Chapitre XXXI : Climax

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Suite à l’épreuve les combats furent un peu retardés pour laisser le temps à Nadia de reprendre ses esprits. En sortant de là-bas elle était en état de choc et ne cessait de répéter "Pardon maman". De plus les blessures qu’elle avait sûr elle furent prises pour des blessures dût à l’ombros qui lui avait sauté au visage. Manque de chance pour elle, le sort a décidé que le premier combat serait le sien, celui où elle affronterait Brice Garter. Le début du combat fut annoncé et plutôt que d’attaquer elle rechuta et éclata en sanglot.

« Pardonnez-nous, on a gâché ce tournois…

— T’es sûr que tu vas bien ? Depuis hier tu agis bizarrement. demanda le jeune homme inquiet pour elle

— On voulait juste se venger de lui, on a été égoïste et on a tout gâché pour vous. Je n’en peux plus, je ne veux plus me battre, mais c’est tout ce que maman m’a donné, je dois obéir à ma sœur, je dois vivre pour elle. Elle m’a autorisé à perdre aujourd’hui… pardonne-moi ! Pardonne-moi ! Pardonne-moi ! cria-t-elle la voix étouffée par ses pleurs

— Tu veux que j’appelle un médecin ? Tu n’es vraiment pas en…

— J’abandonne… pardonnez-moi… »

Elle partit sans se retourner. Brice ne savait pas quoi dire, il était frustré de ne pas avoir pu combattre, il était frustré que sa seule victoire soit issue d’un abandon, mais il était surtout frustré de penser à tout ça, surtout en voyant cette fille qui lui faisait beaucoup de peine, tout ça pouvait se lire sans efforts en voyant son visage décomposé qui quittait l’arène.

« Léo tu es prêt ? Ton combat va bientôt commencer ! l’alarma Alice en entrant dans la loge où son partenaire se préparé

— Peu importe ce qu’il se passera, je vous interdis formellement de vous mêler de mon combat. Concentrez-vous uniquement sur son complice et arrêtez-le. répondit-il en sortant »

Il arriva juste à temps, un peu plus et il aurait perdu par forfait.

« Le voilà ! Il n’a pas abandonné finalement ! s’écria Michel

— Il y a des tensions entre ces deux-là depuis le premier jour, j’espère qu’on aura le droit à un combat titanesque. enchaina Thierry

— Alors vous l’attendiez ? Nous aussi ! Sans plus attendre, que le combat commence ! »

Les deux s’élancèrent vers l’autre si rapidement que personne ne les vit avancer avant de les voir les lames s’entrechoquant.

« Tu es plus tenace qu’un cafard. Je n’aurais jamais cru que tu tiendrais aussi longtemps. Ou alors tu as découvert la parade à mon stratagème ?

— Je n’ai aucune idée de ce dont tu me parles, mais je serais ravi d’en apprendre plus… »

Ils reculèrent tous deux avant de retourner à l’assaut. Les deux étaient très fort, rapide et agile, pour le moment aucun d’eux n’avait eu recourt à la magie, mais la tension était tout de même palpable.

« C’est de ta faute n’est-ce pas ? questionna-t-il

— De quoi pourrait bien m’accuser un meurtrier dans ton genre ? répliqua Diana

— Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais c’est toi qui l’a mise dans cet état ?

— Tu parles de mon adorable sœur ? Quel culot venant de toi. Tout est entièrement de ta faute ! Tu m’as pris tout ce que j’avais, mon père, ma mère et même ma sœur ! En plus d’un meurtrier tu es un connard coureur de jupon qui se sert des sentiments d’une gentille jeune fille pour tes intérêts à toi et à toi seul ! hurla-t-elle en enchainant les coups de manière plus violente qu’elle le faisait depuis le début du combat

— Tout ce que j’ai fait c’est lui ouvrir les yeux sur notre réalité. Réalité dans laquelle tu l’as brisé ! Technique absolue, bouclier du dragon ! »

Il para le coup avant de reculer, il savait qu’il était limité sur l’utilisation de la magie à cause de ce que Diana avait fait, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire, et il choisit d’utiliser intelligemment ses techniques, notamment "bouclier du dragon" qui ne consommait pas d’énergie spirituelle si utilisé parfaitement, dans une parade par exemple. Ou peut-être que comme l’avait prévu Siana, tant qu’il ne sait pas pour le maléfice, il serait capable de foncer tête baisser.

