Chapitre XXX : Enfance

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Le 11 novembre 3022 allait se tenir le quatrième jour du tournois. Léo était en pleine forme, Claire avait été au petit soin avec lui de son réveil à l’infirmerie jusqu’à son départ dans l’arène pour la quatrième épreuve. Mais avant qu’elle ne début, comme d’habitude les commentateurs Thierry Largost et Michel Parmil avaient leur petit discours à faire.

« Mesdames et messieurs je vous souhaite la bienvenue pour ce quatrième jour de la deux-cents quatrième édition du tournois des grandes écoles de Midor. Nous vous remercions de vous être déplacé pour découvrir l’étendu des talents de la crème des écoles d’Auragria, Darion et Lasio. Je suis Michel Parmil et à mes côtés se tient Thierry Largost, nous aurons l’honneur de commenter ce tournois pour les deux prochains jours, ainsi qu’aujourd’hui bien évidemment. déclara le commentateur

— Et bien mon cher Michel, vous avez travaillé la réplique. J’espère que l’on travaillera à nouveau ensemble pour la deux-cents cinquième édition. Et aujourd’hui encore, vous devez en avoir l’habitude, nous accueillons un nouvel invité. Et cette fois comme chaque jour notre invité est exceptionnelle, merci d’accueillir Grégoire Mars le guerrier royal de notre belle nation, et le principal de l’école d’Auragria, notre magnifique capitale royale. C’est un honneur Mr. Mars. déclara l’autre présentateur

— Vous pouvez m’appeler par mon nom. Ici nous sommes sur un pied d’égalité. C’est aussi un honneur pour moi d’être à vos côtés. Je n’ai malheureusement pas pu assister aux trois premiers jours mais j’ai eu vent des exploits des trois équipes. J’espère en voir bien plus aujourd’hui. enchaina le principal

— Et donc monsieur… Grégoire… quel est l’épreuve du jour ? Je suis impatient de la connaitre.

— C’est une épreuve que je ne connaissais pas, j’en viens même à me demander si elle est déjà tombée lors d’une édition précédente. C’est "les couloirs abyssaux"…

— Encore une course ? C’est vrai que je ne crois pas qu’elle soit déjà tombé. dit calmement Michel

— Effectivement, c’est très probablement une première, et pourtant c’est une épreuve qui m’a tout l’air, amusante. Durant celle-ci nos participants seront dans une série de long couloirs où ils affronteront des monstres. Ils ne pourront pas interagir avec les autres équipes et seront donc seuls face à l’adversité. enchaina Thierry

— Pour ce qui est du classement il sera comme celui de la course au joyau : la première équipe à éliminer les monstres du dernier couloir remportera deux points, les deux autres n'en auront qu’un indépendamment de leur temps de complétion. Et si les deux participants sont vaincus ils sont éliminés et n’ont aucun point. Hier c’est arrivé à deux équipes sur trois, espérons que cette fois aucune d’entre elle n’en arrive là. Et je le rappel, toute utilisation de magie illégale sera suivi d’une élimination, bien que je ne pense pas que nos participants en arrive à faire ce genre de chose. Grégoire, voulez-vous leur donner le détail de chaque couloir ?

— Ah merci. Alors… le premier des dix couloirs sera composé de vingt gobelins. Le second : quatre trolls. Le troisième : cinq Lumix. Ensuite : trois ogres ; deux vouivres ; cent lapaucheurs ; un titan foudroyant ; un titan glacial ; un titan brûlant ; et enfin pour finir, le dixième couloir : deux ombros…

— Pourquoi il y a deux couloirs sur huit avec des animaux plutôt que des monstres ? s’étonna Claire gêné par la présence des Lumix, son animal favoris

— Désolé mais je ne vais pas me ménager contre eux. lui répondit Léo

— Je sais… »

Il était donc temps pour les trois équipes de faire face à la quatrième épreuve, Alice et Léo était prêt pour la téléportation dans la sphère ; Brice et Lorenzo semblait particulièrement confiant ; Diana avait l’air bien plus en colère que jamais, et Nadia portait son chaperon pour cacher sa triste mine et un visage blessé. Elle jetait occasionnellement des coups d’œil inquiet vers notre héros, sûrement à cause de ce qui a suivi leur affrontement de la veille. Les trois équipes apparurent ensuite chacune dans leur propre série de couloirs, elles étaient dans des espaces séparés pour empêcher toute intervention d’une équipe dans l’épreuve d’une autre.

