Chapitre 22 : Eldaron

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« Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir. »

Nelson Mandela.

- Tu n’y vas pas de main morte, remarqua Vérondile ignorant la question d’Alexandra.

Il semblait visiblement peu d’accord avec la façon dont Eldaron annonçait la nouvelle.

- Il faut qu’elle sache ! s’agaça le grand chef en se tournant vers Vérondile.

Ce dernier fit de son possible pour ne pas échapper un soupire d’irritation mais ce fut peine perdue. Eldaron l’ignora et poursuivie :

- Il est encore trop tôt pour savoir qui te l’a envoyé et pourquoi. Tu as eu beaucoup de chances que Maugrine ait été là ! Je n’ose imaginer ce qu’il se serait passé si personne n’était intervenu. Alexandra, je te promet que nous trouverons le coupable.

Alex hocha la tête, le regard perdu et quelque peu apeuré devant elle.

- Il faut relâcher l’Umbra, intervint Vérondile une fois de plus.

Les adultes et Amaron rivèrent sur lui leurs yeux écarquillés.

- C’est bien trop dangereux, objecta le chef. Il pourrais tenter une fois de plus de s’en prendre à Alexandra.

- Les Umbra obéissent toujours à quelqu’un et c’est forcément ce quelqu’un qui lui ordonné d’attaquer Alexandra. Une fois lâché, il repartira vers on maître car ils repartent toujours chez leur maître. Nous n’aurons qu’à le suivre et nous tiendrons le coupable, c’est aussi simple que cela.

Une certaine tension régnait dans le ton de sa voix et Eldaron s’agaça à son tour.

- C’est de la folie ! Regarde comment ils sont rentré ! (Il désigna les deux adolescents de la main, le regard toujours fixé sur l’autre homme). C’est certes la méthode la plus rapide mais elle est loin d’être prudente. Il pourrait s’en prendre à quelqu’un d’autre en chemin ou pire ! Nous pourrions perdre sa trace et il pourrait recommencer.

- Alors quoi ?! Que comptes-tu faire ? Chercher des indices tel un détective au risque de ne jamais trouver le responsable qui pourra continuer tranquillement à semer la terreur ?

- Parfaitement ! De moins, en ce qui concerne la recherche d’indices. Nous trouverons le coupable, j’en fais le serment.

Eldaron avait prononcé ces mots d’une voix ferme et n’envisageait aucune suite à la conversation. Les mâchoires de Vérondile se contractèrent et il se leva pour marcha jusqu’à la porte.

- Très bien. Après tout, c’est toi le chef.

Et la porte claqua derrière lui. Tout le monde resta silencieux quelques secondes et lorsqu’Alex en eu assez, elle se tourna vers Amaron. Il valait mieux changer de sujet…

- Et pourquoi me suivais-tu au début ?

Amaron jeta un regard furtif à Eldaron avant de replonger ses magnifiques yeux dans ceux de la jeune fille.

- Les nouvelles vont très vite dans le monde invisible et nous savions que l’une des trois fille qui avait aménagé dans le manoir avait découvert l’existence de ce monde. Comme tu le sais, il est très rare qu’un humain connaisse et croit en cet univers. Cela a attisé, quelques… tensions, auprès de certaines créatures qui craignaient pour leur vie. Cela te mettait en danger.

- J’ai alors demandé à Amaron de découvrir qui de tes sœur et toi avait connaissance de ce monde, continua Eldaron. Et je lui ai demandé tout d’abord de te surveiller, afin de m’assurer que tu nous ne nous voulais aucun mal, mais surtout pour veiller sur toi, pour qu’il ne t’arrive rien.

Amaron devait-il vraiment veiller sur elle ?

- Mais apparemment certain ont profité de son absence quand tu étais au collège pour s’en prendre à toi. J’ai ouvert une enquête afin de découvrir qui a envoyé l’Umbra. Il est de notre devoir de protéger les humains contre les créatures surnaturelles. Nous retrouverons le coupable. C’est pourquoi nous aimerions que tu restes au Camp ce week-end. Nous voulons être sûr que tu sois en sécurité. Dès dimanche soir, nous te ramènerons chez toi.

- Mais ma mère n’est pas là, c’est notre voisine qui nous garde. Elle s’appelle…

- Annie ? la coupa l’homme aux cheveux blancs.

Coïncidence ? Je ne crois pas.

- Vous connaissez Annie ? demanda Alex à présent livide.

Les deux adultes hochèrent la tête affichant un sourire amusé et attendrit.