« Technique absolue, éraflure de braise ! enchaina-t-il en la touchant avec la pointe de sa lame qu’elle ne put esquiver

— C’est toi qui a brisé nos vies. J’espère de tout cœur que tu vas souffrir quand ça te tuera. marmonna-t-elle pendant son esquive

— Technique absolue, explosion infernale ! »

Siana regardait attentivement ce combat, Grégoire aussi, sans parler du roi dans sa loge royale. Léo était totalement inconscient des risques et utilisait pleinement sa force. Claire en voyant ça n’espérait qu’une chose : qu’il ne tombe pas à court d’énergie avant la fin.

« C’est impensable. Tu n’es pas normal, quel genre de monstre es-tu pour tenir si longtemps avec une telle malédiction ? demanda Diana un genou au sol, couvrant son visage à cause de toute la poussière

— On y vient. Tu passes enfin à table, alors autant qu’on profite de ce repas ensemble. Technique absolue, souffle du dragon ! »

La bourrasque lui envoya toute la poussière droit dans la figure, elle était encore déséquilibrée alors elle dut fortement résister pour ne pas être emportée. Une fois terminée, la jeune femme fonça sur notre héros une rage sans précédent au visage elle enchainait trop les coups pour qu’il arrive à utiliser une magie offensive.

« Technique absolue, bouclier du dragon.

— Technique absolue, impact violent ! s’écria-t-elle en même temps que Léo générait son bouclier en prévoyant qu’il utiliserait cette magie »

Le bouclier fut brisé en un coup et Léo se prit l’attaque de plein fouet, sa faiblesse au magie de vent n’avait pas aidé sur ce coup-là, et le problème c’est que de son côté, il ne connaissait pas l’élément de faiblesse de l’adversaire. Ou peut-être que si, il se rappela son combat contre Abraham et Dwayne ainsi que celui contre Brice.

« Pourquoi une seule explosion infernale l’avait autant affaibli ? Même avec l’éraflure de braise, puissante comme elle est, elle ne devrait pas être autant affectée. pensa Léo »

C’était maintenant évident sa faiblesse était le feu, ou alors elle avait bluffé, mais c’était la seule piste de notre protagoniste.

« Technique absolue, enfer ardent. »

C’était l’une des techniques absolues les plus coûteuse en énergie, mais avec celle-ci il avait sûrement une chance de s’en sortir. Malheureusement, comme le craignait Claire c’était la pire idée qui soit, Léo resta figé, il avait beaucoup de mal à respirer, la technique ne s’était même pas déclenché, comme si son corps lui-même l’avait stoppé pour éviter la carence. En voyant ça Diana recula et utilisa la technique des ronces millénaires puis regarda vers le ciel. Léo sentit alors quelque chose traversé son thorax, mais ce n’était pas une épine. Léo s’écroula alors, il se sentit faiblir comme si toute l’énergie en lui s’évaporait.

