Famille

4 minutes de lecture

Ugh... J'ai mal au crâne... Et au bide... Et... En fait un peu partout... Où est-ce que j'suis ? Un plafond ? J'suis à l'intérieur ? Ça faisait longtemps... Et... Qu'est-ce qu'il fout la, lui ?

- T'es enfin réveillé, bien dormis ?

- Qu'est-ce que tu fous la, toi ?

Cet enfoiré d'Akio me regarde, il est à genoux à côtés de moi, comme s'il me surveillait pendant que je dors. L'hypocrite... Hum ? Qu'est-ce-... Un dogeza ? Il s'excuse ? Akio ?

- Pardonne-moi ! Je suis un idiot, je le sais ! Avant que tu n'arrives, j'étais en permanence au centre de l'attention, alors, quand tu es apparu et m'as volé tout ce à quoi je tenais, je suis devenu jaloux... Et en même temps, pour te détester, il faut vraiment être un idiot. De mon point de vue, tu étais simplement... Moi, mais mieux. Et ensuite, pour couronner le tout, tu m'as piqué Himiko, tu connais ces manga avec ' l'amie d'enfance ' ? C'était moi, sauf que l'amie d'enfance ne me voyait comme rien d'autre que ça, un ami d'enfance... Alors que toi, tu es débarqué, et un mois après, elle ne jurait que par toi. Et moi, je me retrouve avec le rôle de confident, au même niveau que Yokko, j'avais droit à tous les commentaires du genre " il m'a accueillie à la maison avec des fleurs, du sexe de vingt heures à sept heure du matin ", le genre de trucs que je n'avais pas envie d'entendre. Je sais bien qu'ça ne pardonne rien, mais voilà, toutes ces histoires me sont monté à la tête, je n'arrivais plus à penser a autre chose. J'étais complètement obsédé par tout ça, la perte de mon trône, le départ de la fille que je désirais, ton ascension, c'est arrivé tellement vite, que je n'ai même pas eu le temps de digérer tout ça... Et comme tu m'appelais ton ami, je ne pouvais pas réellement te haïr, j'ai donc ruminé, encore et encore, jusqu'à... Hier... Et encore une fois, j'étais pas à la hauteur.

Hehe, quel con celui-là, il m'a fait m'inquiéter pour rien.

- Heh, arrête tes conneries, tu vas me faire rougir. Si tu m'avais dit pour Himiko, je me serais au moins retenu de l'embrassée devant toi, on aurait au moins fait semblant d'être simplement des " amis ".

****

Et le revoilà, avec son classique : mes potes passent en premier... Ca me gonfle... Tu pourrais pas etre un salopard ? Ca m'arrangerais.

- J'reviens, repose toi, j'pense qu'après c'que t'as pris, t'en as besoins.

Il a encore droit au beau rôle l'enfoiré, et moi, je me retrouve à être le gars égoïste qui ne pense qu'à sa gueule et à des trucs de gamins. C'est toujours comme ça, il est toujours au centre des conversations, les gars ne jurent que par lui, et moi, je suis relégué au second plan. J'ai l'impression que cet enflure est le personnage principal d'un manga pour ado, il est plus fort, plus beau, plus gentil, et tout le monde l'adore... Et moi, encore et encore, je me retrouve à ruminer... J'devrais pas dire ça... C'est mon pote aussi. J'devrais le soutenir et être content pour lui. Arrête de penser de la merde Akio.

- Alors frérot, t'as pu t'expliquer avec lui ?

Akira, putain, si tu savais le bordel qu'est mon crâne en ce moment, tu me foutrais une tarte.

- Ce type est insupportable, je lui ai tout dit, il m'a juste lâché un " Tu vas me faire rougir ". J'pige vraiment pas comment il fonctionne, le mec, tu lui dis que jusqu'à présent, tu traînais avec lui, mais en même temps t'étais jaloux et avait les boules, il te lâche un " tu vas me faire rougir ". Drôle de bestiole, si tu veux mon avis.

- Hehe, c'est plutôt une bonne chose, les choses se sont bien passée du coup, content d'entendre que tout vas mieux.

- Tout va mieux, faut juste me laisser un peu le temps de digérer tout ça. J'ai encore un peu l'impression qu'il m'a pardonné trop vite, c'est un peu trop facile...

- Accepte le frérot, c'est un gars comme ça, c'est pour ça qu'on est la... Enfin, ça te dit qu'on arrête de parler d'Eikichi deux minutes ? On a enfin une journée complète de tranquillité depuis qu'on est ici, les bonzes nous laissent enfin respirer. Les gars sont à la rivière en train de se baigner, viens, on va se changer les idées.

- Heh, heureusement qu't'es la, j'sais pas comment j'ferais sans toi.

Il ressemble un peu à papa quand il rigole comme ça, ça doit être pour ça qu'il a cette aura de tranquillité. Akira et moi on a toujours était assez opposé, j'suis le gars qui bouge, et lui celui qui me calme. On a le même âge, et pourtant, j'ai toujours eu l'impression que c'était lui le grand frère. Toutes ces betises me rendent un peux nostalgique. A l'epoque c'etait toujours lui qui me sortait de la purée. Une fois, je m'etais paumé dans Shinjuku, et c'est lui qui a traverser tout le quartier, demandais aux commercants et aux passants s'ils m'avaient vus. Il m'a retrouver a vingt-deux heures, en larmes devant un maid café. C'etait la honte. Mais quand j'y repense, je me dis que c'est assez agréable d'avoir quelqu'un comme ça, le genre de gars qui a toujours la tête froide... Et d'un autre côté, c'est flippant. J'suis du genre un peu stressé. Et je n'arrête pas de me dire que peut-être, dans pas longtemps, tout ça pourrait bien changer, et pas pour le mieux.

( Ce chapitre aura surement droit à quelques changements, je ne suis pas encore tout à fait satisfait ).

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Le Professeur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0