Chapitre VII

13 minutes de lecture
  • Allez Nick, ta voiture est entre de bonnes mains.
  • Attendez Lucifer, proteste l’ingénieur en chef du garage impeccable, aux allures de centre spatial.
  • Quoi ?
  • À propos de la voiture, on pourrait y mettre le dernier prototype, vous en pensez quoi ?
  • Nick se tourne Lucifer

 Nick perd toute son attention dans ce garage exclusivement réservé au maître de l’Enfer et ses véhicules infernaux. Cet immense hangar, sans le moindre kopek de poussière ou de crasse, donne une sensation de sécurité pour le trentenaire ; sa vieille grand-mère encore vrombissante va recevoir tout le traitement d’affection qu’une grande dame de ce genre mérite d’avoir. Le sol ivoire ciré où chaque reflet rebondit, les murs tout aussi blancs, qui portent chaque outil parfaitement rangé à faire frétiller un perfectionniste, toutes les subtilités de ce lieu renforcent sa confiance, comme les ingénieurs qui exhibent tous une longue veste immaculée de scientifique.

  • Nick ? siffle Lucifer.
  • Hein ? Oui ?
  • C’est bon, il est d’accord.
  • De quoi ? C’était quoi la question ?
  • Pour changer de moteur, au lieu de t’en mettre un normal, mes mécaniciens te proposent le dernier en date.
  • Et qu’est-ce qu’il a de plus ?
  • Une moins courte distance à parcourir pour voyager entre les deux mondes.
  • Je prends.
  • Parfait.
  • On fait aussi le traitement mis à jour ? demande l’ingénieur.
  • Oui, ça facilite toujours la vie.
  • C’est-à-dire ? demande Nick, méfiant.
  • Direction assistée, freinage céramique assistée, suspension améliorée, tout ce qu’il faut pour la mettre à la dernière mode, du moins pour qu’elle soit plus confortable à conduire. On supprime tous les défauts d’époque pour la rendre encore plus fiable qu’une voiture d’aujourd’hui, explique l’ingénieur en chef.
  • Je vois, tant qu’elle conserve son allure d’origine, ça me va.
  • Vous avez vu la Cobra de Lucifer ? Elle aussi a reçu le même traitement, et pourtant, on ne voit rien de l’extérieur.
  • Je vous fais confiance, prenez-en soin.
  • Ne vous inquiétez pas là-dessus, lève la main l’ingénieur, comme une promesse.
  • Allez Nick, il est temps d’y aller, dit Lucifer.

 Les deux hommes quittent le hangar, laissant la vieille dame se faire bichonner. Ils montent dans la Cobra pour retourner sur Terre.

  • Ne t’en fais pas, elle est entre de bonnes mains, rassure Lucifer, une main sur le volant, l’autre sur la radio.
  • Je sais, c’est juste que j’aurais aimé l’avoir un peu plus longtemps.
  • Je te comprends, c’était pareil pour moi avec mon Ford 32, puis ma Cobra.
  • Comment ça ton Ford 32 ?
  • Avant d’avoir ma Cobra, c’est que j’avais, en version hot-rod évidemment, la première voiture qui pouvait passer d’un monde à l’autre. Maintenant elle se repose dans mon garage.
  • T’en as encore beaucoup comme ça ?
  • J’ai un garage à faire rougir Jay Leno.
  • À ce point ?
  • On compte les trains et les avions ?
  • Oui.
  • Alors à faire rougir Harold LeMay.
  • Je ne connais pas.
  • Le plus grand collectionneur de voitures au monde, trois mille montures qu’il avait avant de nous rejoindre.
  • Effectivement ! … Attends, tu en as plus de trois mille ?
  • Bah si tu comptes tous les transports publics en circulation, oui.
  • … Ça t’amuse de te moquer de moi ?
  • Oui, rit Lucifer derrière son volant.

 La voiture noir mat traverse la frontière, elle s’élance pour prendre son accélération et retourner sur Terre. Le regard tourné vers le paysage désertique, Nick aperçoit un point de lumière, comme si le soleil se reflétait sur un miroir, à moins que ce ne soit une illusion due à l’horizon.