« Nous y voilà. Le climax de la pièce, le dernière acte peut commencer, celui de la mort. Tous nos personnages sont en place sur scène, le meurtrier ; la sauveuse, donc moi ; Mme. Lamproie et surtout Mme. Sangsue…

— Qu'est-ce que tu m’as… fait…

— Moi ? Rien. Mais le mercenaire que l’on a engagé viens de te maudire deux fois. Vois-tu, tu vas mourir. affirma-t-elle

— Impossible, la sphère empêche la…

— Tant que tu es dans l’arène tu vas souffrir péniblement, c’est le principe même du théâtre du désespoir. Mais en voyant ton état ils seront obligé de te conduire dans un vrai hôpital, et en quittant l’arène tu ne profiteras plus du pouvoir de la sphère des jeux, ton sort est maintenant scellé, Léo Fengári. expliqua Diana en le regardant souffrir

— Tu te trompes, mon pouvoir me permet d’annuler les effets des malédictions, je ne mourrais pas, tant pis si on me prend pour un démon, ton plan tombera à l’eau ! Unique skill, lion flamboyant ! »

Rien. Aucune flamme. Son corps était tellement affaibli qu’il ne parvenait plus à utiliser son pouvoir, alors que pourtant, s’il était maudit, lion flamboyant devrait consommer l’essence démoniaque, et maudit comme il l’était, il devait avoir une grande marge avant que sa graine de démon ne commence à se nourrir de son énergie spirituelle, cela aurait dut marcher selon lui, mais rien, aucune flamme. Diana quant à elle explosa de rire en voyant la tête de notre héros.

« Tu sais quoi, ta tête me donne envie d’empirer la situation ! Technique absolue, drain des roses… »

Le drain des roses était une des quelques magies qui pouvait coexister avec une autre, en ayant le même lanceur, en l’occurrence, aux racines millénaires. Sur les racines apparurent des roses vertes qui commencèrent à drainer l’énergie de Léo pour la donner à Diana.

« Tu comprends maintenant pourquoi on a choisi ce nom ? »

Des vautours des mers apparurent ensuite, cette fois ils avaient bien un collier pour leur invocation. Ils attaquèrent Léo sous les ordres de Diana, mais il fallut peu de temps pour qu’il s’en aille, ils avaient été apeuré par quelque chose, le bruit d’une explosion dans le ciel non loin de l’arène dans la direction opposé à celle que Diana avait regardé.

« Il s’est fait avoir ? Les criminelles sont tous des imbéciles. grogna-t-elle »

Elle ne remarqua alors pas que Léo avait réussi à se défaire des ronces et qu’il s’élançait vers elle.

« Peu importe au combien je souffrirais, tant que je ne m’évanouirais pas ce combat continuera et je te défoncerais ! Technique absolue, blizzard ! hurla notre protagoniste avant de cracher du sang »

Blizzard était une technique de catégorie huit extrêmement puissante car elle permettait d'augmenter la puissance de toutes les capacités d'eau en les changeant immédiatement en glace. De plus toutes les capacités liaient aux plantes ou au feu étaient complètement impuissante dans cette tempête. La visibilité était grandement diminué et le froid augmentait la fatigue physique. Tous les effets s’appliquaient pour tous ceux à l’intérieur de la tempête. Et en plus, utiliser une magie d’eau n’annulait pas le blizzard comparé aux techniques du brouillard meurtrier et illusoire. Léo crachait du sang, il avait du mal à tenir debout et des hématomes apparaissaient sur son corps, pourtant il tenait, il comptait uniquement sur la sphère pour le maintenir en vie jusqu’à la fin du combat. S’il perdait ici, Nadia aurait souffert pour rien, il ne pouvait pas laisser Diana s’en tirer. Et par chance, une tempête de neige ce n’était rien pour lui, même s’il n’avait aucun souvenir de ses entrainements, Léo le sentait au fond de lui, survivre dans un tel milieu était tout à fait normal.

« Moi aussi je… sais utiliser des techniques qui se combine… à défaut de… d’utiliser l’escrime double… on a bien fait d’apprendre ensemble… Yuto… Technique ab… solue… lame des douze flots. incanta notre héros avec beaucoup de difficulté »

Il avait de grande chance d’être interrompue par la fatigue, mais dans cette environnement il avait toutes ces chances contre Diana qui ne pouvait presque rien voir. Faible comme il était, sentir une aura plus forte n’était pas un problème, alors qu’elle, elle ne pourrait pas le sentir arriver à cause de la quantité d’énergie dans l’air provoqué par le blizzard. Il n’avait plus la force de maintenir la dague du crépuscule sous sa forme d’épée, alors il avait moins de portée et devait faire de plus grand mouvements, heureusement le froid ne l’affectait quasiment pas. Diana recevait alors les coups sans ne pouvoir rien y faire, chaque coup reçu était changé en impact de glace qui infligeait trop de dégâts à cause du fait que les attaques gelé infligés deux fois plus de dégâts.

