la créer, la huitième et dernière relique céleste : la dague de Zaro. Le dragon souhaitait se servir des parents de Nelya pour l’amadouer pendant qu’il la tuerait mais même eux elle les avait oublié.

« Ma chérie… pitié, redeviens notre petite fille… »

Sa mère qui tentait de l’éloigner de son ennemi, fut tuée sans pitié.

« Qui aurait cru que tout se déroulerait ainsi ? C’est donc comme cela que nous allons disparaitre toi et moi ? Moi en mourant et toi en gelant… »

Elle trancha le dernier anthropo-draconos avec l’épée de sa propre sœur. Son visage affichait un air comblé, elle semblait au bord de l’extase mais cela ne dura pas longtemps, derrière elle, un jeune garçon tenait une dague de glace qu’il avait planté droit dans son cœur.

« Je ne suis pas aussi fort que mes parents, mais c’est grâce à ça que tu ne m’as pas remarqué. Déchainement céleste ! Prison sacrificiel ! Ô dague de Zaro gèles cette âme immonde et fige la pour l’éternité. Qu’importe le lieu où l’époque ce sceau ne peut se lever. Gèle et sombre dans le gouffre de l’espace-temps. dit-il après avoir reculé »

Le fils des héros qui s’était porté volontaire pour se sacrifice et le démon furent tous deux gelés dans une prison de glace éternel en un instant. C’était le plan de Palios, il savait qu’il ne pourrait la tuer, alors il imagina une arme capable de la sceller, mais par peur qu’elle ne trouve un moyen de s’enfuir il décida de faire en sorte que la dague de Zaro soit capable d’ouvrir la barrière de cristal de l’archipel maudit. Ainsi, le père de Nelya, afin de se punir pour les actes de sa fille, partit pour Cristalia en emportant les deux corps gelé. Puis le 01 janvier 1048 un évènement marqua le début d’une nouvelle ère. Là où se trouvait le petit village qui avait vu périr Palios, on pouvait voir une stèle commémorative pour les jumeaux, enfant de Millénia. Au-dessus de cette stèle apparue une personne encapuchonnée elle semblait tout droit venu d’un autre monde. Le lieu était très fréquenté alors beaucoup la virent.

« C’est donc ça le dernier lieu qu’à vue mon fils. Et la stèle des héros, elle se trouve à la capitale c’est bien cela ?

— C’est quoi ce truc ! s’exclama un touriste

— La bataille contre Arabeth est loin d’être fini. Elle finira par revenir et ce, que vous le vouliez ou non. C’est pourquoi il est grand temps que je trouve un héritier à mes pouvoirs. Pour autant, j’ai beau vous aimer de tout mon être, des créatures de ma création ne peuvent accueillir mon pouvoir. C’est pourquoi, grâce au pouvoir du cristal stellaire, je dois faire venir en ce monde ceux qui m’ont inspiré pour vous créer…

— Qu'est-ce qu’elle raconte ?

— Tous les milles ans, la date de la mort de mon dernier enfant, quinze mille potentiels héritiers arpenteront ce monde. Quand il naitra son âme sœur reviendra. Le démon lunaire, tel sera son nom. Avec lui un guide viendra pour le mener sur le droit chemin. À vous de les aider, eux seuls mèneront, leur camp vers la victoire. À vos côtés, que se passera-t-il ? L’aidera-t-il ou la tuera-t-il. Seul l’avenir répondra à ces questions…

— …

— J’ai toujours était plus douée en magie qu’en discours. J’aurais dû mieux préparer ma prophétie. Enfin peu importe, l’avenir est entre vos mains, moi je n’aurais plus la force de faire quoi que ce soit. Adieu mes belles créations… »

Elle posa sa main sur les deux épées qui fusionnèrent et qui aspirèrent son énergie avant de la faire disparaitre. Une forêt apparus alors autour de l’épée et un murier géant l’entoura pour protéger l’arme. Dans un même temps toutes les reliques furent scellés afin de sceller la flamberge dorée pour empêcher qui que ce soit d’utiliser cette arme à mauvais escient. Personne ne compris ce que voulait cette personne, et personne ne la pris au sérieux, du moins pas avant le 28 novembre 2019, le jour de l’arrivé de la première vague d’humain. Dans un même temps un culte dévoué à Arabeth fit son apparition afin de s’emparer du démon lunaire pour qu’il soit de leur côté. Il ne fallut ensuite pas longtemps pour qu’une nouvelle guerre éclate, une guerre pour la récupération de l’arme la plus puissante du monde : un démon obéissant. C’est à cette époque-là que naquit la gardienne du temps. Son rôle était de préparer le guide du futur démon et faire en sorte qu’il tue pour de bon Nelya Arabeth. Mais une première vague ne suffit pas, ni le démon, ni la démone n’apparurent, et donc, mille ans plus tard, le 28 novembre 3019, l’épée qui fut nommé crystalizer chercha et invoqua quinze mille nouveau humains, des humains dont font partis Alice et Léo.