  • C’est normal le reflet là-bas ? montre du doigt Nick.
  • Ça ? Oui, c’est la cloche des enfers.
  • Pardon ?
  • Tu as bien entendu. Tu veux aller voir ?
  • Bien sûr que oui !

 Lucifer rétrograde en sixième vitesse puis donne un méchant coup de volant. La Cobra perd son grip et dérape de la route pour surfer sur le salar dans une nuée de poussière.

 Le bolide parcourt une centaine de kilomètres, le reflet grossit de plus en plus sans s’arrêter.

 Cette cloche demeure unique, elle n’est pas teintée à la couleur de la fonte, mais plutôt du chrome, elle brille de mille feux. Si ce n’était que ça, Nick se rend compte d’une chose, le morceau de métal face à lui mesure une demi Tour Eiffel et est aussi large que celle-ci. La Cobra se gare devant la cloche qui se suspend à un nuage. Nick fixe son roi avec un regard de jugement.

  • Le « Hells Bells » vous l’avez piqué à AC/DC ?
  • Faux ! C’est eux qui ont copié sur nous ! Cette cloche existe depuis bien plus longtemps. Et puis si tu regardes bien, c’est gravé dans toutes les autres langues.
  • Mouais… Depuis quand la langue anglaise est-elle la principale en Enfer ?
  • Heu… C’est juste que j’aimais bien le style graphique, c’est court et précis, regarde les autres langues, c’est trop long pour être gravé de cette manière.
  • Tu marques un point… Et quand elle retentit, c’est fort comment ?
  • Ne fais pas ça, tu finirais sourd.
  • Tu m’as dit que j’étais immortel, donc mon ouïe se régénèrera en toute logique, hausse des épaules Nick.
  • Oui… Encore faut-il que tu puisses soulever le battant.

 Nick lance ses plus beaux yeux provocateurs avant de rejoindre le milieu de cette immense cloche où la nuit règne en dessous. Il s’élance vers le battant, puis saute sur celui-ci qui bouge, Nick oscille légèrement le battant, tel un enfant sur une balançoire. Surpris, Lucifer fait signe à son sujet de se calmer, la cloche ne doit pas sonner. La dernière fois qu’elle l’a fait, la guerre contre Jacko des ténèbres faisait rage. Personne n’a envie de revivre cette époque, la cloche résonnait partout sur Terre. Surtout sur ce petit archipel scandinave perdu entre la Norvège et l’Islande, maintenant oublié de tous, entouré d’un brouillard translucide constant, comme si l’âme des morts s’était mêlée pour faire disparaître ce lieu aux yeux de tous.

 Normalement, c’est la cloche elle-même qui sonne pour prévenir les apocalypses à venir, ce n’est pas une quelconque âme qui doit s’en charger. Et personne n’a envie de connaître les conséquences d’un carillonnement voulu

  • Allez, descends de là, ordonne Lucifer.

 La Cobra saute sur l’autoroute, le passager décolle du siège puis se fracasse le postérieur en atterrissant.

  • Elle sortait d’où cette bosse ? demande-t-il.
  • Aucune idée, mais elle était bien présente. Je comprends mieux pourquoi la ceinture de sécurité est fortement conseillée, rétorque Lucifer. Regarde, je vais te montrer comment passer d’un monde à l’autre.

 Nick ouvre sa plus grande oreille pour noter la leçon que son chef s’apprête à lui donner. Il lui explique en détail comment voyager avec une voiture infernale, elles possèdent toutes le même système. Plus le véhicule roule, plus elle se charge en électricité statique avec le frottement. La prise d’air sur le capot sert également à cette récupération d’énergie, en plus de suralimenter le moteur avec l’air injecté dedans. Nick observe la petite jauge à côté du compteur grimper, plus elle tend vers le plafond, plus le vert vire au rouge en passant par le jaune. Lucifer enclenche sa septième vitesse, représentée par une flamme et la monture anglo-américaine gonfle son V8 à vous faire pâlir une voiture de nascar. Nick se sent soudainement aspiré vers l’avant, le cabriolet semble comme collé à la route.

