Léo se réveilla dans une chambre qu’il connaissait bien malgré qu’il n’y soit pas venu depuis longtemps. Il avait des douleurs dans tous le corps et ne sentait plus ses jambes et son bras gauche.

« Léo, qu'est-ce que tu fais par terre ? questionna la gardienne du temps en entrant dans la chambre après avoir entendu du bruit

— Je fais du breakdance. Bah non imbécile, je suis tombé en essayant de me lever. répondit-il

— Quel idée. Tu devrais pourtant savoir que ce ne sont pas tes vrais jambes. Allez viens, je t’emmène dans le salon, je t’ai fait un bon plat. Et pendant que tu manges je vais te soigner complè…

— Ne me touche pas ! ordonna-t-il en essayant de se relever seul

— L-Léo ? Qu'est-ce qui t’arrive ? Tu as décidé de me détester à chaque fois que tu reviendrais ici ? demanda-t-elle inquiète

— Comment pourrais-je avoir confiance en toi ? À chaque fois j’ai une raison de te haïr…

— Et qu’ai-je fais cette fois-ci ?

— Pourquoi ne pas m’avoir prévenu pour Bastia ? Tu connais mon avenir, tu en avais la capacité ! hurla-t-il en s’enflammant

— Tu sais très bien que je ne peux pas te le révéler. Si tu venais à dévier ne serait-ce qu’un peu des prédictions alors je serais perdu, je ne pourrais plus t’aider correctement. réexpliqua Nela

— M’aider ? J’étais censé devenir plus fort ! Regarde dans quel état ton aide m’a mis ! S’en est trop, laisse-moi partir maintenant. ordonna-t-il en essayant de retrouver son calme

— Mais, je dois…

— Rien à foutre de tes prophéties ! Si c’est mon destin ça arrivera quoi que je fasse, alors j’ai qu’à attendre que tout me tombe dans le bec ! Maintenant laisse-moi partir traitresse ! ordonna de nouveau l’adolescent qui reperdait patience

— Mais il n’existe aucun avenir où tu n’as pas…

— Pour quelqu’un qui connait l’avenir tu as l’air un peu trop paniqué à l’idée que je m’en aille. Tu joues la comédie, tu sais déjà si je resterais ou non. Ou alors tes délires de prophéties c’est du pipeau ? Je ne me répèterais plus ! Laisse-moi…

— Je t’en supplie Léo. Laisse-moi m’expliquer. Je…

— Moi je m’en branle ! Si tu ne veux pas me renvoyer à l’hôpital je me casse juste de chez toi. Au fond, ici je ne vieillis pas, je n’ai qu’à attendre que la barrière de cristal s’effondre et je serais à nouveau libre. Allez, à jamais ! déclara-t-il en se dirigeant vers la porte en se tenant contre le mur »

Elle attendit qu’il soit dehors avant de lui parler à nouveau, elle avait clairement une idée en tête mais son inquiétude n’était en rien un mensonge.

« Léo qu'est-ce que tu ressens pour moi ?

— De la haine !

— Tu mens. Je sais qu’au fond de toi tu luttes depuis ton réveil. Tu ressens cette pulsion meurtrière que les démons ressentent les uns pour les autres. Je le sais parce que moi…

— Me parles pas comme si j’avais une quelconque envie de te protéger de moi. Je t’épargne uniquement parce que tu peux encore accepter de me libérer. expliqua-t-il en essayant de rester debout

— Je le sais parce que moi aussi je la ressens, et cette envie de combattre à empirer depuis que tu es revenu. C’est ma dernière proposition Léo, battons-nous sérieusement, si tu me tues tu seras automatiquement renvoyé. Mais dans ton état si je me bats sérieusement contre toi je risquerais aussi de vouloir te tuer, si jamais ça venait à arriver cela me briserait profondément, et le monde courrait à sa perte. On peut encore empêcher cela, décide-toi, acceptes-tu de revenir, que l’on discute, ou bien souhaites tu livrer un combat à mort que tu perdras ? proposa-t-elle

— C’est donc ça ta carte maitresse ? Te servir de ma rage ? Tu es donc bel et bien désespérée. Ton petit bluff marche bien sur moi, je continuerais d’aller de l’avant, quitte à te passer sur le corps. répondit le jeune garçon »

Elle déchaina directement sa malédiction et son énergie débordait, elle était bien supérieur à celle que dégageait Arabeth, et Léo compris donc que depuis tout ce temps elle n’avait jamais combattu sérieusement contre lui. Notre héros activa donc lion flamboyant et son désire de la tuer était si grand qu’il arriva sans effort à atteindre un niveau supérieur que lors de son combat contre Alice Nyrs. Cependant ses prothèses ne s’enflammaient pas. Il tenta alors de lui foncer dessus mais s’écroula au sol, il avait trop de mal à bouger son corps, et ses blessures n’aidaient pas. La gardienne arriva alors pour directement briser sa prothèse à la jambe et l’empêcher de se relever, elle était encore pleinement consciente de ce qu’elle faisait, mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne devienne complètement folle.

