Chapitre 5 — Ne t’en va pas, mon amour !

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— Donc, vous êtes bel et bien sa petite amie, c’est ça ?

— Oui, c’est ce que je me tue à vous dire depuis près de cinq minutes.

— Très bien.

— Docteur, dites-moi ce qu’a mon Graham.

Suite au malaise de son amoureux, Jasmine voulait avoir des explications sur sa réaction. Après qu’il se fut assoupi dans sa chambre d’hôpital, elle se rendit dans le bureau du docteur pour obtenir des réponses.

— Mademoiselle Jasmine Prince, votre petit ami, Monsieur Graham Barnes, ne va pas bien.

— Mon Graham ? Non… Vous plaisantez, docteur.

— Je suis sérieux, mademoiselle.

— De quoi souffre-t-il ?

— Monsieur Barnes est atteint d’une maladie très grave, et il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.

En entendant ces mots, Jasmine fut abasourdie. La jeune femme toujours joyeuse, pimpante, à qui l’on ne refusait jamais un sourire, venait d’apprendre l’une des pires nouvelles que puisse recevoir un cœur amoureux.

La mort de Graham était imminente. Et elle ne pouvait rien y faire.

Graham non plus.

Personne ne pouvait les aider. Elle devait désormais y faire face — faible et impuissante.

— Kof, kof ! Mon ange ? murmura Graham à Jasmine après s’être extirpé d’un long sommeil.

Jasmine était anéantie. Elle ne savait pas quoi faire, même si elle aurait voulu pouvoir tout faire, là, tout de suite. La vie allait lui arracher précocement l’amour qu’elle venait à peine d’offrir.

Allait-elle pouvoir affronter cette réalité ?

— Quand comptais-tu me le dire ? demanda-t-elle d’une voix étranglée, engoncée au chevet du lit, le regard perdu dans le vide.

— J’ai fait un malaise, c’est ça ? C’est pour ça que je suis ici… répondit Graham d’un ton résigné, réalisant que la maladie l’avait une fois de plus devancé.

— Graham, quand comptais-tu me le dire ? insista Jasmine, d’un ton qu’on ne lui connaissait pas.

— J’allais te le dire… au parc, juste… kof kof… juste avant de perdre connaissance, balbutia-t-il.

— Comme par hasard ? lança Jasmine, daignant enfin poser les yeux sur lui.

— Je t’assure, ma fleur… Ne… Ne me regarde pas comme ça, souffla Graham face aux yeux de sa bien-aimée — noirs, désillusionnés, presque furieux — Elle était blessée.

— Comment as-tu pu jouer comme ça avec mes sentiments ? demanda Jasmine, d’un regard désormais inexpressif.

— Je… je n’ai… kof, bredouilla Graham, avant de s’interrompre, en voyant Jasmine se lever et marcher vers la porte.

— Ne… Ne t’en va pas… mon amour…

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