Un quotidien pas si morne

19 minutes de lecture

Note : ce qui suit est une pratique entre adultes consentants connaissant leurs limites respectives et jouant ensemble suivant des règles préétablies. Cela ne concerne rien d’autres. Ce texte contient également un passage (non détaillé) qui va parler de couches pleines. Et je tiens à remercier Aludra Prince qui a pris le temps de relire la nouvelle pour m’en faire un retour !

Il pleuvait ce soir-là. Paul avait attendu son bus plus de trois-quarts d’heures, laissant largement le temps à ses habits de s’imbiber. Ils étaient lourds et inconfortables. Ce n’était pourtant pas une mauvaise journée, c’était juste une journée normale, banale. Son boulot avait été aussi tristement pénible et redondant que d’habitude, le laissant étrangement las. Il préparait des commandes dans un entrepôt, à l’arrière d’une boutique qui se voulait chic mais qui paraissait surtout décrépie. Ils finiraient par mettre la clé sous la porte, se disait-il régulièrement, et alors il faudrait qu’il trouve un nouveau job pour payer les factures.

Lorsque son bus s’arrêta finalement à l’angle de sa rue, il descendit sous la lumière vacillante des lampadaires qui baignait le lieu d’une atmosphère étrangement lugubre. Paul était pourtant dans son élément, il se fondait admirablement bien dans le décor. Il pleuvait toujours et l’eau que sa peau avait peu à peu tiédie redevient froide. Il fallait marcher presque trois-cents mètres pour atteindre son immeuble. Il fit de son mieux pour passer sous les rares arbres et sous les balcons afin de se protéger de l’averse qui n’en finissait plus. En arrivant à son pallier, il composa nerveusement le code de l’immeuble et put enfin se mettre vraiment à l’abri. Foutue pluie. Cela faisait déjà une semaine qu’elle tombait sans discontinuer.

Il s’arrêta un instant sur le pallier, soupirant devant la masse d’escalier qui l’attendait. Il vivait au quatrième étage avec son mari. C’était un immeuble résidentiel tranquille. Il ne connaissait pas vraiment ses voisins, qu’il croisait à peine, à part peut-être la très vieille madame Dupuis, qui habitait au premier et qu’il aidait à monter ses courses régulièrement… Pour le remercier, elle lui offrait des pots de confitures à chaque fois qu’elle en faisait. Une brave femme.

Grimper les marches était franchement une épreuve après cette journée déjà bien trop longue, mais c’était également soulageant. Il allait retrouver la sécurité que lui offrait son foyer. Pas une sécurité physique, car il ne se sentait pas spécialement en danger dehors, mais un genre de sécurité mentale. A l’instant où il passa la porte, un poids se retira de ses épaules et ce n’était pas simplement son manteau trempé qui le quittait.

Le petit appartement était très bien rangé, il brillait presque. Au centre de la table à manger où il fallait un peu se serrer, trônait un immense bouquet qui embaumait toute la pièce. C’était sans doute la dernière réalisation de son mari. Louis était fleuriste dans une petite boutique à quelques centaines de mètres de là. Paul se prit à sourire devant ce joli spectacle ressentant une bouffée d’amour pour son compagnon.

- Oh… j’avais espoir que tu sois passé entre les gouttes !

Paul se tourna vers la cuisine ouverte derrière laquelle Louis était entrain de préparer le repas et se prit à sourire, un peu tristement.

- J’ai pas réussi…

Presque aussitôt, juste à son air, Louis comprit qu’il n’avait pas vraiment le moral. C’était malheureusement récurent. Il quitta les fourneaux pour s’approcher de son époux, il lui caressa la joue, humide, chassa ses cheveux poivres et sels qui s’étaient collés à son front et lui demanda doucement :

- Tu as besoin que nous jouions bébé ?
- Oui… Vraiment. Je suis désolé, c’est sans doute pas ce que tu avais prévu pour ce soir…
- Mais non voyons… dis-moi juste ce dont tu as besoin et laisse-moi cinq minutes pour réserver les plats d’accord ?
- D’accord… je veux bien… la totale.

