Chapitre XXXVIII : Traque

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La fin de leur dernière année à Auragria approchait très rapidement quand soudain le malheur vint frapper à la porte de notre héros.

« Léo Fengári, nous sommes ici pour vous annoncer la mort de Jackson et Eve… »

Notre héros voyait trouble, sa meilleure amie compris immédiatement qu’elle devait le calmer.

« Léo. dit-elle en posant sa main sur l’épaule du jeune homme »

Il la regarda, Léo suait à grosse goutte mais il reprit ses esprits, ne déclenchant pas lion flamboyant.

« Pardonnez-moi. Dites m’en plus s’il vous plait. continua notre héros en serrant le poing

— Hier soir Amaro a été attaqué par un petit groupe armé qui a vaincu sans difficulté la garde. Ils ont profité de l’absence de Dame Vindelval pour faire leur coup, elle qui était chargée de la protection de votre plus jeune sœur. expliqua Yaëlle Hert

— En dehors de la garde il n’y a eu aucun blessé, et de par le fait que seul votre famille ait été attaqué, et qu’ils soient les seuls victimes à déplorer, nous pensons qu’ils étaient la cible de cette attaque. enchaina son frère jumeau

— Vous connaissez les responsables ? demanda Léo

— Pour le moment nous ne pouvons rien affirmer. Sur le mur et les corps, le symbole du culte du démon écarlate a été dessiné. Cependant il pourrait s’agir d’une stratégie pour nous mener sur une fausse piste…

— Le culte a des raisons de nous en vouloir, on se dresse toujours contre eux. répliqua Alice

— Nous le savons, mais nous ne devons pas négliger l’idée d’une fausse piste tant que nous n’en saurons pas plus. Léo, ce que je vais dire va paraitre déplacé, mais nous sommes ici pour t’amener à la scène de crime. Tu es d’après notre roi la personne la plus qualifié pour parler du culte. Les corps sont toujours là-bas, alors je comprendrais que tu n'aies pas envie de voir ça. déclara la jeune femme en face d’eux

— Je tiens juste à prévenir, nous savons que tu pourrais ne pas en avoir envie. Mais pour le bien de l’enquête tu n’as pas d’autres choix que de venir avec nous…

— Je le sais, pas besoin de me le dire. Je comptais déjà venir. Si ça permet de retrouver les responsables, je me donnerais corps et âmes à la cause. répliqua notre protagoniste

— Quand est ce que nous partons ? demanda notre héroïne

— Désolé mais vous ne pouvez pas venir. Léo est le seul civil à être autorisé par le roi à accéder à la scène de crime. dit Gaël

— Ne t’en fais pas. Je règle ça et je rentre. répondit-il déterminé à trouver les coupables

— Léo… »

Il venait de se lever et il partait déjà vers la porte en compagnie des deux chevaliers. Par la suite ils se rendirent à Amaro à dos de wyverne jusqu’à atterrir devant la maison des Fengári. Depuis le jardin un trou béant donnant sur la chambre de Eve avait été fait, les corps n’avait pas encore été déplacé, mais cela ne dérangea pas notre protagoniste qui avança le regard vide, ne pensant qu’à trouver les responsables.

« Une marque de chef mauve avec le chiffre zéro, donc ce serait la guilde principale de la branche de la réalité. marmonna-t-il en voyant l’immense dessin sur le mur du fond »

Il se pencha au-dessus de la partie supérieur du cadavre de son père, celui-ci était coupé en deux au niveau de la taille. Sur son bras droit était dessiné la même marque.

« Ce type n’a pas de cœur, il observe les cadavres de sa famille sans sourciller. chuchota un des enquêteurs sur place

— Tais-toi il va t’entendre… »

Léo hésita à se retourner et à lui répondre, mais retenu sa haine, préférant se concentrer sur l’affaire.

« Il a été partiellement brûlé au visage, mais les brûlures ont clairement été faite bien après la mort, comme si le coupable été revenu après coup…

— Pour le moment nous ne savons pas encore leur motif. On pensait que votre sœur était la cible mais après réflexion ils l’auraient kidnapper plutôt que…

— Non, Eve n’était pas leur cible. Ils l’ont fait pour me provoquer. Vous savez où se trouvaient ma mère et mon autre sœur ?

