L’été maya sur leurs paupières. Ils roupillent paisiblement sous l’abat-jour minimaliste plat comme une assiette de safran. Un design seventies entre sol et plafond, elleux étendu.es au beau milieu du coucher de soleil au petit matin, quand les rayons traversent les pales du volet pour tamiser la pièce d’un regard.

Je prends la fuite, les étages se succèdent à mes pieds de toutes les couleurs chaudes bien trop brutales que nos anciens ont pu aimer.

Le caoutchouc des skis et l’odeur qui s’en dégagent me ramènent à mon adolescence : le sol humide de neige fondue, les bottes RoboCop et les viennoiseries dont l’odeur monte jusqu’au 8ème dès sept heures, les cris des enfants, les crissements des combinaisons qui se fracassent sur les murs et les autres. Je ne suis venue ici l’été qu’une seule fois, bien dommage mais les jours de chiennes s’épuisent enfin - laisserons la place à d’autres peut-être.