  • Tout à l’heure tu ne l’as pas senti quand j’ai passé la septième, mais là, c’est parce qu’on dépasse les quatre cent cinquante.
  • D’accord… respire Nick, tout blanc, cramponné à sa ceinture.
  • Détends-toi, tu ne peux plus mourir.
  • Ah oui, c’est vrai, souffle-t-il. Ce doit être des restes d’instinct de survie humain.
  • Possible, d’autant qu’à cette vitesse le moindre écart nous envoie dans le décor.
  • Vraiment, Lucifer, tu as le don pour rassurer tes passagers.
  • Je sais, de plus, là on ne va pas déraper sur des kilomètres, mais plutôt faire un demi-tour, en se prenant quelques G dans le ventre avec la septième enclenchée.
  • Ne fais pas de coup de volant alors.
  • Ne t’inquiète pas, j’aime peut-être m’amuser, mais ça, ça n’a rien de drôle. Prépare-toi, on va passer de l’autre côté.
  • Comment tu fais pour choisir l’emplacement d’arrivée ?
  • Je le visualise. Chaque endroit où je veux me rendre, ma voiture m’y conduit.
  • Tu connais tous les lieux sur Terre ?
  • Oui… Mais les humains ont aussi inventé les cartes ainsi que Maps pour m’aider.
  • C’est vrai.

 La voiture atteint les six cent soixante-six kilomètres-heure, le reste de la jauge se remplit à une allure folle, les voyants figurent en accord pour le passage de monde. Et comme un claquement de doigts, le décor se transforme, au revoir le salar des morts et bonjour les immenses forêts de Pennsylvanie.


 Le bolide freine, les disques revêtent un rouge vif propre à celui des enfers avec la chaleur qui se dégage en appuyant sur la pédale. Lucifer arpente parfaitement la route qui serpente alors qu’il roule à une vitesse diabolique. Chaque voyage entre les mondes offre son temps ralenti lors de l’arrivée, ce qui permet d’éviter bon nombre d’accidents.

 Nick observe les pins et les bouleaux qui s’entrecroisent, la forêt semble dense.

  • Qui aurait l’idée de construire un hôpital là-dedans ?
  • Aucune idée, parfois la logique humaine m’échappe.

 La voiture infernale circule dans la dense forêt, elle rejoint les coordonnées que Scynthia a fournies. Plus ils s’engouffrent, plus les deux entités ressentent comme une force qui vous saisit à l’estomac, comme si l’on vous compressait les intestins. La belle et large route se rétrécit au tournant pour prendre le chemin privatif, le bois se montre d’un ton plus menaçant.

 L’hôpital, complètement délabré, hors d’usage, se dresse devant la voiture. Elle chevauche la route, esquive le portail tombé puis s’avance prudemment au son de la toux grasse du ralenti.

  • On y est.
  • C’est vraiment un lieu cliché, s’exaspère Nick.

 Lucifer hausse les épaules, il n’est aucunement responsable du goût décoratif des entités ténébreuses.

  • Bon, allons, renvoyer ce… comment on nomme une entité qui vient des ténèbres ?
  • Un Kraagnav.
  • Tu viens d’improviser ce mot à l’instant ?
  • Complètement, admet Lucifer en riant.
  • Bref…

 Lucifer aperçoit un Kraagnav.

  • Tiens, ta pote est là.

 Nick tourne la tête, il l’observe, elle qui le regarde à la fenêtre.

  • Une nonne… Nan, mais, sans rire… Une nonne, dans un hôpital abandonné, ne manque plus que cet hôpital soit bâti sur un cimetière indien et là, on lève le bingo des clichés.

 Le bannisseur émet une salutation de la main avec un grand sourire à l’entité des ténèbres, un signe plus moqueur que véritablement amical.

  • Bon, allons lui botter son arrière-train ténébreux.
  • Vas-y, je reste dans la voiture.
  • Tu ne viens pas ?
  • Je ne serai pas tout le temps présent, tu dois bien te débrouiller seul, c’est pour ça que je t’ai engagé non ?
  • Tu as raison.

 Nick sort de la Cobra, tandis que Lucifer brandit un paquet de roulé, il le tend à son camarade qui risque d’en avoir besoin pour après.