— Votre mère était à Elmia pour le travail et votre sœur est en internat à Darion, elle n’est donc pas encore rentrée. répondit l’enquêteur

— Tout juste, ce qui signifiait qu’elle n’était pas des cibles, le choix a été fait avec minutie. Regardez les marques de griffes sur ma sœur, elle a été attaqué par un vautour des mers, non, deux vautours, un male et une femelle à en juger par la différence de tailles des serres. Puis elle a été tué par un coup direct dans la tête avec une épée. Je connais la responsable de cette affaire, et je regrette tellement de l’avoir sauvé… non c’est pas ça, je regrette de ne pas l’avoir tué moi-même…

— De qui parlez-vous ?

— Un père tranché en deux et brûlé, une sœur au visage blessé et tuée par un coup dans le crâne, "l’esprit brisé". Diana Aquilon, le démon rouge est la responsable, elle s’est vengé. Le culte vient de commettre son pire crime depuis sa création, et je ne compte pas le laisser impuni. affirma-t-il en se levant et en partant

— Vous partez ? demanda Yaëlle en approchant derrière lui

— J’ai encore des choses à régler. répliqua le jeune homme

— Je vois, ne faites pas de folies. Sachez que nous vous soutiendrons toujours… »

Gaël et Yaëlle avait sûrement compris ce que Léo allait faire, cependant ils avaient pour ordre de le laisser agir à sa guise si le culte était responsable. Léo compris que le conseil ne tentera pas de l’arrêter et il s’en alla.

« Je suis le guide, c’est à moi que revient la tâche de mettre un terme à sa folie. Nadia, cette fois-ci je n’aurais plus aucune pitié pour toi, je tuerais ta sœur. grogna Léo »

Trois jours passèrent et Léo n’était toujours pas rentré, évidemment Alice s’inquiétait et elle compris immédiatement que son meilleur ami avait sombré. Elle tenta d’en apprendre plus avec Louis qui aurait pu apprendre quelque chose de Siana, mais celui-ci ne savait rien, pas plus que sa compagne.

« J’aimerais acheter votre meilleur épée. déclara-t-il en posant une énorme bourse sur le comptoir de la forge la plus réputée d’Historia

— Je vois que vous êtes prêt à y mettre le prix. Vous êtes un aventuriers c’est ça ? demanda le forgeron

— C’est ça. Je n’ai plus mon ancienne arme, elle est resté quelque part où je ne préfère pas retourner. Alors autant en acheter une nouvelle… »

Il fit son achat et partit après avoir acheté un long manteau brun à capuche. Quand Léo était partit de chez lui il n’avait rien d’autres que ses gemmes qui restaient en permanence dans ses prothèses. Dans l’urgence il n’avait pas pris son équipement, ni même d’argent. Le contenant de cette bourse qu’il tenait il l’avait évidemment volé à des petites frappes qu’il a vaincu sans difficulté dans des ruelles de la ville. En réalité Charles Hert, Grégoire Mars, Rosalina Vindelval et le conseiller général gardait un œil sur lui et couvrait ses actions pour ne pas qu’il soit retrouvé, c’était dans cet état d’esprit qu’il serait le plus efficace pour traquer le culte, et même si utilisé la tragique mort de sa sœur était un acte répugnant, ils n’avaient pas d’autres choix que de le laisser agir pour ne pas que sa colère leur retombe dessus, et préférèrent donc l’aider discrètement pour que personne ne puisse le gêner. C’est aussi la raison pour laquelle six membres du conseil ne furent pas mis au courant, la conseillère financière n’aurait jamais accepté que le roi laisse un voleur en liberté, et informer les sages serait trop risqué à cause de Louis qui était bien trop proche d’eux par l’intermédiaire de Siana. Le 17 juin se tenait la cérémonie d’enterrement de Jackson et Eve, mais Léo ne s’y rendit pas, le jeune homme était bien trop occupé à se préparer pour retrouver Diana. Le lendemain soir il cherchait dans la plaine un petit coffre qu’il avait par le passé enterré.

