Vincent

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Ah, quel beau début de matinée, les oiseaux se réveillent doucement, et je prends mon petit-déjeuner sur la terrasse, ce lieu est d'une élégance à couper le souffle, vraiment. J'aime beaucoup ce pays, il est, ma foi, absolument sublime. Et les gens y sont d'une gentillesse et d'une politesse à toute épreuve. La seule chose qui manque à ce lieu serait... Des viennoiseries, les Japonais cuisinent bien et sont fort sympathique, mais ils ne savent pas comment préparer de bon petit déjeuner.

- Ah... Achevez-moi, par pitié...

- Hum ? Oh, pardonnez mon impolitesse ! Quel manque d'élégance. Ceci-dit, je ne peux points vous achevez tout de suite mon ami. Vous avez des informations qui m'intéressent sur Sieur Kentaro Kudo, et j'aimerais savoir qui vous les a délivrer.

Le pauvre homme se traîne au sol, il ne lui reste plus longtemps à vivre. Je ne rate jamais ma cible.

- Un de mes hommes m'en a parlé ! Me dit-il en toussant du sang, quel manque de classe. Je sais rien de plus, il bossait pour Kudo avant de venir ici, il dit qu'il en avait marre de ses méthodes.

Hum ? Cet énergumène ne sait rien ? Son regard ne ment pas en effet... En revanche, salir le sol comme il l'a fait, quelle vulgarité. Je n'aime pas ce genre de gens.

- Et bien mon ami, il est temps d'en finir. Au revoir.

Le bruit d'un revolver, l'odeur de la poudre, et un tir assez précis pour faire couler le moins de sang possibles. Qu'on s'entende bien, tuer ne m'apporte aucun plaisir. Le marché du meurtre est un marché atroce, mais je dis souvent que " Quitte à faire quelque chose, autant être le meilleur ". Si je pouvais faire sans, je le ferais, mais dans ce milieu, pour obtenir des informations, il faut savoir se montrer... Convaincant. Particulièrement, ici, les gens en occident sont bien plus enclins à trahir leurs camarades, ici, les gens semblent moins attaché à la vie, certainement une question de culture, les Japonais sont encore très superstitieux, je suppose. Ceci étant d- Hum ?

Des invités surprise ? Et bien, que font ces jeunes gens ici à cette heure-ci ? L'un d'entre eux semble avoir une aura bien à lui, certainement le meneur de troupe. Il serait impoli de ne pas se présenter.

                      *****

Il est tôt, et nous voilà à nouveau dans ce fichu hangar ou avait lieu les combats, le ring est toujours là, et les lumières sont allumées... Ils doivent déjà être réveillés... Pourtant, pas un bruit, pourquoi ? C'est étrange cette ambiance, il fait lourd, pourtant l'air est frais, et il y a du vent, d'où vient cette pression ? Himiko ? Non, pas cette fois, elle vient d'autre part. J'ai le sentiment d'avoir un fusil pointé sur la tempe, mais je ne vois rien, c'est insupportable.

- Bonjour jeunes amis ! Que viennent faire de si jeunes personnes dans un lieu comme celui-ci ? Vous n'avez pourtant rien à y faire !

Devant nous sortant de l'ombre, se dessine un drôle d'homme. Il n'a pas l'air particulièrement fort, mais il émane de lui, une puissance hors du commun. Je n'avais jamais ressenti ça. C'est pourtant pas l'premier type bizarre que je vois. Mais lui, il sent la mort. Une véritable étrangeté ce type. Il est fringué comme un homme qui se rend à un bal, en costume, en toute honnêteté, il est super classe, si je devais le décrire, ce serait... Élégant. Mais il s'échappe de lui, une odeur de peur. Une impression qui me glace le sang. J'ai affronté des types fort, mais à chaque fois, ils avaient une faille visible. Lui, non. Il donne le sentiment d'être une machine parfaite. Pourquoi ? Il semble méticuleux, le genre d'homme qui calcule toutes les possibilités une à une, ne laissant rien au hasard. Et ce sourire, cette nonchalance, ce type est pas normal.

- Qui êtes-vous ? ! Que faites-vous ici ? !

Il rit ? Ça l'amuse ? !

- Voyons mon jeune ami, il n'est nulle raison de paniquer comme cela, je ne vous veux aucun mal. Simplement comprendre la raison de votre venue ici.

Il se fout de mal gueule ? Paniquer ? Moi ? ! J'vais l'buter !

- C'qu'on fout là te regarde pas l'étranger !

Il se marre ! Encore !