« On commence par quoi déjà ? Des gobelins ? demanda notre héros

— Ouais. J’ai toujours un pincement au cœur quand on en affronte. C’est la première créature qu’on a rencontré dans ce monde en sortant de la forêt maudite. Si le général Harsi n’en avait pas fait qu’à sa tête on ne serait même pas là aujourd’hui. déclara-t-elle d’une voix mélancolique

— C’est vrai, on a été aidé par tout un tas de gens depuis qu’on vit dans ce monde. Faisons leur honneur en leur montrant de quoi on est capable. déclara-t-il en ouvrant la porte du premier couloir »

Dans cette longue salle vingt gobelins vaquaient à leurs occupations habituelles : danser, manger, boire, fabriquer des armes ou se chamailler. En entendant les participants entrer ils arrêtèrent instantanément pour se préparer au combat.

« Ô lumière elfique toi qui repousse le mal et protège les faibles je t’implore, resplendis et éblouis ce monde…

— Technique absolue ! Déclin du dragon ! »

Déclin du dragon était une technique de lumière de catégorie huit qui absorbait la lumière environnante pour déclencher une attaque dévastatrice : une explosion de lumière infligeant d’important dégâts de zone. Mais comme d’habitude avec Léo, cette attaque infligé aussi des dommages à tous ceux qui se trouvaient dans la zone : ennemis, alliés et lanceur.

« D’un seul coup ! T’as vu ça Alice ?

— L’important c’est que tu t’amuses je suppose. marmonna-t-elle

— T’as dit quoi ?

— On avait un accord, je te laissais faire ton show une fois. Donc plus de technique kamikaze, j’ai pas envie d’être blessée pour pas grand-chose. rappela sa partenaire

— Promis ! s’exclama notre héros en partant vers la porte suivante »

Quatre trolls attendaient dans la salle. Le couloir semblait cette fois bien plus long que le précédent, mais nos héros n’y voyait aucune raison logique, les trolls ne profitaient pas tellement d’un espace si long. De leur côté l’équipe Neptune prirent un peu plus de temps que les deux autres équipes pour terminer le premier couloir, étant un dompteur Lorenzo connaissait très bien la faune de Maliora, et il savait une chose car cette épreuve il la connaissait : la porte est impossible à ouvrir tant qu’il y a des ennemis dans le couloir actuelle.

« C’est à peine croyable mais ça s’est déroulé juste sous nos yeux ! s’écria Thierry

— C’est vrai qu’en voyant cela on peut se demander si ce n’est pas l’épreuve parfaite pour un dompteur. répliqua son associé

— Il s’est formé une petite armée de gobelin, je ne savais même pas que dompter les monstres permettait de passer au couloir suivant. enchaina le guerrier royal

— Effectivement, par définition la porte est bloqué tant qu’il y a des ennemis. Mais s’il n’y a aucune menace elle s’ouvrira, y compris s’ils choisissent d’endormir les monstres ou de les entraver. expliqua le plus habitué

— Mais ce n’est pas risqué de dire ça ? Les participants entendent ce que l’on dit ?

— Et bien non Grégoire, il y a des épreuves comme celle-ci où ils sont totalement coupé du monde et où ils n’entendront rien d’autres que ce qu’il se passera dans leurs couloirs. expliqua Michel »

En attendant nos héros s’étaient débarrassés des trolls, mais il faisait une petite pause pour faire une petite expérience.