« Il fallait qu’il y ai une telle tempête maintenant ? »

Le vent soufflait si fort qu’il avait du mal à tenir debout, mais notre héros n’avait pas de temps à perdre. Ça il ne le savait pas à ce moment-là, mais c’était la tempête d’énergie dont Claire avait parlé quelques années auparavant, elle servait à rétablir les flux spirituelles du monde, l’apparition anormale de monde allait donc cesser. Ce genre de tempête était si violente que peu de gens ne pouvait y survivre en restant sans abri, mais Léo, il n’en avait strictement rien à faire, il cherchait juste à retrouver Diana et à la vaincre le plus vite possible.

« Je ne fais pas ça pour me venger ! Je fais ça parce que c’est ma mission ! Si elle fait partie du culte alors je dois la tuer pour vaincre Arabeth… oui c’est ça, c’est pour vaincre le démon écarlate que je fais tout ça ! s’exclama-t-il en creusant à la main

— …

— La voilà, la poudre paralysante utilisé par les ogres de Rea. Bildra les poursuivait à cause d’elle, alors elle doit être très dangereuse… un tel atout sera utile face à un démon… »

Cependant Léo estimait qu’il n’en avait pas assez, le petit sac qu’il avait dérobé aux ogres à l’époque ne serait jamais suffisant pour arrêter l’une des quatre guildes principales du culte. Jusqu’ici notre héros avait affronté Sirma et Zéphiro, les quatrième et deuxième guilde de la branche de l’espace ; Nyrs, la troisième guilde de la branche de la réalité ; Bastia, la deuxième guilde de la branche du chaos ; Rea, une guilde inconnu puisque notre héros n’avait affronté que leur monstre qui ne portait donc pas la marque et que le corps synthétique de leur chef n’avait plus de bras droit. De plus, Louis et Yuto avaient affronté la quatrième guilde du chaos, mais ils n’apprirent pas son nom. Parmi les vingt-trois guilde du culte, seul deux, à savoir Sirma et Bastia, avaient été anéantit, ne pouvant plus réapparaitre. Léo comptait bien faire en sorte que ça ne se reproduise plus et qu’à l’avenir, aucune guilde ne trouve le moyen de conserver la marque de chef.

« L’Antique ? Un nom qui va bien mieux à un café qu’a un magasin plus que douteux… »

Le 20 juin il entra dans une boutique dont il avait un peu entendu parler pendant ses débuts de recherches, elle se trouvait au fin fond d’un quartier de Targa, près d’une petite entrée qui mené vers le marécage. Léo avait entendu que ce magasin vendait toute sorte de chose, légal, ou non et qu’il était dirigé par un type louche qui en échange de grosses sommes d’argent se pliait toujours en quatre pour obtenir les commandes de ses clients. En ouvrant la porte Léo vit trois jeunes hommes, l’un d’entre eux était derrière le comptoir, l’un d’eux lisait un livre et le troisième rangeait des articles dans les étagères, note héros le reconnu immédiatement, c’était le garçon qui s’était fait rejeter par la fiancée du prince elfe et qui agissait bizarrement une semaine plus tôt.

« Bonjour, j’aimerais passer commande…

— Quel honneur, le lion flamboyant vient passer commande dans notre humble boutique. déclara le caissier que Léo avait aussi reconnu, mais pas spécialement grâce à son visage

— J’aimerais que l’on cesse de me nommer ainsi pour le moment…

— Dites-moi, vous êtes recherché ces derniers temps. Nous sommes des amis de Siana Clamione et il s’avère qu’elle est justement passé hier. Elle n’a pas cessé de parler de ses inquiétudes vous concernant, mais qu'est-ce qu’on peut en avoir à faire, on revenait à peine de vacances et on nous a bombardé de complainte vous concernant. Si vous voulez mon humble avis, je vous conseille d’aller la voir. affirma-t-il

— Dites-lui que je ne compte pas revenir pour l’instant, je suis…

— J’te ferais remarquer qu’on est pas des pigeons voyageurs. Si t’as un truc à lui dire t’as qu’à y aller toi-même.

— Mais voyons Billy, moyennant finance on peut s’arranger. Au fond, lui transmettre un petit message quand elle reviendra, qu'est-ce que ça nous coûte ?