« Dis adieu à la victoire, je n’ai pas survécu à jusqu’ici pour être tué par quelqu’un aveuglé par la vengeance ! s’exclama notre héros en lui assénant le dernier coup

— …

— C’est impensable ! Une telle fin ! s’écria Thierry

— On ne sait pas ce qu’il s’est passé, cette tempête a complètement recouvert la vue mais les deux adversaires sont inconscient ! enchaina Michel

— …

— Je viens de revérifier mais c’est une première dans l’histoire du tournois. La sphère des jeux est incapable de les départager, ils se sont évanouis en même temps. Égalité entre Diana Aquilon et Léo Fengári. annonça le premier

— Léo semblait en difficulté mais il s’est finalement bien battu, un commentaire à nous faire Grégoire ?

— Léo est comme ça depuis que je le connais. Il s’en sort toujours même dans les situations les plus désespéré. La chance de cette homme est hors norme. répondit le principale

— Voilà, je retire ce blizzard que l’on puisse aller les chercher. marmonna Thierry Largost en utilisant la sphère »

Diana avait belle et bien était soigné des blessures les plus graves, mais elle restait dans un piteux état. Léo quant à lui était toujours dans un état grave. Pour l’heure il était encore hors de danger, mais comme son adversaire lui a dit, l’organisation allait finir par vouloir le soigner dans un vrai hôpital, et alors il mourrait. Diana avait certes était distraite par la perte de son complice, elle avait gagné, et elle le savait. En voyant l’état de l’homme qu’elle aimait, Claire se leva de son siège et s’élança dans les couloirs pour le retrouver.

« Laissez-moi entrer. ordonna Claire devant l’infirmerie où était celui qu’elle aimait

— Je suis désolé, mais il n’est pas en état de recevoir de la visite…

— J’ai vraiment une putain de tronche de touriste ? Vos soins seront inutiles, laissez-moi m’en occuper, je suis la seule à pouvoir le sauver !

— Laissez-la entrer. ordonna le principal d’Auragria

— Si tel est un ordre du guerrier royal… »

Claire ne prit pas le temps de le remercier et se jeta sur Léo pour lui donner le plus d’énergie possible afin d’essayer de le stabiliser.

« Mlle. Hoolmes, nous vous laissons vous en occuper. Léo, n’oublie pas pourquoi tu participes à ce tournois, dépêche-toi de te réveiller pour montrer au monde à quel point tu es le plus fort, il en va de ta responsabilité de guide. C’est une demande du conseil tout entier…

— Vous en avez pas marre de l’utiliser ? Vous parlez comme si vous étiez au courant de tout ! hurla la jeune femme en colère

— Nous avions effectivement prévu que cela pouvait arriver, et c’est pourquoi nous avons demandé à l’organisation d’agir le moins possible dès le premier jour. S'il était transféré dans son état il en mourrait, votre sœur gagne du temps pour qu’on le garde ici, alors trouvez une solution avant que l’on ne puisse plus agir. répondit-il

— Léo est un jouet pour vous ? Vous pouvez le faire souffrir et l’exhiber comme ça aux yeux de tous ?