« Pourquoi il a fallu qu’on le fasse pile au moment où ils donnent une astuce ? demanda Alice qui utilisait le bracelet de communication

— On fera comme si on avait rien entendu et on les tueras tous, on triche pas ici. déclara Léo qui était contre ce test au départ

— Au moins on a appris pas mal de chose : c’est possible de communiquer même à travers la sphère, on peut choisir de parler par la pensée et d’entendre de la même façon, ou alors de faire tout le contraire, parler seul ou a plusieurs de vive voix et permettre à tout le monde d’entendre. répondit Claire

— Bon les gars vous devriez repartir, sinon les gens vont trouver bizarre que vous fassiez une pause après seulement deux vagues d’ennemis. affirma Louis

— Pas faux. On reprends ! s’exclama-t-il »

En effet, bien qu’ils n’aient pas parlé à Léo de sa malédiction, nos héros lui avaient bien expliqué ce qu’ils savaient sur les bracelets et sur la potentiel utilisation d’un fusil de précision. Plus tard ils arrivèrent dans un couloir ou deux vouivres se battaient.

« Elles se battent ? Ce sont donc des femelles, ça veut dire qu’elles vont être plus forte…

— Elles ont une poitrine de femme, à partir de là c’est évident. Enfin bon, même plus forte je préfère largement affronter des vouivres à des lamias. déclara-t-il en repensant à l’assaut de Rea »

Les vouivres étaient physiquement semblables aux lamias, mais elles étaient plus dangereuse à cause de leurs ailes. Ces deux-là étaient d’ailleurs particulièrement grande, elles mesuraient six mètres de long mais malgré ça elles restaient incroyablement rapide et agile, même dans un espace restreint dans la largeur comme celui-ci.

« Ô murs sacrés, je vous implore, maintenez les remparts entre la folie et la liberté ! incanta Alice pour enfermer les créatures dans une prison de roche

— Parfait, elles ne peuvent plus bouger. Mells à nous de jouer ! Toi tu brûles moi je gèle. Technique combinée de Mells et Léo, flammes gelées. Technique absolue, la ronde des loup de neige… »

La ronde des loups de neige était une puissante technique de glace de catégorie huit. Après que le lanceur ait effectué une tranche parfaitement circulaire avec une lame infusé d’énergie de glace, cinq loups de neige apparaissaient et attaquaient trois fois chacun la cible. Mells se servit quant à lui du fait que Léo ai découpé la cage de roche pour attaquer avec ses flammes bleus les monstres. Combiné aux flammes, les attaques des loups des neiges qui étaient relativement faible faisaient bien plus de dégâts. Après cela Léo posa un genou au sol.

« C'était quoi ça ? questionna Alice désespérée par son coéquipier

— Hein ? C'était pour le style. C'est classe les techniques combinées, non ? affirma le jeune homme à bout de souffle

— T'es au courant qu'à part Mells et moi, personne ne nous entend ? demanda-t-elle

— Deux c’est mieux que zéro…

— Ça va ?

— Je sais toujours pas ce qu’elles m’ont fait mais je fatigue rapidement pour pas grand-chose. répondit-il

— Deux techniques de catégorie huit. Tu en utilises quasiment jamais et là tu décides d’en utiliser deux en peu de temps alors que tu sais que tu as un problème. Tu fais vraiment l’enfant parfois. lui reprocha sa meilleure amie

— Je sais, mais c’est plus fort que moi. Dès que j’ai des soucis je suis obligé de foncer dedans. C’est pas pour rien que ma technique phare c’est l’explosion infernale… elle consomme beaucoup, elle me blesse, mais je me sens tellement vivant quand je l’utilise. expliqua notre héros

— Et bien j’espère que Claire aime le sadisme Mr. Maso. railla la jeune femme

— Je ne mange pas de ce pain-là, enfin je crois. ‘Fin bref, depuis quand tu remplaces Louis avec ce genre de plaisanterie ? interrogea Léo troublait

— Allez, Maso, c’est l’heure de bosser un peu… »

Il la suivit à travers ce long couloir pour atteindre la prochaine porte contenant un véritable fléau. Comparé aux vouivres qui étaient trop occupé à se battre entrent elles pour remarquer l’arrivé de nos héros, ces petits monstres foncèrent dès que la porte s’ouvrit.

