13 - Deux mois avant - Le Squat

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Après ça, je me suis définitivement installé dans l’appartement rue Saint Denis. Oui, je sais c’que vous allez me dire : « Non, c’est pas définitif, car ce n’est pas ton appartement, et cela ne durera que le temps des travaux. » Ouais… ça va… Je sais. Mais j’ai pas vraiment le choix. Je n’ai que ça comme solution de repli pour le moment. Ça durera le temps des travaux, et d’ici là, je peux trouver autre chose et/ou une excuse pour expliquer mon départ.

En tout cas, actuellement, c’est devenu mon logement principal, faute de mieux. Enfin non, pas “de mieux”, mais surtout faute d’autre solution ! Bref. J’ai ramené des vêtements prêtés par M. Abraham dans le duplex, que je prends soin de bien planquer dans mon sac chaque matin, une fois ma dulcinée partie quand nous avons passé la nuit ensemble. Ensuite je travaille à la rénovation de la pièce à vivre. J’ai dû mettre des bâches sur les meubles pour les protéger, et ça me sert d’excuse pour justifier le peu de décoration personnelle qui s’y trouve. Bah oui ! J’ai dit que je ne voulais pas risquer de casser un de mes cadres ou autres souvenirs qui me tiennent à cœur, et que je les ai donc retirés et rangés soigneusement à l’abri en attendant la fin des travaux. Pas bête, le Bryan, hein ?!


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Ce soir, Alice doit me rejoindre de nouveau rue Saint Denis.

Comme à chaque fois, vers 17 heures, je compte remettre en place mes habits dans la penderie et mes affaires dans la salle de bain pour donner l’illusion de ma domiciliation permanente ici. Mais aujourd’hui, elle est en avance.

— Coucou mon amour !! scande-t-elle en poussant vivement la porte d’entrée, me surprenant en plein travail.

— Alice ?! Bah… T’es déjà là ??

— Bah cache ta joie !! ricane-t-elle avant de m’embrasser.

— Euh… Non, mais, ça me fait super plaisir, bien sûr ! Mais… C’est que j’ai pas encore fini de travailler là, et…

— Oh c’est pas grave, t’inquiètes pas ! J’veux surtout pas te déranger, mon roudoudou ! Mon rendez-vous s’est terminé plus tôt que prévu, alors j’voulais juste en profiter pour ramener quelques affaires à moi.

Hein ?!

— Des affaires à toi ?!

— Oui. Mais t’inquiètes, hein ! Continue ton taf, mon chéri ! T’occupes pas de moi, j’me débrouille.

Et là voilà qui file vers la salle de bain. Meeeerde !! J’ai pas eu l’temps de remettre ma brosse à dents sur le lavabo !!

J’essaie de la rattraper, mais trop tard, elle est déjà dans la pièce et s’aperçoit très vite de cette absence.

— Bah… Elles sont où tes affaires, chéri ?

— Hein ?! Ah, euh… C’est parce que… euh… j’ai eu une inondation ce matin, alors j’ai du tout retirer pour pas les salir pendant que je réparais la fuite. J’ai pas pensé à les remettre en place ensuite, c’est tout. Mais j’vais l’faire après, t’inquiètes !

— Nan bah laisse, j’vais le faire. Elles sont où ? Dans la chambre ?

— NON !!! je hurle brusquement, en tendant la main vers elle dans un geste désespéré pour la retenir.

Alice se fige et me regarde, les yeux écarquillés de stupeur. Après un instant de flottement, elle fronce les sourcils d’un air interrogateur.

— Tout va bien, mon amour ? s’inquiète-t-elle.

— Oui, oui ! Heum… je bafouille. C’est que… Elles sont pas dans la chambre, en fait. Elles sont… euh… Nan, mais laisse ! Vraiment, j’vais l’faire après. J’sais plus trop où j’les ai mise en vérité. Mais pose les tiennes déjà !

— OK… Comme tu veux…

Elle s’exécute en me lançant quelques regards en coin inquiets. Et moi, je stresse à l’idée qu’elle comprenne. Légèrement angoissé, je passe une main dans mes cheveux, sans faire attention que celle-ci est encore pleine de plâtre. Alice se penche pour déposer sa Vanity sur le sol – j’en profite pour mater son fessier bien arrondi qui me donne aussitôt des envies subjectives – et lorsqu’elle se retourne, elle pouffe.

— Ha ha ! Oh mon chéri ! T’es pas possible, hein !

— Quoi ??

— M’enfin ! Mais tu t’es foutu plein de j’sais-pas-quoi dans les cheveux !!

— Ah merde… je râle en me frottant vivement la tignasse.

