66. Spectaculaires aspirantes (partie 4)

13 minutes de lecture

Kalia, Pauline et moi faisons les potiches jusqu’à ce que toutes les rangées de l’amphithéâtre aient voté. Ma mère en revenant s’asseoir fait un cul de poule avec la bouche et agite la main pour dire qu’elle a trouvé mon spectacle épicé. Mon père me fait un signe du pouce, et Mathieu des deux pouces. Derrière lui, Siloë me fait signe du bras que j’ai sûrement foutu la gaule à mon frère et éclate de rire. Sa mère sourit en faisant un clin d’œil. Chell, m’envoie un baiser du bout des doigts, et ses parents un signe de tête affable.

Enfin, chacun reprend sa place, et Sten monte sur scène. Punaise ! Quel colosse séduisant ! Je sens mon cœur partir en vrille. Je suis comme jetée du haut d’une falaise, mais je ne vois pas encore si je vais tomber dans l’eau ou m’écraser sur la roche. C’est sûr, je vais mourir si je ne suis pas élue.

Un scribe monte à son tour sur scène. Des deux mains, Sten apaise les électeurs. J’ai toujours chaud, envie de pisser, le ventre noué, les veines qui battent. Merde ! Abrégez notre souffrance ! Sten prend la parole :

— Durant ces jours, j’ai rencontré tant de jolies prétendantes, que c’est avec une émotion certaine que je m’apprête à entendre le nom de celle que vous avez choisi pour régner à mes côtés. Je sais que le choix n’a pas forcément été facile, mais rassurez vous, il me plaira, car elles me plaisent toutes trois. Je n’aurai plus le plaisir de la compagnie de ces trois nymphes. Le parcours pour chacune d’entre elle sera fini et le suspens décapité net. Je m’adresse donc à vous, avant qu’on nous révèle la fin de cette histoire. Vous êtes toutes trois d’aussi charmante compagnie tant par votre personne que par votre beauté. Si je devais vous qualifier en un mot, Kalia tu serais la délicatesse, la rosée sur un pétale de fleur. Léna, tu serais l’audace, le feu sur une lame d’épée. Pauline, tu serais la séduction, un diamant sur la soie. Chacune de vous mérite sa place, chacune de vous a su faire un trou dans ma carapace. Vous m’avez surpris, chacune d’une manière différente, par votre détermination à me plaire. Ne considérez pas comme un échec le fait de ne pas être l’élue. Vous avez enveloppé mon cœur de sucre, et c’est votre victoire à chacune.

C’est doux à entendre, travaillé, mais je n’ouis qu’un discours de consolation pour les autres. Je ne veux pas l’entendre pour moi. Sten se tourne vers le scribe, et chacun retient son souffle.

— Scribe, y a-t-il des votes blancs dans cette salle ?

— Aucun !

— Bien, compte vingt secondes dans ta tête et révèle-nous le nom de celle qui est en troisième place.

Vingt secondes ? Le bâtard ! Il se délecte de ce moment, il nous observe les yeux pétillants. Plus personne ne respire, on entenderait une mouche péter. Le scribe annonce :

— En troisième position, avec vingt et un pour cent des voix… Kalia, du Creux Suspendu !

— Vingt-et-un ! On applaudit !

Kalia fond en larmes et Sten se déplace pour la blottir contre lui. Je suis certaine que cette soirée lui a porté préjudice, sa jeunesse, son absence dans les discussions, son spectacle sans sensualité. Tout en la gardant contre lui, Sten ordonne :

— Compte soixante-seconde dans ta tête et donne-nous le nom de celle qui sera sacrée Impératrice demain après-midi.

Pauline saisit ma main et nous croisons nos doigts. Nous prions chacune pour nous-mêmes, c’est ridicule, mais ça nous permet de tenir. Soixante seconde pour tirer ou non un trait sur notre avenir. Soixante seconde pour savoir si toutes les ruses et tous les charmes auront servi. Soixantes secondes à revoir le baron que j’ai tué entre mes cuisses, le mage noir que j’ai vidé de son sang, la courtisane blessée dans l’embuscade, les dragons que j’ai occis, le sourire malsain de dame Irène, les longs monologues pour convaincre les électeurs. Tout ça pourrait être vaint.