Louis fronça les sourcils mais acquiesça, un peu inquiet. Cette demande était de plus en plus récurrente, elle ne le dérangeait absolument pas en soi, mais il allait vraiment falloir que Paul trouve un emploi plus épanouissant car il y avait un lien direct entre les deux, il n’en doutait pas. Pendant les vacances, il préfèrerait les séances de cocooning toutes douces et ils y trouvaient tout les deux une totale satisfaction. Les séances les plus rudes ponctuaient leurs semaines de manière anecdotiques… Mais lorsque le travail se faisait pénible, c’était plutôt l’inverse qui se produisait.

Sans attendre, Louis sortit les préparations pour qu’elles ne brulent pas et ouvrit le frigidaire pour vérifier qu’il avait tout ce qu’il lui fallait pour la soirée. C’était le cas. Il le referma et se tourna vers son compagnon qui attendait, immobile, les bras ballants, le regard déjà un peu dans le vide. Louis se redressa un peu et hésita. Paul avait dit « la totale » et cela incluait des pratiques rudes, mais lui-même avait besoin d’un peu de temps pour se mettre en jambe. Alors au lieu de le punir d’une fessée lourde pour avoir « jouer dans les flaques vu son état », il s’approcha doucement et prit les choses en main plus doucement.

- Je vois un bébé qui a besoin d’un bon bain. Allez petit chenapan ! On va se laver !

Docilement celui qui était en train de devenir « bébé Paul » se laissa conduire jusqu’à la salle de bain, en tenant la main de celui qui était en train de devenir « Daddy Louis ». Là, Louis fit couler le bain vérifiant la température de l’eau au creux de son poignet. La baignoire était minuscule et pourtant elle prenait presque la totalité de l’espace.

- Retirons ces vêtements… mais comment tu t’es débrouillé pour te mettre dans un tel état ?
- J’étais sous la pluie… bredouilla doucement Paul, d’une voix un peu plus aigue qu’en temps normal.
- Et tu as encore oublié ton k-way, n’est-ce pas ?
- … oui, daddy…
- J’espère que tu ne vas pas attraper froid !

Sans brusquerie, tout en lui parlant, Louis avait entreprit de retirer les diverses couches de vêtements du corps de son compagnon. En un rien de temps, il fut entièrement nu, la peau seulement recouverte de vagues de frissons. Il était vraiment gelé.

- Allez mon bonhomme, je t’aide à grimper.

Paul se retrouva en tailleur dans le bac. Il hésita un instant avant de demander, un peu plaintivement :

- Je peux avoir mes jouets daddy ?

Louis l’observa, un peu sévèrement, faisant grimacer le bambin. C’était peut-être une demande osée après être rentré dans un tel état ? A titre d’essai il ajouta néanmoins :

- S’il-te-plait ?

Louis soupira et ouvrit le petit tiroir qui dissimulait un lot de jouets en plastique qui flottait dans l’eau. Le préféré de Paul, c’était un petit pingouin bleu au bec jaune, un peu usé par le temps. A la prochaine brocante, il faudrait qu’il essaie d’en dégotter quelques nouveaux se dit-il tout en saisissant trois des petites figurines. Il se retourna en souriant et confia à son petit :

- Je crois que monsieur Eléphant a bien besoin d’un bain… et plouf, fait l’éléphant.

Le jouet remonta à sa surface, alors que Paul applaudissait joyeusement en riant. Soudain, il n’avait plus le moindre souci, il avait profondément plongé dans son propre univers.

