CHAPITRE 1 : Une mort… originale ?
France, juillet 2026, deux amis otakus de 21 ans : Riwalo, petit mais réfléchi, toujours prêt à jouer les bouffons malgré son côté pessimiste. Fripon, son meilleur ami, paraît plus mûr… mais ce n'est qu'une illusion : laxiste, extraverti, il prend tout à la rigolade. L'un est un cerveau inquiet et l'autre un mégalomane insouciant. Ensemble, ils forment un duo improbable… et pourtant parfaitement complémentaire.
Fripon : – voyant une brocante au loin – Riwalo ! Regarde, un vide grenier, ça pourrait être intéressant, surtout que j’ai un peu d’argent sur moi !
Riwalo : Je te connais… Tu vas acheter un sabre laser cassé, un DVD de série indienne ou un grille-pain hanté. Bon… ok, on y va, mais on reste cinq minutes, pas plus !
Fripon ne l’écoutait déjà plus. Il sprinta vers le stand le plus miteux de toute la brocante, celui semblant dater de 1970, 1870, ou peut-être d’avant l’invention même de l’expression “miteux”.
Un homme se tenait derrière la table : cheveux blancs, peau très pâle, les yeux presque noirs ; il ressemblait à un fantôme et souriait malsainement.
Brocanteur : Bonjour, mes bons samaritains !
Fripon : BONJOUR M'SIEUR ! Vous vendez de la magie, des objets possédés ou juste des trucs cools ?
Brocanteur : – riant doucement avec un sourire énigmatique – Qui sait… peut-être un peu des trois ?
Riwalo : Arrête de plaisanter, Fripon. On cherche quelque chose de pas trop cher, comme des mangas ou une vieille console… enfin, surtout lui. – désignant Fripon du doigt, déjà en train de fouiller dans un carton rempli de câbles emmêlés –
Brocanteur : – regardant brièvement dans son stock – Je dois avoir ce qu’il vous faut. – sortant un carton d’en dessous de la table – Ça vous intéresse ?
Les deux amis se penchèrent. Il s'agissait d’une console rétro, les câbles très endommagés, rafistolés avec de l'adhésif.
Brocanteur : Je vous la fais gratuitement.
Un silence.
Fripon : TROP BIEN !!!
Riwalo : PARDON !! NON ! On ne la prend pas. Quand c’est gratuit, c’est TOUJOURS louche !
Brocanteur : Je vous la fais gratuitement, disons que c’est parce que vous deux vous me divertissez beaucoup.
Fripon : Trop sympa, on la prend ! Merci beaucoup !!
Riwalo : (Ce type me stresse) Merci beaucoup…
Les deux amis s'éloignèrent. Riwalo se retourna une dernière fois et remarqua que le brocanteur les fixait avec un sourire très joyeux, presque enfantin. Puis il cligna des yeux et le stand disparut.
Riwalo : Fripon ? On vient de vivre un truc bizarre là ! J’en suis sûr.
Fripon : Pas grave, on a eu une console gratuitement !
Riwalo : – pensif – (J’ai un très, très mauvais pressentiment… Non, je dois me faire des idées, je dois arrêter d’être aussi parano.)
Après ça, les deux amis retournèrent dans leur appartement de location. Riwalo n’arrivait pas à sortir ce mauvais pressentiment de la tête, tandis que Fripon, toujours fidèle à lui-même, marchait avec enthousiasme et insouciance vers l’appartement.
Riwalo : – ouvrant la porte de leur appartement – Fripon ! Arrête de secouer la boîte comme ça, tu vas tout casser, abruti !
Fripon : – jouant avec la boîte de la console – Tu peux pas arrêter de tirer la gueule deux minutes ? Tu vas finir plus ridé que ma grande tante (même si j’en ai pas, mais chut)…
Ils se mirent donc tous les deux à installer la console et à brancher les manettes.
Riwalo : C'est juste moi ou les câbles de la console sont apparents ? C’est pas un peu dangereux ?
Fripon : Mais non, arrête d’avoir peur pour rien, flipette. Je vais chercher à boire. Occupe-toi d’allumer le jeu.
Riwalo : OK, OK… – démarre la console et le jeu tout en fixant les câbles du regard – (Hein… j'aurais juré avoir vu un arc électrique…) Fripon, je crois que les câbles sont… !!!!!! – voit Fripon lui tomber dessus, renversant les verres de coca dans sa chute – NON PAS SUR LES CAB…
BAAAAMMMM !
Une douleur vive et brûlante agressa nos deux amis. La dernière vision qu’ils eurent avant de perdre connaissance fut celle du soda se répandant sur les câbles usés de la console.
Les deux amis ouvrirent les yeux, mais ils ne virent pas l'appartement, plutôt le… cosmos ?!
Fripon : – se relevant – Euh… c'est quoi ce bordel ? On est où là ?