— Mais qu’est-ce que t’as aujourd’hui ?? me demande-t-elle en m’aidant à me nettoyer. T’es tout bizarre… C’est le fait que je m’installe chez toi qui te rend si nerveux ?

— Heum… Je… Sûrement, oui…

— Oh c’est trop mimi !! glousse-t-elle en me caressant la joue. Mais faut pas stresser, mon amour ! Après tout, on vit déjà un peu ensemble, depuis l’temps. Ça changera rien, tu verras, ça va bien se passer.

Et elle m’embrasse à pleine bouche, ses deux mains encerclant mon visage. Je fonds. Comment résister ?

A la fin de ce baiser passionné, nos regards se plongent l’un dans l’autre, et nous nous sourions bêtement. C’est vrai, quoi. Tu devrais être heureux qu’elle veuille vivre avec toi, grand nigaud ! Sois juste fier qu’elle t’ait choisi, et profite du moment !

Redescendant doucement de notre petit nuage, je m’excuse et lui indique que je vais aller chercher mes affaires pour les remettre dans la salle de bain avant de prendre une bonne douche, tandis qu’elle me dit vouloir ranger un peu son « bordel » en m’attendant. Je file donc en quatrième vitesse dans la chambre et me hâte de replacer mes vêtements dans la penderie. J’en profite pour retirer mes chaussures de sécurité, puis je ressors avec mon gobelet et ma brosse à dents, et me dirige plus serein vers le cabinet de toilette.

Lorsque j’entre dans la pièce, elle a déjà disparue. Je m’avance pour déposer mon éco-cup sur le rebord du lavabo, et décide que c’est le moment pour moi de me débarbouiller. Alors je me hâte d’ôter mon t-shirt, déboucle rapidement ma ceinture et fait tomber mon short de travail et mon boxer à mes chevilles, puis je viens me glisser sous le jet d’eau chaude. Alors que je m’active à frotter ma graisse, elle apparait dans la petite pièce embuée. A travers la vitre de la paroi de douche, elle m’observe. Son regard en dit long sur ses intentions. Elle n’attend pas longtemps avant de retirer ses vêtements pour me retrouver. Elle caresse de ses ongles manucurés mon torse dégoulinant, jusqu'à mon bas ventre, où ses prunelles se posent sur mon pénis qui grossit à vue d’œil entre mes cuisses sous l’impulsion de l’afflux sanguin, puis remonte pour se plonger dans les miennes, pétillantes de désir. J'ai une gaule du diable, mais j’attends son feu vert en la reluquant sans vergogne. Elle attrape le savon et se met à me frotter la poitrine avec, tout en agrippant fermement mes bourses, m’arrachant un petit râle de bien-être. Une fois les bulles bien présentes sur ma peau, elle relève ma main et y dépose la savonnette, avant de se retourner et d’écarter sa longue chevelure blonde pour exposer son dos parfaitement sculpté. J’entreprends alors de la frotter à son tour, suivant ses formes alléchantes et profitant de la vue au passage. Mes mains terminent de chaque côté de sa chute de reins, et je ne peux résister à l’envie de venir coller mon érection contre ses fesses rondes et fermes. Je m’approche lentement, pose une main sur le mur face à elle et laisse courir l’autre sur sa nuque, avant de mordiller l’épiderme de ses épaules nues. Doucement, mes doigts glissent sur ses seins bien ronds, les pressent un peu en titillant ses tétons qui durcissent sur le champ, puis descendent le long de son ventre pour finir sur son entre-jambe déjà humide. Alors qu’elle retient une complainte de contentement, je n’hésite pas une seconde de plus avant d’y insérer mes phalanges. Elle lâche cette fois un gémissement prononcé, pendant que je cherche à tâtons après le petit bout de peau qui lui procure toujours le plus de plaisir. Elle se cambre, calant son bassin contre le mien et m’offrant son arrière-train en cadeau.

N’y tenant plus, je pose mes deux mains de chaque côté de son cul ruisselant et m’insère en elle par derrière. Putain qu’c’est bon !

J’entends sa respiration s’accélérer sous mes à-coups, l’eau coulant sur sa peau délicate et parfumée alors qu’elle se retrouve le visage plaqué contre la faïence, sa cambrure bien dessinée devant mes iris assoiffés de désir. Je n’vais pas tenir très longtemps, l’excitation est bien trop forte ! J’accélère peu à peu la cadence, et l’orgasme arrive effectivement rapidement, dans un cri de satisfaction partagé.


Comment pourrais-je lui refuser de faire entièrement partie de ma vie après ce genre de moment ??

Elle est ma raison de vivre désormais, et je ne veux plus être séparé d’elle. Je veux vivre le restant de mes jours à ses côtés. Je veux manger, dormir, flâner, jouer, flirter, sortir, jouir avec elle à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Tout lui donner sans conditions.

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