Archives de l'Empire : Prologue
Les bruits ambiants de l'ascenseur résonnaient fortement pour un souffle qui se propulsait rapidement. Une longue montée dans ce lieu inconnu. À l'intérieur se trouvent 4 individus immobiles. 3 hommes postiches devant, épaules carrées sous leurs costumes noirs. Ils ne tournaient pas le dos, fixaient les portes métalliques closes.
En retrait de tous, une femme. Elle ne parle pas. Adossée contre le mur, ses bras croisés sous son manteau porté en cape noire. Elle observe le vide dans une posture impérieuse. Pas besoin d'afficher sa noblesse, elle l'imposait par sa simple présence.
Un des gardes rompt le silence mortuaire.
— 60 secondes pour un étage... dit-il en grognant.
Un autre homme soupire.
— Et cette chaleur, on suffoque ici... murmure-t-il en détachant sa cravate.
La femme rétorque d'un ton ferme.
— C'est dans vos habitudes de vous plaindre ? La prochaine fois je prendrai d'autres hommes capables de tenir 60 secondes.
La cabine devient une chambre close où le monde semble se dissoudre. Un petit grincement discret retentit, voyant les portes s'ouvrir lentement. Le couloir les accueille comme un tableau ancien. Les murs sont d'une hauteur céleste. La lumière faible crée un espace mystique, presque religieux.
Des visages formés sur les murs, des symboles gravés glitchant sur des fragments d'archives irrémédiables. L'air sentait la poussière, l'encens et le métal brut. Un écho résonnait des pas réguliers.
Au bout du couloir, une seule et unique porte massive. Les dessins sculptés représentaient une scène étrange : des hommes enchaînés aux pieds d'une divinité dont le visage avait été effacé.
La femme leva les yeux droit devant elle. Fixant la porte massive. Un léger rictus crispa ses sourcils, un dégoût amer remonta jusqu'à ses narines, un mélange d'ironie survint.
2 des hommes ouvrent la porte, la poussent petit à petit. Un bruit lourd et grinçant retentit dans tout le couloir. La salle vaste s'ouvrit à eux. Au centre, une table en forme d'hexagone, sombre comme une pierre painite.
Le bois poli reflétait la lumière pure des chandeliers suspendus au plafond. 4 silhouettes entouraient la table. Le silence était si dense qu'on entendait le froissement du manteau de la femme lorsqu'elle entra.
Chaque pas était méticuleusement mesuré, résonnant sur le sol comme une sentence irrévocable. Elle marche, droite, son corps mince montre une autorité exaltante. Elle s'assoit brutalement, les regards projetés sur elle.
Une arabesque s'éleva : son nom,
« Haemerya Borgiaen ». Ses doigts fins tenaient une longue cigarette qu'elle porta à ses lèvres. Son voile léger tamisait sa physionomie, son chapeau incliné un spectre calculé. Sa robe bleu tanzanite, bordée d'un blanc pur.
De l'autre côté, « Sarphyels Al'Seraphid », la quarantaine. Ses miroirs de l'âme d'un bleu lazurite fixaient le guéridon sans ciller.
Près de lui, « Wardheal Oppenvarn », géant au manteau de cuir ébène, cheveux albâtres plaqués en arrière. Sa verge noire gravée de signes anciens dorés reposait entre ses jambes comme une arme cérémoniale. Chaque souffle qui sortait de sa poitrine résonnait comme un tocsin sacré. Étant aveugle, il n'avait pas besoin de voir pour percevoir l'inévitable.
Et puis, enfin elle. « Phia Cerpestien », la voix de l'Empire. Ses petites mains jointes sur la scène, elle se prononça d'un ton onirique qui gifla le silence.
— Pardonnez ce retard. Un contretemps des plus gênants lié à un client, dit-elle fermement en posant sa veste sur le comptoir du canapé.
Un petit rire surgit sur le théâtre. Les lèvres de Sarphyels, mi-tordues, esquissèrent un sourire à peine visible.
— Un contretemps dis-tu... Venant d'une Cerp, rien de bien étonnant, marmonna-t-il, les yeux plissés.
Quelques ricanements étouffés roulèrent comme des réverbérations. Phia ne broncha pas, elle demeura droite, immuable.
