Minute 27

Une minute de lecture

Un bouquet séché répand ses derniers grains de pollen pleutres sur ma commode. Sais-tu qu'il pourrait signifier beaucoup si je le souhaitais ? Je pourrais lui prêter toute l'attention du monde, conter tant sur ses feuilles et tu envierais jusqu'à son existence qui prendrait un tel poids face au vide.

Mais j'ai déjà écrit sur toi, une jonquille qui s'impose dès l'hiver, là où je ne l'imagine pas fleurir ; et sur d'autres bourgeons d'univers.

Mon bouquet séché est posé sur la commode salie de mon enfance - on en récupère des comme ça, plus tard : des meubles qu'on reprend enfin du domicile parental, avec paix, comme ces joues de gamins qu'on avait arrachées de nos visages par peur de faire tache dans le monde adulte et qu'on recolle après quelques années "grand" passées. Ce bouquet, contrairement à beaucoup de pousses entre mes fibres cardiaques, je le veux frêlement joli, sans histoire.

[je suis un crochet au mur, j'attends ma peinture]

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