« Accepte ta défaite avant que je ne devienne un démon primaire, sinon dit adieu à la vie ! »

L’adolescent esquiva en roulant sur le côté, il voulut dégainer sa dague mais elle n’était pas là. Il se releva avant de retomber, la frustration lui donnait encore plus de force, jusqu’à ce que sa conscience s’évapore, il était maintenant dans le même état que lors de son combat contre le roi vampire, il n’entendait plus rien, et ne voyait que son ennemie, et pire pour lui, dans cet état il se fichait bien des dégâts que subirait son corps. Léo se releva et malgré les prothèses et la jambe en moins il contrôlait parfaitement ses mouvements, en étant encore plus fort, plus agile et plus véloce. Face à un changement si brusque, la graine de démon de Nela réagit en mal lui faisant à son tour perdre le contrôle, leur pulsion meurtrière de démon primaire était à son paroxysme. Léo s’approcha et elle lui attrapa la jambe pour l’envoyer bien plus loin, tellement qu’il traversa une falaise de glace, elle se propulsa vers l’avant pour le rejoindre et continuer de le malmener mais la glace explosa laissant sortir un monstre haineux qui l’intercepta au vol avant de la cogner violemment au sol, les flammes brûlaient le corps de la jeune femme qui parvint à se débarrasser de son adversaire en détruisant le sol en dessous d’elle ce qui les fit tomber dans une caverne. Elle s’élança ensuite et l’attrapa avant de le plaquer contre une paroi ou elle le rua de coup avant de faire s’effondrer celle-ci pour écraser l’adolescent. Il parvint à s’en extraire en brisant tous les morceaux de glace qui tombaient.

« Technique absolue, impact violent ! s’exclama-t-elle en le frappant avec une masse »

Il fut à nouveau projeter contre la paroi. Dans cette grotte il y avait des armes un peu partout au sol mais Léo ne s’en préoccupait pas, dans cet état il n’utilisait que ses mains, et ses crocs, il se jeta sur elle et les planta directement dans sa nuque. La gardienne du temps le cogna pour le dégager avant d’attraper un stalagmite et de le planter dans les côtes du garçon. Elle s’éloigna pour attraper une lance.

« Technique absolue, multiplication ! »

La lance qu’elle tenait se multiplia en une vingtaine de lance identique faites d’air qu’elle lança vers Léo. La gardienne connaissait sa faiblesse élémentaire et en profitait. Il les esquiva presque toute mais l’une d’elle se planta dans son torse, pour autant il ne s’écroula pas et lui fonça dessus à nouveau.

« Technique absolue, souffle du dragon ! »

Avec cette technique elle envoya Léo dans les air en brisant au passage le plafond de la grotte. Celui-ci poussa un hurlement bestiale avant que se produise une puissante explosion de flamme. Son aura avait atteint des sommets inespérés, et les flammes de l’explosion étaient même en partie bleu, tout comme celles autour de lui. Nela fut prise dans l’explosion qui dévasta la caverne et qui la blessa gravement. Elle se réveilla un peu plus tard en ayant repris pleinement conscience. Le terrain était encore saturé en énergie spirituelle mais elle ressentait à nouveau l’aura normal de Léo, quoique, cette fois, elle était bien trop faible. En se rapprochant elle le vit complètement carbonisait, ses prothèses avaient totalement fondu, mais par chance, bien que faiblement, il respirait encore.

« Ô toi qui parcours le temps et guéris les blessures, toi qui est seul maitre du destin, soigne cette blessure qui saccage l’existence. Soin parfait. dit-elle »

Et après plusieurs minutes à le soigner et à se soigner, la gardienne s’écroula de fatigue à ses côtés. Les deux étaient maintenant parfaitement guéris comme s’il ne leur était jamais rien arriver, ou presque car Léo n’avait toujours pas de jambes et encore moins son bras gauche.

« Qu'est-ce qu’il s’est passé ? se demanda-t-il »

Il vit Nela à côté de lui et ressentit à nouveau l’envie de se battre, mais cette fois, en voyant tous les dégâts autour d’eux, il compris que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées, il n’avait aucun souvenir du combat, mais ne souhaitait pas les retrouver.