« Technique…

— Ô flammes »

Nos deux protagonistes furent stoppés par Mells qui se plaça devant eux et qui déchaina ses flammes comme il l’avait fait face à Bastia. Cela ne suffit pas à tous les vaincre, environ quarante lapaucheur avaient survécu et chargeaient.

« En termes de magie je refuse d’être battu par Mells. Ô flammes du purgatoire, vous qui brûlez les traîtres et les monstres, je vous implore, dévorez leur chair. »

Cette fois ce sont les flammes d’Alice qui envahirent le couloir, seul l’un d’entre eux avait survécu, maintenant seul il prit peur et partit en courant, le loup de Tirl partit à sa poursuite.

« Finalement c’est vraiment nécessaire que les couloirs soient de plus en plus long ?

— C’est vrai que je n’en vois plus aucun intérêt. D’ailleurs c’est vraiment une idée de stupide de faire des couloirs ? Toutes les créatures qu’on a affronté profitent énormément soit à être dans un milieu très ouvert soit à être dans un milieu fermé mais d’où ils peuvent venir de n’importe où comme les gobelins et les trolls…

— Ouais, là on les voit tous arriver et il suffit d’une attaque de zone bien placé pour tous les avoirs. Celui qui a ajouté cette épreuve à la sphère ne devait pas être un spécialiste en monstrologie ou en aventure. C’en est frustrant une telle facilité. avoua Léo

— Ouais, mais malgré tout on doit continuer. Si on maintient le classement actuelle on sera dispensé du combat de demain, un jour de repos nous fera du…

— Attends. Comment ça "dispensé de combat" ? questionna le jeune adulte

— Bah… t’as encore rien écouté. On nous l’a dit à l’école et ils l’ont même redit au premier jour. Le classement qui commence à la première épreuve et qui se termine avec l’épreuve du cinquième jour ne sert qu’à établir qui sera finaliste. Indépendamment de leur score, les deux dernières équipes s’affronteront le cinquième jour pour savoir qui ira en final le sixième face au premier du classement. réexpliqua-t-elle

— Je devais rêvasser. Par contre ça veut dire une chose, on ne doit surtout pas finir premier. Je veux faire le maximum de combat moi ! s’écria-t-il

— Pourquoi ça ne m’étonne pas ?

— Mais j’ai pas tellement envie que Diana remportent la première place…

— Tu m’écoutes ?

— L’équipe de Brice et de Lorenzo a deux fois moins de point que nous, c’est irrattrapable…

— Viens on avance plus vite Mells, ton maitre est complètement ailleurs. conclut Alice en accélérant »

Il restait encore quatre couloirs contenant chacun un titan et pour le dernier deux ombros, des créatures horrifiantes. Pendant qu’Alice et Léo s’ennuyait en anéantissant les monstres sur leur passage, l’équipe Neptune avait un tout autre point de vue de cette épreuve et passait un bon moment, alors que de leur côté les sentiments divergeaient énormément chez les roses vertes. Diana, prenait du plaisir à détruire les monstres sans qu’ils ne puissent opposer de résistance, et sa sœur, Nadia, s’engouffrait de plus en plus dans l’abime de la dépression.

« Tu vas arrêter de tirer la tronche ? Ça me fous les nerfs. dit-elle

— Pardon…

— Hier tu m’as pris la tête toute la soirée pour ton prince charmant et là tu fais la victime ?