— Oubliez. J’aimerais plutôt passer ma commande. répliqua Léo agaçait

— De quoi avez-vous besoin ? Peut-être que nous en vendons.

— Il me faudrait plus de cette poudre paralysante, j’en aurais besoin pour une mission. expliqua-t-il

— Gaby tu peux aller jeter un coup d’œil dans la réserve s’il te plait. Cher client pouvez-vous nous passer votre poudre, il ne faudrait pas que l’on se trompe…

— Tant que je la récupère après… »

Gabriel qui était le garçon rejeté entra dans une pièce sombre derrière le comptoir, il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu’il en ressorte et qu’il chuchote quelque chose à son partenaire.

« Impossible ! s’exclama-t-il

— Qu'est-ce que t’as à crier Benjamin ! s’exclama Billy qui s’était assis dans un coin avec un livre

— Cher client, où avez-vous trouver cette poudre ?

— Je l’ai récupéré sur des monstres il y a longtemps…

— Je vois. Malheureusement nous ne pouvons pas vous en fournir…

— Je vois, dans ce cas rendez-moi mon sac, je me débrouillerais avec ça. demanda Léo sèchement

— Ce ne sera pas possible. Nous ne pouvons vous laisser repartir avec un tel objet…

— Et pourquoi ça ? Vous vendez d’autres choses illégales, qu'est-ce que ça peut vous foutre ? interrogea notre héros en tapant du poing contre le comptoir

— Allez-vous en s’il vous plait. demanda Gaby

— Vous êtes des mercenaires, pourquoi vouloir me la prendre ? Vous ne faites rien de légal !

— Des mercenaires ? s’étonna Benjamin

— Ne me prenez pas pour un idiot, je vous ai directement reconnu, vous êtes les Reaper ! s’exclama notre protagoniste »

Sans y réfléchir plus Benjamin, que Léo reconnu être le Swift Reaper à cause de la présence démoniaque qu’il dégageait, sauta sur Léo et le plaqua violemment contre le sol, son instinct avait surréagis.

« La dernière fois j’ai su me retenir parce qu’on ne doit pas te tuer, mais je ne le ferais pas deux fois. Cette fois tu vas mourir de mes mains si tu ne te décides pas à partir maintenant. déclara-t-il

— Benny arrête ! s’exclama le plus âgé, Gaby

— Si tu ne me lâches pas c’est moi qui te tuerais. répondit Léo avant de lui cracher au visage »

Le jeune homme se releva et essuya son visage, laissant le temps à notre héros de se relever lui aussi. Avant de pouvoir en placer une le Swift Reaper l’attrapa par le col et l’emmena à toute allure dans la clairière qui bordait le marécage. Benjamin l’envoya valser contre un arbre.

« Tu cherches à crever ma parole ? Comme tu veux. grogna Léo »

Benjamin revêtit son équipement de Swift Reaper, et il mit un coup de genou dans le visage de Léo mais celui-ci ne se laissa pas faire et lui attrapa la jambe en y plantant ses griffes pour l'empêcher d'utiliser sa vitesse. Le gérant de l’Antique le frappa le visage, encore et encore mais Léo le plaqua au sol. Le ciel devenu sombre en un instant, le tonnerre gronda et la foudre frappa ce qui permit au Swift Reaper de renverser la situation, il avait un regard noir, empli de colère, cependant Léo était aussi dans cet état de haine pure. Son adversaire était alors sur le point de tuer notre héros avec un katana, le jeune homme savait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à l’esquiver, ni à le bloquer, ni à parer le coup, il devait donc déclencher son pouvoir à pleine puissance en espérant ne pas être trop blessé et ne pas trop sombré. Mais par chance Benjamin reçut juste à temps un appel à travers un bracelet de communication.