Vingt-et un pour cent c’est un score minable. Se peut-il que j’ai fait le même ? Vingt-deux peut-être ? Ça ferait combien pour Pauline ? Cinquante-sept ? Ce sera la majorité.

— Gens de Varrokia et des empires voisins. Vous avez élu, avec quarante-cinq pour cent des voix… Léna Hamestia !

Mon cœur éclate, je saute sur place en m’écriant. Les larmes me montent aux yeux. C’est moi ! C’est moi l’élue ! C’est moi qui vais avoir Sten pour toute la vie ! Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Mes larmes coulent, mon maquillage aussi. J’essaie de me retenir, de ne pas laisser se déformer mon visage. Pauline fidèle à sa gentillesse applaudit malgré ses yeux trempés. Nos mains se lâchent. Elle m’étreint, et je me jette contre Sten. Kalia se sent de trop et recule. Je couvre le cou musclé de mon empereur de baisers. Sa main se pose au creux de mon dos. Matthias me fait signe :

— Léna, un discours ! Un discours.

Comment parler ? J’ai envie de pleurer ! Je fais signe d’une main sous la gorge que l’émotion me submerge trop. Il invite Pauline. Celle-ci inspire profondément en laissant ses joues se tremper :

— Le jeu a commencé en septembre entre Léna et moi. Je voudrais juste dire que je suis contente de l’avoir retrouvée en finale. Nous fréquentions les mêmes précepteurs, et que l’élue soit une de mes sœurs de bancs d’école me remplit de joie. J’aurais eu mal au cœur d’apprendre qu’elle ait été écartée à la première élection, et je l’aurais soutenue si moi-même je n’avais pas franchi la première barrière. Une seule chose à dire, bien joué Léna, et très bonne continuation à toi.

Matthias invite Kalia et celle-ci fait signe qu’elle ne veut pas parler. Il me regarde, je me décroche de mon futur époux et je m’exclame à pelien poumons :

— Merci à tous ceux qui ont vôté pour moi ! Merci à Sten de m’avoir embrassée dans ce lavoir ! Sans ce baiser, je n’aurais jamais eu envie de plus le connaître. Merci à mes sœurs, qui sont toujours là pour m’aider, et qui m’ont permis de poursuivre l’aventure. Merci à mes parents, un peu mis à l’écart de ma vie ces derniers mois et qui ont compris l’importance qu’avait pour moi cette élection. Merci à mes courtisanes, toujours aux petits soins, d’une gentillesse débordante. Merci à ma première électrice Jeannine qui m’a poussée à participer au concours. Je pourrais remercier mille personnes. Thomas pour les robes magnifiques, Malika pour ses conseils avisés. Je ne sais plus qui remercier. Mille merci à tous ! Je vous promets d’être à la hauteur de vos espérances ! Varrokia je vous aime !

J’effectue une petite danse de la victoire. Matthias crie par-dessus le brouhaha :

— Un verre vous sera servi dans la grande salle. Nous nous y retrouvons dans quelques minutes.

La salle se vide. Pauline s’éclipse en invitant Kalia par la main. Je me retrouve seule sur scène face à Sten. Le silence nous fait sourire.

— Alors ? Qui craignais-tu ? interroge-t-il.

Je laisse échapper un sanglot, incapable de lui dire que je n’en crains plus aucune, maintenant. Je souffle pour essayer de retrouver la force de parler.

— Putain ! C’est… Je comprends ce que ressentent les Miss maintenant.

— Les quoi ?

— Des filles de notre monde, élues pour leur beauté.

— Mais toi, tu n’es pas élue que pour ta beauté.

— Merci, ça fait du bien à entendre.

— Même si ta danse était d’une grande sensualité.

— Tu as aimé ?

— Oses-tu te poser la question ?