— Il est très précieux c’est certain. Mais il est dangereux alors nous devons montrer au peuple qu’ils peuvent avoir confiance en lui, que sa force et sa combativité seront un atout dans le futur. J’ai dut renoncer à m’en faire pour lui le jour il est venu me demander de tout de même participer à ce tournois, il est loin d’être quelqu’un de normal, tu aurais dut prendre ça en compte avant de l’aimer. Ta sœur te l’a sûrement déjà dit, mais il est plus que probable que tu ne vivras jamais une vie heureuse avec quelqu’un d’aussi spécial que Léo. Sur ce, je vais me retirer, le prochain combat ne va plus tarder… une dernière chose, si jamais il venez à mourir, ce monde perdrait bien plus que vous, alors faites en sorte qu’il survive. conclut Mars avant de partir

— Votre monde j’en ai rien à faire. Mon Léo n’est pas un jouet, et on est les seuls à pouvoir décider si oui ou non il peut me rendre heureuse… »

Pendant ce temps Louis et Yuto n’était toujours pas revenu de leur patrouille, Alice quant à elle attendait sagement et sans un mot avec Lorenzo que le combat ne débute, ils étaient tous deux venus tôt. La jeune femme ne pouvait pas aller voir son meilleur ami, mais elle en mourait d’envie.

« Dis, est-ce que je pourrais savoir ce qui se trame ? Brice et moi on est mis à l’écart depuis le début et ça m’énerve. On a le droit de savoir nous aussi…

— On le tiens mais il refuse de nous dire comment soigner Léo. Il accepte de négocier, mais uniquement avec une femme. dit Louis dans la tête d’Alice à travers le bracelet de communication

— Tu m’écoutes ? questionna son adversaire

— Son état s’aggrave. Son cœur s’est déjà arrêté deux fois. Sans la sphère il serait mort. Il faut faire vite, Alice on ne peut compter que sur toi. enchaina Claire

— Dis-le si je te fais chier. déclara Lorenzo qui s’impatientait

— Sa survie passe avant tout. Comptez sur moi. leur répondit elle par télépathie »

Elle partit en courant. Son adversaire tenta de l’arrêter.

« Pas si vite ! Ça va bientôt commencer…

— Lâche-moi tout de suite. J’abandonne ce combat, j’ai pas le temps pour ces conneries. grogna-t-elle d’un air menaçant

— Ah non ! Je veux des expli… »

Alice lui mit une balayette et partit. Les commentateurs étaient sans voix. Une fois hors de l’arène elle arriva dans un coin complètement désert. Louis et Yuto avait ligoté un homme assis sur un tas de planche qui servait à la reconstruction de la ville.

« C’est la moins bien gaulée qui est venu ? Pourquoi c’est pas celle qui a la plus grosse poitrine ? Ce thon n’est pas une femme, c’est qu’une gamine avec une cicatrice moche au visage. affirma-t-il »

Elle s’avança et les lui écrasa avec un visage empreint de haine et de dégouts.

« Dis-nous comment sauver Léo. ordonna-t-elle après s’être arrêtée

— J’ai rien dis, tu as du caractère. Digne d’une vrai femme, malgré que les tiens laisses à désirer…

— Tu ne tiens pas à tes bijoux de familles ?

— Je suis le seul ici à pouvoir sauver Léo Fengári, vous ne croyez pas que je devrais être traité en roi ? J’aimerais déjà que l’on me détache, et j’ai soif, un peu d’eau me ferait du bien. déclara l’homme

— Tu peux toujours courir. Il y a sûrement d’autres personnes qui pourront nous aider…

— Tu peux te fourrer le doigt dans l’œil. Même si par miracle quelqu’un d’autre avait mes connaissances en malédiction, vous ne le trouverez jamais à temps. Voyez-vous, en principe, même la mort ne peut faire disparaitre une malédiction, mais le successeur en personne m’a tout enseigné, y compris l’unique moyen de le faire, vous n’avez pas le choix, vous devez faire confiance en un maitre en maléfice comme moi. Mais ce ne sera pas gratuit. affirma-t-il

— On ne te donnera rien du tout. Crois-moi qu’on va bien te forcer à le faire. déclara Louis

— Bon courage, je préfère encore crever que de perdre de l’argent. Sur les cent cinquante millions de zell que les jumelles me doivent pour se boulot, elle ne m’en ont donné que la moitié. À moins que vous ne possédiez plus que ça, je ne peux me résigner à vous offrir ce que vous voulez…

— Plus de soixante-quinze millions de zell ? Mais personne ne se balade avec ce genre de sommes ! s’exclama Yuto »

Alice le cogna à nouveau dans les testicules.

