Une bougie dans le noir
Je me suis égaré dans une forêt noir
pris en embuscade par des milliers d’arbres
qui me semblaient bons sous le vent.
En rentrant, les fleurs du vase ont flétri.
Les nuages dehors sont gris,
si denses que les rayons du soleil
laissent la maison terne et sans chaleur.
Les fruits ont perdu leurs sucres.
Mes soupirs deviennent des fissures
du bonheur, un rêve illusoire,
aux ombres et aux cauchemars.
Pour m’enivrer de tous les poisons.
Pour diluer la douleur de mon âme
prise en otage par leurs ombres.
J’ai fini par perdre la raison.
Aspiré dans un trou noir.
Prisonnier dans un miroir.
Planqué au fond d’une armoire.
Je m’étais lassé d’y croire.
Jusqu’à ce qu’une lumière perce
l’obscurité de la pièce. Une flamme
douce, que personne ne pût éteindre,
et laisse brûler le faisceau dans la cire.
Les vrombissements de mes valves
s’élèvent comme des montages
qui pulvérisent de leurs forces
les géants glaciers en débris.
La lumière a de nouveau illuminé
le ciel. C’est bon d’être de retour.

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