- Mais qui va le rejoindre ? demanda le daddy tout en dévoilant le jouet suivant, faisant pétiller les yeux de son compagnon.
- Monsieur poisson !
- Et oui, c’est monsieur poisson…

Au plouf, Paul ria de nouveau puis releva le visage, un sourire aux lèvres, en attendant le clou du spectacle. Son moment préféré : l’entrée de scène de monsieur Pingouin. Lorsque ce dernier montra le bout de son nez, le sourire de Paul s’élargit un peu plus encore. Daddy Louis prit le temps de le faire danser sur le rebord de la baignoire pendant que le bain finissait de se remplir, puis il amena monsieur Pingouin pour qu’il fasse un bisou sur le bout du nez du petit avant de rejoindre les autres jouets dans l’eau. Là, il laissa le bébé s’amuser joyeusement avec, sans s’occuper des éclaboussures qui giclait régulièrement. Bébé Paul avait toujours été un petit turbulent.

Daddy prit le savon pour bébé, spécial peau sensible, et entreprit de savonner le petit malgré son agitation. Il utilisait une éponge douce et l’odeur qui se mit à flotter dans l’air acheva de le plonger dans le bon état d’esprit. Contrairement à son compagnon, il avait toujours besoin d’un peu plus de temps pour rentrer pleinement dans son rôle.

Il manipula son petit pour pouvoir le savonner de partout sans faire cesser son jeu. Monsieur Pingouin essayait visiblement de noyer monsieur Poisson. Une entreprise bien vaine qui le fit sourire.

- Allez bébé… On se met debout que je finisse de te laver…
- Nan !

Louis fronça un peu plus les sourcils, son petit garnement était vraiment effronté parfois.

- Bébé… tu ne veux pas me fâcher encore plus n’est-ce pas ?

Le petit se tassa un peu plus sur lui-même et répondit doucement :

- Non ?
- Alors met-toi debout. Je te savonne puis tu auras le droit de jouer dans l’eau encore cinq minutes d’accord ?
- … oui, daddy.

Paul obéit mais son air un peu buté laissait présager le pire. Ce soir, il serait pénible, difficile à gérer, compliqué et pleurnichard, estima Louis en soupirant. Tout en frottant la peau de son petit, il tenta néanmoins de faire la conversation pour redresser la situation.

- C’était une grosse journée ?
- Oui… C’était long… et nul !
- Ah oui ?
- Oui… j’aime pas ! Moi, je veux rester avec toi, toute la vie !

Louis se reprit à sourire devant la demande innocente. Gentiment, il continua la toilette de Paul en prenant garde à bien nettoyer son intimité. Le petit gigota un peu mais se laissa sagement faire. Daddy avait l’habitude de faire les choses en profondeur, décalottant son gland, vérifiant chaque parcelle de sa peau avant d’acquiescer ou d’appliquer un produit quelconque que seul un daddy savait choisir correctement.

- C’est tout bon ! Je te laisse jouer un moment bonhomme ?
- Oui, daddy !

Louis posa sa main humide sur ses cheveux et l’ébouriffa un peu avant de préparer la cape de bain dans laquelle il allait enrouler son tout petit. Elle reposait sur un chauffe-serviette pour être à la température idéale. C’était un modèle avec de petites oreilles duveteuses sur la capuche, il l’avait choisi parce que son bébé aimait beaucoup les ours polaires et plus globalement tout ce qui était en lien avec les animaux de la banquise.

- C’est le moment de sortir…
- Oh non ! Non daddy ! J’veux pas sortir !
- Bébé, j’avais dit cinq minutes. Cela fait cinq minutes. Donc il est temps de sortir…
- Nan ! J’veux pas ! J’veux pas ! JE VEUX PAS !

Le daddy l’observa sévèrement et appuya simplement sur la bonde pour laisser l’eau s’écouler, sans un mot, il prit le jet et rinça le petit des dernières traces de savons. Il ne mettait jamais beaucoup d’eau, alors le bain fut vide en un rien de temps. Toujours silencieux, Louis retira les jouets les sécha doucement et les rangea dans le tiroir. Derrière lui, le petit avait toujours un air buté sur le visage, ce genre d’air qui dit clairement qu’il ne serait pas coopératif. Malheureusement, il était beaucoup trop lourd pour être sorti du bain manu-militari, alors son Daddy allait devoir le forcer autrement.

