18
La Grande Bibliothèque, dans le système augmenté
Georges et Jack dénichèrent la bibliothèque au douzième sous-sol de la plus haute tour de la cité. L’édifice, si élevé qu’il en touchait les étoiles, se parait d’une façade miroitante. Ses billiards de vitres teintées renvoyaient en fractales les rayons vifs du soleil. Il scintillait tel un joyau d’argent et d’or blanc. C’était ce qu’en avait pensé Georges dans un élan poétique.
Depuis la base du monument, des anneaux bleus montaient par période. Ils accéléraient, accéléraient, encore et encore, pour finir éjectés au-delà de l’espace sans limites du SA. Nichés dans ces amas d’énergie, des vaisseaux se voyaient propulsés dans le vide intergalactique numérisé, à la vitesse de lumière. À leur bord, explorateurs et chasseurs de trésors, valeureux bâtisseurs de Nouveaux Mondes en quête de terres promises partaient se perdre aux confins des infinies possibilités du système. Ils créaient des mondes, des galaxies, en détruisaient d’autres, bref, ils faisaient ce qui leur passait par la tête.
Jack suivait George au travers de ce marécage futuriste. Le malheureux, le souffle court et la respiration hachée, il restait stupéfait de ce monde si éloigné du sien.
Ici, les humains arboraient le physique de l’humanité évoluée. Peaux translucides, veines palpitantes et organes visibles, ils communiquaient en pensées, lévitaient grâce à des implants technos si développés qu’ils faisaient partie intégrante de leur ADN. Enfin, c’était la forme de base proposée par le SA dans cette zone, c’était plus immersif.
Alors qu’avec Georges ils pénétraient l’enceinte de la cité futuriste, le corps de Jack se métamorphosa. Son métabolisme se mua en quelques minutes jusqu’à obtenir l’enveloppe charnelle des bios de demain.
Il suffoqua, ressentit ses membres s’allonger dans d’effroyables craquements. Il se médusa en découvrant quelques-uns de ses organes disparaitre, quand d’autres se simplifiaient. Il gagna des branchies, sa bouche se rétrécit à peau de chagrin, il haletait à s’en étouffer, mais Georges, pareil à lui-même, l’aida à reprendre le contrôle.
Jack souhaita parler, faire entendre son désarroi d’être si soudainement malmené, mais seules quelques notes identiques à celles que réalisent les dauphins jaillirent de sa maigre gorge. Il voulut pleurer. Un liquide bleuté et violacé suinta du trou qui naguère lui servait de bouche. Il désira s’effondrer en une fontaine larmoyante de peine, mais un chant, une complainte si douce et déchirante, si profonde, sortit de son orifice buccal qu’il en resta bouche bée. Il laissa s’échapper un hoquet d’étonnement. Son trou sifflait.
En un sanglot long d’échos langoureux, gracieux et mystérieux, il calma ses sensations de perdition dans les bras réconfortants de Georges.
— Allons, venez, pensa Georges.
— Vous, vous, vous me parlez ? Bon bouddha !
— Oui, ce n’est que moi, Georges.
— Je, je vous entends ! En pensée !
— Oui, Jack, en pensée. Et c’est en pensée que vous me parlez.
— Mais qu’avez-vous encore été inventer là ? Ne manquait plus que ça ! À notre retour, nous aurons à nous expliquer. Soit, échangeons en pensée, mais vous cesserez dès ce lieu quitté !
Georges le regarda, peut-être était-ce un soupçon de désillusion en ses prunelles. Il guida Jack jusqu’à ce surprenant édifice parcouru de spasmes bleuis.
En son sein, alors épuisés d’avoir sillonné de tortueux dédales de salles et de couloirs labyrinthiques, ils arrivèrent au septième sous-sol devant un large conduit à la surface lisse, un trou béant dont on ne percevait pas le fond. Une flèche pointait vers le bas. Au-dessus, l’inscription Grande Bibliothèque les invitait à descendre par cette bouche sans fin.
