Chapitre XI : La bête du quartier Ouest

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La nuit était bien avancée alors Léo préféra retrouver Alice le lendemain, et en profita donc pour prendre un bain et se reposer.

« Personne ? Elles sont partis tôt. Tiens j’y pense, quel jour on est ? se demanda-t-il en voyant un calendrier dans la chambre des deux adolescentes

— …

— Je me doutais qu’on avait manqué beaucoup de jour, mais de là à ce qu’on revienne au beau milieu de la semaine d’examen…

— Alice dépêche-toi on va être en retard ! s’exclama Léa dans le couloir

— J’ai juste oublié ma montre. déclara-t-elle en ouvrant la porte »

Face à elle se trouvait Léo qu’elle n’avait pas vu depuis deux semaines. Les mots ne lui venaient pas, elle n’osait pas avancer.

« Bon tu la prends ta… ah, je vois que ton "petit frère" est rentré. T’en a mis du temps idiot, on devra avoir une petite discussion toi et moi plus tard. dit Léa en entrant à son tours

— Désolé pour mon retard, disons que j’ai eu quelques complications. D’ailleurs, je me demandais, c’est vous qui avez fouillé ma chambre ou alors je me suis fait cambrioler ? À première vue il ne manquait rien mais j’étais trop fatigué pour… »

Sa meilleure amie lui sauta dans les bras et le serra de toutes ses forces.

« S’il te plait, j’étouffe là. Je frôle plus la mort en cet instant précis que durant tout mon périple…

— Tais toi ! Laisse-moi en profiter ! hurla la jeune fille

— Bon, je suppose que vous êtes au-dessus de l’examen. C’est pas mon cas, alors je pars devant. Léo, bon retour parmi nous… »

Elle s’en alla en fermant la porte derrière elle. Alice quant à elle ne lâchait plus son meilleur ami.

« Alice, ce voyage n’était pas pour te fuir, c’était…

— Je sais, Claire t’as manipulé pour que tu l’accompagne je ne sais où. Mais tu as réussi à t’enfuir ! s’exclama-t-elle

— Tu n’y es pas du tout. C’est moi qui l’ai embarqué là-dedans, Claire est mon amie. Tu semblais si triste sans ton arme, alors j’ai voulu te trouver le meilleur sceptre qui existe. J’étais pas sûr de le trouver mais le voilà ! Le sceptre du ciel étoilé ! expliqua l’adolescent en lui donnant le paquet qui était dans son dos

— Donc tu es partis avec elle de ton plein gré… tu as toi-même choisi de m’abandonner ici…

— Je ne t’ai pas abandonné. Je suis parti pour toi, pour que tu ailles mieux. On réalisera notre rêve, on trouvera un moyen de rentrer chez nous, et pour ça j’ai besoin de la Alice que j’ai toujours admiré, pas d’une fille incapable de vivre sans son ami. Alors ressaisis toi ! cria Léo

— Pardon…

— Bon sang. Qui aurait cru que ce serait à moi de géré des problèmes de dépendance affective et de complexe d’infériorité. Ce monde est en total contre-pied avec le précédent. marmonna l’adolescent

— Je vais faire de mon mieux… pour ne pas te décevoir. Merci pour ton cadeau, cette fois j’en prendrais vraiment soin. dit-elle d’une voix tremblante

— Ce sceptre est incassable, comme notre amitié. Si avec un tel présent tu ne me fais toujours pas confiance, je ne saurais plus quoi faire. enchaina-t-il

— Merci… merci beaucoup. Tant que je l’aurais, je jure de ne plus…

— Claire Hoolmes et Léo Fengári sont demandé au bureau du principal ! déclara un surveillant à travers un haut-parleur

— Bon, moi j’y vais. Tu devrais te dépêcher, il est peut-être encore temps pour l’examen. déclara-t-il en sortant de la chambre »

Il rejoignit Claire pour assumer leurs actes face au principal d’Auragria. Une fois dans le bureau, celui-ci semblait à la fois en colère, et soulagé.