- Ce n’est pas gentil du tout ce que tu es en train de faire. Je suis vraiment très fâché. Alors ce soir, tu n’auras pas le droit à tes dessins-animés. Tu vas sortir du bain, je vais te donner ton repas et tu iras au lit directement.

Le petit le défia du regard, visiblement peu enclin à obéir.

- Tu vas être puni si tu continues bébé.
- Je veux pas… murmura le petit en baissant un peu la tête.
- Et bien moi, je ne veux pas te punir, mais si tu es aussi méchant que ça, je ne vais pas avoir le choix. Tu mérites une fessée.
- Oh non daddy ! Pas de fessée !
- Sors de ce bain. Immédiatement. Tu es en train de prendre froid.

Le petit obéit, mais il était trop tard pour échapper aux punitions. La cape de bain était délicieusement chaude sur sa peau et elle lui fit vraiment du bien. Malgré ses gestes rendus un peu sec par sa désobéissance première, son daddy prit garde à bien le sécher de partout. Entre les cuisses, sous les bras, entre les doigts de pieds, … de partout, de partout. Le bébé adorait ce rituel. Il aima beaucoup moins lorsque Louis le tira jusqu’à la chaise la plus proche, le fit basculer sur ses genoux et lui asséna cinq fessées cuisantes. A chacune, il poussa un petit cri, se tortilla et émit quelques gémissements plaintifs. Il hoquetait encore un peu lorsqu’il fut remis sur ses pieds et envoyé au coin avec pour consigne de réfléchir à ce qu’il avait fait. Là, dans son coin, sanglotant légèrement, il n’arrivait pas du tout à réfléchir. Il avait envie que son daddy le pardonne, qu’il le cajole et qu’il lui donne son doudou. Il ne l’avait pas eu de la journée et c’était drôlement long pour un petit comme lui.

Il fallut un long moment pour que Louis ne vienne le chercher. En faites, il avait été confiné au coin sur toute la durée de la préparation du repas.

- Bébé ?

Le petit se retourna timidement, sanglotant toujours.

- Tu ne peux pas t’énerver comme ça tu sais ? Tu dois apprendre à m’écouter.
- Ou-oui daddy.
- Bien… file dans ta chambre alors… j’arrive.
- … mes dessins-animés ?
- Pas ce soir. Tu es puni.

Les épaules un peu plus basses, sanglotant toujours, le bambin s’éloigna doucement avec un regard de dépit vers la télévision éteinte où était actuellement diffusé ses programmes préférés, il en était certain. Dans sa chambre, il y avait un grand tapis avec un circuit et un coffre plein de jouets, mais s’il était puni, son Daddy n’apprécierait sans doute pas de le retrouver en train de jouer. Il hésita néanmoins un instant et fut sauvé d’une nouvelle bêtise par l’arrivée du plus âgé.

Sans un mot, Louis installa rapidement la couverture à langer sur laquelle il fit se coucher le petit après avoir préparer tout ce qu’il fallait pour ne pas avoir à s’éloigner à nouveau. Paul semblait un peu plus calme déjà. La fessée lui avait fait du bien, être mit au coin également, mais ce ne serait pas suffisant pour ce soir.

- Pour être énervé comme ça ce soir, c’est que ton ventre doit t’embêter…
- Oui daddy… avoua le petit.

Louis noua rapidement le lange autour des fesses de son bébé pour éviter tout accident le temps qu’il le nourrisse. Il lui enfilerait une véritable couche un peu plus tard, après son repas. En s’installant sur le lit, il le prit sur ses genoux et Paul n’eut pas la moindre hésitation avant d’attaquer son biberon de lait, tétant allègrement, les yeux à demi-clos. Il se sentait vraiment mieux entre ses bras. Alors peu à peu, il ralentit le rythme, suçotant presque paresseusement la tétine et il fallut un long moment avant qu’il n’arrive au bout de son repas. Il se sentait alors délicieusement plein et pratiquement prêt à s’endormir. Comme par magie, son doudou se retrouva entre ses bras et il le caressa doucement sur sa joue, en savourant la douceur.

