5 - L'échange asymétrique

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David était un bon amant et Claire s'investissait avec conviction dans la recherche de l’équilibre de l’offre et de la demande.
Elle voulait être un débouché naturel de la production de David.

Quelques semaines idylliques ont suivi. David confirmait à de maintes reprises ses talents et comme il était contre les monopoles, Claire se permettait des incartades. David semblait même les provoquer comme si la concurrence stimulait son appétit.

J'aurais du me méfier mais j'étais alors aveugle. Cette relation était en accord avec la conception du couple que je me faisais à l'époque.

Claire évoluait dans un nouvel environnement. Sa relation avec David la coupait des ses amis habituels.

David disait qu’il l’aimait, qu’il ne pourrait se passer d’elle, et elle le croyait.
Une main invisible semblait les maintenir en harmonie.

J'étais superficielle.

Il lui a présenté ses parents, deux radiologues. Ceux-ci l’ont accueillie chaleureusement. Ils paraissaient contents que David ait une relation stable.
Il lui a présenté ses deux frères. L’un plus âgé de deux ans, Clément, et l’autre plus jeune de deux ans, Patrick.
Les deux aussi mignons et à croquer que David.

Tout allait pour le mieux…
Claire ne s’est pas aperçue que des produits toxiques menaçaient la croissance.

Il y a eu une partie de poker entre les 3 frères et leur père qui aurait dû éveiller ses soupçons. Mais la conclusion de cette partie a été tellement excitante qu’elle ne s’est pas méfiée.
Elle s’est déroulée dans la maison familiale.

Claire laissait jouer les hommes et elle en profitait pour feuilleter les livres de la bibliothèque. Un vrai trésor.
Des livres d’art, d’histoire, de photos… des romans, des essais. Pas étonnant que les enfants fussent cultivés avec cette matière première abondante.
Claire avait de quoi satisfaire sa curiosité, et elle ne s’occupait pas des joueurs. Les jeux de cartes ne la passionnaient pas.
Enfoncée dans un canapé, elle parcourait des livres.
Tout juste levait-elle la tête pour sourire lors des exclamations de l’un ou l’autre qui exprimait de la joie ou du dépit.

Dans cette famille, ils jouaient de l’argent. Pas des sommes énormes mais suffisantes pour stimuler les joueurs. Surtout les enfants.

Le père a fini par abandonner la partie et a laissé ses trois fils.

A un moment du jeu, David a juré et Patrick a quitté la table pour venir vers Claire. Du haut de ses dix huit ans, il était sûr de son charme.
« Allez, Claire. J’ai droit à une petite gâterie » lui dit-il, triomphant, en sortant sa queue du pantalon.
Surprise Claire a jeté un coup d’œil à David. Sucer un mec ne la rebutait pas, au contraire, mais là, sans préparation, un frère de David en plus, elle était très réticente.

« Oui ma chérie. J’ai perdu et tu étais l’enjeu »

Elle aurait aimé être tenue au courant.

« Tu peux y aller, ma chérie, ça reste dans la famille »

« Je fais partie de la famille ? » s’est enquit Claire.

« Tu ne dois pas en douter. Je t’aime »

Flagornerie. Nul amour dans ce comportement.

Claire regarda le sexe qui s’offrait à elle, et se dit qu’après tout, le capitalisme familial avait peut être du bon.
Elle ne l'a pas regretté.

Pas dans l'immédiat.

Patrick avait une bite absolument délicieuse. Douce en bouche, jeune et vivace, palpitante.
Claire a du la dompter, la maîtriser et a fait appel à tout son savoir faire pour faire durer leur plaisir.
Un produit d’avenir.
Et elle l’a bu avec une délectation non feinte.

Le jeu a repris, et Claire a eu du mal à se concentrer sur ses lectures tant l’excitation l’avait gagnée.
Et quand le deuxième frère est venu chercher son du, elle ne s’est pas fait prier.
Une bite plus grosse. Ferme et active mais qui, d’elle même, avait le sens de la relation et savait trouver le bon rythme à mettre dans le débat.
Un produit en phase de maturité.
Un goût plus marqué en bouche, mais néanmoins très agréable, s’était dit Claire.

Claire ne pouvait plus lire et l’envie de faire l’amour la tenaillait. Elle regardait les trois garçons jouer en se demandant lequel pouvait être le meilleur coup.

David l’a faite venir à la table et a passé une main sous sa jupe.
« Ma pauvre chérie, j’ai encore perdu ! »
Son ton malheureux était trahi par le sourire qu’il arborait.

