(a retravailler)

Dessine la gâchette

Pose le pouce dessus

Trace une balle éphémère, un bout de plomb imaginaire, dessine la gâchette

Déglingue cette putain de cervelle dégueulasse qui dégouline de fientes de fourbe

Bonheur des astres en échappée de rasoirs tout près du pli du coude

Pisse autant de munitions qu’il te faudra

Tout près de ta tempe

Question de ressenti

Jusqu’à ce que la matière déverse ta merde au grand jour

Un tour de passe-passe et ta bouille d’ange éclate

Eclaboussé le miroir de souverain.e

Jalousie mes persiennes enfin salies de ce qui se crache

Cachez-vous donc, capricieux enfants

Masquez vos petites fleurs en purée

Que je rigole, j’ai peut-être bon humour moi aussi

Puis

Presse la gâchette

Il est possible que ça te mène jusqu’au bout du monde

Alors que l’un.e de nous fend le brouillard

Il est possible que ça vous perde au bout du monde

Je voulais te promettre // Je ne nous laisserais pas plaire aux connards //

Là, les si font beaucoup de mais

Il est possible que ça nous ruine le bout du monde

Que l’escalier soit décapé en falaise

Je me pencherai sur l’écume, irai renifler l’iode d’une jolie larme perlée

Collecter le blé frais de pastilles de sel

L’inhospitalité est une salope et je n’accepterai pas qu’on m’en chante quelconque refrain

Il est possible que ça me plaise, le bout du monde

Et que la gâchette sur ta tempe me fasse un jour sourire