Haemerya fit claquer doucement un de ses ongles sur le verre de son cylindre de fumée.
— Le retard est un symbole de laideur. Le temps n'appartient qu'à « ce qui est là, ce qui vient, ce qui reste ». Pas à nous, murmura-t-elle d'un ton ferme.
Wardheal appuya sa canne contre le sol. Le claquement résonna comme un coup dans l'âme.
— Les « Hexapeterys » s'étendent de plus en plus. Chaque seconde que nous perdons, c'est une vie que nous sacrifions. La foi doit perdurer jusqu'à l'éternité, s'exclama t-il d'une voix brute.
Phia leva légèrement le menton, ses yeux fixant Wardheal.
— Nos « Sanctificateurs » ont besoin de plus de matériel contre ces parasites nuisibles à la foi. Plus le temps passe, plus nous perdons dans nos rangs. En prenant l'échelle des statistiques au cours de ces 5 dernières années, nous arrivons à un taux de 33 % supérieur aux pertes de nos « Saints » prononça-t-elle, sa tête légèrement basculée sur le côté, posée sur sa main droite. Un léger dégoût amer la répugnait face à ces pertes drastiques.
Sarphyels, les bras croisés, rétorqua, son visage devenu plus sérieux.
— Es-tu en train de nous prétendre que l'armée impériale de l'ordre des 8 dynasties est en pénurie de Sanctificateurs ? Car je trouverais ça vachement dommage que nous soyons obligés d'imposer des mesures drastiques à notre cher collègue Oppenvarn. Il est pourtant clair que la situation est plus qu'alarmante, que l'utilisation du lai dans les armes serait plus que nécessaire, voire obligatoire pour ceux qui les combattent... Il est impensable de penser qu'une poignée doive l'utiliser, dit-il d'un ton archaïque, son regard d'un givre à fissurer le vide.
Un silence pesant régnait dans cet espace clos. Seul l'écho de ses paroles flottait. Un grincement de canne retentit, Wardheal se leva lentement, marchant en direction de la grande baie vitrée. Ses yeux blancs fixaient droit devant ce qui était inéluctable.
— En tant que représentant des Oppenvarn, ma dynastie minière, et dans le cadre du contrôle des métaux et des gemmes nécessaires à l'utilisation des armes enduites de l'eau sacrée, dit-il d'une voix ferme.
Il se retourna lentement, regardant Sarphyels.
— Votre contrôle des sources d'eau sacrée est plus que limité. Nous ne sommes plus à l'époque où vous étiez des barbares assoiffés d'argent et de pouvoir, étant la première ressource mondiale de lai. Les érudits et archivistes ont pu accorder le tableau de loi à l'acceptation des 8 dynasties pour combattre nos ennemis, déclara-t-il, marchant petit à petit en direction de Sarphyels, sa canne émettant un écho brut pas à pas.
Il rétorqua d'une voix ferme et brutale.
— Si tu cherches à condamner la foi au prix des êtres vivants, j'irai jusqu'au rapport de la famille Borgiaen et je déclarerai un Conseil d'État pour trahison par les textes du tableau de loi originel érigé par nos gardiens des écrits sacrés. Est-ce que cela te convient, Sarphyels ? lança Wardheal fermement.
Haemerya lâcha un léger sourire en coin, discret derrière son voile.
Sarphyels, toujours assis, fixait intensément Wardheal. Une tension s'éleva d'une aura sinistre.
Phia, sentant la mort face à elle, déclara d'un ton autoritaire lié à son statut :
— Le moment n'est pas venu de reproduire les mêmes erreurs que nos prédécesseurs. Nous vivons une époque dure pour tout le monde. La foi n'a jamais été aussi présente.
— Quel comble de l'ironie... marmonna Sarphyels.
Elle rétorqua, s'élevant, fixant un à un chaque représentant.
— La guerre n'a jamais été aussi proche de sa fin. En tant que 6e fille et représentante de la dynastie impériale Cerpestien, je demande un accord des plus solennels. En mon nom, Phia Cerpestien, j'accepte que tous les Sanctificateurs aient le droit au recours de la totalité du lai. Que les « Hexapsyche » soient libres à toute utilisation contre nos ennemis. Je suis prête à prendre l'entière responsabilité des prochaines circonstances liées à cette utilisation, lança-t-elle, ses yeux remplis d'une détermination d'une flamme funeste !