  • Ce sont tes cigarettes de l’Enfer ?
  • Oui, prends-les, quelque chose me dit que tu en auras besoin après.
  • Merci… Sinon, avant que j’y aille, je fais comment pour la bannir ? questionne le trentenaire en rangeant le paquet dans son poncho.
  • Tu la frappes jusqu’à ce qu’elle ouvre un portail pour fuir chez elle.
  • C’est un plan simple… Ça devrait le faire, et ensuite ?
  • C’est tout. Personne n’a encore trouvé de formule pour les bannir à tout jamais.
  • Ok, et bien faisons comme ça pour le moment, dit le bannisseur en enfilant sa paire de lunettes.
  • Nick…
  • Oui ?
  • Les Kraagnav jouent beaucoup sur la peur, plus tu en as, plus ils sont puissants.
  • Je suis immortel non ?
  • Oui… Mais je ne vois pas le rapport.
  • Alors c’est bon, je n’aurai aucune peur, reste-t-il fier devant son patron.

 Nick s’avance vers l’hôpital, il ne pense qu’à une chose, ne pas avoir peur, il le répète en boucle. En tendant la main sur la poignée de la porte, une soudaine boule au ventre apparaît… Ne pas ressentir d’angoisse, plus facile à dire qu’à faire quand vous allez affronter un monstre de la terreur. « Je ne vais pas y arriver… » songe-t-il d’un désespoir brusque. « Que fait un Écossais ? Il poutre l’envahisseur ! » sourit le bannisseur en pensant à son père. Une figure à honorer, voilà ce dont il avait besoin !

 Nick ouvre la double porte violemment avec un frisson qui lui descend la nuque. « Je vais y aller, et je vais te la poutrer celle-là ! » se revigore-t-il en détectant la manipulation du Kraagnav.

 Il avance, des débris de verre et de béton craquellent sous ses chaussures, ses yeux deviennent clairvoyants, le radar traque cette nonne horrifique, il l’attend de pied ferme. L’ambiance se glace, elle arrive, elle peut bondir à n’importe quel moment… Ce qu’elle ne manque pas de faire quand Nick se tourne au milieu du couloir alors qu’il sentait un souffle frigorifique sur sa nuque. Mais, cette entité cauchemardesque se trompe sur sa cible. Le poing humain frappe vigoureusement la gorge de la nonne qui, surprise, en tombe à la renverse.

  • Je vais t’apprendre à venir chez moi… Tu vas pouvoir avaler ton acte de naissance.

 Le cauchemar à la tunique brune foncée saute, ouvrant son immense bouche dentée de pointes d’or. D’un coup de pied tendu, Nick la repousse en lui coupant le souffle.

  • Tu n’as pas compris… Tu ne peux rien contre moi, je vais t’expédier d’où tu viens, tu n’as aucune idée.

 Sortir ces phrases bloque sa peur, elles le font se sentir puissant, ce n’est pas lui qui doit la craindre, mais elle ! Nick engage son poing élancé, mais la Kraagnav l’évite avant de disparaître dans un nuage de fumée jaune or.

  • C’est tout ?! T’appelles ça un combat ! Reviens là espèce de flipette ! Tu n’es qu’une trouillarde qui ose affronter uniquement des petits gabarits !

 Un bruit de canalisation le perturbe, il se retourne.

 Hannah… Hannah gît dans le couloir. Son ex-fiancée est à genoux sur sol, comme si elle était faible, qu’une bonne âme viendrait la protéger, erreur pour ce cauchemar, mieux valait ne pas utiliser cette illusion-là.

  • Scott, tu es vivant, dit-elle en levant la main, les larmes aux yeux.

 Nick s’avance vers l’illusion, prêt à en découdre.

  • Je, je suis désolé de ce qui est arrivé, mais…
  • Abrège…

 L’illusion redevient horreur, elle saute au visage de Nick, le poussant dans un portail qui s’ouvre dans son dos. Par réflexe, il agrippe le bras de la Kraagnav et traverse le portail avec elle.