« Tss, ils veulent pas me foutre la paix ? T'as de la chance, on a des clients. Gare à toi si jamais je te vois trainer autour de l'Antique. affirma-t-il avant de partir aussi vite qu’il avait amené Léo dans la clairière

— Quel enfoiré celui-là ! La prochaine fois je le crève pour de bon ! »

S’en suivit alors une véritable traque, Léo cherchait partout la moindre information concernant le culte. Il n’avait plus rien à faire de l’éthique et se permettait de tuer des "innocents" entendant par-là uniquement des gens peu fréquentable mais ne portant pourtant pas la marque du culte, et même de voler et de mentir à des gens étant réellement innocent. Durant sa chasse il oubliait parfois de se nourrir et de dormir, il faillit bien des fois s’évanouir. Le 26 juillet notre protagoniste trouva enfin des informations sur l’emplacement d’une guilde. Dans un bar un homme, qui contre une jolie somme, la lui indiqua.

« Maintenant va falloir payer, je vous ai emmené alors...

— Je vous payerais seulement après avoir fait ce que j'ai à faire. Si vous vous en allez, et que votre info est nul je vous retrouverais et je vous tuerais. affirma-t-il »

Il entra dans une église et partit devant le prêtre de cette dernière.

« Toi ! Montre-moi ton bras droit ! ordonna le jeune homme

— Hein ? Bonjour monsieur, souhaitez-vous...

— Je souhaite voir ton bras ainsi que celui de toutes les personnes qui se trouve ici. exigea strictement Léo enragé

— Monsieur je suis désolé mais c’est la nuit et nous sommes dans une église. Si vous ne venez pas pour prier ou pour vous repentir, vous allez devoir…

— Je suis vraiment obligé de tout faire moi-même. grogna-t-il »

Il attrapa le bras du prêtre et tenta de regarder, cependant avant même de soulever sa manche il reçut un tir qu'il para sans soucis. Il vit ensuite la marque de la cinquième guilde de la branche de l’espace sur le bras du prêtre et il lui trancha une jambe.

« Je cherche des infos sur la guilde principale de la réalité, n’importe quoi, ne serait-ce que son nom. affirma notre héros en montrant un dessin qu’il avait fait de la marque qui était sur le bras de sa sœur

— Tu crois vraiment qu'on va te le dire ? questionna le prêtre

— Je vois que tu n'es pas disposé à parler. Adieu. dit-il en lui tranchant la tête

— À l'attaque ! s'exclama l'un des membres en sautant sur lui

— Et toi es-tu disposé à parler ? questionna Léo en l'attrapant par le visage et en le plaquant au sol

— Va crever...

— Je te le conseille aussi. dit-il en le tuant »

Le lion flamboyant se releva et regarda autour de lui.

« Vous avez juste une info à me donner pour survivre. Enfin, vous finirais tous en statue d'or quoi qu'il arrive. Cependant si vous me donnez ce que je veux je vous promets de ne pas anéantir cette guilde pour le moment. déclara notre héros qui mentait

— Les gars calmez-vous, c'est qu'un petit rigolo. affirma un gars costaud qui venait d'arriver

— C'est toi le boss vu ta marque. Tu vas me répondre où faire déshonneur à Arabeth en causant l’anéantissement de ta guilde ?

— Bienvenue à Aéra, dommage pour toi, je suis cupide et je ne te laisserais rien du tout.

— Ô salamandre toi qui née et qui vit des flammes nourris moi et donne-moi ta force, je t’implore, brûle mes ennemis… »

Tandis que le feu commençait à se propager Léo assassina tous les membres qu'il pouvait, notamment le chef dont il ne fit qu'une bouché.

« Pourquoi il y a le feu ? questionna l'homme qui lui avait indiqué l'endroit

— Ça ne te regarde pas. Tiens prend ton argent et casse-toi ! répondit Léo qui lui donna de l’argent volait à cette église

— Ah excuse-moi mais il n'y a pas du tout le montant que je demandais…

— Tu veux que j'ajoute le supplément "tête tranchée" ? grogna notre protagoniste avant de s’éloigner

— Heu… bonne soirée monsieur lion flamboyant… »

Le 12 septembre Léo se rendit dans la forêt sacrée. Il avait obtenu de plusieurs sources relativement fiable l’information qu’une guilde se cachait dans le temple du sceptre que lui et Claire avait récupéré à l’époque. Il avait aussi appris que pendant un temps c’était Rea qui s’y était installé jusqu’à être chassé par les Reaper.