« Vous voilà enfin. Votre petite escapade vous a plu ?

— Nous nous rendons compte de l’erreur commise. Je suis partis en sachant que je ne reviendrais pas en quelques jours, et j’ai entrainé Claire dans mon sillage. Pour autant nous ne sommes pas les seuls responsable. Nous sommes victimes d’une arnaque, ces colliers sont faux et ne nous ont pas protégé. Pour autant j’assumerai toutes les conséquences…

— Dis pas de bêtises pour me protéger ! Je suis tout autant responsable après mon chantage, moi aussi j’en assumerais les conséquences. répliqua Claire

— Laisse-moi finir. Pour autant, j’estime encore maintenant que nous avons du mérite. Nous sommes revenus sains et saufs de la forêt sacrée avec en main le sceptre du ciel étoilé, la sphère céleste magnétique, et surtout, nous avons vaincu la créature mystique que craignaient les voyageurs. C’était peut-être mal de partir sans demander l’autorisation, qui plus est en plein mois de juin. C’est vrai que l’on aurait pu partir pendant les vacances. Mais j’ai fait tout ça pour Alice et je ne regrette rien. J’ai finis. conclut le jeune garçon

— Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. Tu as bien parlé du sceptre du ciel étoilé ?

— Oui, et c’était pas une mince affaire. On a affronté des zombies et des spectres. Et pour autant on se tient devant vous. C’est une belle preuve de notre efficacité, n’est-ce pas ?

— La chance te sourit un peu trop Léo. Un démon, un titan, et maintenant des spectres ? Tu dois être béni par Millénia elle-même. Et vous mademoiselle Hoolmes… je suis plutôt déçu. Votre sœur m‘avait affirmé que vous étiez une élève modèle et persévérante. Sachez que votre mensonge ne prend pas sur moi, le sceptre est perdu au fond de ces bois depuis deux mille ans. Personne n’est parvenu à le retrouver, pas même moi. Ce n’est sûrement pas deux élèves de première année, aussi doués soient-ils, qui peuvent accomplir un tel exploit… »

Léo posa brusquement la sphère céleste sur le bureau.

« J’avoue que la chance me sourit un peu trop depuis que je suis ici, mais ne mettez pas le travail de ma partenaire sur le dos d’un quelconque hasard ! Si on est ici c’est entièrement grâce à ses capacités, et ne nous traitez pas de menteur ! Je vous respecte énormément, cela va de soi, mais on a risqué nos vies, on a prouvé ce dont on était capable, et on a vaincu les gardiens du sceptre. La relique est actuellement avec Alice, et elle lui appartient. déclara-t-il en haussant la voix

— Ne me parlez pas sur ce ton. Vous avez les faveurs des sages il est vrai, mais ici on est chez moi, alors on joue selon mes règles. répondit-il en se levant »

Léo recula et dégaina en le défiant du regard.

« Tu as du cran gamin. Rares sont les gens qui ne prennent pas peur face à moi. Vois-tu j’ai eu un mentor, il était mon héros. Mais comme tous les héros, il est mort d’épuisement à force d’en faire bien trop. Un jour tu te retrouveras face à une situation que tu seras incapable de gérer, et si tu continues sur cette voie, tu connaitras le même sort que mon maitre. On a pas besoin de héros casse-cou, mais de guerrier capable de suivre une consigne. Ranges cette dague veux-tu ? Ton heure n’a pas encore sonné. raconta Grégoire Mars avec une pointe de colère dans sa voix avant de se rassoir tranquillement

— Je vous demande de m’excuser. Je me suis emporté il est vrai, mais on ne racontes pas de bêtises, nous sommes réellement revenus avec…

— Quand cesseras tu de m’impressionner Léo ? Sans t’oublier Claire. Je suis heureux de voir que tu choisis un chemin diamétralement opposé de celui de ta sœur. Savoir travailler en équipe c’est fondamentale pour survivre dans ce monde, et si c’est une chose que tu peux ancrer dans le cerveau restreint de ton partenaire, alors tout le monde est gagnant. avoua le principal