« Léo reste encore un peu… je t’en supplie…

— Elle dort encore ? Je la plains. Je suis horrible avec elle à chaque fois, alors qu’au fond elle fait de son mieux. Quel con je fais. pensa-t-il en la cherchant du regard puisqu’il ne pouvait plus bouger

— Désolée Léo. Je ne peux pas te révéler l’avenir, alors que pourtant, tes malheurs ne sont pas près de se finir. Crois-moi je déteste savoir que tu vas souffrir, je déteste te voir souffrir. Mais je n’ai pas le choix, si on veut sauver ce monde on doit passer par là. Haïs-moi si ça te fais du bien, mais s’il te plait, ne pars pas… ne me laisse pas seule ici… ne m’abandonnes pas. demanda-t-elle en larmoyant

— Je ne te détestes pas. Mes mots ont dépassé ma pensée. J’ai atteint le sixième stade de pousse c’est ça ? interrogea-t-il

— Si tu es capables de ressentir la résonnance entre nos graines de démons, alors oui. Tu as dut l’atteindre avec ton combat contre les ogres, ou peut-être celui contre 19. Ta haine était si grande qu’elle a suffi à corrompre ton organe divin jusqu’à ce stade en très peu de temps. Pour couronner le tout, malgré ton entrainement quotidien notre combat à dut te faire atteindre le septième. répondit-elle en venant dans son champ de vision

— Plus que quatre avant d’être condamné. D’ailleurs j’y pense en voyant vos vêtements brûlé. Pourquoi mon pouvoir peut faire ça maintenant ?

— Ne prends pas ma réponse au pied de la lettre. Si on part du principe que ton pouvoir était à cent pourcent de ses capacités lors de ton affrontement avec Charlie, alors en moyenne quand tu l’utilises pleinement conscient tu n’es qu’au maximum à soixante pourcent. Et cette fois, ton pouvoir était cinquante pourcent supérieur à ton maximum, et ensuite, lors de cette explosion tu étais à plus de cent cinquante pourcent au-dessus. expliqua-t-elle

— Donc en dessous de cent pourcent je me contrôle parfaitement, à partir de cent cinquante pourcent de mes capacités je peux brûler ce qui m’entoure, et au-dessus de deux cent cinquante pourcent mon pouvoir prend de l’ampleur et détruis les alentours sans m’épargner. C’est bien ça ?

— Peut-être, mais encore une fois ne prends pas tout ce que je dis au pied de la lettre, ce ne sont que des valeurs théorique, il faudrait faire plus de test pour savoir quel est ton véritable potentiel maximale. Même si je continuerais de prendre ton combat contre le roi vampire comme référence. En tout cas, je suis heureuse de te revoir Léo, et si nous retournions à la maison ? proposa la gardienne

— Ouais. Mais je vais avoir besoin d’aide je crois. dit-il en rigolant

— On va arranger ça, j’ai bien travaillé de mon côté et je suis en mesure de te fabriquer les meilleurs prothèses qui soit, tu pourras avoir ce que tu veux, demandes moi et je le ferais. C’est hors de question que tes aventures s’arrête, tu as encore un objectif bien précis à atteindre…

— Oui. Je dois aider le démon lunaire à vaincre Arabeth pour sauver ce monde et ensuite réaliser le rêve d’Alice. Je vous le promets maitre ! Je ne vous désobéirais plus et je vous accorderais toute ma confiance, alors aidez-moi à devenir réellement plus fort cette fois !

— Tu m’appels enfin "maitre" ? Tout ce que tu voudras mon très cher élève. Mettons nous au travail. conclut-elle en le portant vers la sortie de la caverne »

Évidemment, la première chose que Léo et la gardienne devait faire était de fabriquer de nouvelles prothèses qui résisteraient à lion flamboyant.

« C’est dommage. Si j’avais ton véritable bras et tes jambes sous la main j’aurais sûrement pu te les remettre en place avec soin parfait. dit la gardienne du temps

— De toute façon ça aurait été suspect que je retrouve complètement mon corps, donc c’est pas grave. déclara le jeune garçon

— Tu as sûrement raison. Et puis les prothèses que je vais fabriquer seront bien plus utiles qu’un faible corps de chaire. Alors, que souhaites-tu que je construise pour toi ? demanda Nela

— Tu sais déjà ce que je vais demander, pourquoi vouloir que je te le dise ? questionna-t-il

— Ça ferait bien plus travaille d’équipe si tu m’en parlais toi-même. Et puis tu le sais, je ne connais pas ton avenir à Cristalia, sinon je connaitrais le miens. Donc j’ai vraiment envie de connaitre tes raisons de vouloir de telles prothèses. avoua-t-elle

— Par où commencer ? Déjà les matériaux, qu'est-ce qui est disponible ici ?