« De retour dans ce temple. Tuer les gardiens du sceptre a vraiment offert aux crapules de ce monde un petit coin de paradis sous les radars. Malheureusement pour vous, je viens vous exécuter… »

Il élimina plusieurs personnes sur son chemin en leur posant toujours la même question.

« Les gars, regardez ce que j'ai volé à la gamine de la dernière fois…

— Tu lui as volé autre chose que sa virginité ? Tu sais que tu peux être un peu trop gourmand. Attend ! Mais c'est la baguette absolue ? questionna un homme surpris

— Et ouais on va se faire masse de thune en la revendant. De toute façon ici personne ne pourrait l'utiliser...

— Je ne sais pas ce que vous avez fait et à qui mais j'ai une question à vous poser, savez-vous quelque chose sur…

— Lion flamboyant ? Il est vraiment venu ? questionna l'homme

— J'ai horreur de deux choses, les gros porcs comme vous qui violent des filles. Et les gens qui me coupe la parole. dit-il en tranchant la tête de l'homme

— Tu vas le payer ! s'exclama l'homme avec qui il parlait

— Si tu ne veux pas connaître le même sort je te prierais de répondre à ma question. Sais-tu d'où vient cette marque ? questionna-t-il en pointant sa lame devant l'œil de l'homme

— Moi non mais d'autres de mon groupe doivent sûrement avoir des indices…

— Je sais que c'est un vulgaire piège pour me prendre à plusieurs cependant je vais venir… »

Il arriva dans une grande salle et là-bas une trentaine d'homme lourdement armés le regardaient, sur leur bras se trouvait la marque de la première guilde de la branche de l’espace.

« Vous avez des infos sur cette guilde ? questionna Léo

— Même si on savait quelque chose on ne te le dirait pas. Je te souhaite la bienvenue dans la base de Sidro, ton futur tombeau ! s’exclama leur chef »

Léo se mit à rire de manière terrifiante.

« Préparez-vous à mourir. enchaina notre héros en retirant sa capuche »

Léo dégaina son épée.

« Approchez ! s’écria-t-il en continuant de rire aux éclats »

Notre protagoniste s’élança pour les tuer le plus rapidement possible, il se disait qu’en les éliminant il daignerait lui donner l’information qu’il recherchait par peur, et que même s’ils ne répondaient pas, ce serait du travail fait pour plus tard.

« Technique absolue, enfer ardent…

— Ô gardien elfique… »

Il ne laissait évidemment aucun répit à ses adversaires, éliminant systématiquement les mages qu’il sentait comme étant les plus fort du groupe, tout en se protégeant et en contrant les attaques des autres. Le jeune homme utilisa ensuite la gemme de la salamandre et tira une première fois pour brûler le plus de gens possible. Puis il utilisa la méthode des sortilèges à répétition pour enchainer plus rapidement. Il tira une seconde fois, une troisième, une quatrième, encore une puis enchaina sur une autre, encore une autre et soudain la gemme fissura, ce qu’il ne remarqua pas, et il continua à enchainer l’utilisation de la gemme, qui ne devait être utilisé que six fois par jour, tout en riant aux éclats de manières monstrueuses montrant à quel point il avait sombré dans la folie. C’était à s’en douter mais très vite elle brisa.

« Putain de gemme de merde à la con ! hurla notre protagoniste »

Léo arracha la gemme de sa paume gauche et fonça sur les survivant pour les décapiter un à un pour qu’il n’en reste aucun, plus aucune marque ne devait revenir. Il marcha ensuite jusqu’au chef, l’homme était terrorisé.

« Je veux juste savoir le nom de cette guilde, alors donne-le-moi ! hurla le jeune homme

— Qu'est-ce que ça changera ? La nouvelle cheffe de Rea est une véritable folle, vous ne pourrez rien contre elle ! »

Léo planta son épée dans son crâne et la retira.

« Rea, je vois que les marques choisissent bien leur prochain hôte. Je fais enfin un pas de plus vers toi, Diana A…

— C’est donc comme ça que tu arrêtes le cycle de vengeance Mr. le héros ? »

Il entendit une voix qu’il n’avait plus entendu depuis si longtemps.

« Claire ? Comment m’as-tu retrouvé ?