« Je ne dirais rien même sous la torture. Vous ne savez même pas de quoi j’ai besoin pour le sauver, alors vous ne pouvez même pas me torturer physiquement. Pour un mercenaire dans mon genre l’argent à plus de valeur que la vie, vous vous attendiez à quoi ?

— On a pas ta thune, mais crois moi qu’on ne va pas abandonner. Léo est trop précieux à mes yeux pour qu’il ne meurt à cause d’un connard comme…

— Précieux pour toi ? Dans ce cas j’ai peut-être une proposition à te faire. Elle n’implique aucun frais monétaire car à titre personnelle, il y a une chose que j’aime bien plus que l’argent. Mais je veux que vous me détachiez d’abord. Qu’est-ce que vous avez à y perdre, vous êtes à trois contre un mec désarmé… »

Alice le libéra sans hésiter sur le champ, Louis fut surpris mais réagit rapidement en bandant son arc pour être sûr que le mercenaire ne fasse rien. Yuto fit de même en se préparant à incanter une technique absolue si ça dégénérait.

« Merci. Vous savez dans une discussion polie on se présente et on ne ligote pas les gens. Je suis Frank Mirel…

— On s’en fou de ça. Qu'est-ce que tu veux ?

— C’est bon, j’y viens. Si vous n’avez pas l’argent, j’accepte vos vies. Une vie pour une autre, ça me semble juste, non c’est quand même soixante-quinze millions, une vie ne suffira pas. Toi et ton amie bien gaulée vous m’appartiendrez, et en échange, Léo survivra, c’est promis. proposa Frank »

Louis lui tira une flèche dans la jambe et Yuto le frappa.

« T’es complètement malade ! s’écria ce dernier

— Ça suffit vous deux ! Frank c’est ça ? Claire ne viendra pas avec toi, si ça peut sauver Léo j’accepterais tous ce que tu attendais de nous pour deux. Fais ce que tu veux de ma vie mais sauve la sienne. Une vie pour une autre, mais tu n’auras rien de plus…

— Alice tu es devenu…

— J’ai dit : ça suffit ! Il doit vivre, sa survie passe avant tout autre chose. On t’amène à lui, mais si tu as mentit et qu’il ne s’en remet pas, on te tue sur le champ. Si tu le sauves, je ne ferais pas d’histoire et je te suivrais. jura la jeune femme

— Alice tu ne peux pas… »

Au même moment une immense aura approcha, elle était horrifiante, comme si la mort en personne était venu du fin fond des enfers pour les châtier.

« Qu'est-ce que… c’est impossible… »

Frank était tétanisé, nos trois protagonistes se retournèrent pour voir de quoi il en retourné et une masse enflammé courait dans leur direction brûlant tout sur son passage.

« Léo… »

Juste un tout petit peu plus tôt dans l’infirmerie Claire s’occupait de lui tout en écoutant la discussion avec le mercenaire grâce au bracelet de Yuto, au moment où il entendit la proposition de Frank, quelque chose réagit en notre héros, comme si une boite venait de se briser, libérant un monstre. Lion flamboyant qui jusqu’ici n’avait plus réagit avait fait son retour, et Léo, incontrôlable sauta à la gorge de celui qui l’avait maudit et lui arracha la jugulaire.

« Éloigne toi de lui, c’est ma proie. dit une voix mystérieuse que ni Louis, ni Yuto, ni Alice ne connaissaient »

Notre protagoniste fut repoussé et enchainait au sol par une étrange lumière obscure.