Avec toute la délicatesse du monde pour ne pas briser l’apaisement du petit, Louis se dégagea et le laissa retomber sur le dos. Il était toujours sur le tapis de change et ce serait utile car il était temps de s’occuper de son ventre. Le daddy dénoua le change provisoire qui était resté sec, comme il s’y attendait et glissa sous les fesses du bébé une couche épaisse qu’il souillerait sans doute dans la nuit.

La poche de lavement fut rapidement suspendue, un peu de lubrifiant fut mit sur la canule et en relevant les jambes de Paul, il eut accès à son anus fripé. Son épilation était parfaite, alors il n’y avait pas le moindre poil. Chaque jour, Paul s’en assurait. Le petit ouvrit un peu les yeux, fatigué et ne réagit pas lorsque l’embout se glissa à l’intérieur de lui. Le réglage de l’engin permettait au liquide de s’écouler très lentement, il faudrait un moment pour finir la poche qui avait été prévue. Comme à chaque fois, Paul fut dérangé par une érection importante qui prenait son sexe, le réveillant un peu plus encore. Il remua comme pour essayer de se débarrasser de ce pénis lourd qui prenait trop de place sur son bas-ventre, en vain, puisque c’était le sien.

- Chuuut…
- Daddy… c’est tout gros…
- Oui. Je sais. Ne t’inquiètes pas, je vais le vider…

En douceur, Louis se saisit du pénis imposant et le caressa. A présent, le petit était pleinement éveillé, il s’accrochait de toute ses forces à son doudou alors que le plaisir ressenti était des plus importants. Il ne fallut pas très longtemps pour qu’il éjacule, barbouillant tout son ventre d’un liquide blanc bizarre que son compagnon lui dit de ne pas toucher.

- On ne voudrait pas que ça recommence n’est-ce pas ?
- Oui daddy… souffla le petit tout en observant les gestes fait avec amour.

Une cage de chasteté vint l’enserrer, comme pour le forcer à conserver la taille qui aurait dû être la sienne. Le bébé grimaça un peu sous l’inconfort mais ne râla pas, définitivement de plus en plus calme. Louis l’observa un moment, il n’était pas certain que la « totale » soit nécessaire mais c’était ce que lui avait demandé son mari en début de séance et à présent qu’il était profondément plongé dans son propre espace, le lui redemander serait vraiment contre-productif. Il faisait néanmoins confiance à son époux pour évaluer la séance avant qu’elle ne débute et s’il avait demandé à ce que les choses aillent aussi loin, c’était qu’il en avait besoin pour tenir le lendemain, tout simplement. Louis soupira à nouveau en pensant « vivement le week-end » qu’ils puissent vraiment s’enfoncer dans leurs espaces respectifs et puis, il lubrifia le plug anal épais qu’il avait choisi. Ce n’était pas un modèle qui s’oubliait facilement. Ce n’était pas non plus un modèle qui serait confortable. Par contre, c’était le modèle adapté à la situation.

D’une main, il vérifia le ventre de son bébé. Il était un peu gonflé par le lait et bien plus encore par le litre de liquide qu’il venait de lui injecter. Le petit se tortilla un peu sous ses doigts et jeta un coup d’œil vaguement inquiet à l’engin que son daddy tenait.

- Allez bébé, je finis de te préparer et si tu es sage, tu auras le droit à ton dessert préféré… Ça te ferait plaisir d’avoir un bon dessert ?

Tout en parlant, il positionna la pointe du plug tout prêt de la canule qu’il retira juste avant d’appuyer légèrement sur l’entrée pour éviter toute fuite.

