Bonnet et jawline
Alors... Notre histoire commence dans un lieu que l'on oublie souvent, au cœur des Vosges, dans une ville tellement insignifiante qu'elle porte le nom de "J'ai-Pas-Trouvé-De-Nom". Là-bas, dans un café sombre, deux hommes discutaient tranquillement à une table. L'un avait l'apparence négligée d'un SDF, portant un vieux bonnet, une barbe inégale, et des yeux fatigués. L'autre, à peu près dans le même état, mais sans bonnet, sirotait un café.
" Monsieur ne fait pas d'effort pour créer des personnages physiquement différents. " se plaint une voix venant de nulle part.
Si t'es pas content, casse-toi. On continue. L'homme sans bonnet, prénommé Gégé, lança à son compagnon :
« Kévin, mon gars, qu'est-ce que tu fous de tes journées ? »
Le type au bonnet, Kévin, haussa les épaules. « Rien, je traîne sur les réseaux, et si j'ai un peu de thune, j'achète des clopes. À quoi bon faire autre chose ? Nous ne sommes qu'un grain de sable dans l'immensité de l'univers, sans aucun impact. »
Gégé leva les yeux au ciel. « D'accord... T'es pas obligé de nous faire un cours de philo. Sinon, t'avais pas un projet de faire payer un gars pour je sais plus quoi ? Comment ça se passe ? »
Kévin prit une longue gorgée de son café froid avant de répondre. « Y’a un gars qui a loué ma baraque pour un mois. Donc, je vais être en "colocation" avec lui, sûrement le dernier d'ailleurs. Mais bon, ça fait un peu de thune qui rentre, c’est déjà ça. »
Kévin se trouvait dans son logement miteux, une petite pièce aux murs jaunis, encombrée de vieilles affaires et d’ordures qui traînaient un peu partout. Assis sur un canapé troué, il scrollait distraitement sur Instagram, quand quelqu’un frappa à la porte.
« Entrez », dit-il sans lever les yeux de son écran.
La porte s'ouvrit, et un homme immense apparut dans l'encadrement. Il était incroyablement musclé, avec une barbe soigneusement taillée, des cheveux bruns impeccablement coiffés, un sourire éclatant, et une mâchoire si angulaire qu'elle semblait pouvoir fendre la stratosphère.
« T’abuses un peu, non ? »
Peut-être, mais ce qui est certain, c’est que Kévin se sentit minuscule face à ce colosse. L’homme tendit une main amicale en se présentant d'une voix joyeuse :
« Salutations, moi, c’est Zeta. Et toi ? »
Kévin, légèrement intimidé, lui serra la main en bafouillant : « Moi c’est… Ké-Kévin. »
Zeta regarda autour de lui et s’exclama : « C’est comme sur les photos, parfait pour sortir de ma zone de confort ! »
« Ouais, trop… », murmura Kévin, pas vraiment convaincu. Après un silence gênant, il demanda : « Et donc, tu fais quoi dans la vie ? »
Zeta sourit. « Je vends des recettes de cuisine spécialement inventées par moi, avec les ingrédients et tout. Ça marche plutôt bien, le mois dernier, j’ai gagné quinze mille euros. Et toi ? »
Kévin se renfrogna. « Moi… Bah, je suis là. »
" Et non, il n’allait pas faire la fameuse blague d’une certaine personne, pas vrai ? "
Non, bien sûr que non. Pas de plagiat ici...
« Du coup, elles sont où tes affaires ? » demanda Kévin pour changer de sujet.
« J’amène uniquement des vêtements, » répondit Zeta avec un haussement d’épaules.
« Même pas de smartphone ? » s’étonna Kévin.
« Même pas de smartphone, » répondit Zeta. Puis, jetant un regard curieux à Kévin, il ajouta : « C’est quoi ton but dans la vie, juste pour savoir, sans jugement. »
Kévin soupira profondément. « Je n’ai pas de but, parce qu’à quoi bon ? On va tous finir par mourir et être oubliés dans ce vaste monde. Nous ne sommes même pas un grain de sable face à une étoile. La vie n’a pas de sens, et avoir un objectif ne sert à rien. »
Zeta haussa les épaules. « Et alors ? »
« Co-comment ça, ‘et alors’ ? » balbutia Kévin.
« Est-ce que c’est le sens de la vie qui va te faire faire des pompes ? J'crois pas, nan, » répondit Zeta, l'air de rien.
« Mais ça n’a rien à voir, tu ne… »
Zeta interrompit Kévin. « Est-ce que tu voudrais être musclé ? Tu peux pas dire non. Tu te sentirais un peu mieux qu’avant. Voilà, tu as trouvé ton objectif. Maintenant, fais dix pompes. »
« Alors là, non, je refuse catégoriquement que… » commença Kévin, mais avant qu’il ne puisse finir sa phrase, il se mit à faire des pompes avec difficulté.
« Allez, allez, allez ! » chantonna Zeta en boucle, encourageant Kévin. C’est alors qu’un cercle de lumière apparut autour d’eux.
« Putain, c’est quoi cette merde ? » cria Kévin avant de s’écrouler, inconscient.
Kévin se réveilla lentement, une migraine sourde martelant ses tempes. Il sentit la douceur de l’herbe sous ses bras et, en ouvrant les yeux, découvrit une vaste forêt autour de lui. Le soleil déclinait à l’horizon, baignant le paysage d’une lueur dorée.
Il se redressa, légèrement paniqué. Une main ferme se posa sur son épaule. Kévin sursauta avant de reconnaître Zeta, debout à côté de lui.
« Oh bordel, on est où ? » demanda Kévin, la voix tremblante.
« J’en ai aucune idée, à part qu’on est en pleine forêt, » répondit Zeta calmement, observant les alentours.
Kévin essaya de se convaincre qu’il était en train de rêver. Il compta ses doigts, se pinça, se frotta les yeux, mais tout semblait incroyablement réel. « On va crever de froid, sympa comme fin, » marmonna-t-il, dépité.
Zeta secoua la tête. « Attends, je vais m’occuper d’allumer un feu. »
Il s’approcha d’un arbre et, d’un coup sec, précis et puissant, coupa l’arbre d’une seule main.
« Ce type n’est pas humain, » pensa Kévin, stupéfait devant cet exploit. Zeta découpa l’arbre en petits copeaux, puis d’un geste rapide, alluma un feu en un instant.
« Voilà, on ne mourra pas de froid, » déclara Zeta avec un sourire.
Kévin resta la bouche grande ouverte, incapable de prononcer un mot. « Ah, ok… »
Où se trouvent-ils ? Que va-t-il leur arriver ? Zeta conservera-t-il sa jawline légendaire ? Et découvrirons-nous l’origine de sa force titanesque ? Vous le saurez au prochain chapitre… Oui, c’est tout ce que j’ai trouvé pour l’instant, mais restez branchés, l’histoire ne fait que commencer.
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