Claire a compris que David avait besoin d’une recapitalisation et il faisait appel, à nouveau, à des investisseurs familiaux.
Elle s’est rapidement retrouvée, troussée, allongée sur la table à la place des cartes.
Clément entre ses cuisses, d’un coté, et Patrick dans sa bouche, de l’autre coté.

Manifestement les frères voulaient une visite approfondie de l’usine.

Les coups de boutoirs de l’un lui faisaient gober la queue de l’autre.

Elle prenait un plaisir énorme, sous le regard de David qui se contentait d’observer la scène.

Puis les deux frères ont changé leur place et à nouveau la queue de Patrick, dans sa chatte cette fois, la fît défaillir.
Décidément, il était bien monté.

Mais, les deux frères voulaient la visite complète et Patrick s’est allongé sur le tapis pour qu’elle vienne le chevaucher et Clément s’est placé derrière elle pour avoir accès au salon VIP.
Une double pénétration de rêve qui a tiré des cris de jouissance à Claire.

Voilà une augmentation de capital réussie, s’est-elle dit.
Et elle s'est félicité que David soit un piètre joueur tout en recevant la participation des deux frères dans son ventre et son cul.

Quand, plus tard, elle s’est retrouvée au lit avec David. Le calme revenu, les idées un peu plus nettes, elle lui a demandé :
« David, tu m’as dit que j’étais l’enjeu de la partie, parce que tu as perdu. Mais si tu avais gagné, que t‘auraient donné Clément et Patrick ? »
« Je suis toujours gagnant. Soit j’empoche, soit je ne débourse pas »

Est-ce le principe de l’accumulation du capital, s'est demandé Claire ?

« Je t’évite donc de miser de l’argent. Et tu m’estimes à combien ? »
« Tu es très chère, mon amour. Il faut te mériter »

Elle s’est dit qu’elle entrait dans le cadre d’une stratégie de niche.

Je n'ai compris que quelques temps après qu'il me considérait comme une chienne !

« Combien ? »

David a évité de répondre.
« Clément et Patrick m’avaient dit qu’ils avaient bien envie de te baiser ! »

« Et tu n’a pas été jaloux de me voir jouir sous leurs coups ? »
« Non. Au contraire. Je suis encore tout excité »

Pour mettre fin à la discussion, il a voulu tout de suite lui montrer la plus-value qu’il tirait de sa mise sur le marché.

Il a léché son minou avec dévotion. Il lui a levé les jambes pour bien goûter à toutes les parcelles de ce trésor.
Et Claire s’est félicitée de voir les actions de David prendre de la valeur.

Il l’a pénétrée avec vigueur. Sa bite bien raide la bourrait bien profond.
Et Claire s’exclamait de bien être de voir sa salle de marché occupée de la sorte et elle repoussait le plus possible l’arrivée du krach.

Elle a pris en bouche cette belle pine, bien gorgée. Elle a souscrit à cette introduction.
Et Claire a joué en bourse, pour faire grimper l’indice avant de récupérer les fruits de sa spéculation.

Ensuite David lui a fait sauter la rondelle et Claire, à quatre pattes, a savouré les délices de cette mise de fonds et elle s’est prise de vertiges sous les fluctuations des cours.

Au petit matin Claire, encore étourdie, a eu soif et est descendue à la cuisine.
A la porte elle fut surprise de voir le père de David, Paul, en train de prendre un café et lire une revue.
Ce qu’il faisait tous les matins avant de partir à son travail.

Elle a alors réalisé qu’ils étaient restés dormir dans la maison des parents.

« Bonjour Claire. Bien dormi ? »
« Euh… oui »
Claire était un peu gênée, juste vêtue d’un tee-shirt emprunté à David. Il lui arrivait aux hanches et ne cachait pas grand chose.

Trop tard pour dissimuler quoi que ce soit.

Elle hésitait.

« Entrez, entrez, vous ne me dérangez pas »
Et voyant sa gêne.
« Approchez, vous ne me choquez pas. Bien au contraire »
Son sourire ne démentait pas l’intérêt qu’il portait soudainement à Claire, et son regard insistait sur son entre-jambe.
Claire s’est avancée vers l’évier et au passage près du père de David, une de ses mains, sans préambule, s’est posée sur son sexe.
Elle n’a su comment réagir.
S’est-elle dit qu’en tant que président d’honneur il avait le droit de toucher des dividendes ?