— C’est toi qui m’a demandé de la fermer et d’obéir. répondit Nadia en détournant le regard

— Et tu réponds en plus ? Écoute, c’est pas moi qui suis tombée amoureuse d’un meurtrier doublé d’un connard, regarde ce qu’il a fait de toi, une petite chienne fidèle prête à se prendre des coups pour lui ! cria Diana en ouvrant la porte du prochain couloir

— Je te l’ai déjà dit, je ne peux pas l’aimer, il a tué mon père… mais… je ne peux pas le détester non plus…

— Toujours le même discours, c’est du pareil au même. Technique absolue, ronces centenaires. »

Les vouivres n’arrivaient plus à bouger, évidemment ayant reçue l’information donné par les commentateurs elle ne prit pas la peine de tuer les monstres qu’elle jugeait sans intérêt.

« Regarde-toi, maman ne serait pas fière de savoir que sa fille remue la queue pour le type qui a empêché son retour à la vie. N’oublie pas pourquoi elle est morte ! s’exclama la plus autoritaire

— On ne devrait pas essayer d’aller contre les…

— Ça ne t’a pas suffi hier soir ? Ne crois pas que tu es protégée parce que tout le monde nous voit. Si j’ai envie de te cogner parce que tu le mérites, je le ferais. Tiens-toi tranquille. dit-elle en la tenant par le col

— Plus tu grandis, plus tu lui ressembles. affirma-t-elle

— Évidemment, son sang coule dans mes veines, une femme aussi magnifique qu’elle ne pouvait pas donner naissance à un laideron. Bien, maintenant je vais m’amuser avec les lapaucheurs, toi t’as qu’à pleurer dans un coin. Depuis hier c’est bien la seule chose que tu sais faire. répliqua son odieuse sœur »

La mère des jumelles était un célèbre mannequin depuis sa naissance. Avant qu’elle n’est l’âge de quinze ans elle fut marié de force au fils d’un riche marchand du nom de Charlie Aquilon. Quelques années passèrent et Elena et Charlie s’aimaient profondément, au-delà même des espérances de leur parent, à tel point que la jeune mannequin tomba enceinte. Au début elle aimait son bébé, si c’était une fille elle aurait appelé Diana comme son arrière-grand-mère qui a commencé cette petite tradition de mannequina, elle ne voulait pas d’un garçon. Malheureusement sa grossesse l’écarta du devant de la scène, une autre, plus jeune, pris sa place, mais elle ne blâma ni l’homme qu’elle aimait, ni l’enfant qu’elle portait, du moins au début. Plus tard la future mère apprit qu’elle n’attendait pas une, mais deux filles, elle avait de plus en plus de mal à supporter l’idée qu’elle ait perdu ce qu’elle était et on venait de lui trouver quelqu’un sur qui rejetait toute la faute. À la naissance des deux petites, Nadia n’avait même pas encore de nom, sa mère le lui donna sans trop réfléchir. Puis les années commencèrent à passer. Elena maintenant écarté de sa scène chéris y envoya sa fille comme l’avait fait sa mère, et sa mère avant elle, évidemment elle choisit Diana. Sa relation avec son autre fille était malsaine, elle ne cessait de la rabaisser, de la traiter comme une copie inutile et défectueuse de sa sœur à tel point que sous la pression, à l’âge d’à peine cinq ans, elle essaya de se mutiler le visage en plein nuit avec un morceau de verre. Son père qui l’arrêta avant que ça ne soit trop grave ne savait pas comment sa femme la traiter. Plus tard sa mère lui coupa les cheveux pour "la punir" sous prétexte qu’elle était née et qu’elle lui avait tout volé. Nadia s’efforça de sourire pour ne pas faire de peine à sa sœur et à son père, sans ces deux-là elle ne s’en serait pas sorti car ils suffisaient à lui apporter toute l’affection et de tout l’amour dont un enfant a besoin. Diana se coiffait parfois de sorte à ce que ces cheveux ressemblent à ceux de sa jumelle quand elles jouaient ensemble, elles étaient très fusionnelles. Puis en novembre 3010, alors que ses filles n’avait que six ans, Elena décéda. Charlie n’était plus que l’ombre de lui-même après la mort de sa femme, il avait arrêté son travail et son entreprise fit faillite après son départ. Diana continua le mannequina pendant un ans avant d’arrêter ne supportant plus ce milieu sans son modèle. Pendant plus de deux ans Charlie sombra quant à lui dans la dépression avant de retrouver la foi envers une nouvelle déesse qui selon lui avait permis de ramener des morts à la vie, Nelya Arabeth et il hérita de la marque de chef de Sirma qui n’avait plus de propriétaire depuis longtemps. En réalité le miracle qu’il avait entendu était la prouesse de Maxence Nyrs et de 17, mais il était toujours persuadé que ça n’aurait pas marché sans le soutiens d’Arabeth, à ses yeux 17 était un envoyé divin qui permettait les vrais miracles. Il n’impliqua pas ses filles dans les affaires du culte souhaitant qu’elle puisse vivre une vie libre loin de la malédiction d’Arabeth. L’ambition de ramener sa femme à la vie grandissait de jour en jour, mais Charlie voulait qu’elle revienne dans son propre corps qu’il avait conservé toutes ces années et c’est de ce désir et du talent du successeur que naquit le maléfice primordiale du roi vampire. Puis plus tard, moins de dix ans après la perte de leur mère, elles apprirent qu’un dénommé Léo Fengári avait tué le roi vampire qu’elle savait être leur père. La dernière lettre qu’il leur avait envoyé disait qu’il rentrerait très bientôt, Elena à ses côtés. Diana changea du tout au tout, elle ne vivait désormais plus que pour détruire la vie de celui qui avait brisé les espoirs de toute sa famille. Nadia elle continuait de la suivre, formatée à obéir et acquiescer à tout ce que sa sœur lui disait. Quand Diana appris que Léo participait au tournois plus rien n’avait d’importance, il était la seule chose qui l’intéressait.

