Il est plus de minuit lorsque Enzo referme la porte de son appartement. Lourdement, il se laisse tomber dans son canapé, poussant un long soupir d'épuisement après une journée qui s'était étendue bien au-delà de ce qu'il avait prévu. Initialement, il n'avait aucune intention de sortir ce soir-là, prévoyant une soirée tranquille, peut-être devant un film ou avec un livre. Cependant, l'insistance de ses collègues avait eu raison de sa résistance, et il s'était retrouvé dans leur bar habituel, entouré de rires et de conversations animées.

Il est plus de minuit lorsque Enzo referme la porte de son appartement. Lourdement, il se laisse tomber dans son canapé, poussant un long soupir d'épuisement après une journée qui s'était étendue bien au-delà de ce qu'il avait prévu. Initialement, il n'avait aucune intention de sortir ce soir-là, prévoyant une soirée tranquille, peut-être devant un film ou avec un livre. Cependant, l'insistance de ses collègues avait eu raison de sa résistance, et il s'était retrouvé dans leur bar habituel, entouré de rires et de conversations animées.

Enzo, à l'aube de ses trente ans, jouissait d'une vie que beaucoup auraient enviée. Il possédait un grand appartement dans un quartier agréable de New York, bénéficiait du soutien d'une famille aimante et d'une fratrie soudée, occupait un emploi qui le passionnait et était entouré d'amis fidèles. Tout semblait lui sourire, et pourtant, au fond de lui, il ressentait un manque indéfinissable, une nostalgie persistante qui le hantait depuis son départ de New York pour Atlanta.

C'est dans le New York de son enfance qu'Enzo avait rencontré Angie. Elle était la fille de l'une des meilleures amies de sa mère et, bien qu’elle fût un peu plus âgée que lui, elle possédait une douceur et une gentillesse qui frappaient tous ceux qui la rencontraient. Lorsque leurs regards se croisèrent pour la première fois, Enzo fut instantanément charmé. Sans hésiter, ils tissèrent des liens d'amitié solides, se moquant bien de la différence d'âge qui les séparait. Angie était pour Enzo une source constante de joie. Ils partageaient jeux, secrets et rêves d'avenir, se promettant mutuellement que rien ne pourrait jamais les séparer. Cependant, le destin, imprévisible, en décida autrement. Deux ans après leur rencontre, les parents d'Enzo reçurent une proposition de mutation irrefusable, les contraignant à déménager à des centaines de kilomètres de là, à Atlanta. Le cœur lourd, Enzo fit ses adieux à Angie, non sans lui promettre, les yeux emplis de larmes, qu'un jour, il la retrouverait.

Cette promesse, faite dans l'innocence de sa jeunesse, avait mûri avec lui. Au fil des années, alors que Enzo devenait un homme, l'image d'Angie ne s'était jamais estompée dans son esprit. Elle avait pris la forme d'un souvenir indélébile, un doux rappel de son premier amour, de la pureté de ses émotions d'enfant. Même dans les moments les plus tumultueux de sa vie, lorsqu'il affrontait les défis de sa carrière ou les complications de la vie adulte, la pensée d'Angie lui apportait une paix inébranlable.

Aujourd'hui, dix-huit ans après ce départ déchirant, Enzo sentait que le moment était venu de tenir sa promesse. C'était bien pour cela qu'il était revenu à New York, n'est-pas ?

Armé de détermination et porté par l'espoir, il commençerait à rechercher Angie. Il savait que la tâche ne serait pas facile, que les années auraient pu la changer, ou que les circonstances auraient pu l'éloigner bien plus que de simples kilomètres. Mais quelque chose, une force intérieure, lui disait qu'il devait au moins essayer.

Enzo ferma les yeux, son esprit flottant dans les souvenirs de son enfance à New York. Lorsqu’il les rouvrit, son regard tomba sur un cadre photo de la bibliothèque. Le sourire de la jeune fille qui s’y trouver lui rappelait les journées ensoleillées passées à Central Park, où ils couraient à travers les vastes pelouses et se cachait derrière les statues majestueuses, riant jusqu'à ce que le souffle leur manque. Il se leva et attrapa le cadre entre ses mains, ses doigts caressant doucement le visage souriant de la jeune fille sur la photo.

« Tu me manques, Angie, murmura-t-il. »

Il se demandait où elle était à cet instant, si elle pensait parfois à lui, à New York, ou si elle avait tout oublié de leur passé commun. Le silence de son appartement semblait peser lourd sur ses épaules. Peut-être était-il temps de chercher sérieusement Angie, de tenir cette promesse faite il y a tant d'années. La pensée d'une telle quête lui apportait un mélange d'excitation et de peur : et si elle avait changé ? Et si elle avait oublié ? Ou pire, et si elle ne voulait plus le revoir ?

Ces questions tournoyaient dans son esprit alors qu'il reposait le cadre à sa place. Il se dirigea vers la fenêtre, regardant les lumières de la ville qui ne dormait jamais.

Demain, il commencerait à chercher Angie, se dit-il. Demain, il ferait le premier pas vers la résolution du manque qui colorait son existence de mélancolie. Avec cette résolution nouvelle, Enzo finit par se diriger vers sa chambre. Il savait que le chemin serait peut-être long et semé d'embûches, mais l'espoir d'un renouveau, d'une connexion reforgée, l'aidait à envisager l'avenir avec un brin plus d'optimisme. Peut-être, juste peut-être, retrouverait-il une partie de lui-même qui s'était perdue en quittant New York, il y a toutes ces années.

Note de l’Auteur

Voilà une première partie de ma nouvelle qui se fera en 6 parties. N’hésitez pas à me donner votre avis. La suite arrive, ainsi que le prochain chapitre d’Eternal Love.

Bisous <3

Near Schwarz