Haemerya, jusque-là silencieuse, regarda Phia d'un air soucieux.
— Alors tu es donc prête à courir le risque que tout le monde craint ? Vouloir autoriser l'utilisation de l'Hexapsyche au sein de toute l'armée ? Ce que tu désires relève de l'insouciance, Phia...
Wardheal rétorqua.
— Qu'il en soit ainsi, dit-il.
Sarphyels se leva, prenant son manteau posé sur une chaise en bois.
— Faites comme vous voulez. Hâte de voir comment cela va se dérouler avec tout le conseil, s'exclama sa voix rauque, partant en direction de la sortie.
Haemerya, quant à elle, posa brusquement sa cigarette sur un cendrier, portant dans ses bras sa veste.
— Écoute, si tu es capable d'endosser cette responsabilité en vue de ton statut, je doute que ta famille te laisse faire, surtout tes frères. La foi est la chose qui nous unit. Alors réfléchis une dernière fois, s'il te plaît... murmura-t-elle, son visage devenu plus morne.
Tous quittèrent un par un la pièce, mais un seul resta là, au milieu de ce théâtre. Wardheal contemplait la vue, fixant l'horizon. Sa main droite se referma plus que jamais sur sa canne.
— Pour ce qui est là, ce qui vient, ce qui reste... murmura-t-il d'une voix rauque.
Le jour se leva ailleurs du pays.
Un petit appartement modeste, plongé d'une lumière falote. Un homme allongé sur son lit, le bras sur ses yeux, repoussait la lumière du soleil. Son vent intérieur lourd emplissait la pièce.
Après une dure nuit, il se lève lentement, son corps athlétique trahissait des années d'efforts et de discipline.
Ses cheveux noirs, coupés courts, laissaient échapper quelques petites mèches rebelles sur son front. Ses yeux d'un gris sidéral refermaient un regard qui avait des choses à dire.
Il s'avance dans la salle de bain fixant le miroir sale. Il observe sa propre réverbération, comme si face à lui se trouvait un simple étranger.
Prenant sa brosse à dents, il remarque qu'il ne possède pas de dentifrice. Résigné, il se motive pour sortir faire des courses, ne voyant plus rien dans le frigo. Mettant une tenue décontractée, il prend sa veste sur le rebord du comptoir de la cuisine.
Marchant en direction de la porte d'entrée, il tourne sa tête vers un cadre photo sur le petit meuble. Un rictus discret sur son œil droit. Il ouvre sa porte lentement, voyant étrangement une masse d'ombre ouvrir sa vue.
Subitement, il lève la tête et remarque une masse d'ombre organique flottant devant son palier, sa taille est massive, des filaments noirs prennent une forme d'ange onirique.
Encore la main sur la poignée de porte, il fixe cette chose devant lui. Ses yeux ne trompent pas, il ressent une sensation d'oppression et d'amertume monter dans sa gorge.
— Qu'est-ce que...
À peine le temps de finir, qu'une onde de choc provoquée par le regard de la chose projette violemment l'homme contre le mur à l'autre bout de son salon, détruisant au passage plusieurs parties des murs de l'entrée.
— Putain... une seconde de plus, et j'étais mort... dit-il la voix rauque, ses bras en signe de croix.
De la poussière enveloppe de plus en plus l'appartement, et des débris de meubles tombent petit à petit. Des fissures commencent à émerger sur le plafond.
— Ça fait combien de temps qu'il attendait derrière ma porte celui-là... murmure-t-il dans ses pensées.
— Il faut que je m'en débarrasse vite de...
La chose ne prend pas la peine de le laisser penser plus longtemps. Elle envoie une nouvelle attaque, et cette fois-ci, elle fonce sur lui. Plusieurs salves de filaments noirs tranchants se plongent à une célérité insensée.
Esquivant de justesse chaque percée de la chose devant lui, l'homme fait preuve d'une agilité exceptionnelle. Il tente de récupérer rapidement sa glaive posée sous son lit, à l'autre côté du salon.