Le temps de réflexion lui a été fatal.
Enfin, fatal…

Un doigt l’a pénétrée et elle a lâché un gémissement. La soirée et la nuit avaient été très érotiques et son corps était encore sensible comme un arc tendu.

Aussitôt, Paul s’est levé et l’a bloquée contre l’évier. Elle s’est mise en appui en posant ses mains sur le plan de travail et, derrière elle, Paul a sorti sa queue de son beau pantalon de costume pour l’embrocher et la besogner comme un mort de soif !
Claire au plus fort du plaisir a posé sa tête entre ses mains et s’est cambrée davantage et a reçu sa dose en retenant ses cris pour ne pas réveiller la maisonnée.

« Chéri ! Tu es prêt ? Nous pouvons partir »
C’était sa femme qui l’appelait en bas des escaliers.

En fait, il n’avait qu’un objectif de court terme. Il avait des liquidités à placer.
Il ne possédait pas les garanties suffisantes pour un placement à long terme.
Aussi, il s'est arrêté là et a soufflé à une oreille de Claire qu’il aura l’occasion de rejouer.
« Avec plaisir, et inutile de prendre un rendez-vous » lui a-t-elle répondu.

Les jours suivant ont été débridés.

David, Clément et Patrick, alternativement ou simultanément, la laissaient chancelante.

Seul, Paul, cherchait la discrétion pour mener à bien ses petites affaires.
Un passager clandestin.

La situation devenait malsaine mais je refusais encore de me l'avouer.

Claire craquait vraiment pour Patrick et elle lui accordait souvent des bonus. Cette bite de 18 ans dans son cul la chavirait.
Ce n’était pas sans fondement.

Claire baignait dans un univers licencieux qui lui convenait.

Un produit dérivé est venu bouleverser cette belle organisation.

La relation sexuelle délirante qu’elle entretenait avec les trois frères aurait du l’alerter. Cette relation était anormale, anormale dans le sens ou ce n’est pas courant de voir la compagne d’un homme coucher avec le reste de sa famille ! Et avec la bénédiction du cocu.

Peut-on, dans ce cas-là, dire qu’il était cocu ?

D’autant que Claire se donnait aussi à des copains de David, avec là aussi son assentiment.

On aurait dit que David tirait même un certain prestige de la liberté sexuelle de Claire. En groupe, il se pavanait en sa présence.
Il avait le plus beau des culs à sa disposition. Et il n’hésitait à l’exhiber, passant ostensiblement la main sous la jupe de Claire, la relevant pour exposer ses charmes, palpant ses fesses…

Elle faisait semblant de s’offusquer.
Pour le jeu.

Il n’y avait bien que les femmes qui trouvaient à redire à son comportement. Elle mettait en danger des couples et elle ne s’en souciait pas.

Être considérée comme un bon coup ne l’offusquait pas. Après tout, elle-même ne résumait-elle pas Patrick, le cadet, à une bite ?
Pas n’importe quelle bite, certes.
Mais seulement une bite.

Elle jouissait. Point.

Et tout s’est écroulé lors d’une soirée dans la même boite de nuit ou avait eu lieu la rencontre avec David.
La boucle allait être bouclée.

David et Patrick l’accompagnaient.
Comme d’habitude, elle était une des attractions de la soirée.
Sur la piste, elle captait les attentions, par sa tenue minimaliste, et son déhanchement sensuel, toujours à la limite de la perversité.
Elle allumait le feu chez les hommes.

Mais elle voulait toujours être celle qui choisissait.

Elle le croyait.

Sur les fauteuils, elle aimantait les regards, en se laissant caresser et embrasser sans trop de retenue, par David ou Patrick, ou les deux.

Sur la piste, un gars est venu danser en face d’elle, Claire a commencé son jeu non innocent.
Frôlements, attouchements.
Toujours le même scénario.
Elle évaluait, elle jugeait.

Elle jettait ou elle gardait.

Est-ce un mec qui entrait dans sa mise en scène ou un lourd de chez lourd ?

Celui-là relevait de la deuxième catégorie.
Bas de plafond.
Qui se croyait irrésistible et amusant alors qu’il n’était que médiocrité et stupidité.

En principe, Claire ne faisait pas d’esclandre et arrivait à se débarrasser des importuns.
En principe ils comprennaient, même s’ils n’avaient pas tous leurs neurones.

Elle s’est détournée de lui, cherchant un nouveau partenaire.

Il a abandonné la piste. Claire a cru en être débarrassée.