« Le cristal stellaire permet de voyager entre les mondes, mais un corps de chaire ne peut les traverser. Afin d’obtenir un organe spirituel il vous fallait renaitre en ce monde. C’est pourquoi crystalizer vous a scanné, tué, et recréé à l’identique dans ce monde ci. conclut la gardienne du temps à Léo

— Donc avec le pouvoir du démon lunaire on pourrait rentrer chez nous… »

Plusieurs jours s’écoulèrent après l’arrivée de Léo à Cristalia. Ce long cours sur le passé de Maliora lui avait appris beaucoup plus de choses qu’il n’avait appris à la bibliothèque d’Historia, que ce soit la création de ce monde, la disparition des dieux, l’existence des démons, mais surtout, l’existence de Nelya Arabeth, le démon écarlate que vénérait le roi vampire et son culte.

« Qui aurait cru qu’il faudrait plus de trois semaines pour que tout te rentre enfin dans le crâne. railla la gardienne

— En même temps ça fait beaucoup d’info à digérer. D’ailleurs vous avez complètement rush la fin. Vous ne m’avez rien dit sur cette seconde guerre, ni sur le culte ou encore sur vous et le précédent guide…

— Parce qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur cette guerre. Elle n’était pas aussi violente que la première. En dehors de quelques escarmouches, il n’y a pas eu de véritable combat. On pourrait presque la comparer à la guerre froide de ton monde je pense. Et pour ce qui est du précédent guide, la seule chose que tu peux retenir c’est qu’au final il est mort pour rien, car le démon n’est pas apparu. expliqua-t-elle

— Il suffit de récupérer crystalizer pour devenir l’héritier, non ? demanda l’adolescent qui ne comprenait pas la situation

— Le mois de novembre est assez spécial dans ce monde. Tous les cent ans se déroule le festival de la nuit de cristal. Ce n’est que lors de celui-ci que le démon lunaire peut naitre. De plus, seul un humain peut devenir l’héritier du démon de cristal. Enfin, de toute façon la forêt maudite est un lieu dangereux où peu de gens survive…

— À cause de la surabondance d’énergie spirituelle dans la zone ?

— Oui, les gens qui s’y rendent font souvent face à des ivresses spirituelles et sombrent dans la folie. Quand tu es arrivé dans ce monde ton organe spirituel était quasiment vide, c’est pourquoi tu n’as pas eu trop de soucis, ça en plus du fait que ta graine t’avait fatigué un peu plus tôt. Si vous y seriez restez plus longtemps je ne sais pas dans quel état vous serez actuellement… peut-être mort, ou alors interné en asile pour fou dans le meilleur des cas. répondit la gardienne

— Et dire que c’est un gamin faible et lâche qui a été choisi pour guider l’arme la plus puissante du monde. J’avoue que j’ai un peu la pression, je vais devoir affronter le culte d’Arabeth, et protéger un puissant démon…

— Tu as déjà vaincu le culte une fois. Qui plus est tu as accompli un exploit phénoménal, celui d’être le premier à anéantir une guilde. répliqua Nela

— Une guilde… la guilde de Sirma. Le culte serait donc un grand organisme séparé en plusieurs branche ? questionna-t-il

— Oui. Il existe vingt-trois guildes, séparées en quatre branche, celle du temps, de l’espace, du chaos et de la réalité. Chacun des membres possèdent un tatouage…

— Un sablier et un dragon… du bleu… un quatre… du bleu ? Pourquoi ce n’est pas du rouge si ils vénèrent le démon écarlate ?

— Le bleu représente la branche de l’espace, et le quatre signifie que c’est la quatrième guilde de la branche. Sache que ce tatouage n’est pas une simple marque d’appartenance au culte, c’est surtout une malédiction dormant au fond de ceux choisi par Arabeth. Cette marque peut changer en fonction de ta guilde, et de si tu es le chef ou non. Il en existait exactement vingt-trois millions au commencement…

— Un millions de membre par guilde ? Et comment ça une malédiction ?