Jack s’écria, un sifflement aigu formé de vagues sonores mélodieuses, qu’accompagnèrent quelques éloquentes notes graves. Georges, patient, déterminé, lui donna la force de le suivre d’une tape dans le dos. Il le poussa dans le vide, c’était de bonne guerre. Jack plongea la tête en avant.
À charge de revanche, pensa Georges.
Je vous entends, répondit Jack étonnamment calme, avant qu’un hurlement typiquement humain vînt à jaillir de son petit orifice buccal.
Georges sauta à sa suite. Il fut accueilli par un moelleux ascenseur antigravitationnel. Ils flottèrent en apesanteur, gitèrent mollement, finirent par se mettre face à face. Jack, dont les pensées laissaient poindre de l’exaspération, questionna Georges :
Vous m’en voulez ? Vous m’en voulez, car je vous ai poussé dans le vide à l’arène ? J’en étais sûr ! Bon Bouddha ! Je me demandais quelle mouche vous avait piqué depuis lors ! Cet étrange comportement… Et votre regard ! Mais j’aurais dû le deviner ! Bon Bouddha, Georges, ce n’était que pour la cause ! Et je le savais, que vous ne risquiez rien ! Vous vous imaginez bien que sans cela, jamais, ô Grand Bouddha, jamais je ne vous y aurai précipité !
Georges ? Vous ne répondez pas. Ah ! Ah ! Je le savais ! Ah ! Mon brave Georges, que vous êtes prévisible ! Bien, je ne vous en veux pas, c’est de bonne guerre. Ah ! Ah ! Mais que je ne vous y reprenne pas.
Georges ne répondit rien, il n’en pensait pas moins.
Les deux corps parcoururent les douze cents mètres de vides comme au ralenti. Ils descendaient, descendaient, encore.
Niveau -2. Ils virent d’étranges salles emplies de lumières et de sons jamais perçus auparavant. Ils écoutèrent, virent, repartirent, oublièrent dans l’instant.
Niveau -5. Ils découvrirent des portails débordant d’énergie négative, apparaissaient et disparaissaient des astronautes en tenue de survie. Ils semblaient bien affairés, autant les laisser faire. Ils replongèrent, tête en bas.
Niveau -6, rien.
Rien qu’une panique qui s’insinua jusqu’au tréfonds des deux aventuriers. Des visions d’effrois dansèrent devant leurs yeux clos, des hurlements stridents apposèrent au fer rouge des peurs immémoriales dans l’abîme de leur âme. Rien. Rien que des fantômes venus venger leur mort injuste dans le monde du ça.
Ils se hâtèrent, ça leur foutait la trouille.
Ils s’enfoncèrent dans les abysses opaques, paupières hermétiquement closes. Ils prièrent.
Niveau -7 : yeux clos, mains sur les oreilles. Dommage, ça valait le détour, ils n’avaient qu’à prendre leur courage à deux mains. Mais non, on s’enfuit.
Niveau -8. Leur cœur bat en sourdine. Ces pleutres.
Une petite musique. Ils retrouvèrent leur esprit. Le tempo de leur rythme cardiaque revint à la normale. Ils ouvrirent les yeux, découvrirent une scène surréaliste d’avatars calmes, reposés, en paix, bercés par les envolées harmonieuses d’un quartet de jazz lancé dans d’exquises improvisations. Vraiment, un endroit sympa, quelque peu anachronique, mais qui faisait du bien. Une boite de jazz, comme aurait dit l’autre. Ils entrèrent.
On y fumait en esthète, dodelinant de la tête, la musique était pure, sacrément orchestrée par des avatars à tête humaine, ça faisait du bien de voir ça. Ils s’installèrent au bar. Leur tête bougea en synchronie des prouesses musicales, ils profitèrent, ça les changeait, jambes croisées, adossés au comptoir.
Ils furent envoutés.
Morceaux après morceaux, ils dansèrent, commandèrent de quoi s’enivrer. Ils furent bientôt un peu pompettes. À Georges, ça lui fit de l’effet, il n’avait jamais connu ça. Une révélation. L’alcool, la musique, il aimait. Galvanisé, il s’avança sur scène. Il titubait. Il prit un saxophone, se lança à son tour sous les sifflements d’encouragements du public, Jack l’accompagnait dans son initiative. Il s’égosillait, tapait des mains, des pieds, vraiment c’était chouette. Il redécouvrait Georges. La lumière changea d’intensité. L’obscurité s’invita, le projecteur se braqua sur Georges : il était endiablé, inspiré comme jamais. Il improvisa, en transe face aux avatars subjugués.