- Oui daddy… chuchota le petit avant de couiner, le plug s’était enfoncé d’un petit centimètre, l’étirant douloureusement.
- Je crois qu’il nous reste de la crème à la… vanille !
- Oh oui ! Aïe ! Daddy ! Ça pique…
- Oui, je sais bonhomme. Encore un tout petit peu, j’y suis presque. C’est juste le bouchon pour que le médicament reste bien dans ton ventre.

Le petit chouina encore un peu alors que son anneau de muscles était douloureusement étiré. C’était Paul, pleinement adulte et conscient de ses choix qui l’avait acheté, testé et approuvé pour leurs séances les plus rudes, mais à chaque fois, le petit couinait en son point le plus large, puis pleurnichait voire pleurait franchement une fois installé, lorsque son érection essayait de se réveiller et s’heurtait à l’impitoyable cage de chasteté qui le tenait cruellement au repos. Cette fois-ci n’y échappa pas.

- Allez bonhomme, c’est fini… C’est bien en place. Ça ne bougera plus pour ce soir…

Louis fut très gentil lorsqu’il referma la couche épaisse, garnie de multiples inserts qui absorberaient le plus gros des dégâts si tout allait bien. Il lui fit quelques bisous sur le ventre et réussi à lui changer les idées, puis, il l’installa confortablement dans le lit, retirant le drap de change et tout ce qui avait été utilisé pour l’enfouir sous les couvertures.

- Tu vas avoir ton dessert au lit, petit veinard.

Un sourire doux lui répondit. Les yeux du petit papillonnaient à nouveau sous la fatigue. Daddy Louis s’éloigna, regagna la cuisine où il prépara rapidement le petit gobelet de crème dans laquelle il ajouta les trois traitements de la petite terreur, réduit en poudre et mélangé au dessert. Essayer de lui faire avaler les pilules s’avérait toujours plus que périlleux autrement. Il prépara également un petit biberon d’eau agrémenté du quatrième traitement. Ce n’était presque rien, un cocktail de vitamines pour soigner son manque de sorties au soleil dû à son boulot où il était perpétuellement éclairé par des néons et de quoi soigner son début d’arthrite, un peu précoce sans être spécialement surprenante. Lorsqu’il revint, le bambin était presque entièrement assoupi, mais il se réveilla pour gober son dessert avec appétit puis accepta de bonne grâce de vider la totalité de son biberon. C’était un repas relativement frugal, comme à chaque grosse séance, mais au moins, Louis n’aurait pas à éponger les dégâts que le petit faisait encore en mangeant maladroitement.

Là, il le rejoignit dans le lit, gardant seulement la petite veilleuse en forme d’ourson allumée. Elle éclairait assez pour lui permettre de lire l’histoire du soir. Le petit se rencogna contre lui et effleura son sexe négligé.

- Je peux avoir mon autre médicament ? demanda-t-il, la voix pleine d’espoir.
- Non, pas ce soir. Demain, si tu es sage.
- Mais Daddy, j’ai tout mangé…

Louis leva les yeux aux ciels et saisit la sucette qui attendait son heure sur la table de nuit.

- Non, Daddy… c’est pas elle que je veux ! s’écria le petit, en vain.

En un rien de temps, la sucette fut enfournée dans sa bouche et nouée à l’arrière de sa tête par un porte-tétine retravaillé. Louis lui caressa la tête et répéta fermement :

- J’ai dis non. Tu as ta tétine, ton doudou et si tu veux que je te lise ton histoire, tu vas devoir être très sage maintenant. Tu as compris ?