- Vous avez raison, cela ne me regarde pas. Mais j'en oublie mes manières, je me nomme Vincent, Vincent Duran, enchanté. Mes proches m'appellent Vince, c'est plus rapide.

- Rien à foutre de ton nom ! Où sont les boss du coin ? Ils me doivent des infos !

Il lève un sourcil, ça l'intrigue.

- Mort, des informations ? Sur quoi ? Ne me dites pas que vous venez également pour entendre ce qu'il a à dire sur Sieur Kudo.

Mort ? Il a buté le boss ? Pourquoi ? Et comment il peut dire ça avec une telle nonchalance ? C'est qui ce type ? !

- Pourquoi ? C'est pas ton problème !

- Il s'avère que d'un seul coup, votre venue est devenue mon problème.

Il veut s'opposer à nous ? Dans c'cas, j'suis ton homme !

                   *****

Eikichi se jeta sur son adversaire dans un rugissement à glacer le sang. Mais sa frappe n'atteint jamais l'étranger, et rapidement, il se trouvait à terre, incapable de bouger, ses bras retenus en clés par l'homme étrange.

- Vous ne pourrez pas me vaincre jeune homme. Abandonnez. Pourquoi cherchez-vous Kentaro Kudo ?

Le jeune homme était humilié, lui qui n'avait jamais connu la défaite, était maintenant impuissant face à cet adversaire maintenant assis sur lui.

" Hein ? Il s'est passé quoi ? Pourquoi j'suis au sol ? J'ai même pas mal, et pourtant, j'peux pas bouger. C'est qui c'type ? " Pensa Eikichi, perdu.

- Il n'est pas nécessaire que nous ne soyons ennemi jeune homme. Pourquoi ne pas me dire ce que vous voulez à Sieur Kudo, et je pourrais vous aider en retour ?

- Qu'est-ce que vous voulez à Kenta ?! Et d'où venez-vous ?!

- C'est un Français, rétorqua Himiko. Si tu écoutais quand je t'apprends des trucs, tu le saurais.

- Merci Himiko pour le soutien...

Le français riait de bon cœur puis répondit à son tour.

- Félicitation Mademoiselle. Vous devez être le cerveau du groupe je présume.

Vincent se leva, libérant en ce faisant un Eikichi vaincu qui cherchait à comprendre ce qui venait de lui arriver. Tout avait été si vite, sa droite était partie telle la balle d'un fusil, mais fut arrêté aussitôt et voilà son bras tordu dans son dos, impuissant. Il était couvert de honte et enragé par cette idée.
Et comme pour mettre du sel sur la plaie, l'homme fit marche vers Himiko et fit mine de prendre sa main pour y poser un baiser... Malheureusement pour lui, la demoiselle ne l'entendit pas comme cela et une trace rouge vint orner son visage.
- Personne ne me touche, Français.
- Quelle femme ! Le jeune garçon auquel vous avez juré fidélité est un bien heureux garçon !
Alors que son rire résonnait parmi les murs du hangar, Vincent se tourna vers le jeune homme vaincu.
- Vous êtes fort jeune homme. Mais il vous manque quelque chose, vous, et vos amis, pouvez aller bien plus loin, si je devais faire une comparaison, vous êtes... Comme une boite de macaron, cette recette est délicieuse, exécutée par un chef, mais moyenne quand exécuter par un amateur. Vous avez du chemin à faire. Surtout vous jeune chef. Vous avez vécu dans la lumière, mais même les étoiles les plus radieuses se font discrètes en plein jour. Pour vous améliorer, il vous faut parcourir la nuit. Que diriez-vous de vous allier avec moi ? Je peux faire de vous tous, de véritables armes de guerre, si le tranchant de votre lame n'est pas encore parfait, si vous me suivez, vous serez rapidement comparable à la légendaire Durandal. Qu'en dites-vous ?
- J'accepte.
Un cri de surprise se fit entendre dans le hangar. Derrière l'homme, Eikichi regardait le sol, les poings serrés, ses mains ensanglantées, la fureur se lisait dans son regard.
- Si Eikichi y va, nous aussi.
- Hum, je dois en revanche vous prévenir, il est possible que certains d'entre vous ne survivent pas. La où je vous emmènerais, nombreux sont les jeunes gens cherchant la force qui ont perdu la vie. Tout ce que respire, et même ce qui ne respire pas, en ont après votre vie. Prêt malgré tout ?
- Prêt. Mais nous n'irons pas tous. Himiko, rentre à Tokyo. On reviendra quand tout ça s'ra réglé.

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