Un vrai virtuose, il les hypnotisa, les fit chavirer, il avait un talent fou. Jack dut admettre que son compagnon débordait de surprises. À cette idée, il tiqua. Qu’est-ce qu’il venait de penser ? À l’évidence, il n’était plus lui-même. Il se ressaisit, alpagua son majordome, le récupéra devant un public désappointé, qui le huait tandis qu’il ramenait Georges à l’ascenseur.
— Mais quoi ? demanda Georges.
— Rien, c’est que vous commenciez à me plaire, ça n’allait plus. On file.
Ils filèrent, ne prêtant guère plus attention aux autres niveaux.
Plus bas – ils avaient l’impression que ce voyage durait une éternité –, une chaleur douce les enveloppa. Ils distinguèrent une lumière vacillante. On devait arriver, ils discernaient un sol, la fin de cette descente. Enfin. Ils ressentirent la température s’intensifier. Ils se mirent à suer, vraiment, ça devint l’enfer, ce n’était pas humain. Des nappes de soufre. Ils suffoquèrent, les particules de l’air, même numérique, imprégnèrent leurs conduits olfactifs.
Ils posèrent le pied au sol, ocre, parsemé de roches marron, rougies, aux teintes foncées. De braises ardentes, il y en avait partout autour d’eux, de la lave en fusion d’où éclataient des bulles bouillonnantes dansait autour d’eux. Ils se stabilisèrent, sautèrent d’un pied sur l’autre, laissèrent échapper des cris – ouille ! ouille ! – coururent en hâte jusqu’à une immense double porte de bois bardée de métal. Là, il y faisait moins chaud, on sentait même un air frais s’échapper depuis les interstices de la porte. Ça faisait du bien.
La porte s’ouvrit, ça les surprit, Jack n’eut pas le temps de ronchonner. Il rouspéta quand même, pour faire bonne figure.
— Blawrf !
Un filet d’air chaud s’engouffra en sifflant dans la Grande Bibliothèque, il enveloppa leur nuque d’un souffle asphyxiant. Ils se précipitèrent dans l’édifice. Le portail se referma. Ici, c’était plus vivable. Ils ressentirent l’atmosphère douce, pure, fraîche, des lieux.
— Ah ! s’écria Jack. Voilà qui est bien plus supportable !
Comme à l’accoutumée, il planta ses mains sur ses hanches, releva la tête et sourit.
— Blawrf !
Georges tourna le visage vers lui, et dit, stoïque :
— Ah ? Tiens, vous parlez. Et vous avez retrouvé votre fière allure d’humain.
Jack sembla étonné. Il leva un sourcil, regarda son corps, il répondit :
— Ah ? Oui. Voilà qui est mieux. C’est donc ça, la Grande Bibliothèque… J’en ai entendu parler, mais je n’aurai jamais cru que cela ressemble à ça. Tant de poussière, tant de fibres végétales, tant de moisissures. Et cette odeur, Georges ! Sentez-vous ? Cela sent le renfermé. Dites donc, c’est bien fait tout ça ! On jurerait que tout cela est bel et bien réel.
Il s’avança de quelques pas au milieu des rangées d’étagères débordantes de livres, d’enluminures, d’incunables. Il frétilla du nez, il éternua. Même ici, la poussière, il n’appréciait pas. Il se figea, fronça les sourcils, se retourna vers Georges d’un bond. Quelque chose le turlupinait.
— Mais rassurez-moi, vous dites qu’il s’agit d’une reproduction de la Grande Bibliothèque. Grande Bibliothèque interdite, devrais-je préciser. Et ce n’est pas pour rien. Tous ses savoirs sont prohibés. Rassurez-moi donc, aucun de ces livres ne réplique les écrits tabous ? Toute cette ressemblance, ce n’est que purement formel ? Enfin, oui, j’imagine. Qui aurait eu le culot de faire ça ?
