Chapitre 7

4 minutes de lecture

La chaleur des rayons de soleil sur son visage réveillèrent Isadora se son sommeil protecteur.

Alors qu'elle ouvrait doucement les yeux, les événements le la nuit lui revinrent sans délicatesse à l'esprit. Elle grogna en se frottant ses bras.

Un mort... Elle avait discuté avec un mort !

La Mort était un sujet tabou... Et elle était bien contente d'être toujours en vie. Parler de la Mort et de l'Après menait tout droit aux Plaines de Souffrance...

Peut-être son statut d'Élue l'avait-il sauvée ?

Mais lui ?

Peut-être y était-il déjà avant de la revoir…

Elle soupira. Elle aurait dû lui poser des questions sur les fameux documents dont il lui avait parlé sur le bateau !

Le peuplier au-dessus d'elle perdait ses feuilles qui s'éparpillaient autour d'elle et dans ses cheveux qui étaient repoussés de manière quelque peu anarchique.

Elle soupira en se levant. Elle avait sans doute trop dormi : le soleil était déjà haut dans le ciel. Plus loin, Shu et le jardinier riaient en arrachant des mauvaises herbes. Isadora doutait qu'il s'agisse là de l'activité principale du jardinier en Chef, mais se dit que l'activité devait être amusante en couple... Ou alors ils avaient un sujet de conversation hilarant.

Se désintéressant du couple de désherbant, elle se tourna vers la cabane en bois encore inachevée. La charrette et les ânes du menuisier étaient juste à côté... Sans que leur propriétaire ne soit visible.

Où était-il donc ?

Il n'y avait pas trente-six-mille solutions ! Il fallait ratisser tout le domaine du Palais d'Été dans l'espoir de le retrouver, de le suivre, de trouver son fils, de le suivre, de vérifier s'il avait bien le Don, de l'aborder, de... Stop !

C'était trop simple.

Aucun être humain normalement constitué ne la croirait. Surtout si elle le suivait comme une folle sortie de l’asile !

Elle regarda autour d'elle tout en cherchant discrètement le père de celui qui serait probablement son futur compagnon d'aventure...

Les obélisques ! Ils étaient là pour servir de preuve !

Si tout concordait, il lui fallait encore trouver ce "Flamme" dont elle ignorait toujours le véritable prénom.

Mais avant, il fallait le trouver. Elle partit donc à sa recherche en grommelant contre les gargouillements de son ventre affamé.

一 Bon sang, mais qu'est-ce qu'il ne faut pas faire... On se le demande, grogna-t-elle lorsqu'elle se retrouva embourbée dans la boue de la ferme.

Le roi avait tout de même de drôles d'idées... Une porcherie en plein milieu d'un bosquet entre deux fontaines en or...

一 Totalement logique...

Elle tenta tant bien que mal de sortir de bourbier, pataugeant dans la boue, réussissant plus à se salir qu'à avancer.

一 Problème ? fit une voix aimable.

Elle leva les yeux vers un visage blond et souriant. Magnétique.

一 Tu as un problème ? répéta l’homme, avec un sourire amusé.

Elle commençait à comprendre le roi.

Entre Lillyah et le jardinier, elle aurait choisi le jardinier.

一 Vous pouvez m'aider ?

一 Naturellement !

Il lui tendit la main et la tira sans effort vers l'herbe, au sec.

一 Hum... Il vous faudra de nouveaux habits... Ce n'est pas un problème. Un ami à moi saura où trouver ce qu'il vous faut...

一 Merci monsieur, marmonna-t-elle, terriblement mortifiée à l'idée que le roi la trouve dans cet état.

Soudain, le regard du son sauveur s'attarda quelque part dans la mare brune.

一 Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il en montrant de la main un éclat doré.

La médaille ! Elle avait dû tomber !

L'homme se pencha et attrapa la petite pièce d'or.

一 Service Rendu à la Couronne… lu-t-il.

Son regard s'assombrit brusquement.

一 Je n'aime pas les voleuses.

一 Pardon ? Je ne l'ai pas volée ! Shu ma l'as offerte !

一 Mais bien sûr… Et tu ose l’appeler par son prénom ?

Il l'attrapa sans ménagement par le poignet et la tira à sa suite jusqu'à un fontaine à côté de laquelle le roi lisait.

一 Shu !

一 Oui ? s'enquit-il sans lever les yeux de son manuscrit.

一 J'ai-

Mais le monarque avait levé les yeux vers le duo.

一 Isadora ? Mais que... ? Tim, lâche-là, s'il te plaît.

一 Mais...

一 S'il te plaît.

La pression sur son poignet se desserra.

一 Que s'est-il passé ?

一 Oh, rien, je visitais vos magnifiques jardins, lorsque je me suis trouvé dans la boue jusqu'à la taille dans la ferme... D'ailleurs, c'est un drôle d'emplacement pour une ferme ! Votre “ami” le jardinier m'a aidée, puis il a remarqué la médaille que vous m'aviez offerte et qui était tombée, et m'a traité de voleuse, c'est tout ! ironisa-t-il.

一 Il ne faut pas lui en vouloir, des vols, il y en a plein ici... Mais tu te promenais vraiment ici ou... ?

La jeune fille sourit.

一 Non. Je cherchais quelqu'un.

- Je vais te faire donner des vêtements propres, et t'aiderait à chercher, je te le promet, qui cherches-tu ? Y aurait-il un autre complot ?

一 Pas vraiment... C'est bien plus compliqué que cela. marmonna Isadora, incapable de mentir à cet homme qui la soutenait encore malgré le meurtre de son homologue du Nord.

一 Je vois... Cela fait partie de la raison pour laquelle tu m'as accompagné hier ?

Isadora sourit. Cet homme était si pétillant de vie que l'on en oubliait parfois sa grande intelligence.

一 En quelque sorte.

一 Mais de quoi parlez-vous ? demanda finalement Tim, qui n'appréciait pas trop être mis à l’écart.

一 Isadora nous a sauvés, moi et le pays, d'un complot. Je l'ai remerciée de cette médaille.

La jeune fille pouffa de rire :

一 C'est un peu concis, mais en gros c'est ça...

一 Donc... Vous n'aviez pas volé cette médaille.

一 Exactement.

一 Et vous êtes une amie du roi.

一 Tutoyez-moi... C'est vraiment trop étrange ! grimaça-t-elle.

一 Mes excuses !

Le roi attrapa Tim par la main et l'assis sur ses genoux en lui souriant tendrement.

一 Personne ne t'en veux. N'est-ce pas ? Et puis, tes soupçons auraient pu être fondés... Je ne la connaissais que peu en dehors de cette affaire et de la rencontre avec Lillyah. En tous les cas, ce n'est qu'une petite méprise...

Isadora les regardait et se sentait fondre. Ils étaient si mignons... Comme ces deux lapins qu'elle avait retrouvé enlacés quelques heures plus tôt dans un bosquet... Adorable !

一 Alors, qui cherches-tu ?

一 Vous avez l'adresse de votre menuisier ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Epídoxos Syngraféas ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0