Je pince les lèvres. Je ne sais plus quoi lui dire sans me mettre à pleurer. La vache ! Que d’émotions !

— Te sens-tu prête ?

— Je n’en sais rien. Embrasse-moi pour voir.

Je saisis son costume et jette ma bouche vers la sienne. Je plonge ma langue au plus profond que je peux, jusqu’à sentir ses dents contre les miennes. Ça y est, je suis pendue à son cou pour de bon. Il n’y a plus d’enjeu, plus de pincette à prendre. Je l’embrasse, sans me poser de question sur ce que ça peut déclencher. Sauf un coup de poignard dans le dos, demain, je le baise !

Son visage se retire. Ma salive retombee sur son menton. Je l’essuie du bout des doigts.

— Désolée. Je suis d’humeur goulue.

— Je sens que nous allons très bien nous entendre.

— J’en suis certaine.

— Nous y allons ?

— Allons-y.

Je place ma main dans le creux du coude qu’il me présente, puis nous gagnons le couloir glacé séparant le théâtre de la salle de réception. Lorsque nous franchissons la porte, pas un noble n’applaudit pas. Cinquante-cinq pour cent de faux-culs.

Ma mère filme mon arrivée avec son portable. Nous nous plaçons en bout et on nous serre à chacun une coupe d’hydromel. Bras dessus-dessous, nous trinquons à notre future union. Puis on me ressert pour que je trinque avec ma famille.

— Tu étais sensationnelle, lance Siloë !

— J’en ai mouillé la culotte, renchérit Chell.

— C’était très osé, ajoute ma mère. Mais je pense que ça a fait l’unanimité. Je ne suis pas étonnée que ce soit ton spectacle qui ait gagné.

— Tu sais, j’ai été élue aussi sur tout ce qui s’est passé avant, pas que sur le spectacle.

— Oui c’est vrai.

— Je suis fier de ma fille ! lance mon père. T’es devenue une gande fille ! À la fois une bombe et une véritable princesse ! On voit que mes gênes de séducteurs sont là.

Ma mère pouffe de rire. Notre moment famille est interrompu par les Empereurs qui viennent nous féliciter, suivis ensuite un à un par la noblesse de Varrokia. La soirée s’annonce longue.

Minuit est passé depuis longtemps. Ma mère s’est couchée. Il ne reste de ma famille que mon père qui raconte des blagues et rit aux éclats avec Sigurd et le duc de Fort-Littoral. Je croise Matthias qui s’incline.

— Je suis ravi d’avoir été votre valet et également celui qui a annoncé l’excellente nouvelle.

— Merci, vous êtes un valet charmant. Vous trinquez avec moi ?

— Non. Je dois me reposer avant que le soleil ne pointe. Demain, une longue journée vous attend… m’attend également par le fait. Je vais donc gagner mon lit deux petites heures.

— Voilà un sage conseil. Est-ce que mon futur époux veut bien me raccompagner ?

— Soit, acquiesce Sten. Mes invités ! Je raccompagne pour la dernière fois ma belle fiancée à ses quartiers ! Je vous retrouve demain pour le sacre.

Nous retrouvons le couloir glacial. Mes seize servantes épuisées nous suivent en traînant des pieds. Des employés pressés croisent notre chemin et nous saluent, avant de repartir en trottant.

— Que se passe-t-il ?

— Ils préparent la chambre nuptiale, répond Sten. Ils doivent l’aménager selon ta personnalité. Il aurait été trop difficile de la concevoir avant de savoir qui serait l’élue.

— Je suis impatiente de la découvrir, et ce n’est pas pour la déco. Dis ? Tu ne veux pas dormir avec moi ?

— Avec le spectacle que tu m’as donné, je risquerai de céder à tes charmes quelques heures trop tôt.

La cour plongée dans la nuit nous rafraîchit davantage, puis nous parvenons dans les couloirs de mon aile. Ma sentinelle se redresse, puis m’ouvre la porte. Je dis à mes courtisanes :

— Attendez que Sten sorte. Que personne n’entre, pas même mes sœurs.

— Oui, répond Fantou.