« Vois-tu, je n’ai pas apprécié tes mensonges. Tu n’as rien d’intéressant à mes yeux, alors n’ait pas la prétention de penser que je t’enseignes quoi que ce soit. Et ce qui me met le plus en colère c’est que tu oses cracher sur le noble art de mon maitre. Rien ne peut venir à bout d’une malédiction, c’est ce qui en fait tout son charme. Maintenant meurs… »

Un rayon de lumière obscure se plongea sur Frank. Quand il disparut il n’y avait plus rien, le mercenaire avait été désintégré. Nos héros étaient bouche bée.

« Enfin, j’ai dit que rien ne pouvait en venir à bout, mais tu viens encore de nous prouver que ton statut "d’élu de la déesse" t’accorde des privilèges Léo, même si tu ne peux qu’en atténuer les effets et non les faires disparaitre…

— Vous êtes 17 ? demanda Alice

— Ça c’est le nom pour les intimes, tu me diras, tu as bien failli tuer ma "petite sœur" 19, on en est plus au stade des formules de politesse. Votre ami c’est enfin calmé, il arrive à dormir en présence d’un démon, quel audace. Dites-lui une chose quand il se réveillera : "Contente toi d’accomplir ta mission, elle est déjà de trop. Alors ne sombre pas du côté du mal en tuant plus que nécessaire. Sinon tu finiras par devenir un monstre craint de tous." Il est maintenant temps pour moi de m’en aller, j’ai déjà fait trop d’apparition ces derniers temps, je vais me faire un peu plus discret. déclara le successeur en disparaissant avec la téléportation »

Claire arriva ensuite et s’empressa d’aller vérifier l’état de Léo. Il allait bien, son cœur battait correctement, il respirait paisiblement et surtout, son énergie spirituelle avait déjà énormément augmenté. Soulagée, elle lui fit un bisou sur le front pour lui redonner encore plus d’énergie, et cette fois, son don fonctionna correctement, elle était entouré d’une aura électrisante et une énergie foudroyante débordante émanait de l’homme qu’elle aimait. Plus tard, dans la loge des jumelles, Diana saccageait tout.

« Ces fumiers ! Ils l’ont buté ! Je savais que je n’aurais jamais dut embaucher un connard incompétent du genre ! Et ce cafards merdeux qui se relève sans pression, comme si tout ce que j’avais fait n’avait servi à rien ! hurla-t-elle en frappant dans le mobilier

— Diana tu devrais te…

— Toi je te jures, ferme là, je ne veux pas t’entendre ! T’es qu’une incapable qui s’est laissée embobiner par les paroles d’un homme, une véritable salope qui se laisse avoir par les hormones ! cria sa sœur

— …

— Il ne me reste plus qu’une chance. Après demain ce sera le clou du spectacle, on baissera les rideaux. Toi tu n’auras qu’une tâche que t’auras intérêt à accomplir, et moi j’utiliserais mon atout ultime…

— Hein ? Non ! Tu sais que tu ne peux pas faire… »

Elle se prit un coup de poing au visage.

« Je t’ai demandé de la fermer, alors ferme ta jolie gueule. grogna Diana

— C’est moi que maman détestait… cette malédiction… »

Diana lui remit un poing au visage.

« N’utilise pas les larmes écarlates… par pitié… c’est trop risqué »

Et elle continua jusqu’à ce que sa sœur jumelle se taise.

« Tout ce que tu as à faire c’est obéir gentiment à mes demandes. J’utiliserais ce don que maman nous a fait, et si jamais j’échoue. Je compte sur toi pour reprendre le flambeau, ne me trahis pas, s’il te plait…

— …

— Après demain, quoi qu’il arrive, je tuerais ce connard qui m’a pris mon père, qui m’a pris mon rêve de revoir ma mère, et surtout, qui a détourné ma gentille petite sœur du droit chemin. déclara la jeune femme en serrant Nadia encore consciente et couverte de sang et de larmes dans ses bras »

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