— Un mois à remonter ta piste, ça paye, merci Léa. Le conseil te suivait à la trace et effaçait les preuves pour toi, cependant, malheureusement pour toi l’informatrice d’Aurore et Siana sont très talentueuse. Qui aurais cru que je te retrouverais dans le lieu où j’ai compris que j’étais amoureuse de toi. répondit la jeune femme

— Je croyais que tu ne revenais qu’en octobre…

— T’es stupide ou tu le fais exprès ? Ta petite sœur et ton père sont décédés, je suis rentré dès que je l’ai appris. J’étais étonné de ne plus recevoir ni de lettre, ni d’appel, et les autres ont mis du temps avant de me contacter ou daigner me répondre. expliqua-t-elle

— Je vois. Bon je te laisse, j’ai du travail…

— Tu crois qu’ils seraient fiers ? Pour Eve tu étais un véritable héros, crois-tu qu’elle aimerait te voir dans cet état ?

— …

— Tu me fuis du regard ? Tu sais que j’ai raison. Léo, et si on rentrait ? Tu dois être fatigué, ça te ferait du…

— Que l’on soit clair, je ne fais pas ça pour me venger, j’accomplis juste ma mission de guide. On savait tous qu’un jour j’aurais beaucoup de sang sur les mains, alors pourquoi jouer les étonnés maintenant ?

— Parce que tu ne le fais pas pour ta mission. Regarde-toi, tes yeux hurle ton désir de vengeance. Tuer n’est pas quelque chose de bien, mais je sais que tu dois prendre sur toi pour vaincre Arabeth, cependant tuer pour ton profit personnel n’est pas quelque chose que je peux tolérer…

— Et qu'est-ce que tu vas faire ? Penses-tu réellement que me gronder va changer quoi que ce soit ? Je ne m’arrêterais que quand Diana, le culte et Arabeth auront tous péri de mes mains. Je n’ai pas besoin du démon lunaire pour ça, je me débrouille très bien tout seul ! déclara Léo

— Et moi je me débrouillerais très bien pour t’arrêter. Si tu veux faire un pas de plus, tu vas devoir me passer sur le corps. affirma Claire

— Et c’est moi l’idiot ? Je ne peux pas faire de mal à la femme que j’aime. Cependant ça ne m’arrêtera pas pour autant… »

Il accéléra et passa au-dessus d’elle sans difficulté, elle ne put rien pour l’arrêter, du moins c’est ce qu’il pensait.

« Pardonne-moi. Mells maintenant ! »

Sur sa droite Léo vit Mells bondir sur lui, il se prépara à dégainer mais se rappela qu’il était un cadeau de Eve et ne parvint pas à attaquer. Le loup de Tirl mordit directement à sa taille avant de lui envoyer une puissante charge de flamme bleu, tuant Léo en un instant.

« Pardonne-moi Mells, je t’ai encore forcé à tuer des gens, et cette fois c’était ton propre maitre. dit Claire en caressant le loup

— …

— Léo je fais ça pour ton bien, tu dois reprendre de zéro. Mells, n’oublie pas de lui donner la lettre quand il se réveillera, en espérant que ça suffit à le sauver. Éloigne-toi un peu s’il te plait… »

Mells recula et Claire se mit à genou devant la dépouille de son bien aimé.

« Laisse-moi t’épauler un peu, tu n’as pas à toujours souffrir seul. Le temps d’un instant je saurais toute la peine que tu ressens au quotidien. Ô toi qui fauche la vie, toi qui maintiens l’équilibre entre vivants et mortels, ramène-le à la vie et accepte mon sacrifice. Résurrection. »

Résurrection était un interdit qui permettait de ramener quelqu’un à la vie s’il était mort depuis peu. Mais en échange la personne qui lançait le sort se vidait de toute son énergie spirituelle et ressentait ensuite un mélange de la douleur que la victime et le lanceur avait vécu durant toute leur vie, la douleur autant physique que psychique. Claire se retenait d’hurler, elle estimait que si Léo avait encaissé tout ça pendant tant d’année, alors elle devait faire de même, sinon elle ne serait pas digne de l’aider.