Georges resta sans un mot, l’air de dire qu’il n’en savait rien.
— Monsieur, c’est tabou, qui aurait pu en reproduire le contenu ? Je vous le demande.
— Oui, oui, dit Jack en proie aux doutes.
Jack parcourut du regard ces bibliothèques de bois, ces hauteurs et ces rangées interminables d’écrits, il se demanda qui donc pouvait avoir envie de tant de livres. Ç’avait l’air tout à fait inutile, le monde était bien assez vaste comme ça pour que l’on s’amusât à le coucher sur papier. Tout de même, c’était n’importe quoi. Lire, et puis quoi ? En plus, ç’avait l’air sale tout ça, pas bon pour la santé. Les livres, c’est mauvais. Il laissa trainer un doigt sur des tranches. Il grimaça, souffla la poussière sur son index. De fines particules s’envolèrent, virevoltèrent, se posèrent sur le nez d’un humanoïde non loin de lui. Personne ne l’avait vu venir. C’était qui ce bougre avec cette drôle d’allure ?
— Bonjour.
Jack sursauta, il se tourna vers la voix, celle d’un homme qui souriait. Il portait des lunettes au cerclage rond et métallique, il arborait une barbichette ébouriffée en symétrie avec ses cheveux en bataille.
— Bonjour, balbutia Jack.
— Je vous attendais, dit l’inconnu.
— Ah…
— Oui, Jack. Et Georges, je présume. Quelle allure ! Cela n’est pas sans me rappeler le personnage haut en couleur d’une fable épique et ancienne, quoiqu’un peu surestimée. Mais, ce n’est que mon avis.
— Bonjour, Monsieur. Georges, enchanté.
— Je suis le conservateur de ces lieux, mais, et surtout, l’homme que vous recherchez. Bjorg Bonchamps. Bienvenue.
— Ah, fit Jack.
Qu’est-ce qu’il foutait là, lui ? Jack s’attendait à un peu plus de résistance, des énigmes, et même à voir Georges se battre à nouveau, à présent qu’il était prêt. Mais non, on les attendait, trop facile.
Bjorg rit de voir Jack si déconfit, un Hihi contenu aux intonations aiguës. Il plissait les yeux, paupières presque closes, ne se devinait que deux éclats de gaieté qui étincelaient entre ces fines fentes.
— Oui, oui, répliqua-t-il enjoué. La pyramide m’a informé de votre venue : quelle histoire ! À n’y rien comprendre. Je suis heureux de vous voir arriver sain et sauf ici. Enfin, continua-t-il, toujours est-il que la pyramide m’a demandé de vous transmettre cela.
Et puis quoi encore ? La pyramide, rien que ça. En quoi était-il concerné, ce Bjorg Bonchamps ? Jack n’en savait rien, comme à son habitude, mais, pour une fois, ça l’intriguait.
Bjorg fouilla dans sa poche de gilet, une veste en velours côtelé bordeaux. Quelque chose d’ancien, qu’on ne portait plus. Ce gus devait être un terroriste. Derechef, Jack pensa aux matérialistes. Lui, il en avait l’allure. Qu’est-ce qui foutait là, alors ?
La bouche de Bjorg se plissa alors qu’il essayait de se souvenir où il avait bien pu mettre ce qu’il recherchait. Il plongea des doigts dans une seconde poche pour en sortir une petite carte noire, plate, rivetée d’inserts métalliques. Un disque de sauvegarde miniature. Il tendit l’objet, Jack se pencha sur la puce mémoire.
— Non, non, l’alpagua Bjorg. C’est pour Georges.
Jack se redressa en lâchant un Blawrf ! de dédain. Georges sourit. Il s’avança vers Bjorg, lui demanda :
— Que contient-elle ?
— L’intégralité de la Grande Bibliothèque. Je l’ai encodée là-dedans. Cela m’a pris un temps fou, mais comme la requête émane de cette chose étrange qui semble avoir amarré sur Terre, je pense que c’est important. Tenez, dit-il en tendant l’objet, c’est à vous maintenant.