— Merci monsieur ! s’exclama-t-elle encore nerveuse

— Vous avez déjà réfléchis à notre punition ? questionna Léo

— Une punition ? Selon moi la mort aurait pu être votre seule punition. Vous êtes revenus en vie et tant que vous avez compris votre erreur, c’est ce qui compte. Enfin, vous allez quand même avoir une grosse pénalité pour avoir raté l’examen, ce sont de jolies points qui vous passent sous le nez. D’autant qu’ils comptent plus que tous les autres…

— Logique. Mais j’aimerais quand même faire une chose ou deux, par principe. Et puis je ne cache pas que je vais m’ennuyer si je ne peux pas participer à l’examen. demanda l’adolescent

— Moi aussi, je suis partis en sachant que je serais pénalisé, alors s’il ne se passe rien, c’est bizarre, mais je serais presque déçue. avoua Claire

— Si vous insistez, moi je n’ai rien à y perdre. Vous viendrez faire le ménage dans l’académie une semaine avant la rentrée. Et tenez, vous allez faire cette mission et la récompense vous passera aussi sous le nez. Comme ça vous ne déconcentrerez pas les autres élèves. proposa-t-il en prenant la première feuille dans son paquet de mission pour les secondes années

— Merci beaucoup, on s’y rend maintenant. affirma Léo en prenant la feuille »

Ils jetèrent un coup d’œil à la mission et partir chacun de leur côté pour se préparer correctement. En sortant de sa chambre Léo tomba sur Alice.

« Je viens avec vous. déclara l’adolescente

— Hein ?

— Je participes aussi à cette mission. Il faut bien que je test ton cadeau. répondit-elle le sourire aux lèvres

— Mais tu dois participer à l’examen. Te fais pas entrainer dans notre chute…

— Trop tard, les portes étaient déjà fermées quand je suis arrivée alors je préfère venir. Et plus, ça sera plus intéressant que gratter du papier. Allez s’te plait, laisse-moi vous accompagner, j’en ai besoin, il faut que je me change les idées et quoi de mieux qu’une mission. Et promis, cette fois je ne ferais pas de bêtises. supplia la jeune fille

— Tu me pardonnes si je te laisses venir ?

— C’est déjà fait. répondit Alice sans hésitation

— Alors c’est partis, tu es prête ? Du moins tu sembles l’être. questionna Léo en la voyant déjà habillée et armée

— Disons juste que j’ai un peu écouté votre entretiens avec le proviseur, et que je me suis dépêchée, de me préparer en conséquence. avoua-t-elle

— Je suppose que c’est le début d’une longue cure. Allez viens, Claire nous attend sûrement. conclut-il en soupirant »

Après l’avoir rejoint ils partirent en direction de la ville de Lasio où se trouvait une des trois grandes écoles de Midor. Ils devaient se rendre là-bas pour rencontrer Irina Siléra, la principale de l’école qui leur donnerait les détails de la mission.

« Enchanté de vous rencontrer, je me nomme Irina Siléra. Qui sont donc les élèves que Mr. Mars m’a envoyé ? questionna la principale

— Je suis Alice Raise, une mage de première année spécialisé dans les sortilèges offensif, mais avec quelques capacités de soutiens et de soins…

— Je suis Claire Hoolmes, une mage de soutiens aussi de première année. Je me spécialise pour ma part uniquement dans le soutiens et dans les soins, avec des connaissances solides en potiologie…

— Et moi je suis Léo Fengári. Un épéiste au corps à corps, je suis agile et un plutôt bon éclaireur. Je suis aussi en première année. conclut-il en sortant sa carte comme ses amies

— Celui qui a tué le roi vampire et sa partenaire accompagné de la sœur de la mage royale, vous faites une sacrée équipe. Vous avez de très bon bagage, mais n’était-ce pas irresponsable d’envoyer des élèves de première année ? demanda-t-elle