— Ce nombre ne peut augmenter, mais il diminuera. Cette malédiction ne s’active que pour protéger Arabeth. La marque absorbe en permanence l’énergie des partisans du culte, et tant qu’il existera ne serait-ce qu’une seule de ces marques, le démon écarlate sera intuable. Quand un membre est sur le point de trahir Arabeth, de n’importe quel manière, il se change en statue d’or et sa marque s’échappe pour trouver un nouvel hôte. La personne prisonnière de l’or reste consciente pour l’éternité et ressent toujours les choses. Le seul moyen de les aider, et surtout, d’empêcher les marques de trouver de nouveaux hôtes, c’est de tuer les porteurs. Une fois tous vaincu, Arabeth deviendra mortelle et toutes les âmes des partisans changés en or disparaîtront…

— Pourquoi avoir dit que j’ai anéantit une guilde. Je n’ai pourtant pas tué tant de gens ? s’étonna Léo

— Tuer le chef d’une guilde empêche la marque de chef de réapparaitre et condamne donc la guilde tout entière. Tous les membres sont considérés comme des traitres incapables de protéger leur chef et sont transformés en statue d’or. Leur marque s’échappe et est transmise à de nouveaux partisans qui peuvent intégrer n’importe quel guilde. Ils peuvent aussi rester des indépendant, avec une marque grise sans numéro. raconta-t-elle

— C’est moins dangereux d’être indépendant que dans une guilde s’il faut protéger le chef. Mais, même s’il reste vingt-deux guildes, le nombre de marque ne doit plus être si grand en mille ans, n’est-ce pas ?

— Il reste encore plus de dix-neuf millions de marques. Tant qu’ils ne sont pas directement tué, ce n’est pas compliqué de transmettre la marque. Une mort naturel, qu’elle soit de vieillesse ou de maladie, est considéré comme une trahison, même le suicide est une solution. Enfin bref, tu dois juste retenir qu’épargner des porteurs du tatouage d’Arabeth est une idée des plus stupide, sauf si tu souhaites aussi la fin du monde. Il faut tous les tuer, en faisant bien attention à ce que le chef soit le dernier à mourir. déclara la gardienne du temps »

Léo compris que c’était inévitable, malgré lui, il devait tuer des gens pour empêcher la fin des temps. Maintenant que les cours avec la gardienne était enfin terminé il crut qu’il pourrait rentrer à Midor, mais Nela n’était pas de cette avis. En plus de lui reprocher sa négligence des cours théorique, elle lui reprocha la surutilisation de la magie de feu. À Maliora, bien qu’il existait le système d’élément dominant et faible, il était tout de même très important d’être polyvalent et de pouvoir se battre face à tout type d’ennemi.

« Vous voulez que j’apprenne tous les sortilèges et toutes les techniques absolues ? C’est impossible ! s’exclama-t-il

— Additionnés, il n’en existe que deux millions, ça va…

— En plus quel intérêt ? Je ne peux même pas utiliser de sort ! se plaignit-il

— Moi aussi j’ai un organe chaotique, ça ne m’empêche pas de dessiner les cercles à la main et d’utiliser la magie ensuite. Aller, ça ne sera pas si horrible, tu vas les apprendre petits à petits à chaque fois que tu reviendras à Cristalia. affirma-t-elle

— Mais je ne retiendrais jamais tout ça. J’oublierais quasiment tout en retournant à…

— Ne sous-estime jamais la mémoire. Dans des moments critiques peut être qu’une technique ou qu’un sort te reviendra à l’esprit et te permettra de t’en sortir. Fais-moi confiance, en moi qui connait l’avenir… »

Il s’entraina durement pendant plusieurs jours, mois et années en alternant entre sorts, techniques absolues, et surtout, maitrise de lion flamboyant. À force de s’y habituer, même le froid de Cristalia ne l’atteignait plus, il maitrisait chaque jour un peu mieux cet étrange pouvoir.

« Très cher Léo je suis extrêmement fière de toi. Tu as tellement progressé depuis que tu es ici. Maintenant on va passer à l’examen final de cette deuxième visite à Cristalia. Tu vas m’affronter ici et maintenant…

— Juste avant je me pose une question. Pouvez-vous affirmer que vous n’êtes pas Nelya Arabeth ?