— Un peu de tout. À la limite le mithril est difficile à trouver…

— De l’adamantin. J’ai remarqué que seul ma dague en adamantin était compatible avec lion flamboyant grâce à sa forte conductivité en énergie spirituelle, donc en plus d’être extrêmement résistantes aux chocs, aux températures, mêmes extrêmes, mes prothèses pourront pleinement supporter ma compétence unique…

— Je vois. Qui plus est c’est un matériaux léger et bien que difficile à travailler, j’ai largement les capacités avec le temps que j’ai eu pour apprendre. Bien maintenant j’aimerais en savoir plus sur les capacités supplémentaire que tu souhaites ajouter. enchaina Nela

— Avant j’ai une autre question. Pourquoi ne pas les avoir fabriquer en avance ? Ça nous aurait permis de nous remettre à l’entrainement plus tôt.

— J’ai commencé ne t’en fais pas. Mais ce ne sont que des prototypes qui peuvent être largement améliorés. Je ne te cache pas que je comptais me servir de celle que les médecins avaient installés comme modèle. Mais, comme tu le sais, on ne peut plus en tirer grand-chose…

— Pas faux. C’est de ma faute. Pour ce qui est des ajouts que je souhaite, je veux des griffes. C’est indéniable que quand je perds le contrôle je n’utilise plus d’arme. Au fond je suis largement capable de me battre de cette manière, alors des griffes pourraient être utile. Mais j’aimerais qu’elle soit rétractable si possible, que ce soit à la main ou aux pieds. J’aimerais ensuite des compartiments qui me permettrait d’utiliser des gemmes. Un dans ma main pour les flammes de la salamandre. Une dans le bras pour le bouclier du dragon. Une dans la jambe droite pour la course étincelante. Et enfin une dans l’autre jambe pour la foudre intangible. Mais j’aimerais surtout que l’on puisse les interchangés si j’ai besoin d’une autre magie. expliqua notre héros

— Tu veux en faire de véritables armes…

— Oui, je ne veux pas que mon état soit un fardeau. Et c’est pour ça que je vais aller à l’encontre d’une des révolution de Maxence. En principe ces prothèses devraient me permettre de garder le sens du touché. J’aimerais si possible que seule la paume de ma main puisse ressentir les sensation. Le reste de mon corps doit être une arme infaillible qui ne crains rien. demanda Léo

— C’est soit toute la main soit rien, c’est le mieux que je puisse faire.

— D’accord, je veux quand même pouvoir sentir ce que je prends dans ma main…

— Tu as une idée en tête ? demanda-t-elle en souriant

— Pas spécialement. répondit-il en rougissant

— Je vois. Bon je vais me mettre au travail. On commencera la rééducation dans une semaine ou deux… »

Elle fabriqua alors les nouvelles prothèses de Léo en respectant ses demandes, la seule chose qu’il ne pouvait pas encore obtenir était les nombreuses gemmes qu’il voulait, notre héros devait donc les faire fabriquer à Midor. La rééducation quant à elle se déroula sans accrocs, en moins de deux mois il était comme neuf, il était même plus fort qu’avant selon lui. Il continua son apprentissage des techniques et des magies de ce monde, mais le plus important maintenant était de parfaitement comprendre comment utiliser son pouvoir à son plein potentiel.

« Tu es sûr de vouloir faire cette expérience ? Tu as déjà atteint le septième stade de pousse, que fait-on si ça empire ? demanda la gardienne frileuse à l’idée de respecter le plan de Léo

— Ne t’en fais pas. Ton boulot est juste de noter à partir de quand mon pouvoir change, et surtout de m’arrêter si ça tourne au vinaigre. Attache-moi maintenant…

— Tu me cachais donc de tels penchants ? railla-t-elle

— Un peu de sérieux, maitriser ce pouvoir est primordiale si je ne veux pas devenir un démon… »

L’objectif de l’expérience était de vérifier la véracité de ces histoires de pourcentage de puissance. Il voulait aussi se rapprocher le plus possible de sa capacité à agir avec l’environnement sans perdre le contrôle. Par précaution il devait être solidement attaché car il risquerait d’essayer de tuer Nela.

« Unique skill, lion flamboyant ! s’exclama-t-il

— Soixante-huit pourcent au démarrage ! Vas-y essaye d’augmenter ta puissance…

— …

— Quatre-vingts pourcent dépassé, aucun changement…

— …

— Quatre-vingt-dix-huit… accroche-toi…

— …

— Cent pourcent dépassé. Ça va ?