Au moment où sa main droite est à quelques centimètres de la petite valise, un événement troublant surgit. Le temps s'est arrêté. Plus rien ne se passe, comme un état de paralysie constant. Et puis... un bourdonnement assourdissant retentit.
Il n'a même pas le temps de réaliser qu'il n'est plus dans son salon, mais à quatre appartements plus loin, chez l'un des voisins. Blessé au bras droit et aux côtes, il ressent une montée de douleurs qui lui tirent les entrailles.
Assis contre un meuble détruit, à côté de lui une petite fille les yeux grands ouverts. Il remarque que son voisin est derrière lui. Mais une seconde onde de choc pulvérise en un instant la tête de son voisin qui explose d'une violence brusque.
En un flash rapide, il a pu récupérer la petite dans ses bras avant qu'elle ne subisse le même sort. Il court esquivant les rafales d'assauts de la chose qui ne cesse de l'attaquer en continu, ne lui laissant aucun répit.
Il met la petite dans un placard en une fraction de seconde. Il s'élance contre la chose, esquivant toutes ses attaques.
Il récupère rapidement un couteau de cuisine sur le sol, tranchant dans un coup net à une vitesse spectaculaire. Une taillade quasi théâtrale. Un voile de sang gicle sur les cloisons détruites.
Regardant partout autour de lui, il voit un champ macabre. Des personnes mortes si brutalement.
— Je dois vite le faire sortir d'ici ! dit-il dans son esprit.
À peine a-t-il entrevu une affirmation qu'il est brutalement touché au flanc gauche, propulsé à l'extérieur de l'appartement se trouvant dans les airs. Des débris du mur volent autour de lui.
La chose pousse un rugissement satanique faisant trembler tout le quartier résidentiel, brisant toutes les vitres à un rayon de 400 m, et se catapulte à une vitesse telle qu'elle se retrouve dans les airs face à l'homme, choqué par la force qu'elle dégage.
Essayant de retrouver l'équilibre, il se fait sauvagement propulser au sol, fissurant une énorme partie du bitume sous ses pieds. Cet affrontement est devenu un duel de force.
Il comprend que tout se joue maintenant. N'ayant pas la possibilité d'utiliser sa glaive, il utilise ses prédispositions à la matérialisation de l'eau pour repousser les filaments noirs.
— Cette force... murmure-t-il dans sa tête, serrant la mâchoire.
À peine avoir pu reculer de deux mètres, il est inopinément...
— Attends quoi ?!
Un tranchage immédiat sectionne en deux toute la résidence en un seul et unique souffle qui a emporté le reste des survivants.
— J'ai esquivé ?
En une fraction de seconde il revient à ses esprits, courant de toutes ses forces en direction de ce qui reste de la résidence. Il esquive à plusieurs reprises les valses de la chose qui n'a qu'un but.
— A-N-É-A-N-T-I-R... murmure la chose d'une voix démoniaque, le fixant avec son œil aussi noir que l'abîme.
L'homme s'arrête subitement, après avoir tout esquivé. Tendant son bras droit en direction de ce qui reste de son appartement.
— Je vais te purifier à la racine, dit-il d'une voix calme.
— EN AVANT GLAIVE ! redonne-t-il, sa main droite ouverte.
Un gros bruit retentit et une dague sort des décombres, atterrit dans la main de l'homme créant un souffle de vent. De l'eau sacrée jaillit autour de sa glaive. L'eau est transparente, mais cela suffit à la percevoir.
La chose, voyant un tel phénomène, reconnaît immédiatement ce qu'il se passe. Son œil massif s'écarquille lorsqu'elle comprend que ce n'est pas un Sanctificateur comme elle en a l'habitude.
Un hurlement de destruction surgit subitement, et plusieurs sciages foncent sur l'homme. En un seul et dense mouvement mortuaire, il sectionne toutes les parties du corps de la chose.
Une vitesse si grande qu'on ne peut plus l'apercevoir.
— Pourquoi t'as la gueule ouverte ? Pourtant vous êtes capables de voir l'âme des humains... Mais tu n'arrives même pas à en suivre un. Tu me répugnes... dit-il le regard méprisant.
La chose, prise d'une colère froide, ouvre la gueule face à l'homme. À même pas quelques centimètres, il voit le néant à l'intérieur. Seulement du noir à l'état pur.