— On a notre certificat de recrus. répondit Léo en tendant sa carte et en pointant le certificat du doigt

— Je ne parlais pas de ça. J’avais bien spécifié dans ma lettre que je souhaitais des cinquième ou sixième année, mais s’il a foi en vous, alors je passerais outre. Récemment un quartier de la ville à complètement était déserté suite à de nombreuses attaques…

— Pas des slimes ! s’exclama Alice

— …

— Désolée…

— Donc le quartier a été déserté suite à des attaques de lumix. Cependant les recherches n’aboutissent à rien, nous ne parvenons pas à retrouver l’animal. expliqua-t-elle en pointant le quartier en question sur une carte de la ville

— Pourquoi des lumix attaqueraient une ville ? Ils ne font que défendre leur territoire alors ça n’a pas de sens. affirma Claire

— Là se trouve tout le problème. En plus d’attaque qui n’ont pas de sens, des disparitions d’enfants sont survenus dans le quartier. Et rien n’indique qu’ils se soient fait manger, du moins pas sur place. C’est pourquoi ce partenariat avec l’école d’Auragria existe, votre mission est de découvrir où se trouve la créature et de nous en informer. continua dame Siléra

— Bien, nous nous mettons en route. conclut Alice

— Ce n’est pas finis, j’ai parlé de partenariat, mais cela devait aussi servir de formation. Un de nos élèves de première année vous accompagnera, il est doué et volontaire. C’est un excellent éclaireur et un archer accompli. Son nom est Louis Insei et mon assistante devrait l’avoir prévenu, alors rejoignez le dans le hall. Avez-vous des questions supplémentaire ?

— J’aimerais être sûre. Nous devons trouver la créature mais on ne doit pas engager le combat. Dès qu’elle sera localisé on devra revenir et vous laisser faire ? questionna la mage de soutiens

— C’est exactement ça. Ne vous mettez pas en danger inutilement, tout ce que nous voulons se sont des informations…

— J’ai pas de question, mais pour ce qui est du payement, vous pouvez déjà l’oublier pour moi et Claire. Nous sommes ici en grande partie pour nous punir, donc on va dire que c’est du bénévolat. avoua l’adolescent

— Ça c’est votre soucis. Je vous donnerais ce qui vous reviens de droit, partagez ça entre vous comme vous le souhaitez. Mais comme indiqué sur la fiche de mission, vous serez payé selon vos résultats. répondit Irina

— Je crois bien qu’on a fait le tour. Nous nous mettons en route cette fois. reconclut l’adolescente qui avait raté sa sortie plus tôt »

Ils sortirent du bureau et pendant leur descente des escaliers Claire semblait soucieuse, quelque chose clochait avec cette mission. Une fois dans le hall un garçon aux airs plus âgées les approcha, il était plus grand, avez des cheveux foncés et des yeux bridés.

« Vous portez les couleurs d’Auragria, je suppose que c’est avec vous que je pars en mission. déclara le garçon

— Tu dois être Louis c’est ça ? demanda Alice

— Oui. On se présentera un peu plus tard s’il vous plait. Suivez-moi, on va rejoindre mon partenaire…

— Un partenaire ? Pourtant on ne nous a parlé que de toi. répliqua Claire

— Tu penses que l’école nous cache quelque chose ? chuchota Léo en pensant comprendre ce qu’elle avait en tête

— Ne dis pas de bêtise. répondit-elle en chuchotant

— Bon allons-y, il doit tellement s’ennuyer à l’heure qu’il est. Ça lui fera du bien de sortir un peu. affirma Louis en partant vers l’extérieur du bâtiment

— Voyons où cette histoire va nous mener. proposa le jeune garçon »

Et ensemble ils partirent en ville pour chercher le cinquième membre de ce partenariat entre Auragria et Lasio. Louis amena alors nos héros chez lui où se trouvait un autre garçon qui cette fois paraissait un peu plus jeune qu’eux. Il portait deux épées à sa ceinture et comme son partenaire il avait les yeux bridés.