— Oui, c’est maintenant que les choses vont se corser, et la résonnance n’aide pas. dit-il

— Dis-le moi dès que ça ne va pas. demanda-t-elle inquiète

— Ça ira…

— Cent trente pourcent. Toujours aucun changement…

— Je peux y arriver. répliqua Léo en sueur

— Cent quarante-trois, allez encore un petit effort…

— C’est… trop… non…

— Je ressens la chaleur… exactement au moment où tu as atteint cent cinquante pourcent. marmonna Nela

— On a… fait le plus… la moitié…

— Ça n’augmente plus depuis que tu as atteint cent soixante-deux pourcent. Arrêtons-nous ici, tu as fait du…

— Laissez-moi perdre le contrôle. Si… si on y arrive… on…

— Je ne te ferais pas changer d’avis je suppose. Autorisation accordée. répondit la gardienne »

Léo lâcha prise et arrêta de se retenir, sa puissance augmenta d’un seul coup et son esprit bestial se réveilla. Notre héros tirait sur les chaines pour attaquer Nela. Celle-ci ne remarqua aucun changement en dehors du fait que la chaleur dégagé par ses flammes ne cessaient d’augmenter, c’est seulement à partir de deux cents pourcent qu’elle remarqua quelque chose de vraiment inquiétant, à tel point qu’elle souhaitait stopper l’expérience.

« Ta peau brûle… je dois… non il ne voudrait pas, je le soignerais. »

À partir de ce palier sa puissance augmenté beaucoup plus vite et ses flammes devenaient peu à peu bleues. Mais le plus grave arriva à partir de deux-cent-cinquante pourcent de puissance, en plus de son corps, la chaleur dégageait brûlait tout autour de lui, et la vitesse à laquelle sa puissance grandissait avait grandi de manière absurde et incontrôlable jusqu’à trois-cents pourcent où une explosion se produisit dévastant toute la zone prise dans les flammes comme ce fut le cas lors de leur affrontement. Enfin, ultimement, lion flamboyant se désactiva. La conclusion de l’expérience était simple : Pour maximiser ses capacités Léo devait apprendre à se contrôler à la perfection en se maintenant entre cent cinquante pourcent et deux cents pourcent de puissance. Et c’est ce qu’il fit pendant quatre ans.

« Pas mon visage ! s’exclama Nela

— Et c’est gagné ! enchaina Léo »

Il la frappa au visage avec son poing métallique et la plaqua au sol.

« Frapper le visage d’une dame, je ne te croyais pas si vil mon très cher Léo. Cependant félicitation, c’est ta toute première victoire face à moi…

— Deuxième ! répliqua-t-il en la coupant

— Ça ne compte pas ça, on était tous les deux hors de contrôle. Par contre, pas que ça me déplaise, mais nous ne sommes pas mariés, tu ne trouves pas ça indécent de te tenir au-dessus d’une jeune et jolie femme comme moi de cette manière ? railla la gardienne

— Très drôle, on se fend la poire. En tout cas merci beaucoup maitre, ce fut un beau combat. dit-il en lui tendant la main pour qu’elle se relève

— Alors ces quatre années t’ont été bénéfique pour faire le point sur ce que tu ressens ? demanda-t-elle

— Je pense oui, merci beaucoup pour vos conseils à ce sujet…

— Je ne te cache pas que ce fut difficile de trouver les bons mot, d’autant qu’ils me désavantageaient. Dis-moi, ta proposition tiens toujours ?

— Laquelle ?

— Si jamais j’ai la possibilité de te rencontrer à nouveau quand la barrière de cristal s’effondra, pourrais-je me joindre à vous ?

— Bien sûr, tu seras toujours la bienvenue. Mais s’il te plait, évite d’être trop perverse devant tout le monde, c’est un peu gênant…

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

— Par exemple quand vous venez vous incruster dans mon lit, quand vous essayez de m’observer dans ma douche, quand vous parlez dans votre sommeil en imaginant des scène érotique m’impliquant, ‘fin ce genre de chose quoi. Là par exemple tu tiens ma main pour la mettre sur ta poitrine, je sais très bien que tu le fais exprès alors merci d’arrêter. expliqua l’adolescent

— On ne peut même plus rigoler. Enfin passons, tu es maintenant près, je t’ai appris tout ce que je devais t’apprendre. Tu rentres demain…

— Vous me pensez suffisamment fort cette fois ?

— Tu es bien plus fort qu’avant, mais tu ne devras pas lâcher l’entrainement. Certes tu parviens à utiliser correctement ton pouvoir ici, mais on est dans un lieu loin de toute anxiété, donc c’est bien plus simple. J’ai confiance en toi Léo, cette fois tu t’en sortiras. répondit-elle pour le rassurer

— On se reverra quand ? questionna le jeune garçon

— Dans trop longtemps à mon goût. C’est pourquoi je proposes de profiter de ce soir pour faire un bon festin. Ça te va ?