Riwalo : Aucune idée… On se croirait dans un isekai… C'est peut-être juste une sorte de rêve lucide…
Fripon : On peut faire des rêves lucides à deux, même ?
Riwalo : Pas à ma connaissance, mais tu as une meilleure hypothèse ? (Bordel, on est où ?! Non… Garde ton sang-froid, Riwalo, analyse la situation. Un cosmos mais on ne “vole” pas, on peut marcher, on a l’air conscient et on peut respirer. Cela défie les lois de la physique… Ça ne serait donc pas réel… ?)
Les deux garçons se mirent à marcher. Ils avancèrent à une vitesse incroyable. En regardant en dessous d’eux, ils aperçurent des galaxies et des systèmes solaires. Le cosmos était sombre, illuminé par les étoiles. À chaque pas, des éclats de lumière semblaient danser autour d’eux. Ils avaient aussi l’impression d’être épiés par quelque chose de divin, peut-être… les étoiles ? Le cosmos lui-même ?
Ils entendirent alors un enfant rigoler derrière eux. Il s’agissait d’un petit garçon, mains derrière le dos, semblant avoir 12 ans et pourtant avec une aura mystérieuse qui s’échappait de lui : pas obscure, pas lumineuse, mais plutôt divine. Cheveux blancs, yeux noirs, peau pâle ; il faisait la taille d’un collégien et était même plutôt beau garçon.
??? : – en plein fou rire – Hahaha ! J'ai jamais vu des humains aussi stupides ! Ah, vous êtes trop drôles tous les deux !
Fripon : C'est qui ce gamin ? – marque un blanc – Attends… je rêve ou il se fiche de notre tronche ?!
Riwalo : – regarde Fripon avec désespoir – Nan, sans déconner, Sherlock ? Tu en vois beaucoup, toi, des cons qui ne savent pas où ils sont ? – reprend son sérieux – Bon. Et toi, qui es-tu ? Et qu'est-ce que l'on fait ici ?
Le garçon se racle la gorge avant de répondre.
Dieu : Moi, je suis Dieu ! Et vous êtes ici, car vous êtes morts ! – dit-il joyeusement avec un grand sourire –
Un énorme blanc resta en suspens dans la “pièce”.
Fripon et Riwalo : COMMENT ÇA, ON EST MORT ?!
Dieu : – dansant autour d’eux comme pour se moquer – Bah oui, vous êtes morts sur le coup d'électrisation à cause du soda sur les câbles de la console.
Riwalo : – lance un regard noir à Fripon sans dire un mot –
Fripon : – détourne le regard en sifflotant –
Riwalo : – se jette sur Fripon pour l'étrangler – Espèce de sale petit con ! Tu te rends compte que tu viens de nous buter ?! Je suis mort puceau ! Tu te rends compte de la honte que c'est ?!
Pendant que les deux amis se battaient — l'un pour tuer son ami déjà mort et l'autre pour essayer de ne pas mourir une deuxième fois — Dieu explosa à nouveau de rire.
Dieu : Vous êtes vraiment trop drôles tous les deux ! Vous savez quoi ? Je veux encore rire grâce à vous, donc je vais vous réincarner !
Les deux amis arrêtèrent de se battre en écoutant Dieu.
Fripon : SÉRIEUX ?! ON VA SE FAIRE ISEKAI, RIWALO !!
Riwalo : J’admets que je suis enthousiaste, mais… où est l'embrouille ? On a une mission, ou quelque chose du genre à remplir je suppose ? Tuer un roi démon ? Ou une connerie du genre.
Dieu : Votre seule mission est de me faire rire et me divertir pendant votre deuxième vie. Le reste… vous faites ce que vous voulez, je m'en fous totalement ! Mais souvenez-vous que… rien n’est jamais vraiment gratuit – dit-il d’une voix espiègle –
Fripon : Trop classe ! Allez, on y va, Riwalo, steupléééééé ! – lui faisant les yeux doux –
Riwalo : Tant que cet abruti ne me tue pas une deuxième fois, je suis pour ! (Je ferais mieux de rester vigilant, bien que l’idée de me réincarner soit un sacré fantasme… Ce que ce pseudo-dieu nous demande me paraît trop simple. Il y a forcément une contrepartie plus complexe ou dangereuse. “Rien n’est jamais gratuit”… qu’a-t-il voulu dire par là ? Il est suspect… très suspect.)
Dieu : Parfait alors, c'est parti ! Divertissez-moi bien ! ABRACADABRA !! – claque des doigts –
Au claquement de doigts, les deux amis furent enveloppés d’un épais manteau de brume. Leur vision était complètement nulle et d’horribles sifflements leur empêchèrent d’entendre quoi que ce soit. Quand la brume se dissipa, les deux amis se regardèrent et quelque chose les perturba… Tout leur semblait étrangement… grand ?

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