Chapitre 39 Les larmes du ciel
Les nuages gris me sourient.
J’ai l’impression que chaque gouttelette tombant sur mon visage est un message du Très-Haut :
« Tu es sur la bonne route, tu fais ton chemin, continue, je suis là. »
Sur le chemin du retour vers la maison, je sifflotais un air joyeux, sans doute tiré d’une Saison de Vivaldi. Mélodieux, dansant, un air de violon.
À mesure que j’avançais, les nuages se firent menaçants, la pluie, glaçante. Un goût amer, désagréable, envahit ma langue.
La douleur, liane insidieuse, s’enroula autour de ma cheville, et grimpa lentement, envahissant mon genou, ma hanche, mon ventre, ma poitrine, ma tête.
Je gémissais en trébuchant au sol. Le ciel grondait, fâché de douleur, de colère et d’incompréhension. Des éclairs déchirèrent la toile gris plomb qui m’oppressait.
Tandis que la douleur refluait peu à peu, je parvins à m’asseoir au bord d’un muret de pierre longeant le chemin.
Les yeux levés vers le ciel, fatiguée par la crise, j’admirais la beauté magnifiante des éléments déchaînés.
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