— Parfait… »

Ils passèrent donc le reste de la nuit à s’amuser et à rire de tout et de rien. Le lendemain il fut renvoyé dans la chambre d’hôpital, il avait tout oublié de son voyage à Cristalia, et évidemment en se réveillant il hurla de douleur suite à la vague de souvenirs qui lui revinrent. Il faisait nuit mais des médecins arrivèrent rapidement en l’entendant. Plus tard il dut commencer la rééducation, mais personne ne comprenait la situation : En une nuit Léo avait obtenu de nouvelle prothèse bien plus perfectionné et couteuse que la normale. Il était passé d’un état critique où les professionnelles pensaient qu’il ne s’en remettrait jamais complètement et qu’il devrait abandonner son quotidien d’aventure, à un état totalement normal, comme si il ne lui était jamais rien arrivé. Et la dernière chose surprenante était qu’il n’avait aucun besoin de réapprendre à marcher et à utiliser ses membres. Le suivit dura à peine une semaine et il put repartir pour retrouver ses amis, il n’avait aucune idée de la durer que couvraient ses nouveaux souvenirs, mais il savait qu’elle était longue, il le sentait, ça faisait une éternité qu’il n’avait pas revu ses amis et sa famille. Notre héros ne prévenu personne d’autre que Rosalina de sa sortie, enfin il n’eut pas vraiment le choix la concernant. Léo voulait faire la surprise de son retour à ses amis alors la mage royale les invita tous pour "parler de l’état de Léo".

« Vous êtes là depuis longtemps ? demanda Louis qui venait d’arriver avec Yuto

— Depuis une vingtaine de minute. On essayait de deviner pourquoi Rosalina nous avez appelez. Sa lettre nous fait un peu peur. répondit Alice

— Je te l’ai dit, il est réveillé. Selon moi elle va nous annoncer qu’on peut enfin aller le voir. La seule mauvaise nouvelle qu’elle pourrait nous apporter c’est qu’il ait encore été capturé par le culte. déclara Claire bien plus optimiste

— La lettre était inquiétante on y peut rien. Et au fond, ce que tu dis ne m’étonnerais même plus. enchaina l’archer

— Dites directement que je suis une princesse en détresse cliché à ce stade, ça sera plus simple… »

Alice et Claire se retournèrent immédiatement en entendant cette voix qu’elle rêvait de réentendre. Les deux s’élancèrent pour le prendre dans leurs bras.

« Léo !

— Monsieur a du succès. railla la mage royale

— Princesse ? Non, il n’y a que les héros pour recevoir un câlin aussi passionné de deux filles en même temps. surenchérie son ami le plus âgé

— Mais dîtes moi, c’est que vous êtes très drôles aujourd’hui. Enfin peu importe, je laisse passer pour cette fois. Je suis très content de tous vous revoir.

— Bon retour parmi les vivants. dit Yuto

— Ne nous fais plus jamais un coup pareil Léo. enchaina Claire

— Ne vous en faites pas, plus de peur que de mal. Tout ce qui compte c’est que je sois en vie, et que vous aussi. On m’a déjà raconté la fin de l’affrontement, ça va tes blessures ? demanda notre héros

— Euh… oui. Malheureusement j’en garde de vilaine marque, mais peu importe. Comme tu l’as dit ce qui compte c’est que l’on soit tous sauf. Tiens, j’ai pu récupérer tes deux gemmes et ta dague. répondit-elle

— Merci beaucoup…

— …

— Hein ? Désolé, je sais que… j’aurais dut attendre pour te les rendre… »

Un malaise s’était installé, le groupe ne savait pas encore que Léo était parfaitement apte à se battre grâce à soin parfait, aux dernières nouvelles sont corps était trop endommagé pour reprendre les aventures, mais il préféra ne pas vendre la mèche tout de suite.

« Ne t’en fais pas. Au moins la gemme de Mells pourra toujours me servir à le voir. Enfin bref, ça vous dirait une bonne bouffe ? J’ai vraiment envie d’un vrai repas après ceux de l’hôpital. proposa-t-il

— Tu ne changes vraiment pas. Et si on allait dans celui qu’on voulait essayer la dernière fois. proposa sa meilleure amie

— Celui devant lequel on est passé ? demanda Louis

— C’est vrai que le menu faisait envie ! enchaina le plus jeune

— Je vous invite tous pour conclure toutes ces mésaventures, prenez ce qui vous fera plaisir. conclut Rosalina »

La fin d’année se déroula sans accrocs, n’ayant pas la possibilité de s’entrainer comme il le faisait avant, notre protagoniste passais plus de temps à étudier, ce fut très positif pour ces résultats écris qui n’étaient déjà pas mauvais du tout. Lors des cours pratique il se contentait du strict minimum. Aux yeux de tous Léo était un miraculé qui avait non seulement survécu, mais qui était toujours capable d’assurer s’il n’en faisait pas des tonnes, c’est son fan club qui s’en est retrouvé agrandis, à son grand désarroi, bien que les personnes qui le composait s’étaient calmé et le laissaient le plus possible tranquille. Il ne participait plus à aucune mission, mais c’était le cas de presque tous les élèves avec les examens finaux qui arrivaient.

