Le Spationef Coincé (38)

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Les bruits de la lutte se font de plus en plus proches, j’entends même quelques gravats tomber près de moi. Il est temps de partir. Ils vont raser tout Manhattan, ces malades ! Pourtant, si j’abandonne ma cabine téléphonique maintenant, je perds toute chance d’apprendre où est passé mon pote, celui réputé m’apporter la logistique essentielle à la deuxième phase de mon plan…

Que faire ? Ici, la situation devient trop dangereuse pour moi mais, si je pars, je perds tout moyen de reprendre la main.

Parce que le tumulte s’approche encore, je dois pourtant me résoudre à quitter ma planque. Je m’éloigne donc en courbant l’échine pour ne pas me faire repérer. Ce qui n’est pas une mince affaire: tous les affreux se battent et les dégâts qu’ils provoquent forment autant d’obstacles qu’il me faut contourner, escalader puis dévaler discrètement. Pendant que je m’enfuis, je peste contre Adolphe qui manque à l’appel. Malgré tout, je prie pour que rien ne lui soit arrivé de fâcheux. C’est vrai qu’il est un peu… space (et c’est vraiment l’occasion de la caser, celle-là !) mais c’est quand même un super pote…

Est-il seulement arrivé au complexe des Agents, d’ailleurs ? Toujours est-il que, sans lui, je me retrouve dans la mélasse. Privé de tout moyen de communication, en plus, je n’ai plus qu’à m’en remettre au destin. Nouveau grain de sable dans mon plan machiavélique…

-    Orage ! Eaux des Espoirs ! N’ai donc tant vécu que pour cette gabegie ?? Et mon pauvre Adolphe, il est où, hein ? J’attendais Grouchy mais ma sœur Anne n’a toujours rien vu venir !

J’en pleurnicherais presque autant de colère que d’inquiétude. Voilà que l’envie me vient de m’en prendre aux étoiles (en pleine Guerre des…ça tombe bien !)

Arrivé au sommet d’un amas de briques rouges, récents décombres des explosions provoquées par les pirates du Jedi, je m’arrête un instant pour regarder le désastre.  A quelques centaines de pas de moi, à peine, la lutte fait rage. Au loin, j’aperçois un regroupement d’inconnus au pied de l’ONU.

-    Qui c’est, ceux-là encore ? fais-je à voix haute, surpris.

J’entends soudain rouler quelques pierres derrière moi. Tout de suite paniqué comme une jouvencelle, je manque rouler à mon tour pour voir si je peux amasser un peu de mousse mais, in extremis, je me rattrape comme je peux. Heureusement, je n’ai pas à craindre pour mes jours… Une voix grave et rocailleuse en profite même pour répondre à ma question :

-    J’en sais foutre rien, à tout te dire, mais ils n’ont pas l’air bien braves, ces mecs-là…

Adolphe !



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