— Tu comptes me bouffer maintenant ? Tu pues de la gueule...Annonce-t-il d'un regard aussi méprisable que la honte.
Il esquive aussitôt la tentative de se faire dévorer. Derrière la chose, sans rien dire, il attend une prochaine réponse, jouant avec sa glaive en la tournoyant autour de ses doigts.
La chose, voyant qu'elle est complètement larguée par l'homme en face d'elle, décide de faire ce qu'elle sait faire de mieux.
DÉTRUIRE LA FOI.
Une onde maléfique, un noir pur, se propage dans l'esprit de l'homme. En un instant, il se retrouve paralysé, sans aucune possibilité de mobilité.
— Où suis-je ? murmure-t-il, son corps flottant dans un espace totalement noir.
— Je vois... Tu essayes de corrompre ma foi... Pas mal essayé. Mais sache que les créatures de ton espèce sont vulnérables à la foi qui vous dépasse.
Tout d'un coup, une fissure se crée dans cet espace vide. Et puis une autre. Encore et encore. Jusqu'à la destruction totale, créant un souffle qui repousse violemment la chose.
Complètement surprise, son œil se fige sur l'homme qui détient un collier brillant autour de son cou. Une lumière aveuglante le repousse étrangement.
— E-E-E-H ? U-N-E... C-R-... S'angoisse la chose.
— N-O-N ?! C'EST IMPOSSIBLE !!!!braille la chose, éclatant dans une colère méphistophélique.
L'homme dégaine une fiole de verre d'un bleu tekelet qui pendouille à son poignet. Un rayon de lumière reflète la beauté céleste de la fiole.
— Il est temps que tu retrouves tes congénères, impose l'homme d'une voix ferme empreinte d'autorité.
Il s'élance à grande vitesse, esquivant les rafales d'attaques de la chose complètement paniquée. C'est comme s'il dansait au milieu d'une immense foule à la vue de Dieu.
— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! JE TE LAISSERAI PAS !!!!!! lamente la chose, prise d'une immense panique primaire.
— Au nom du Lai éternel, source et lumière des vivants. Par l'alliance des Huit Dynasties et la voix des Saints, je t'ordonne, parasite d'ombre et de mensonge : retourne au Néant d'où tu es né, et ne souille plus le corps de cet enfant de l'Humanité, décrète l'homme dans un assaut final.
— Que ce qui est là, ce qui vient, ce qui reste, consume ton essence jusqu'à la racine. Par le feu de la foi et l'eau sacrée du Lai,sois purifié, sois brisé, sois effacé, rétorque-t-il, se retrouvant face à face à la chose.
— JE TE PURIFIE...
Dans un clash final, l'homme lève la main droite dans son élan, une vague d'eau sacrée entoure la chose en un instant. Donnant le coup final, touchant le centre de la chose de plein fouet.
— HEXAPETERYS !!!!!
Dans un éclat de lumière, de lai et de verre, une gigantesque onde de choc annihile dans toute sa totalité la chose, purification pure et simple de son existence, séparant le ciel dans un éclat lumineux de foi.
L'homme est là, au centre du parking, se redressant, regardant le ciel se dissiper par sa seule et unique foi.
Il prononce ses dernières paroles :
— L'Empire commande, et l'éternité te condamne, déclare-t-il dans ses paroles les plus pures, regardant la fiole dans sa main.
1 heure plus tard.
L'homme allongé dans un lit d'hôpital, subissant des tests médicaux suite à son affrontement survenu une heure plus tôt.
— Arrête de grogner, c'est pour ton bien si tu as des examens après ce qu'il vient de se passer dans ton quartier, Alban ! riposte l'infirmière.
Alban se débat, évitant la piqûre sur son côté gauche. Refusant toute possibilité d'une aide extérieure.
— Bordel... Mais lâchez-moi sans déconner ! braille Alban.
À cet instant, une autre infirmière, beaucoup plus petite de taille, arrive par derrière et l'assomme avec un petit coup derrière la tête à l'aide d'un tensiomètre.
— Hein ? sursautent les deux femmes, totalement surprises par le KO provoqué.
Au même moment, l'un des écrans de la pièce montre les informations du jour.
Fin du prologue
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