Alors, tout était lié. Tout, absolument tout. Toutes les personnes avec qui elle avait sympathisé que ce soit Annie, Amaron, Alixe : ils se connaissaient tous et avaient tous une chose en commun : la connaissance de la magie. Alexandra se prit la tête dans ses mains sous les regard amusés du reste du petit groupe.

- Qu’est-ce que vous allez dire à ma maman ?

- Ne t’en fais pas pour cela, nous nous en chargeons.

- Vous savez qu’elle ne vous croira jamais ? Quelle que soit l’excuse que vous lui direz !

- Ne t’inquiète pas pour ça.

- Je ne peux pas repasser chez moi ? Je dois prendre quelques affaires.

- Ne t’en fais pas non plus pour ça, la rassura Alixe. Annie va te les amener. Patenchon l’aidera.

- Ah parce que Patenchon est aussi lié à cette histoire ?! fit-elle ahurie.

Tous rièrent aux éclats devant son aire surpris et perdu.

- Et pourquoi y a-t-il un passage secret dans votre bureau qui mène ici ? demanda Alex à l’intention d’Alixe.

- Nous somme ce que nous appelons, des Alliés silencieux. Nous sommes des humains ayant connaissance de la magie et qui la protège. Le proviseur en ai un et la plupart des professeurs de Minty Feuille de Vignes en sont aussi.

- Bien, je pense que tu as eu assez d’informations pour ce soir, clama Eldaron en se levant. Je vais vous faire venir un guérisseur afin de vous soigner et de vous redonner une meilleure mine.

Tous s’esclaffèrent. En effet, Alex avait presque oublié qu’elle était blaissée et tachée de sang un peu partout. Elle ne doutait pas que la fatigue avait cernée son visage.

Eldaron fit alors venir un homme répondant au nom d’Athanar.

-Alors, fit-il en arrivant, quels patients vais-je soigner aujourd’hui ?

Après qu’Eldaron eut fait les présentations, Athanar soigna Amaron. Celui-ci avait plusieurs coupures sur les mains.

Le médecin sortit une espèce de petite lampe de poche, l’alluma et alors qu’elle éclairait les blessures du garçon, la lumière qu’elle diffusait se colora en brun. Athanar mit ensuite une pommades sur les écorchures d’Amaron, les recouvrit d’un bandage et reprit sa lampe. Il la manipula quelques instants dans ses mains et lorsqu’il l’alluma, il plaça la lumière bleu qu’elle émettait sur les pensements.

Il passa ensuite à Alexandra et réitéra l’opération et donna des explications sur ce qu’il faisait.

- Ceci est un galau, fit-il en montrant la petite lampe qu’il alluma. La lumière que le galau diffuse est d’abord blanche. Lorsque je la projette sur une personne, elle se colore en fonction du mal que souffle mon patient. Ici, la lumière est brune, ce qui veut dire que tu n’as que quelques égratignures.

Il appliqua ensuite sa pommade sur les plais de la jeune fille et y posa un bandage.

- J’ai ensuite modifié la lumière pour qu’elle soigne immédiatement Amaron mais je ne peut faire de même avec toi. Je ne connais pas très bien les effets que pourrait qu’elle pourrait avoir sur une humaine. Il va falloir patienter.

- Ce n’est rien, assura Alex. Merci.

C’était amusant de voir que cette communauté avait ses propres outils. Elle avait l’impression de se retrouver dans « Classé Top Secret ».

Enfin, le guérisseur leur tendit à chacun deux élixirs contenu dans deux petits flacons. L’un été marron, brulait la gorge et avait un gout amer. L’autre, en revanche, transparent et scintillant légèrement, avait le gout d’un de ces fruits que l’on mange en été pour se rafraîchir. Aussitôt, Alex se sentit mieux comme plus apaisée.

- Ceci vous aidera à vous détendre et à vous reposer. Vous avez vécu une journée très éprouvant et je doute que sans cela vous auriez pu fermer l’œil cette nuit, dit Athanar. Et bien je crois que j’en ai fini.

- Merci beaucoup Athanar, fit Eldaron reconnaissant.

Le médecin sourit.

- Je suis disponible à toute heure. Si vous avez le moindre problème, n’hésitez pas à venir me voir, termina-t-il avant de sortir.

Alex hocha la tête. Bien qu’il s’adressait aux deux jeunes gens, elle savait que le message était surtout pour elle puisque c’était la première fois qu’elle venait au Camp.

- Bien ! déclara le grand chef. Je pense qu’il est temps de redescendre. Nous devons nous préparer pour le diner. La soirée est loin d’être finit !

Merci d'avoir lu jusqu'ici, j'espère que ce chapitre vous a plu.

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