33Ω : printemps 95
2025, un pan de la ronde m’échappe. La flûte au bec, s’entendre siffler Paganini à qui mieux-mieux à l’oreille. Que de caprices mesdames, messieurs, beaucoup trop de // je // là où on aimerait l’ivresse des paumes déployées en éventail de pansements sur les plaies qu’on se cause.
Ils le décrivent comme l’été de tous les possibles mais la vraie vie est que tout.e passable passant.e se déshabille sans le savoir et montre sa culotte dégueulasse au grand jour. Plus la musique des grenades, plus le rythme des sables fins sur les murs de neige, plus des mondes de joues rougies, rien que des cannibales consommant le vice comme s’il avait goût de caviar. L’élégance de déguster leur fait défaut, les marionnettes dégoulinent de leurs babines d’enfants-carié, et voilà que ça laisse dans ma chair des tranchées glauques de fou-rires adverses.
Plein de poussière expulsée par les pores d’armes du printemps 95, tout droit direction le soleil, juillet 2025, la vieille structure tousse. Ils n’ont pas les cieux doux de nos jours, ni cinq ans et la gueule de leurs idées. L’élégance de se démasquer leur fait défaut, leurs frasques débobinées dans ma ville s’étendent aussi dans mes campagnes. Des caprices mesdames, messieurs, que des jeux ridicules de cuissage là où on aimerait la jouissance des égards au creux des // je t’empaume //.
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