Le ciel danse
Cela faisait maintenant des heures que je roulais sur les routes sinueuses du sud de la France. Je pouvais les voir se profiler loin devant moi ; les premières montagnes qui composaient la chaîne des Pyrénées. Je mis les pieds au plancher et accélérai.
Trois heures passèrent. Du moins c'était ce qu'indiquait l'horloge du van. J'étais enfin arrivé au pied de la montagne et avait commencé à entreprendre son ascension.
Au bout de quelques minutes, j'arrivai au niveau d'une petite niche assez grande pour s'y garer. Voulant faire une pause, je décidai de m'y arrêter. l'endroit était superbe. D'un côté, le paysage urbain se décoouvrait à perte de vue, et de l'autre, les arbres dont les feuillages jouaient dans le vent. Le soleil peinait un peu à transpercer l'épaisse couche de feuilles. Son teint rosé à cette heure-ci donnait une ambiance tamisée plutôt agréable pour moi.
Avant de reprendre la route, je décidai d'emprunter un petit sentier qui semblait m'appeler, là, à quelques pas.
Je marchais donc, perdu au milieu des conifères, fougères et plantes en tout genre. Au bout de quelques minutes, se découvrit devant moi comme une sorte de petite clairière où je décidai de faire une halte. Je m'allongeai dans l'herbe fraîche du soir. Les yeux rivés sur le ciel rouge.
puis, je finis par fermer l'œil malgré moi. Sûrement la fatigue d'avoir conduit si longtemps. Il fallait dire que je n'avais pas l'habitude.
Les heures passsèrent donc.
Soudain, un bruit sourd se fit entendre et me réveilla en sursaut. Je regardai rapidement l'heure affichée sur l'écran de mon portable. 22h ! J'aurais dormi tout ce temps ?
Le bruit sourd se fit entendre de nouveau. Je le cherchais du regard, avant que celui-ci ne se porte en direction du ciel.
Ce fut alors que je les vis. Les lueurs qui dansaient.
Je ne pouvais en détacher le regard tant elles étaient belles. Des rouges, des bleues, des vertes. Une farandole de couleurs qui virevoltaient dans les cieux. J'étais happé, hypnotisé. Elles seemblaient même jouer avec moi par moment, faisant mine de fondre sur moi avant de remonter rapidement.
Toutefois, je n'avais même pas peur, ni n'étais surpris. Dans leur beauté, je n'y voyais aucun danger. Peut-être étais-je naïf. Je n'aurais su dire. Je m'en fichais à vrai dire. Je ne pouvais ni ne voulais quitter des yeux ces lueurs.
Tout à coup, la rouge fondit en direction du bois, plus au nord.
Une épaisse fumée noire s'éleva par-delà la canopée et bientôt les flammes embrasèrent les feuillages de certains arbres.Puis une autre lueur rouge tomba vers l'est et la forêt s'emflamma aussi de ce côté. Le feu grandissait, prenait de l'ampleur, et moi j'étais incapable de bouger, mon regard accaparé par ces jolies lueurs qui valsaient dans les cieux ; car oui, même si la forêt avait pris feu juste devant moi, ces lumières colorées n'en restaient pas moins belles.
Puis, comme voulant se joindre à la partie, avant que les flammes ne finissent par m'atteindre, une explosion de grêles jaillirent des orbes bleues. Je dus m'abriter rapidement sous un des arbres afin de ne pas recevoir un de ces énormes grêlons sur la tête. Certains d'entre eux étaient massifs.
En quelques instants, les flammes furent étouffées dans le froid.
Devant moi s'offrait un triste spectacle d'arbres calcinés.
Dans le ciel, les boules de lumières rouges et bleues commencèrent à s'entrechoquer avec violence. Puis, je n'aurais su l'expliquer comment, mais des grêlons de la taille de mon poing tombèrent en cascade. Le plus étranges étaient que ces grêlons étaient également enflammés.
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