Le petit acquiesça tout en suçotant mollement. C’était incroyablement réconfortant. Il s’endormit avant que Daddy Louis n’ait fini de lire la première page, collé à son flanc. Il ne remarqua pas la veilleuse qui se tamisait jusqu’à devenir une vague lueur dans la pièce et dormit comme une masse jusqu’au milieu de la nuit. Le lavement était emprisonné dans ses intestins et d’heures en heures, il devenait de plus en plus insupportable, assez pour finalement le réveiller. Le petit remua, chercha une solution en vain, hésita à réveiller son daddy qui serait assurément très fâché et pleura un petit moment sans trop savoir pourquoi, puis il eut vraiment mal, derrière, enfin le plus gros de la douleur et de l’inconfort s’estompa alors que sa couche devenait de plus en plus lourde en encombrante, mais elle était trop chaude pour la trouver vraiment dérangeante. Il se rendormit presque aussitôt en se réconfortant avec sa tétine, blotti contre son doudou et le lendemain matin, il ne se souvenait pas du tout de s’être réveillé dans la nuit.

Le simple contact de sa couche lourde suffit à le faire plonger assez profondément dans son propre espace et quand Louis se réveilla, il le retrouva couché à côté de lui, en train de jouer très sagement avec son doudou.

- Bonjour bébé… Bien dormi ?

Un hochement de tête énergique lui répondit. Les yeux de Paul pétillaient de nouveau et il semblait simplement heureux. Louis était toujours un peu amer au réveil. Il aimait leurs séances et comme son mari, il aurait aimé que ça dure « toute la vie », mais la vie classique finissait par reprendre ses droits et il allait devoir faire grandir le plus jeune dans les prochaines minutes. Avant cela, il pourrait néanmoins lui offrir quelques moments agréables. Il allait lui retirer « sa couche de la nuit », le garder en pyjama le temps du petit déjeuner devant les dessins animés, peut-être même lui laisser le temps de faire un coloriage avant d’exiger de lui quoique ce soit d’autres. Et ce fut le programme qu’il suivit même s’il eut la surprise de trouver le plug hors de ses fesses, directement dans la couche plus que souillée. Il n’osait pas croire que le petit n’avait été réveillé par cette expulsion qu’il savait délicate et grimaça, dépité, à l’idée de ne pas avoir été là pour l’accompagner. Comme à chaque fois, il vérifia son intimité, s’assurant qu’elle n’avait pas été blessé avant de lui faire enfiler « sa culotte de grand ».

Ce ne fut finalement qu’après le coloriage qu’il retrouva son mari. Ses yeux pétillaient encore un peu et il semblait bien plus heureux et léger que la veille au soir. Mais il grimaça en énonçant l’évidence :

- Le plug n’a pas tenu… Je vais essayer d’en trouver un plus gros.
- Non. Il est déjà énorme… J’ai cru voir passer un système de harnais. On va tester ça d’abord.
- D’accord mon cœur.
- Je t’aime tu sais ?
- Oh oui, je le sais. Et je t’aime, moi aussi.

Quand Paul franchit le pallier, il avait l’air de cet adulte pleinement conscient de ses soucis et du poids de la journée à venir. Des rides légères décoraient le coin de ses yeux et des cernes persistantes les soulignaient. Dans son sac, il n’avait pas le droit d’emmener son doudou, qui aurait pourtant pu le réconforter à n’importe quel moment de la journée. Daddy Louis l’interdisait formellement. Par contre, il avait eu le droit de mettre sa jolie culotte de grand avec spiderman dessus et sous son pull, fermement dissimulé il y avait son tee-shirt pat patrouille. Enfin, en cas d’urgence, dans son téléphone il y avait un contact appelé « daddy » qui décrocherait à n’importe quel moment pour l’aider, car son daddy serait toujours là pour lui. Et c’était bien parce qu’il était son compagnon sur tous les fronts que Paul l’avait épousé.

Note : du coup, les mots clés étaient « ageplay » et « bouquet ». Je n’ai pas rajouté de défi supplémentaire, je trouvais que l’ageplay avec une part sexuelle était déjà un sujet bien assez délicat à aborder. Dans l’immensité des possibilités en jeu de rôle, c’est l’un de ceux qui est le moins évident à traiter à mon sens et j’espère avoir réussi à le faire correctement.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Hendysen ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0