Georges s’en saisit, il l’approcha de ses yeux, dubitatif. Comme Jack.
— Non, non, non et non ! cria Jack en s’interposant entre les deux humanoïdes. Donnez-moi cela ! Et quoi d’autre encore ? Le contenu de la Grande Bibliothèque ! Informatisée ! Et, qui plus est, transmis à un, à un… à…
— À un androïde ? termina Bjorg.
Jack rumina des bribes inaudibles, piétina, lança à l’égard de Bjorg :
— Mais que nenni ! Et puis quoi encore ? Un androïde ! Eh ! Eh ! La bonne blague ! Jésus, Jésuorges ! Jéorges ! Georges ici présent est le plus humain d’entre nous ici-bas ! Allons bon. N’est-ce pas, Georges ? Georges ?
Ils fixaient Jack sans un mot. Ce n’était qu’un petit garnement empli de contrariété, le visage empourpré, les veines saillantes. Jack maugréa, Blawrf ! sa bouche déversa d’incompréhensibles interjections agacées. Il ronchonnait. Le mieux était de le laisser faire, qu’il dise ce qu’il avait à dire, on passerait à autre chose ensuite. Il n’était pas méchant, il ne faisait qu’aboyer. Bjorg et Georges le laissèrent décompresser. Ils patientèrent quelques instants, que les ultimes éruptions de postillons fusent d’entre ses lèvres, puis cela fait, Bjorg expliqua :
— Commandant, oui, oui, je vois à votre expression du visage qu’en vous appelant par votre titre cela vous met du baume au cœur. J’en suis ému ! C’est si beau ! Georges, regardez sa tête, on dirait qu’il va mieux quand on l’appelle par son titre.
— Oui, monsieur le Conservateur, c’est vrai. Il tient à son rang.
Bjorg continua :
— Commandant, nous n’avons que peu de temps. La singularité que j’ai mise en place ne va pas les retenir longtemps. Ils…
— Singularité ? s’interloqua le commandant. Retenir longtemps ?
— Monsieur, jugea bon de l’en informer Georges, nous nous trouvons actuellement dans une singularité, c’est-à-dire un espace informatique corrompu et illégal. C’est pourquoi, en outre, vous avez récupéré votre apparence humaine. Au demeurant, je m’étais habitué à votre enveloppe corporelle du futur. Et il me semble que Bjorg ici présent devant vous soit un androïde tout comme moi.
— Dites donc ! s’exclama Bjorg le visage illuminé, vous m’épatez Georges ! Eh, Jack ! il est bien votre copain ! Hihi ! Oui, oui, oui, oui, tout cela est un espace de ma création. J’ai tout reproduit comme à l’identique, en cachette, lorsque j’étais le conservateur en chef de la vraie Bibliothèque. Mais bon, j’ai été découvert. On a voulu m’emprisonner. Par conséquent, je me suis enfui… M’enfin, passons. Des hommes du gouvernement forcent le virus que j’ai mis en place pour détruire ce lieu. Accessoirement, ils ont reçu l’ordre de vous arrêter. Vous savez, depuis que Georges a encodé toutes les expériences du ça, ils ne redoutent qu’une chose : qu’il s’imprègne à présent des connaissances taboues. On ne fera mentir personne, ils ont raison de croire que vous le ferez, Georges, mais en temps et en heure voulue. Allons, il faut se dépêcher. Vous trouverez dans la clé les coordonnées pour retrouver mon enveloppe physique dans le monde réel. Venez vite ! Et, plus important, le mot de passe permettant de télécharger toute la Bibliothèque. À vrai dire, je garde la véritable puce mémoire en un lieu protégé, connu de moi seul. Vous l’obtiendrez lorsque vous m’aurez rejoint. Mais avant toute chose, allez chercher ces deux humains. Je vous transfère leurs identités. Emmenez-les avec vous avant de venir à ma rencontre. Surtout, ne les oubliez pas, la pyramide les désire, comme vous. À présent, fuyez. Ah ! Ah ! Vous voilà fugitifs ! N’est-ce pas merveilleux ? Hein, Jack ? Vous, un fugitif !
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