Minute 63
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Je dansais seins nus dans la cave parfois, parce que je m'y sentais très libre. Sans le regard, on ne pouvait se rendre compte que de mon corps époustouflant de vie, et d'agitation, et de langueur, et d'attente de la seconde. Sans le regard, mon corps n'était plus qu'une extension de mes idées, et de ma rage aussi. Je dansais seins nus devant le miroir et on n'y voyait rien d'autre qu'une peau jeune, un peu barbouillée de pensées rudes. Mes mains agripaient fermement l'idée de frénésie et elles la baladaient de mur en mur, la plaquaient ainsi pour en créer des vibrations.
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