« Qu'est-ce qui s’est passé ? J’ai mal partout… j’ai pas dormi pendant deux semaines, j’ai juste dut m’écrouler de fatigue… »

Il se releva et vit le corps de Claire, pris de panique il se jeta sur elle pour vérifier si elle respirait encore, et effectivement, plus rien, son aura était très faible, quasiment inexistante même mais son cœur battait toujours, mais Léo ne savait pas combien de temps avec un pouls si faible. Il tenta alors un massage cardiaque et un bouche à bouche mais rien y fait. Mells le regardait faire assis sagement.

« C’est son énergie qui pose problème, j’ai pas de potions… mais oui ! Pardonne-moi Claire, ça risque de faire mal ! »

Il l’embrassa passionnément jusqu’à générer une flamme. Il venait de se servir du don de Claire en lui donnant son énergie. Mais amour inconditionnelle punissait le détenteur du don s’il recevait de l’énergie de la personne aimé, elle fut partiellement brûlé.

« Claire ! s’exclama Léo en la serrant fort dans ses bras

— Léo ? Comment je peux encore être en vie ?

— Qu'est-ce que tu racontes ? C’est toi qui t’ai infligé ça ?

— Je t’ai tué et j’ai utilisé résurrection. Tu m’a sauvé avec amour inconditionnelle ? Merci…

— Qu'est-ce qui t’a pris de faire ça ? Imagine si je ne m’étais pas réveillé à temps ! J’ai déjà perdu ma sœur et mon père, tu crois vraiment que j’ai envie de te perdre toi ? demanda notre héros encore paniqué

— Je devais t’arrêter, par tous les moyens. C’est la seul solution que j’ai trouvé, je me suis dit que si je mourais, tu comprendrais que cette voie n’était pas la bonne. C’était lâche, mais…

— Évidemment que c’était lâche. Tu crois vraiment que ça m’aurais arrêté ? Si tu étais morte j’aurais continué ma route en mettant la faute sur Diana ! Je sais très bien que ce que je fais est mal, mais je n’ai pas le choix ! hurla Léo

— Bien sûr que tu l’as ! Tu as le droit d’être triste ! Tu as le droit de continuer ta mission. Mais tu n’as pas le droit de sombrer ! Repose toi un peu sur tes proches, c’est dans ce genre de moment qu’on a besoin d’eux ! hurla Claire à son tour

— Eve et mon père doivent m’en vouloir…

— Ils sont très probablement déçu de ton choix, mais je suis certaine qu’ils te pardonneraient si tu acceptais de te reposer quelque temps, histoire de remettre tes idées au clair. répondit sa compagne tendrement

— Je ne sais pas si je peux…

— Je prendrais soin de toi le temps que tu te rétablisses. Tu ne seras pas obligé de sortir ou de voir qui que ce soit. Les autres sont d’accords, on fera les choses à ton rythme. conclut-elle en lui caressant la tête

— Oui… »

Elle l’emmena donc dans un appartement à Dimstif, c’était celui qu’ils avaient visité après le tournois. Tout était déjà aménagé.

« Ils s’en sont occupé pendant que je te cherchais. Tu aimes ?

— C’est beau, mais je ne mérites pas tout ça…

— Viens, suis moi. »

Elle alla dans le salon et se mise à genou.

« Pose ta tête ici. Dis-moi tout ce que tu as sur le cœur. Je suis certaine que ça te fera beaucoup de bien. déclara la jeune femme en montrant ses cuisses

— Je ne mérite pas ça…

— Tu ne le mérites pas, mais j’ai envie de caresser tes cheveux, alors viens sans faire d’histoire. Tu es partis égoïstement, alors c’est à mon tour d’être égoïste. répondit sèchement Claire »

Il s’exécuta. Léo n’en avait pas envie mais il savait bien qu’elle ne lâcherais pas l’affaire. Il lui raconta tout ce qu’il avait fait ces derniers mois et elle l’écouta paisiblement sans aucun jugement. Cependant le jeune homme ne semblait pas triste, il ne versa pas une seule larme, il ne l’avait pas fait depuis la dernière vague de souvenir. Notre héros était brisé, en lui sommeillait un profond désir de vengeance, mais celui-ci était réfréné par son envie de ne décevoir personne, ni Eve, ni son père, et encore moins Claire.

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