Les vignes, une affaire d’état

Auteur : Florian Pierrel

« Les vignes prennent chères, comprenez ma colère ! C’est la faute de l’état ! Ça fait des années que je travaille là, mon labeur ! Et ces tempêtes … La Terre est mené à sa perte ! Oui c’est un cris ! »

« Tu bois beaucoup Roger ... »

« Je m’en fous, c’est leurs fautes ! Je travaille sans m’arrêter depuis vingt deux ans !

Bob ! Aide-moi à mener la révolte contre l’état ! »

« Tu veux mener une fronde ? »

« Exactement mon ami ! »

« ça va rien changer ... »

« Ensemble nous pouvons faire valoir nos droits, nos vignes meurent et il faut que le gouvernement le sache ! »

Roger s’étouffa et projeta le set de table et son verre.

« Les gens vivent dans un autre monde ! »

« Roger … Tout ne tourne pas toujours autour de toi ... »

« Tu es mon ami ? »

« Je ne manifesterais pas, tu devrais rester à ta place ... »

« Tu n’es qu’un lâche ! »

Bob se leva et gifla violemment son camarade.

« L’alcool, y aurait-il que ça dans ta misérable vie ? »

« Bon, va t-en ! Allez ! »

Bob s’en alla.

Roger prit encore un verre bien rouge.

« Si ma femme était là, elle m’aurait soutenu, c’est vrai ? »

Il se parla à lui-même.

Il se sentit seul, seul face à l’état.

Il voulait que son métier soit reconnu.

« Mon cher Roger, quand on est seul, on est en danger, être seul fait peur face à un gouvernement ... »

Les nuits passèrent, il plut beaucoup, des orages terrifiants déchiquetèrent les vignes comme depuis assez longtemps.

Puis un sénateur arriva sur ces terres détruites.

« Je m’appelle Oriane Lombarde, on m’a parlé de vos problèmes donc je viens vers vous. »

« C’est pas le moment madame. »

« L’alcool vous à isolé des relations sociales ... »

« Oui m’dame ! »

« Je vois ... »

« Quoi ? »

« Vous avez besoin d’aide non ? »

« Pas pas de politiques ! »

« Serez-vous un extrémiste ou un … anarchiste ? »

« Un frondeur qui veut être écouté ! »

Oriane tapa du poing sur la table et arrêta net l’instant de boire de Roger.

« Le vin n’arrange pas les choses ! »

« Qui est plus puissant que l’Humain madame ? Ne serais-ce pas Dieu pour les croyants ? Et pour l’état ou est cette puissance ? Le pouvoir ? »

Oriane projeta le verre de vin contre la vieille fenêtre et brisa celle-ci.

« Les vignes, ne sont pas une affaire d’état ! »