40 - Bataille finale

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Opale et Nénette décidèrent d'enquêter sur le plan machiavélique de Tient-le-monde. Personne ne le savait, pas même Nénette, et en quelques jours la machine tombait en ruine... Nénette raconte son enquête.


Camille et Tient-le-monde: les visiteurs ont de la chance... sur la porte


Un soir, Le Parisien d’Ouest s’est pointé près de la voiture en haut de l’escalier mézzanine de la gare de la Bourse de Paris. Après le blablabla de journaux, il est tombé sur un reportage.


-Il est temps d'arrêter les forces du mal ! s'écria Opale en s'armant d'un nuggets face aux choses invisibles qui, pensait-elle, les menaçaient.

Lilas approuva et s'empara à son tour d'un nugget. Mais il s'avéra que le plan machiavélique de Tient-le-monde était étroitement lié à ces mystérieuses forces du mal qui engraissaient Laurent.

– Il ne s'agit pas de mon épouse, mais de tout le monde, dit-il à sa compagne, se moquant de cette bête-là. J'en ai marre de ces histoires de vieux vieux. Je n'ai plus de temps à perdre!

C'était faux. Opale n'avait pas froid aux yeux. Elle était furieuse, et il en était là de même pour Lilas. Ils se firent une raison pour tenter de résoudre leur enjeu.

– La vérité sera toujours dévoilée, même si ce n'est pas le cas, dit Opale.

– Qui est-ce qui vous a appris à faire toutes ces conneries?

– Tout le monde, dit Opale.

– Et qu'est-ce que c'est que ça, les conneries?

– Tu ne te trompes pas, je ne suis pas une conne, mais je suis une femme. C'est tout.

– Qu'est-ce que tu veux dire par tout le monde?

– C'est la femme qui fait le monde, mais elle est également responsable de son échec.

- Et de quoi s'agit-il ?

– Tu ne sais pas? Je ne sais pas non plus.

Lilas se jeta sur Tient-le-monde qui avait tenté de s'enfuir. Opale, qui n'aimait pas malmener les trous, lui donna une petite tape qui suffit à faire jaillir de son sein un homme élégant, sympathique, séduisant... Il s'agissait bien entendu de Laurent. Le petit p'tit con de Godeau, qui avait fini par l'obliger à se sacrifier, en la découvrant avec un autre, avait finalement décidé de se faire un sang d'encre et de faire disparaître son malheureux amant.

C'est pour cette raison qu'il avait fait ses délicatesses pour qu'on se doutât que la petite Lilas n'était pas l'unique amante de son p'tit con de Godeau.

Tout le monde dans la boutique était tout étonné.

D'abord, parce qu'ils ne croyaient pas à une chose pareille, même s'ils savaient que la boutique était toujours un peu ouverte.

Et puis, parce que c'était la première fois qu'ils la voyaient en compagnie de tout le monde.

Là-dessus, Tient-le-monde se décida à faire part de l'incroyable nouvelle, dont il était désormais l'interprète.

– Il y a deux fois plus de gens dans le monde que dans la boutique, il est temps de se rendre compte qu'il n'y a plus de secrets dans le monde.

Tient-le-monde se mit à parler, et son discours, qui commençait par des détails sur l'amour et le sexe, se transforma en une véritable monologue.

Face à l'urgence de la situation et profitant du discours enfiévré de Tient-le-Monde, Laurent dégaina l'arme suprême : un authentique à but non ostensible. Sans doute méchant, peut-être même méchant en vérité, il est vrai que l'on ne peut pas prendre le parti de la haine, mais le haine n'est pas la vérité. La vérité est dans le monde et par le monde. C'est bien ce que nous avons voulu montrer par l'affaire Dreyfus. Le monde nous appartient.

Alain déboula alors en brandissant un fusil à pompe. Les ouvriers saisirent le coup. Aussitôt, ils se mirent à hurler. Un ouvrier frappant de la tête un autre qui s’agrippait au rebord d’une fenêtre. Il en roula par terre, et Alain lui écrasa le crâne avec sa mitrailleuse.

Nénette, qui avait rejoint la partie, usa de ses dont de sorcellerie pour invoquer plus effrayant qu'un trou, un véritable fossé. Il découvrit l'obscurité, et une pluie d'étoiles brûlantes qui frappaient sa chevelure et la bordaient.

« La guerre est finie, dit-il.

– Mais qu'est-ce que ça veut dire? demanda Nénette.

– La guerre est finie.

– Mais ce n'est pas possible, tout de même!

– Tu vas te réveiller, petite, et te dire que tu as dormi jusqu'à l'aurore.

– Moi, je n'ai pas dormi?

– Je ne sais pas. Mais tu as dormi. Et c'est moi qui t'ai fait ce rêve. C'est moi qui t'ai conduite jusqu'ici, et je t'ai fait monter dans le petit atelier, et là, tu as dormi. »

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