« Comment ça se fait que tu sois déjà prêt ? demanda Louis

— Je comptais aller m’entrainer un peu. Mais toi, comment ça se fait que tu sois déjà rentré ? Tu ramènes encore des filles ? répliqua-t-il

— On part pour le quartier Ouest, l’équipe d’Auragria est enfin arrivé. répondit-il en les montrant derrière lui

— Enchanté, je me nomme Kagamatsu Yuto. Comme vous pouvez le voir je suis un épéiste, mais je ne fais pas partie de l’école. Ne vous prenez pas la tête avec mon nom de famille, appelez-moi par mon prénom. déclara son partenaire

— Pour ma part je me nomme Louis Insei. Je suis un archer et je pratiquais déjà la discipline dans mon ancien monde. À mon âge je pourrais être en deuxième année mais je n’ai pas pu commencer l’année dès mon arrivé à Maliora…

— Je me nomme Alice Raise, une mage. Voici Léo Fengári notre épéiste et Claire Hoolmes notre soutiens. Ravi de faire équipe avec vous…

— Attends, mais quel âge tu as Yuto ? Je me fais peut-être des idées, mais t’as l’air plus jeune que nous. coupa Léo trop intrigué

— J’ai quinze ans. Je sais que légalement je n’ai pas le droit de porter une arme mais je ne vous gênerais pas. affirma Yuto

— Ne vous en faites pas pour lui. On s’entraine ensemble depuis des années. Acceptez-vous qu’il vienne avec nous ? Il est doué, et je me tiens garant pour lui. supplia l’archer

— Moi ça ne me dérange pas plus que ça, quand j’étais petite notre père nous emmenait faire des missions simple moi et ma sœur. Tu en penses quoi Alice ? avoua Claire

— On compte sur toi Yuto. Après tout, on avait quinze ans contre le roi vampire, pas vrai Léo ? répondit l’adolescente en regardant son ami perdu dans ses pensées

— Tu as raison. Bien, partons tant qu’il fait encore jour, ça sera plus pratique pour chercher des indices. proposa-t-il »

C’est ainsi qu’ils partirent vers ledit quartier pour démarrer leur enquête. Là-bas tout était en désordre, des étals de marché détruits, les murs et le sol couvèrent de marques de griffes, et les portes de maisons encore ouvertes.

« Vous savez pourquoi les gardes n’ont pas agis ? Tout cela me semble bien au-delà du niveau de compétence de simple étudiant. affirma Claire

— Je n’ai pas tous les détails, mais des gardes sont morts tandis que les autres ont évacués la population. répondit Louis

— Moi ça m’étonne toujours que seul ce quartier ai été attaqué. Ce n’était pourtant pas le plus aisé. enchaina Yuto

— On parle de disparition d’enfant. À en croire par les dessins un peu partout il devait y en avoir beaucoup ici. L’incident, quand est ce qu’il a eu lieu ? questionna Alice

— La semaine dernière en pleine journée. répondit le garçon le plus jeune

— Donc ceux qui ont fait ça voulez se faire remarquer. Ça ne m’inspire pas confiance. déclara Léo

— Toi aussi tu penses que c’est un acte criminel ? Les lumix sont de nobles félins, ils ne se préoccupent que de leur territoire et restent éloignés des Maliori en général. ajouta la plus érudite

— Maintenant que j’y pense, la forêt sacrée est juste à côté de la ville. Claire, tu te souviens ? Nous n’avons croisé aucune créature là-bas, ni monstre, ni animal. Est-ce que tout ça aurait un lien avec l’affaire actuelle ? demanda le jeune garçon

— Le flux d’énergie spirituelle est totalement déréglé avec l’arrivé des humains. Tant que la prochaine tempête d’énergie ne sera pas passé on ne peut se fier à la logique naturel des choses. Que ce soit des monstres qui se trouvent là où ils ne devraient pas, où alors des animaux disparus, ça n’a aucune importance pour le moment. Regardez plutôt cette marque, elle est bien plus profonde que les autres, et pourtant il n’y a pas de sang dans les environs. Pourquoi il se serait déchainé ici ?