Je referme la porte et Sten me dit lorsque je me love contre lui :

— Je dois, moi aussi, me reposer quelques heures

— Ce n’est l’affaire que de quelques secondes.

Mes mains tirent sur la ceinture avec difficulté.

— Putain, c’est chiant ce truc.

— Sans doute parce que l’heure n’est pas venue.

Je tire brutalement et le pantalon choit sur le sol. D’une main, je remonte le long des muscles abdominaux et relève ainsi la veste qui révèle le sexe à demi-bandé. Mes doigts libres sécouvrent d’un effleurement les veines. Je n’y crois pas, je touche sa bite !

— Tu es ivre, conclut-il.

Doucement je referme la paume, puis vais et viens lentement vers moi. La dureté qui se renforce m’emplit de satisfaction. Je lui confie :

— Je suis un peu ivre, mais surtout, je sens que tu as envie de consoler Kalia et Pauline.

Un sourire se dessine sur son visage. J’ai l’impression de m’y prendre très mal avec lui. Ne guettant aucune réaction de plaisir supplémentaire, je décide de passer au plan B. Je m’accroupis et dépose un baiser sur le freint. Pas d’odeur d’urine ni de viande faisandée, alors je glisse le gland dans ma bouche. Branler un homme je n’ai jamais fait. En revanche, les sucettes, j’ai pratiqué. Il lâche un rire de satisfaction.

— Décidément, les filles de ton monde ont des us très agréables.

— Elles ne font pas ça, les filles de ton monde ?

— Non !

— Et dire que tu as failli épouser Kalia.

Ma main sur son ventre détecte un soubresaut de ses muscles qui signifie que c’est efficace. Cela m’enhardit. Je le pompe de toutes mes forces, sans discontinuité. Ses mains détachent mes cheveux et me peignent, tendres et délicates. Cette douceur rend l’instant réciproque, agréable. Plus un mot ne parasite cet instant, seul sa respiration qui parfois s’approfondit me signale combien il apprécie.

Après de longues minutes, il tremble sous ma langue. Sans prévenir, se doigts emmêlés dans mes cheveux se ferment, son corps de tétanise, et sa semence remplit ma bouche.

Ne sachant quoi en faire, comme Pauline, j’avale.

Je remonte son pantalon tout en me relevant. Putain, j’ai mal aux genoux.

— Voilà. Comme ça Kalia et Pauline n’auront pas une nuit très agitée.

— C’est certain.

— Heureuse de l’entendre. Bonne nuit, mon amour.

Je pose ma bouche sur ses lèvres, puis le libère. La porte s’ouvre. Chell, Siloë, et Malika surgissent complètement saôules :

— Banzaaaaï !

Elles se jettent sur moi. Siloë brandit une bouteille d’hydromel.

— Fiesta ! hurle Chell.

— Où sont les courtisanes ? demandé-je.

Siloë, la voix brisée s’exclame :

— Dans ma chambre. Ce soir, enterrement de vie de jeune fille express !

— Merde les filles, je suis fatiguée. J’ai juste envie d’enlever cette fichue robe et me piauter.

— Attends ! s’exclame Chell ! Tu vas quand même fêter la victoire avec nous !

Siloë remplit des verres et nous nous retrouvons toutes les quatre face à face. Chell commente :

— Après tant d’épreuves, tant d’inquiétudes, nous y voilà ! Tu vas être la reine de Varrokia.

— Oui, j’ai encore du mal à me rendre compte de ce que ça signifie. Mais merci à toi Chell. Sans tes dragées, je ne serais pas là.

— Tu te rends compte que tu as quand même laissé Victor te vendre des ecstasys, me charrie Siloë.

— Oui, fais-je. Je me rends compte surtout que sans la mauvaise foi de Geoffrey, je n’y aurai pas goûté.

— Tu devrais l’inviter au mariage, pouffe Siloë.

— Jamais de la vie !

— Qui est donc ce Geoffrey ? demande Malika.

