9Ω : le pollen des marronniers 

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Quand vous êtes à la fenêtre et que tout tombe, le soleil, les moineaux, le pollen des marronniers

Quand vous êtes à la fenêtre et que tout tombe, le corps nu et veule, ses chaînes lâches

Quand vous êtes à la fenêtre et que tout ce qui fait le ciel sombre y compris l’orage

Mais que la main fait un filet sur les profondeurs abyssales en contrebas, un filet tout de plein de petites pupilles qui vous scrutent, un filet de milliers de possibles chemins, tissé à la mode d’Ariane, une dentelle féline et sensuelle, enduite de cyprine, de fait, un peu frêle

Quand vous êtes à la fenêtre et qu’il y fait sombre mais que guette l’été derrière la palissade de couteaux à bouffer, de petites morts toutes fines et d’engrenages

Et qu’en tombe le pollen des adultes buissonniers aux affreuses mécaniques juteuses provenant droit d’une cave mortuaire

Mais, quand s’écoule donc la rengaine des mal cirés ? Par les égouts sous les rayons de fioul filant de mes muqueuses… je suis pourtant à ma fenêtre.

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