— Pourquoi personne n’a était vu ? Ils souhaitaient être remarqué mais on ne rapporte l’apparition que d’un lumix. Il n’aurait pas pu faire sa seul, et surtout, comment ont-ils transportés autant d’enfants ? fit remarquer le plus âgé

— Vingt-six enfants ont disparu… comment on transporte autant de monde sans être remarqué ? C’est insensé…

— Deux solutions selon moi. La première : ils ont utilisés les égouts, mais ça me semble assez difficile. La seconde : un sort de téléportation. coupa Léo avec conviction pour rebondir sur ce qu’était en train de dire l’élève de Lasio et son partenaire

— Un sort de téléportation ? Je vois ce que tu veux dire, mais ça n’existe pas. Un sort d’invocation est bien une téléportation, je te l’accorde, mais on ne peut pas téléporter de Maliori, c’est impossible. répondit Claire

— Dites, où est passé votre amie ? questionna Louis en cherchant Alice

— Elle était… »

Venant de son flanc gauche, Léo se prit une pierre en pleine tête qui lui ouvrit l’arcade sourcilière. Il regarda d’où venait le tir, mais il ne vit personne, étonné que personne ne dise rien il regarda vers ses coéquipiers qui avaient tous disparus.

« Qu… Qu'est-ce qu’il se passe… »

Il se posa et sortit d’une poche des bandages qu’il se mit autour de la tête.

« Ça fera l’affaire en attendant de retrouver Claire… Ça n’existe pas ? Une telle disparition est forcément liée à la magie… et puis… pourquoi j’ai cette impression d’avoir déjà été téléporté ? »

Une ombre le surplomba, il se retourna et au-dessus d’un mur il vit un grand lynx avec une queue dont le bout émettait de la lumière. Celui-ci partit et Léo décida de le suivre, il se leva et partit à son tour en courant. Une fois à l’extérieur de la ville il pensa qu’il le perdrait de vue alors il utilisa une gemme d’invocation que lui avait donné Elkaroth pour invoquer Astral. Une fois fait il lui grimpa sur le dos et tous deux partirent au galop à la poursuite de l’animal.

« Il court trop vite… Astral, je suis prêt, fait-le ! ordonna-t-il »

Astral, étant une jument ténébreuse, avait la capacité d’utiliser sa propre ombre à volonté. Afin d’aller plus vite, elle s’y enfonça et accéléra comme si elle glissé à toute vitesse. Ils avaient enfin une bonne vitesse pour le suivre, mais le lumix sauta dans un puit qui se tenait là, au beau milieu de rien.

« Bravo ma belle. Bon, c’est clairement un piège, un piège contre moi. Je devrais rentrer et demander de l’aide… mais j’ai un sale pressentiment, quelque chose ne va pas avec cette histoire, et je suis sûr que je pourrais en apprendre plus sur mes problèmes de mémoire. déclara notre héros avant de sauter dans le puit »

Une fois au fond il était enfermé dans une cellule, en face, une autre cellule, dans laquelle se trouvait tous ses coéquipiers avec des menottes anti-magie aux poignets. Le lumix quant à lui était assis devant une grande porte, comme s’il attendait quelqu’un.

« Léo ! s’exclamèrent ses deux amies

— Hein ? Tu es blessé ? Qu'est-ce qu’ils t’ont fait ? questionna Alice inquiète en voyant son bandage de fortune couvert de sang

— C’est rien. Et vous, comment vous vous êtes retrouvé ici ?