« Léo tu as du courrier. déclara Alice

— Lettre ou colis ?

— Les deux…

— Parfait c’est ma commande ! s’exclama-t-il

— Une commande ? Quel magasin fait des livraisons à domiciles ? demanda-t-elle

— C’est de plus en plus populaire. Ah c’est une lettre de Diego et Elk, les pauvres ils ont dut s’inquiéter de ne plus rien recevoir du jour au lendemain…

— …

— Alors qu'est-ce que ça dis ?

— Le petit veinard. Il m’annonce ses fiançailles avec Miliana Sylvians, la princesse de Silvaria, et aussi que Diego va devenir leur prochain guerrier royal. répondit-il

— Attends quoi ? Il va vraiment se marier avec une princesse ? Et Diego est devenu si puissant ? questionna-t-elle ne comprenant plus rien à la situation

— Rien à voir. À Midor et à Silvaria le titre n’est pas donné à l’individu le plus puissant. Chez nous il est donné par le précédent titulaire à une personne qu’il juge digne du titre avec l’accord du roi. Chez nos voisins elfiques c’est un titre transmis de génération en génération à la famille Elriak qui protège depuis toujours la famille Sylvians. Normalement c’est Elk qui en tant qu’aîné aurait dû recevoir cette honneur, mais en acceptant il n’aurait plus eu la possibilité d’épouser la princesse. Puisque Diego a été adopté, même en étant un humain, tant qu’il garde le nom Elriak il a le droit de prendre la place de Elk. Elkaroth lui va prendre le nom "Sylvians" de son épouse. expliqua l’adolescent

— Si je comprends bien il va devenir le protecteur de son meilleur ami, enfin de son frère. Ils s’en sortent plutôt bien. enchaina Alice

— Pas sûr, le guerrier royal protège le roi là-bas, mais Miliana n’est pas l’héritière, autrement dit, Elkaroth ne sera pas le prochain roi des elfes. Mais bon, il s’en sorte quand même très bien, ils pourront toujours être ensemble. Il nous donnera plus de détails quand les préparatifs du mariage auront avancé, ‘fin rien a commencé, ils se contentent d’être fiancés pour le moment. conclut Léo

— En parlant de mariage ça me fait penser que Léa m’invite au mariage de sa cousine pendant les vacances, je lui ai promis de passer un peu plus de temps avec elle. dit-elle

— D’acc ça marche. Bon moi je retourne à ma lecture, appels moi pour t’aider avec la bouffe… »

Puis vint le moment le plus attendu de l’année, l’annonce des résultats de la sélection, c’était enfin le moment de savoir quel groupe représenterait Auragria lors du tournois. Cependant cette année personne n’était spécialement emballé, avec la disqualification de Léo et Alice il ne restait plus personne pour essayer de rivaliser avec Gaël et Yaëlle Hert, il n’y avait aucun suspense.

« Au fait où est Léo ? demanda Léa

— Il est resté cloitré dans sa chambre…

— Le pauvre, il s’est donné à fond toute l’année, tout ça pour ça. Et votre amie, Claire, elle n’a même pas eu le droit de venir pour la cérémonie de fin d’année…

— Elle a fait ce qu’elle pensait juste. Maintenant tais-toi, il va annoncer le classement. dit Alice »

Le principal sortit une enveloppe.

« Tout d’abord je tiens à féliciter tous ceux qui ont participé à la sélection. Cette année encore nos élèves étaient motivés et ont tous fais un excellent travail. Mais comme vous vous en doutez, il y a forcément des groupes qui sont au-dessus, et en l’occurrence, c’est le cas de notre top trois. Ouvrons désormais le bal : à la troisième position, avec trente-trois mille quatre-vingt-neuf points… Théo Fardal et Thomas Danim de la classe deux ! Félicitations ! »

Les deux montèrent alors sur scène sous les applaudissements.

« À la seconde position… avec un total de trente-quatre mille cent vingt-deux points… Miriam Vandriz et Victor Marsil de la classe une, félicitations à vous ! »

Main dans la main ils montèrent sur scène.

« Et maintenant, le duo que vous attendez tous. À la première place, ceux qui nous représenteront en novembre, seront avec trente-cinq mille cinq cent soixante-trois points, Alice Raise et Léo Fengári de la classe cinq ! Toutes mes félicitations à vous deux ! »

La jeune fille était tétanisée. Dans la salle personne ne comprenait la situation, pourquoi les jumeaux n’avaient pas été appelé, pourquoi quelqu’un d’inapte au combat serait sélectionné, c’était ces questions qui trottaient dans la tête des élèves. C’est alors que des coulisses arriva le principal intéressé, déterminé il s’avança devant le micro pour son discours.