Mais il est revenu.
Il est devenu collant.

Elle a quitté la piste pour se rendre aux toilettes pour respirer un peu.
Elle était seule.

Quelques instants après, le lourdingue l’a rejointe.

Il a sorti sa bite.
« Allez, petite pute, viens fumer c’est du belge ! »
Ceci dit en ouvrant la porte d’un WC.

Un con de première catégorie. Un qui prenait des cours pour conserver le niveau maximum ! Ce devait être difficile de le surpasser.

« Les pipes je les bourre moi-même. Et vous n’avez pas le bon calibre. Désolé »

Elle l’a joué à la provocation pour le déstabiliser, espérant que quelqu’un vienne la sortir des pattes de ce givré.

« Fais pas ta mijaurée. De toute façon, j’ai déjà payé »
« Payé ! »
Claire a cru mal entendre.

« T’as une bouche qui vaut largement les 50 balles ! »

Vendue !

David, car ce ne pouvait être que lui, me vendait comme une vulgaire pute !

Claire était sonnée. Ses pensées s’embrouillaient.

Elle a cherché à quitter les toilettes.

« Hep, hep, hep. Pas si vite. T’oublies popaul ! » Le gars l'a saisie fermement au poignet pour l'agenouiller devant sa queue à moitié dressée.

Claire n’a jamais eu autant de dégout devant un sexe !
Sans réfléchir aux conséquences elle a saisi les couilles avec sa main libre pour les écraser.

La douleur et l’effet de surprise lui ont permis de se dégager et de se sortir de ce mauvais pas.

La colère montait en elle et progressivement la submergeait. Elle s'est dirigé droit sur David, indifférente à l’environnement et bousculant tout ceux qui étaient sur son passage.

David s’est levé, le regard inquiet, en la voyant arriver si déterminée.

Il n’a pas eu le temps de poser la moindre question. Il a reçu un violent coup de pied dans ses bijoux de famille. A la foire, Claire aurait gagné une bouteille de mousseux car David s’est mis à sonner et clignoter à tous les étages.
Et afin de parachever son œuvre elle lui a asséné une gifle cinglante.

Un petit attroupement s’est formé autour d’eux.

« Salaud, tu te faisais du pognon sur mon dos »

David a réussi à articuler.
« Sur ton dos, non. Mais avec ton cul je me suis fait des couilles en or »

Nombre de spectateurs ne connaissaient pas exactement le sujet de la dispute mais ont souri de cette répartie.

Et il a rajouté « Tu as de la chance d’être une fille, sinon tu prendrais une raclée »

Claire a voulu lui remettre une deuxième gifle mais Patrick s’est interposé.

« Et je croyais que tu m’aimais ! Salaud »

« Regarde-toi, tu n’es qu’une pute. Tu baises super bien mais tu ne pensais pas que j’allais vivre avec une poule qui couche avec tout le monde »

« Et il y a longtemps que tu me vends ? »

« Dès le début, pauvre connasse. Dès le début, j’ai compris que tu allais être une relation gratifiante » Et il a ri de sa plaisanterie, et les spectateurs s’en amusaient aussi.

David l’humiliait. Elle aurait voulu le tuer !

En plus de l’humiliation elle était réduite à l’impuissance car Patrick la maintenait toujours solidement.

« Lâche-moi, je m’en vais de ce trous à merde »

Elle a pris la direction de la sortie, pour se raviser.
Elle est revenue vers David.

« Et tes frères ? »

« Ils ont obtenu un abonnement de groupe »

Son humour la clouait au pilori.

Et Patrick souriait sans aucune culpabilité.
Les clous la meurtrissaient.

Les larmes montaient.

Ils avaient l’air de potaches qui avaient fait une bonne blague.
Ils avaient la force de ceux qui n’en n’avaient rien à faire et qui ne couraient aucun risque !

« Et ton père »

« Il t’a baisé aussi ! Ah l’enfoiré ! Il t’a fait travailler au noir »

C’était la franche rigolade qui gagnait les spectateurs.

Crucifiée.

Elle s'est sauvée.

« C’est ça, casse-toi. Vas te faire enculer ailleurs, c’est ce que tu fais de mieux »

Claire était mortifiée.

Elle ressentait comme un champ de ruines dans son corps.
Et comme toute femme l'aurait pensé dans un moment pareil, elle a décrété que tous les hommes étaient des salauds.

Et qu’aucun ne la méritait.

J'ai repensé avec tristesse au pauvre professeur de maths que j'avais humilié en public.

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