Une visite innattendue

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- À nouveau, cette semaine, le corps d'un individu est retrouvé sans vie dans son domicile. En effet, hier soir, une dame d'une quarantaine d'années, d'origine étrangère qui venait d'emménager à Tokyo dans le contexte de son emploi fut retrouvée morte chez elle. Après autopsie, il n'a été retrouvé sur la femme qu'une seule ecchymose à la cuisse droite, probablement causée par un choc contre la table basse à proximité du corps. Un détail échappe cependant aux enquêteurs comme aux médecins légistes. D'après toute vraisemblance, la dame aurait été en parfaite santé avant d'être retrouvée morte et à cause de ceci la police écarte la cause d'une mort naturelle.

Déjà ? Ils ne perdent pas le temps. La femme est crevée hier et la voilà déjà à la télé.

- Bordel, pourquoi on passe nous maintenant ?

Forcément, depuis le début de cette histoire, papa est en stress, rajoutez à ça qu'à cause de Vincent, je me retrouve souvent à rentrer tard, et depuis la disparition d'Eikichi, il me prend la tête quand ça arrive.

- Toujours pas de nouvelle ? Ça a l'air d'être un sacré phénomène ce meurtrier.

Et revoilà le sermon qui arrive, je peux le lire sur son visage.

- C'est à n'y rien comprendre. Ce type bute tout et n'importe quoi, aucune de ses victimes ne se ressemble. Un coup, c'est un scientifique, un coups un simple roturier, au commissariat, on n'y pige rien. Le pire dans cette histoire, c'est qu'on n'a pas la moindre piste. Pas une trace sur les lieux du crime, pas un cheveu, pas une empreinte, même pas de blessure externe, le corps est toujours dans un état parfait. La ou ça pêche, c'est à l'intérieur, jugulaire, carotide, organes vitaux, on croirait qu'ils ont été tranchés avec un scalpel de chirurgien, rien de plus, des blessures internes, rien en dehors. Tout ce qu'on sait, c'est que le type utilise une arme à lame. C'est tout. Tu comprends ? Je t'interdis de sortir s'il n'y a pas Eikichi ou Akio avec toi. Pigé ?

Si tu savais papa... Hier, la cible était Katarina Doïkowski, depuis que les Russes ont entendu parler de l'alliance entre Kentaro, les Chinois et les Coréens, ils cherchent à prendre leur part du gâteau. Malheureusement, malgré tout ce que veux bien dire l'occident, les Russes restent des Européens, et s'il est bien une chose que tous les Européens ont en commun, c'est une incapacité totale à se contenter de ce qu'on leur donne. Ainsi, Kentaro prit la sage décision de refuser leur offre, le Japon se débrouillera avec ses deux alliés actuels, il n'est pas nécessaire de chercher l'aide d'autres pays.

Mais ces foutus buveurs de Vodka ne savent pas accepter un refus avec dignité, et donc, ils nous ont envoyé un de leurs " agents ". Sincèrement, quand Vincent m'avait parlé d'une russe, je m'attendais à une bodybuildeuse qui s'appelle Helga ou un truc du genre... PAS DU TOUT ! C'était une jolie blonde, le genre qu'on imagine apparaître dans un film de James Bond, sûrement qu'ils s'attendaient à ce qu'on leur envoie Vincent. Raté.

- T'inquiètes pas Papa, je gère, t'as pas de soucis à te faire, et puis Eikichi ne devrait plus tarder à revenir de son voyage, il m'avait dit à peu près un an et demi à deux ans... Cet enfoiré y est depuis deux ans et un mois ! Quand il reviendra, j'espère que tes potes seront prêts, parce que me faire attendre comme ça... Il va mourir, et t'en fais pas, des blessures externes, il va y en avoir quelques-unes !

Bien sûr, je dis tout ça pour calmer papa... Et parce que quand il va revenir, il va vraiment mourir de le con, me faire attendre comme ça, moi ! C'est inadmissible !

- Je sais que tu es une grande fille ma chérie, mais là, on n'est pas dans une situation habituelle, cette histoire est bizarre. Des collègues parlent même de Yokai, la police se met à émettre la possibilité qu'il y ait une force surnaturelle qui cause ces événements, ce n'est plus une blague ma chérie.

- Je sais papa, je sais, t'inquiète pas, je fais gaf-

Ding, dong

Faut vraiment qu'on change cette sonnette, elle est nulle.

- J'y vais... Qui c'est ?

La porte s'ouvre lentement, et sous mes yeux se dessine une silhouette à laquelle je ne m'attendais pas.

- Salut Himiko, ça fait un moment.

Qu'est-ce qu'il fout la ce con ? Il n'est pas censé être ici.

- Tu n'es pas censé être dans le sud toi ? ! Qu'est-ce que tu branles à Tokyo ?

Il rigole et entre sans même me demander s'il peut... Ça ne me choque pas vraiment, ça a toujours été comme ça avec lui... Ceci dit, quelque chose semble avoir changé.

- Ça fait un an que je suis parti, tout ça, c'est terminer depuis un moment maintenant Himiko.

Pardon ?

- Comment ça terminé depuis un an ? Qu'est-ce que tu racontes comme connerie ?

Il se marre à nouveau.

- Le séjour à Shimane, ça fait un an qu'on en a fini, tu as crus passerait un an dans la colline à rien foutre ? Ma belle, tu es bien naïve.

Eikichi ? Ou t'es putain ?

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