« À votre place je serais moi aussi dans l’incompréhension. Comme vous le savez suite à un combat contre le culte j’ai été gravement blessé ce qui aurait dut empêcher ma participation. Comme vous le savez, Gaël Hert et Yaëlle sont bien au-dessus de nous, pour cause ils ont un peu plus de trente-huit mille points. Alors pourquoi c’est moi qui suit face à vous ? Les deux raisons sont simple, la première est que les jumeaux passeront l’examen pour devenir chevalier royaux, ils ont donc renoncé à la compétition. La seconde raison est bien plus personnelle. Depuis mon arrivé dans ce monde je ne cesse d’affronter des ennemis bien plus fort que moi, je cherche toujours à aller plus loin, à me dépasser pour réaliser son rêve ! Oui Alice, c’est de toi que je parle, alors viens, rejoins moi et profite de notre victoire ! s’exclama-t-il »

Elle s’avança, c’était gênant pour elle.

« Continuons sur notre lancée. lui dit-il

— …

— Je reprends. Je ne suis pas un phœnix mais comme lui je suis revenu d’entre les morts. Je jure de continuer à aller de l’avant, à toujours repousser mes limites et toujours ressortir vainqueur. Je jure de mettre mes flammes au service d’Auragria et de lui faire honneur lors du tournois des grandes écoles ! continua Léo

— On aura beaucoup de choses à se dire Léo. chuchota la jeune fille

— Je sais…

— Veuillez m’excuser. J’ai été tout autant surprise que vous, je ne savez pas encore que mon partenaire avait fait la demande de continuer la sélection. Pour commencer toutes mes félicitations à tous les élèves, que vous participiez ou non. Léo est le chef de l’équipe "Aurore", et en tant que son bras droit… non, son bras gauche, je continuerais de le suivre où qu’il aille peu importe le danger. Je ferais honneur à notre école en lui ramenant la coupe ! déclara l’adolescente ayant repris ses esprits »

Le cérémonie continua quelque temps mais dans une salle à part Alice et Léo était assis autour d’une table pour discuter.

« Tu m’expliques ?

— Par où commencer…

— Les médecins ont dit que si tu te battais à nouveau tu serais alité à vie. Ton état est encore pire qu’après ton combat avec Bildra, c’était ta dernière chance et toi tu veux pousser le vice ?

— Alice laisse-moi m’expliquer s’il te plait. Comme tu le sais, parfois je me réveille avec des fragments de souvenirs. Quand je suis sortis du coma, c’était la quatrième vague, j’ai appris beaucoup plus de chose sur mon pouvoir, et je me souviens de mon entrainement pour le maitriser. Comme lors de la troisième vague, en plus des souvenirs ajoutés, mon corps était complètement guéris. C’était encore le cas cette fois, je n’ai plus aucune des séquelles laissés par Bildra ou Brice, en dehors de mon bras et de mes jambes, et même pour elle je les contrôle parfaitement, comme si je les avais déjà depuis des années. Je le vois à ta tête, tu trouves que c’est tiré par les cheveux, mais s’il te plait crois moi. Je vais parfaitement bien et je suis motivé, je ne veux pas abandonner, je veux exaucer ton souhait. Alors laisse-moi me battre, et continuons notre chemin ensemble…

— Je te l’ai déjà dit : "Léo, nous ne faisons qu’un, un seul et même héros. Tu es l’épée dans la main droite, je suis le sceptre dans la main gauche." Si tu m’avais directement dit la vérité je ne me serais pas énervé. Pourquoi avoir joué la comédie devant tout le monde ? demanda la jeune fille

— Parce que je voulais que la cérémonie soit un succès. Il fallait que l’on pense que ma carrière était finis pour que je puisse faire mon retour en force en mettant du piment dans une sélection qui semblait joué d’avance. Enfin c’est surtout possible grâce à l’abandon soudain des jumeaux, sans ça, j’aurais rien pu faire. Il faudrait que je les remercie, même s’ils ne l’ont pas fait spécialement pour moi…

— Enfin peu importe, annonçons la nouvelle aux autres, ils seront ravis que tu reprennes du service. Même si je te préviens attend toi à ce que Claire t’en veuille pour l’avoir tant inquiété. affirma Alice

— Je saurais me faire pardonner, c’est certain, j’ai déjà ma petite idée sur comment faire… »

Et c’est ainsi que ce conclut la seconde année à Auragria pour nos héros. Il ne leur restait plus qu’une année avant d’être diplômé et de pouvoir travaillé comme aventurier, mais avec le tournois ils avaient complètement oublié ce détail.