 Nick trébuche sur la terre ocre jaune poussiéreux tandis que la nonne se retrouve propulsée quelques mètres plus loin. Il se relève, l’hôpital a bien changé. Maintenant il se tient à un carrefour, où quatre immeubles bancals enfoncés dans le sol se regardent. Des gaines électriques lâches y sont reliées par des poteaux en bois putride, eux aussi instables. Si un perfectionniste débarquait dans ce monde, il subirait un infarctus, rien n’est droit ici, seule la route de terre reste approximativement correcte en ne comptant pas les nids de poule. L’étoile qui éclaire cette région aride aux pierres noires illumine l’atmosphère d’un jaunâtre très sulfureux. Étrangement il manque l’odeur pour compléter cet endroit, l’air reste normal. Horreur, c’est la définition de cet alunissage que Nick vient de faire.

  • On est où là ?

 La nonne redevient Hannah avec un rictus dérangeant.

  • Tu es chez moi, dans la région d’Ijikota.
  • Cette forme ne sert à rien contre moi, tu peux ranger ton illusion.
  • Qui t’as dit que c’était une illusion ?

 Le silence, le vent qui refoule le souffre, voilà ce qui dure une minute.

  • Espèce de saloperie… Comment ? Comment tu peux pactiser avec les ténèbres et détruire notre monde ?
  • Et toi ? Comment tu as pu revenir à la vie ?!
  • En pactisant avec le Diable, répond d’un sourire satisfait Nick.
  • Que… Comment ?! J’ai toujours voulu pactiser avec lui !
  • Je n’ai pas eu à le chercher, c’est lui qui m’a trouvé.

 D’un coup, l’homme au poncho comprend… « Le hasard, belle foutaise oui. » se dit-il. Nick a été choisi pour bannir son ex-fiancé, si ce n’est uniquement pour cette raison, les critères de sélection pour ressusciter un mort sont étroits, trop étroits, comme ce lien qu’il partage avec Hannah.

  • Et toi ? Comment Jacko t’as trouvé ?
  • Jacko ?
  • Ton boss, celui qui est maître de cette dimension.
  •  Horxodavarzwytzaywvarpelvardatewwyfzaywvadozawwatepzyvadodupkunyavupalruelpewkuvaalfawfazyaddavarzwyzuelhorxodafwavutozaywavdofetodifrazawwualotmozaywvadytusawazrarrapkdokdarfyzwuvahorxodafwejetozaywvadosulvylaolz ?
  • … On va rester sur Jacko, c’est plus simple. Alors ?
  • Il m’a fait une offre par-dessus n’importe quel marché. Notre misérable vie en échange de celle-là.

 Nick regarde de gauche à droite, il balaye le paysage. Une vie, pour avoir l’éternité ici ? Chacun sa conception du bonheur après tout…

  • Demande rétribution. Tu t’es fait arnaquer, je crois.
  • Non… Tu ne vois que la campagne, les villes sont beaucoup plus… huppées. Mais pas grave, bientôt, la Terre sera nôtre avec « Jacko », et chacun d’entre nous pourra façonner sa partie de l’univers comme il l’entend, on pourra avoir toutes les richesses que l’on désire.
  • Tu as toujours voulu vivre dans un palais d’or. Mais si seulement tu savais, le monde des morts est bien mieux que tout ce que tu ne peux imaginer, et tu t’en es bannie par ton avidité.
  • Non, il ne pourra pas être mieux que mon façonnage.
  • C’est ce que tu penses.
  • Dommage pour toi Scott…
  • Nick.
  • … Tu as choisi le mauvais côté, jamais tu n’as vu ma vision… Jamais tu ne me rejoindras.
  • Approche que je puisse t’embrasser, chérie.

 Hannah redevient horrifique, elle bondit sur Nick, qui, d’un coup de pied tendu la stoppe, mais, nous ne sommes plus sur Terre. La nonne au bout de la chaussure fixe Nick, elle retombe sur le sol comme une bouteille puis l’agrippe par la jambe. Elle l’envoie voler dans un des coins du carrefour. La Kraagnav, se rapproche de Nick, plus terrifiante que jamais, elle le soulève avec une facilité déconcertante puis le projette à travers le mur. L’envoyé du Diable reste au sol, le bassin fracturé.

  • Tu n’imagines pas ma force ici. Sur Terre, peut-être que tu étais maître, mais ici, c’est moi, énonce-t-elle avant d’achever son ex-fiancée d’un violent coup de pied dans la gorge, la lui brisant au passage.

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