« La dernière porte. Tu es prête ? demanda la plus folle

— Deux ombros… comme cette nuit-là…

— Tu recommences ? T’as pas le droit d’en avoir peur, je te l’interdis. N’oublie jamais qu’ils sont la preuve que maman t’aimait autant que moi, sinon elle ne se serait pas sacrifiée pour te sauver. répliqua-t-elle étrangement calmement

— Tu trembles. fit remarquer la jeune femme qui tremblait tout autant

— Bien sûr. Ce sont des monstres comme eux qui ont tué maman, on a jamais eu à en affronter, et là on se retrouve face à notre pire cauchemar. Prends moi par la main, et avançons ensemble à nouveau. En affrontant ces monstres recommençons à zéro, et ensemble sur la scène de ce théâtre du désespoir, tuons les deux meurtrier de notre mère adorée, les ombros et Léo Fengári. dit Diana en serrant sa sœur dans ses bras

— Pour maman… »

Nadia ne la serrait pas en retour, son regard était vide, elle était presque morte à l’intérieur.

« Ô murs sacrés, je vous implore, maintenez les remparts entre la folie et la liberté ! s’écria Alice pour protéger Léo des tirs du titan foudroyant

— Mells distrait-le ! ordonna Léo pour pouvoir contourner la créature dont le point faible se trouvait dans la base de sa queue »

Il la trancha ensuite pour faciliter l’accès au zellio mais le monstre se retourna brusquement en lui donnant un coup de poing.

« Maintenant !

— Ô pierres qui façonnez notre monde, je vous implore, élevez-vous et perforez mes ennemis ! »

Le monstre se prit une rafale de pierre perçante qui pénétrèrent sa chaire encore à vif pour briser le zellio. Puis durant leur combat contre le titan glacial le public était charmé par les talents de l’équipe Neptune.