— Tu en auras pris du temps avant de me le demander. Je n’ai aucun moyen de te le prouver. À toi de voir si tu souhaites me faire confiance ou non. Les seules choses que je peux te dire, sont que mon nom, je l’ai justement choisi pour nos ressemblances, et qu’elle et moi avons était maudit par le dégout d’une même mère. Millénia m’a donné ma mission, elle m’a révélé les futurs possibles et m’a fait prisonnière de ce lieu. Maintenant que tu sais ça, bats toi contre moi. Que ce soit parce que tu penses que je suis ton ennemie potentielle, ou alors par respect pour ton maitre…

— Hors de question de t’appeler maitre, tu n’es qu’une femme louche, à la fois intelligente et savante et à la fois perverse et puissante. Je suis prêt, je n’ai plus aucun doute Nela, donne tout ce que t’as ! affirma Léo

— Très bien. Alors sois prêt à découvrir l’horreur qu’est un démon née des larmes écarlates. conclut-elle »

Ces cheveux virèrent au rouge et l’énergie qu’elle dégageait était colossal, son aura dépassée de loin celle de Charlie ou du titan sylvestre. Léo était incapable de bouger, sa respiration était saccadé et son cœur battait à toute allure. Au fond de lui il sentit une profonde envie de hurler.

« Calme toi. N’oublie pas ton entrainement. Reste concentré et ne te laisse pas troubler par tes émotions. N’essaie pas non plus de les refreiner, accepte les, contrôle les, et utilise ces flammes… »

Il dégaina une dague d’entrainement, il tenta de se concentrer mais une aura de catégorie neuf semblait impossible à braver pour lui.

« Devenir le guide… je suis le guide… un héros ! Unique skill, lion flamboyant ! »

Son corps fut enveloppé de flamme, il sentit alors l’énergie afflué en lui, pour autant elle ne semblait pas du tout au même niveau que celle de la gardienne. Sans rage ses flammes ne dépassaient pas celles qu’ils avaient face à Charlie. Cette peur qu’il ressentait face à Nela, cette peur était la même que celle ressentit par le roi vampire et la mage royale ce jour-là. Il voulut lancer les hostilités mais avant même qu’il puisse s’en rendre compte Nela se trouvait à quelques centimètres de lui et lui donna un coup de genou dans les côtes qu’elle suivi d’un coup de poing qui l’envoya valser dans le décor. L’adolescent était déjà à moitié dans les vapes, mais il se releva et se prépara à encaisser la prochaine attaque qui ne tarda pas à arriver. Cette fois-ci il recula à peine et enchaina avec un coup à la dague et un coup de pied. Nela para les deux attaques et lui mis son poing droit dans le visage à trois reprises avant qu’il n’arrive à esquiver.

« Vitesse, technique, puissance, elle me dépasse dans tous les domaines. pensa Léo

— Technique absolue, vitesse du givre. chuchota le jeune garçon »

Cette technique de catégorie deux permettait à son utilisateur de se déplacer instantanément trois fois. Il utilisa la première pour esquiver les coups de poing de la gardienne, la suivante pour apparaitre derrière elle pour la forcer à se retourner et la troisième pour se déplacer dans le sens opposé de sa rotation pour la frapper de côté. Il parvint enfin à la blesser mais celle-ci riposta en le cognant au visage de toute ses forces.

« Qu'est-ce que… le combat…

— Tu te réveilles enfin ? demanda la gardienne allongée dans son lit les jambes entrelacées avec celle de notre héros

— Qu'est-ce que vous faites ici ! s’exclama-t-il en rougissant

— Tu passes ton temps à m’insulter de perverse mais tu rougis à chaque fois. Pardonne moi, je me suis laissée emporter durant ton test. Tu n’es définitivement pas prêt à affronter un ennemi de mon niveau. Mais rassure toi, tu te débrouilles tout de même très bien, et ta maitrise de lion flamboyant est impressionnante. Sans ce pouvoir tu n'aurais sûrement pas tenu aussi longtemps face à moi…

— Mais j’ai échoué, et en rien de temps qui plus est…

— Tu as progressé et c’est le plus important. Tu me surpassera un jour, mais ne sautons pas les étapes. En attendant j’ai fait mon travail, il est temps pour toi de rentrer au dortoir de l’académie. Ne t’en fais pas, je t’ai déjà entièrement soigné… »

Elle ne lui laissa pas le temps d’en placer une, Léo était de retour à Midor, sa mémoire dans le même état qu’avant son départ. D’un seul coup il fut assailli d’une profonde douleur à la tête et se remémora de chose qu’il n’avait pas l’impression d’avoir appris. Le lendemain il en parla à Alice mais elle aussi fut intriguée par ce savoir soudain sur le passé de ce monde.

« En tout cas je suis tellement heureux de te voir. C’est bizarre mais j’ai l’impression que ça fait plusieurs années que je n’ai pas pu te parler. avoua-t-il

— Je sais qu’on a tous les deux besoin de l’autre, mais on s’est vu hier. Allez viens, les autres nous attendent… »

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