Je ne te dirai jamais je t’aime

2 minutes de lecture

— Hōru Arekusandà

Je t’ai vu passer comme un été,
beau, brûlant, imprévu.
Je savais déjà que tu ne resterais pas,
mais je n’ai pourtant pas reculé.

Tu me regardais
comme si j’étais la chanson entre deux silences.
Je t’ai suivi, sans ralentir —
même si je connaissais déjà la fin.

Ce n’est qu’un feu de paille,
qu’un détour dans l’histoire,
mais je me suis vu briller
rien qu’en te regardant t’asseoir.

Ce n’est qu’un feu de paille,
je te l’accorde sans détour —
mais parfois, une étincelle
suffit pour nommer l’amour.

On a ri comme si rien n’avait d’importance,
On a bu les heures à rebours.
Ton cœur était en veille,
le mien cherchait du sens dans l’éphémère.

Tu disais : « On verra demain »,
et moi, je vivais chaque seconde.
Tu parlais de pluie, je criais feu —
au fond, on parlait d’un autre monde.

Et quand tu partiras, je n’aurai aucun reproche.
Juste la chaleur dans les draps
et la trace de tes mains dans ma poche.

Ce n’est qu’un feu de paille,
et pourtant j’en frémis.
Même si tu m’oublies demain,
je garderai nos nuits en sursis.

Je t’ai vu venir comme une pluie d’été,
chaude, soudaine, inattendue.
Je savais que cela finirait trempé,
mais je n’ai pourtant pas bougé.

Tu me regardais
comme si j’étais la chanson qu’on n’oublie jamais.
Je t’ai suivi, sans ralentir —
même en connaissant l’arrêt forcé.

Je ne te dirai jamais je t’aime,
pas même dans mes silences.
Mais je me suis vu vivre
rien qu’à te voir en absence.

Ce n’est qu’un feu de paille,
qu’un détour dans l’histoire,
mais parfois, une étincelle
suffit pour y croire.

Ton cœur était en veille,
le mien battait à découvert.
Tu parlais de demain sans promesse,
et moi, je prenais tout l’univers.

Tu disais : « On ne joue pas avec les braises »,
mais je savais qu’on brûlait déjà.
Et quand tu as soufflé le dernier mot,
je l’ai gardé en bouche,
je n’ai pas fui cela.

Ce n’est qu’un feu de paille,
et pourtant j’en frémis.
Même si tu m’oublies demain,
je garderai nos nuits en sursis.

Je ne te dirai jamais je t’aime —
mais tu restes dans mes lignes.
Pas comme un amour éternel,
plutôt comme une trace fine.

Tu étais l’éclair dans l’orage —
et moi, je voulais la pluie.

Montréal, 2025

© Hōru Arekusandà — Tous droits réservés.
Ce texte est protégé par le droit d’auteur.
Toute reproduction ou diffusion, même partielle, sans autorisation écrite est interdite.

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