« Ils sont doués c’est certains. Eux qui étaient en retrait depuis le début, c’est vraiment bien de les voir à fond sur une épreuve. affirma Claire

— …

— C’est vrai que je suis toute seule, Louis et Yuto ont été appelé par Siana pour leur recherche du complice. Ce serait marrant que Yuto revienne seul, je pourrais taquiner Louis sur le fait qu’il soit resté avec elle…

— Tu disais ? demanda le principal concerné juste derrière elle

— Vous en avez raté des choses, Brice a affronté un titan glacial à main nue c’était impressionnant, surtout combiné avec l’armée que s’est forgé Lorenzo tout au long de l’épreuve. répondit la jeune femme

— On sait Thierry est vraiment à fond. Les jumelles elles en sont où ? J’en ai pas entendu parler depuis le début. demanda le jeune homme

— Diana se bat seul depuis le début de l’épreuve. Sa sœur reste devant la porte et la regarde à chaque fois. Là elles en sont au titan brûlant comme tu peux le voir…

— Ouah Alice vient de balayer ce titan glacial super facilement. Tiens Léo est en arrière, c’est lui qui fait le support cette fois ? fit remarquer Yuto

— Ils n’ont vraiment pas l’air de s’amuser les pauvres…

— C’est l’avant dernière porte. Tu as besoin d’une pause ? demanda Alice

— Je viens d’en prendre une, ça m’a suffi…

— C’était sympa que je sois à l’avant pour une fois. Tu devais faire une pause alors… »

Soudain un hurlement horrifiant retentit, tous l’entendirent, l’équipe Neptune, Aurore, et même le public.

« C’étaient les jumelles ? se demanda Léo

— On est censé être dans un espace totalement différent. Qu'est-ce qui leur est arrivé ? J’en ai des frissons partout, et si on se dépêchait d’en finir avec cette épreuve, je le sens plus du tout. dit Alice en ouvrant la porte

— Ouais, je suis d’accord, faisons ça… »

Les ombros étaient des créatures redoutables que même Rosalina évitait d’affronter. Ils vivaient dans l’obscurité car étant des ombres ils étaient visible à la lumière. Ces monstres se servaient de leur milieu pour piéger leur cible et entrer en elle mentalement, la plongeant dans un cauchemar sans fin. Ils se servaient ensuite de ce cauchemar et des mauvais souvenirs enfouis en leur victime pour la tuer en lui dévorant l’esprit. Plus il y avait de peur et de traumatisme chez la victime, plus la mort serait douloureuse. Plus leur cible était apeurée en leur présence, plus elle était en proie au doute et à la peine, plus l’ombros devenait résistant à sa seule et unique faiblesse : la magie de lumière. Évidemment Nadia fut prise pour cible, c’était elle que tous avait entendu. Malgré que leur élément dominant à toutes les deux soit la lumière, elles ne firent pas le poids face à la créature qui avait emporté Elena Aquilon.

« Il était faible non ? En principe les titans brûlant sont censé être sensiblement plus puissant que les autres titans, du moins suffisamment pour que seule le cube d’invocation puisse en dompter un…

— Tu parles en faisant de l’exposition ? demanda Alice

— Pas du tout, je fais juste une remarque qui témoigne de ma déception face au monstre que j’attendais le plus… »

Ils ne leur restait plus que les ombros. Ils entrèrent tous deux sans crainte, ils étaient sûrs d’eux, pour cause, Alice possédait l’une des magies de lumière des plus puissantes. Elle activa la libération de sa relique, s’approcha avec assurance et utilisa le déchainement céleste du sceptre du ciel étoilée qui envoya les deux ombros vers la mort. Le dernier couloir était petit, ils passèrent la porte et arrivèrent dans l’arène terminant ainsi l’épreuve.

« On a fini deuxième ? C’est vrai qu’on l’a fait tranquillement alors qu’on aurait pu courir. Mais je m’en plains pas, si on n’est pas premier à la fin on pourra participer à la demi final. déclara Léo en riant à plein poumon »

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