Chapitre 28 Enchantement

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Toc, toc. Deux coups légers résonnent à ma porte. Je n’attends personne à une heure si tardive. A-t-il décidé de me faire la surprise d’une visite imprévue ?

Je me redresse de ma liseuse, referme mon livre et le dépose sur l’assise, avant de parcourir les quelques pas qui séparent le salon de l’entrée.

J’ouvre.

  • Bonsoir.

Main sur la poignée, vêtu d’un short et d’un t-shirt délavé, je gémis intérieurement. Devant moi se tient la plus belle femme que j’aie jamais vue.

Un peu plus grande que la moyenne, elle arbore des formes douces, dessinées par une robe de soie blanche. Des sandales dorées enserrent ses chevilles avec grâce. Sa longue chevelure caramel foncé ondule en boucles souples sur son dos doré par le soleil. Ses yeux — l’un vert pâle, l’autre bleu clair — me fixent avec une douceur troublante.

Mon estomac exécute des sauts périlleux. J’essaie de parler, mais seuls quelques borborygmes bredouillants franchissent mes lèvres.

Elle avance avec une grâce dansante, franchit le seuil et s’installe sur mon canapé.

  • Vous ne venez pas ?

Oh, dieux… Sa voix est encore plus envoûtante que son apparence. Elle me sourit à travers la pièce. Je m’installe, cœur battant, dans ma liseuse, en face d’elle.

  • Je suis enchantée d’enfin te rencontrer.

Je rougis, de la pointe des orteils jusqu’au bout des oreilles.

  • Vraiment ?

— Oui. On m’a beaucoup parlé de toi.

— Mais… qui êtes-vous ?

Elle croise les jambes avec une élégance déconcertante et sourit.

  • On m’appelle Enchantement.
  • Ça vous va parfaitement.

Elle rit. Son rire est un cristal brisé en pluie douce — et me ravit.

  • En réalité, tu me connais déjà.
  • Oh… je m’en souviendrais. Si j’avais déjà rencontré une femme aussi magnifique, croyez-moi, je ne l’aurais pas oubliée.
  • Je suis pourtant souvent présente dans ta vie. J’accompagne Musique, Rêve, Beauté, Danse. Ce frisson que tu ressens devant les yeux d’Heaven, dans le sourire de Milia, ou la voix de Mathis… c’est moi. Ces larmes qui montent à tes yeux à l’écoute d’une mélodie bouleversante, devant un paysage magique ou une naissance… c’est encore moi.

Je reste sans voix.

  • Vous m’offrez tant au quotidien… Comment pourrais-je vous remercier ?
  • Chut, mon enfant. Tu fais du bon travail. Continue de me faire naître dans leurs regards. Continue de me choyer comme tu le fais déjà si bien.
  • Je le promets.
  • Je sais que tu y parviendras. Prends soin de toi. Et fais-toi confiance.

Elle disparaît, laissant dans l’air un parfum floral, un souffle de velours. Et moi, je reste là, sourire aux lèvres, comblé par une simple rencontre.

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