— On en sait rien. Il faisait noir pendant une seconde, et la suivante on était ici. Mais on ne doit pas être loin si tu as pu nous rejoindre aussi rapidement. enchaina Yuto

— Pourquoi tu n’es pas parti chercher de l’aide ? Notre mission consistait à enquêter et à les repérer. Venir n’aurait pas dû être ta priorité. lui reprocha Louis »

La porte s’ouvrit, six hommes et une femme entrèrent. Léo dégaina sa dague mais avant de pouvoir utiliser une technique pour sortir de là, il fut attaché par des ronces, et lâcha son arme.

« Pas besoin d’y aller si fort Rose, cette blessure au visage que tu lui a fait était déjà de trop, après tout il est notre invité d’honneur, n’est-ce pas, Léo Fengári ? dit un homme portant une sorte de tenue religieuse

— Ô salamandre toi qui… »

Les ronces se serrèrent plus fort autour de lui.

« Père, attendez qu’il ne soit plus une menace pour parler. Il est trop dangereux…

— Si tu insistes. Vous deux, emportez ses affaires, mettez-les avec le reste. ordonna-t-il »

Deux des hommes entrèrent dans la cellule et lui prirent sa ceinture qui contenait des cristaux, notamment la gemme pour appeler Astral, ils prirent aussi son gant qui contenait la gemme de la salamandre, et évidemment ils prirent la dague crépusculaire.

« Bien, je suis Alphonse Zario, le chef actuel de la guilde de Zéphiro. déclara l’homme en tendant son bras droit pour montrer un tatouage de sablier bleu arborant le chiffre deux

— Le culte ! Vous voulez venger le roi vampire ? interrogea Alice

— Tiens, je croyais avoir demandé des baillons pour les faire taire. Sachez que vous ne m’intéressez pas, tout comme Charlie ne m’intéresse pas. Sa foi n’était pas entièrement tourné vers notre déesse, sa femme lui importait bien plus. Il méritait donc le sort qu’il a subi. Le sort que tu lui as offert Léo, toi le seul obstacle de notre déesse…

— Qu'est-ce que t’entends par là ? Pourquoi je vous intéresse autant ? grogna l’adolescent en luttant contre la douleur

— Rose, relâche-le. Vois-tu, tu es l’élu, le seul capable de contrôler le démon lunaire, tu es le guide de la légende et nous, nous souhaitons te tester, savoir si tu es digne d’être cet être béni du démon de cristal. expliqua Alphonse

— Qu'est-ce que c’est que cette histoire ! s’exclama Claire

— Le guide…

— celui de mes souvenirs ? pensa Léo

— Celui des recherches de Léo ? pensa Alice en même temps

— Emmenez-le dans un quart d’heure, et n’oubliez pas de le préparer avant qu’il n’affronte le roi. ordonna-t-il à deux hommes avant de partir avec le dernier, Rose et le lumix »

Le silence régnait, notre héros était perdu dans ses pensées, il essayait de se remémorer de toutes les choses que ses "faux" souvenirs lui avait révélé. Alice et Claire n’osait rien dire, elles voyaient bien qu’il était troublé et qu’il n’aurait aucune explication à leur fournir. Louis et Yuto quant à eux étaient complètement perdu, ils avaient compris qu’ils venaient de se mêler à des choses qui les dépassaient totalement. Après quelques minutes un garde s'approcha de la cellule.

« Bon gamin, viens ! ordonna le garde en ouvrant la cellule

— Mais ça ne fait pas dix minutes ! s’écria Claire

— Emmenez nous aussi ! enchaina Alice

— Fermez-la sale mioche ! Si Messire Zario avait eu besoin de vous, il l’aurait dit. Tss, on devrait vous tuer, ça serait plus simple selon moi. affirma le second garde en frappant contre leur cage

— On emmène votre ami quand on veut. dit sèchement le premier

— C'est bon je vais coopérer, mais ne leur faites pas de mal... »

En sortant de la cellule, Léo mit un coup de tête au garde, il essaya de s’éloigner mais l'autre garde l'assomma en lui mettant un coup de masse à la tête. Le premier se remit vite du coup et le porta par-dessus son épaule en fermant la grande porte derrière lui, laissant ainsi le groupe seul.

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