Chapitre 46 Allez viens !

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Je te promets que tu ne regretteras pas de venir avec moi. Tu voulais voir mon monde, non ? Suis-moi, je t’emmène. Maintenant.

Pas plus tard, pas « attends un peu, je suis occupé », tout de suite. La vie n’attend pas et trop vite, c’est la fin.

Pas la fin, la mort. Ou si, un peu. Celle de l’imagination, de la simplicité, de l’étonnement. Celle du regard tout bleu d’un bébé qui voit sa maman pour la première fois.

Tu veux retrouver ça ? Mais suis-moi ! Allez ! Enlève tes chaussures… ou mets des baskets, on va beaucoup marcher !

Quoi ? Non, ce n’est pas logique. Et je m’en fiche. Je t’assure que l’herbe n’aime pas les chaussures. Ça l’empêche de respirer.

Dis… Tu as déjà dansé sous la pluie ? Non, pas avec des bottes et un imperméable voyons ! Pieds nus, dans les cascades qui dévalent la rue, les cheveux collés au visage et les vêtements trempés !

Pas besoin de musique ou de lumières quand on a le crépitement de l’eau sur les feuilles et les éclairs qui zèbrent une mer de nuages noirs.

Tu verras que ton cœur fait de meilleures percussions que n’importe quelle batterie, qu’il remplit tes oreilles d’un battement régulier.

Dis, tu veux faire la course ? On s’en fiche de perdre ou de gagner ! Non, juste courir à perdre le souffle jusqu’à l’arbre là-bas ! Et plus loin encore, jusqu’à ce que le souffle nous manque.

Jusqu’à ce qu’on se laisse tomber dans l’herbe pour rire à perdre haleine. Jusqu’à ce qu’on oublie tout, sauf la terre sous nos pieds.

Tu veux découvrir mon monde ? Il faudra s’arrêter souvent. Réfléchir encore plus. Se poser les questions stupides auxquelles personne ne veut jamais répondre.

Pourquoi cet iris a-t-il choisi de fleurir ici ? Pourquoi cette maison pousse-t-elle de travers, comme un champignon au flanc d’un talus ? Pourquoi les toiles d’araignée ne sont-elles pas exposées dans les musées, aux côtés des plantes, puisqu’elles sont l’art de la Nature ?

Dis, tu veux voyager ? Oh, non, pas besoin d’aller loin. Tu peux juste prendre du papier et un crayon et, tu verras, on ira loin.

Je pourrais te présenter à mes fées et à mes magiciens, tu pourrais apprendre à te diriger dans mes jardins secrets, à te retrouver dans mes labyrinthes.

On pourrait passer des heures penchés sur un scarabée noir ou sur une fourmilière. Ça te dit ? Allez, lâche-toi un peu !

Laisse tes préoccupations derrière toi, on n’en a pas besoin pour partir à l’aventure. Je t’invite, toi, pas tes problèmes ! Non merci, ils restent à la porte !

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