Un doux réveil

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Hum... Il est quelle heure ? 6 heures... C'est mort, j'me réveille pas à cette heure-là... Elle respire fort... Ou juste dans mon oreille... Himiko, je te déteste parfois... Quelle galère... Je la réveille ? Je devrais l'faire, ou au moins la décalée un peu pour pouvoir me rendormir... Mais en même temps, elle dort bien... Dans ce genre de moment, je regrette un peu d'être si nul avec les mots, elle est forte, je l'sais, mais je sais aussi que parfois, elle aimerait bien un peu plus de tendresse... Sans même que je m'en rende, compte, ma main parcours sa chevelure, et le reste de son corps, cette fille est un mystère pour moi. Qu'importe le nombre d'heures passé à l'observer, elle m'apparaît toujours un peu plus belle, on m'a dit un jour, qu'à force de regarder une personne, le voile disparaissait et que les défauts se faisaient voir... Il faut croire que ces gens se sont trompés, Himiko, existe-t-il une seule chose qui te ressemble dans ce monde ? C'est amusant, je ne compte pas les fois où je me réveillais au milieu de la nuit pour te regarder dormir, et malgré tout, je n'ai jamais manqué de sommeil. Cette fille, la regardé dormir, est plus efficace que cent heures de sommeil.

Tu te souviens de ta première nuit dans mes draps ? Je n'avais pas pu fermer l'œil une seule seconde, mon cerveau fumé et mes pensées étaient toutes tournées vers toi, et aucune d'entre elle n'étaient de celles qu'on pourrait qualifier de saine. Hehe, cette nuit-là, j'avais compris ce que ça voulait dire " dormir sur la béquille ". Tu étais une véritable pile électrique, une journée à Odaiba, la suivante dans Shibuya parce que tu voulais acheter des fringues, le lendemain à Akihabara pour acheter une figurine limitée de Sailor Jupiter... J'ai pas le temps de respirer, mais c'est pas si mal, on s'amuse bien au final. Hum ?

- Eikichi ? Qu'est-ce que tu fais réveiller ?

Elle a les yeux collés, comme un chaton qui les ouvre pour la première fois, mais ils sont si beaux... Si un jour, on devait avoir des enfants, ils auraient les yeux bleus à coup sûr. Ses yeux sont d'un bleu si clair, les plus grands astronomes m'envies, tout près de moi, il y a Gamma Orionis et Rho Scorpii, deux magnifiques Géantes bleues. À chaque fois que je les regarde, j'ai l'impression de voyager à travers les étoiles.

- Hehe, parfois, j'aime regarder le ciel.

Elle ne comprend pas, mais me sourit, alors que sa main se pose sur ma joue, je la revois dans ses yeux, la Himiko qui sautait dans tous les sens. Avec la tournure qu'on prit les événements, elle se fait de plus en plus rare, elle s'inquiète en permanence, et ça me brise le cœur, mais je sais que je suis la cause de ses inquiétudes. Malgré tout, à chaque fois que je vois un léger retour de cette Himiko pleine de vie... C'est un peu comme un alignement de planètes, ça n'arrive pas souvent, mais qu'est ce que c'est beau. J'ai l'impression d'observer la Grande Pépinière d'étoiles.

- Qu'est-ce que tu racontes encore comme bêtise ?

Ses lèvres effleurent les miennes, je ne me lasserais jamais de cette saveur, c'est pas faute de l'avoir déjà expérimentée, mais à chaque fois, j'ai l'impression d'y trouver de nouvelles notes. Comme un plat de chef Français, qu'importe combien de fois vous l'avez goûter, à chaque fois, on y découvre quelque chose. Oui, ses lèvres ont un goût particulier, bien à elle, j'ai beau avoir goûté bien des lèvres, aucune ne lui arrivait à la cheville.

- Tu es belle.

Et la voilà qui rougit, elle ne laisse s'échapper qu'un " hein ? ", et malgré tout, elle sourit. Puis se met à rire... Un rire ? Non, ça s'approcherait plus d'une chanson, une mélodie. Je comprends mieux les récents séismes, Himiko a volé les chants de Benzaiten pour en faire son rire. Les dieux sont en colère, mais pour ce rire, je veux bien affronter Susanoo en duel.

- Qu'est-ce qui t'arrives ce matin ?

******

Il est bizarre ce matin, Eikichi en mode romantique, c'est aussi rare que la figurine de Luffy en or massif... En réalité, je crois ne l'avoir vu qu'une fois comme ça... Ça reste agréable, j'aimerais bien que ça lui arrive plus souvent. J'ai beau être une fille cool et badass, et qui sait se servir d'un flingue, je reste une fille, j'aimerais bien que mon amoureux ai plus souvent l'air... Amoureux.

- T'es mignon quand tu te comportes comme ça.

Ses yeux, je pourrais me noyer dedans. De véritables volcans sous-marins. D'un bleu plus profond que la fosse des Mariannes, et pourtant, brûlant d'une flamme qui ne saurait s'éteindre même sous la mousson. Oui, Eikichi est beau, il n'y a aucun doute, il est bien foutu, à un visage et un corps de dieu grec, et c'est sans parler de ce qu'il y a en dessous de la ceinture... Mais ses yeux, quand sa bouche est incapable de parler, eux le font, et ils sont extrêmement bavards. Je le vois dans ses yeux. Toutes ces choses que ses lèvres n'arrivent pas à dire avec des mots, ses yeux le disent, nous sommes à Miyazu, ici, l'eau est belle, et pure... Mais c'est dans ses yeux que j'aime nager.

" Himiko, pardonne moi de ne pas savoir t'aimer comme tu le mériterais ", c'est ce qu'il pense, je le sais, il est sûr de lui sur énormément de choses, mais à ce niveau la... Disons que le fait de ne jamais avoir de vraies petites amies ne l'a pas aidé à apprendre... Alors, non, moi non plus je n'avais aucune expérience amoureuse avant lui... Mais pour les choses comme celle-ci, les filles sont plus douée pour ça que les hommes. Ne t'en fais pas Eikichi, je ne voudrais pas de l'amour d'un autre, ni d'une autre façons d'aimer.

- Eikichi ?

- Hum ?

- Trouvons rapidement ton frère, et après, on retournera à notre petite vie à tous les deux, peut être même qu'on pourra se prendre un appartement juste pour nous. Même si c'est un truc tout petit, avec une seule pièce, on s'en fiche, on continuera nos études, et on verra pour la suite.

Il rit, et m'embrasse, comme j'ai pu rêver du jour où ce serait lui qui m'embrasserait, et pas l'inverse. Son odeur, sa force, ce garçon me rend folle. Ses mains dessinent mes formes, un seul baiser ne lui suffira pas, toute cette tendresse, je le connais, ce genre de choses lui donnent toujours des envies... J'ai rien contre l'idée. Mais ce genre de choses, ça ne vous regarde pas.

- Avant ça, je suis curieux de savoir si on peut s'entendre, même à l'étroit.

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