— Un mec en kif sur Léna qui n’a pas assumé, répond Chell. Quand Léna lui a proposé, il lui a dit qu’elle était trop différente des autres, il avait peur pour son image publique.

— Dommage pour lui, tant mieux pour le seigneur Varrok, conclut Malika.

— Et dommage pour toi, lui dit Siloë. Sans ça, tu aurais sûrement gagne le duché Cœur-Empire.

— Mais aurais-je battu Gaëlle, Kalia, Pauline ou toi ?

Chell hausse les épaules :

— On ne saura jamais. Je pense que je t’aurais choisie pour le Duché Noir à ma place. Parce que t’es cool, en fait.

— Tu ne m’aurais pas connue.

— C’est vrai.

— Et je ne sais pas si j’aurais pu tuer le Seigneur Njall. Mais je n’ai aucun regret. Je pense que Léna mérite amplement la couronne.

— Merci Malika, dis-je. T’es un peu une des notres maintenant.

— Puisqu’on en parle, indique Chell. J’ai obtenu ça.

Elle sort de sa ceinture trois fioles remplies d’un liquide noir.

— C’est quoi ? demandé-je.

— C’est de l’encre de scribe pour tatouer les courtisanes et les lier à une maîtresse.

— C’est comme ça qu’elles obtiennent la jeunesse éternelle que tu obtiens en étant sacrée impératrice, rappelle Malika. Cela leur transmet tous les pouvoirs magiques que tu pourras obtenir tout le long de ton règne.

— J’ai trois fioles, rappelle Chell. Ça veut dire que, si nous-nous faisons tatouer, nous obtiendrons…

— La jeunesse éternelle, deviné-je.

— J’ai trois fioles. Une pour Siloë, une pour moi. Et vu que j’en ai trois, je vote pour intégrer Malika à notre sororité ! lance Chell.

Malika n’a pas nos trois années d’histoire commune, mais il est vrai que son absence est aujourd’hui impensable. Siloë et moi levons la main à la même seconde et acceptons en chœur :

— Carrément !

Malika écarquille les yeux.

— Vous le voulez vraiment ?

— Tu as fait tes preuves, non ? dis-je. Et je préfère te considérer comme une sœur que comme une simple conseillère.

Ses yeux s’humidifient. Le geste semble avoir une importance significative. Siloë remplit les verres, et nous les heurtons avant de les boire cul sec.

— À Malika !

— À Malika !

Chell lance :

— Bon ! Comme tu veux enlever cette robe, pour célébrer l’enterrement de vie de jeune fille, j’ai trouvé un jeu ! Première épreuve. Tenir sur une main et toucher son nez quinze secondes ! Sinon, ça coûte un vêtement ou un secret. Mais un secret qu’on ne connaît pas, sinon, un verre cul sec.

— On sait tout de suite qui a eu l’idée, grimace Siloë.

— Allez ! lancé-je. Malika a plein de secret à nous révéler.

Avec ma tenue, autant dire que je n’ai qu’une vie. Je suis très curieuse d’en savoir un peu plus sur Malika. Nous remontons le bas de nos robes et passons toutes une jambe par-dessus un bras. Malika nous imite. Evidemment, aucune de nous ne tient les quinze secondes. À ma surprise, Malika ne révèle pas de secret, et préfère ôter son cache-poitrine. Siloë et Chell laissent choir leur robe complète. Lorsqu’elles me regardent, je leur dis :

— J’ai un secret.

— Je les connais tous, pouffe Siloë.

— Celui-ci a moins de cinq minutes.

Elle fronce les sourcils.

— Qu’est-ce que t’as fait avec Sten ?

— Je ne voulais pas qu’il aille chercher ailleurs alors je l’ai vidé !

— Tu l’as branlé ? s’exclame Chell.

— Mieux !

— Tu l’as sucé ! s’enflamme Siloë.

— Ouais ! Et j’ai avalé !

— Championne ! ! !

La nouvelle décuple leur liesse. Chell n’est pas à court de jeux d’équilibre. Une fois toutes nues, le gage est de boire.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire petitglouton ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0