8 - Guerre et paix

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Il s'agissait sans nul doute de la pire nuit que je n'aie jamais passée.

Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit, trop torturé par mes peurs et l'inconfort. Lorsque je me suis réveillé, il faisait presque toujours nuit...

La sortie de ma caverne était dirigée vers l'ouest. Ce n'est même pas comme si je pouvais être réveillé par la lumière du jour ! Enfin... Il y avait désormais suffisamment de lumière pour que j'y voie un peu clair dans cette cavité.

Tous mes vêtements étaient humides. Je pris mon bonnet, remis mon manteau sur mes épaules, et sortis. Avant de trouver Xenthores, il me fallait trouver de quoi manger et boire, j'avais l'estomac dans les talons.
Si mon intuition était bonne, la source se trouvait sur le côté nord de la montagne. Il me fallait faire route le plus vite possible. Au plus vite je trouvais de quoi manger et boire, au plus vite je pouvais me diriger côté Volcan, où je retrouverais Xenthores.

Lorsque je sortis de la grotte, c'était comme si un nouveau monde s'était offert à moi. Finies, les inquiétudes de la nuit ! Place à la chaleur et la lumière réconfortantes du jour. Cependant, plus aucun sigle céleste n'était en vue. Peut-être qu'ils n'apparaissaient que le soir...
Je me mis en route. Heureusement, l'aube n'était même pas encore achevée lorsque j'entendis un grondement, au loin... Une cascade !
Je me dépêchai de plus belle, impatient de boire un coup. J'y arrivai assez rapidement, me trouvant sur un plateau accueillant une sorte de bassin majestueux se remplissant au gré d'une cascade magistrale. En aval, le bassin se finissait en rivière qui continuait à cascader vers la mer.

Je me précipitai vers l'eau et, après avoir surveillé mon entourage, plongeai mon visage entier dans les flots. Je ne me relevai que lorsque je n'eus plus de souffle, puis replongeai dedans après une grande inspiration.
Après trois bains de visages, je me retournai sur le dos. J'avais bu à m'en remplir la panse, mais nom de Zeus ça m'avait fait du bien...

Malheureusement, je n'avais pas de quoi prendre un peu d'eau supplémentaire. Je dus me résoudre à quitter le bassin sans approvisionnement, et je me lançai dans le bas de la côte, déterminé à trouver des baies dans la forêt. Bien obligé ! Comment aurais-je pu trouver de la nourriture, autrement ! Je n'avais ni la technique, ni l'équipement nécessaire pour chasser.


Je finis par arriver dans la forêt. J'inspirai un grand coup, serrai mon bâton bien fort, et m'engouffrai dans la végétation. Quelle que soit cette épreuve, il me fallait surpasser ma panique.
J'ouvris l'application boussole sur mon téléphone. De là, je fis très attention à rester sur le chemin vers le sud-ouest. Je savais que je ne pouvais pas atteindre le volcan en un jour, mais il me fallait essayer. Sur le chemin, je trouvai diverses plantes intéressantes... Quelques champignons qu'il aurait été risqué de manger, plein d'arbres gigantesques, des étangs gorgés de nénuphars... Là, j'aurais possiblement pu attraper des grenouilles, mais je n'avais juste pas la volonté de les manger vivantes... beurk...

Du feu, je ne savais pas du tout comment en faire. Je n'ai jamais été très doué pour démarrer un feu, et ma seule source de chaleur était ma magie, que je maîtrisais encore très peu. Donc si j'en attrapais, des grenouilles, j'étais bien forcé à les manger crues...
Quoi qu'il en soit, dans cette fichue forêt, il n'y avait aucun arbre fruitier. Enfin, je finis par trouver un buisson dont je dévorai les baies mûres, avant de dénicher un framboisier, une dizaine de mètres plus loin. J'étais rassasié. Pas trop tôt, je commençais à ne plus avoir la force de marcher !

Observant de nouveau ma boussole, je me remis en route. Lassé, je me mis à retirer l'écorce de mon bâton ―j'ai toujours trouvé qu'un bâton est plus beau de cette manière―. Lorsque je ne pus plus arracher cette couche avec mes ongles, je pris mon canif et entreprit de le faire à la lame. Lorsque j'eus fini, plusieurs heures plus tard, je n'avais guère avancé de beaucoup, mais mon arme était devenue magnifique !
Je me rendis compte, un peu trop tard, qu'il s'agissait peut-être là d'une erreur. Je n'étais pas dans une bête balade près de chez moi, il s'agissait là d'une véritable épreuve dressée par les Dieux. Avoir un bâton de couleur très claire en plein dans une forêt n'était peut-être pas ma meilleure idée...

Tant pis. J'avais suffisamment de retard, pas le temps de me couper une autre perche.
Au lieu de me concentrer sur l'embellissement de mes armes, il aurait mieux fallu que je m'entraîne plus profondément à la magie.

Donc, tout en marchant, je tentai de réitérer mon rayon de lumière, les yeux ouverts. Se concentrer était si difficile... J'avais comme l'impression que quelqu'un me suivait...
J'abandonnai les entraînements en pleine marche. J'étais si stressé que je sursautais à chaque fois que mes pas faisaient craquer une branche. A la place, je profitai de mes haltes, là où j'étais plus serein. Sans le son de mes pas, il m'était plus facile de discerner les bruits alentours. Je ne fis guère beaucoup de progrès... Et puis, ce voyage ! Il m'était difficile de faire des marches de plus de cinq heures. Lorsque je m'arrêtai, au crépuscule, mes pieds étaient meurtris.

Je grimpai sur un arbre pour voir où j'en étais. A mon grand contentement, j'évaluai que j'avais fait le quart du trajet ! Sachant que la descente de la montagne m'avait beaucoup ralenti, et avec un peu de chance, il était probable que j'arrives aux terres désolées le lendemain au soir.

Je descendis précautionneusement, avant d’envisager la nuit à venir. Comment pourrais-je trouver un abri, contre des bêtes sauvages ou pire ? Ma solution la plus sûre était sans doute de dormir sur les arbres, cependant, avec un talent de survie comme le mien... cela s'avérerait en réalité plus risqué.

Puis je me suggérai à faire un feu. Cela aurait le don d'éloigner les prédateurs... Mais cette forme, dans les ténèbres, n’attirerait-ce pas les créatures de la nuit ? Au point où j'en étais, il me fallait au moins tenter...

Je brisai des branches d’arbres morts pour le feu. Je le répartis de manière grossière, en faisant bien attention à ce qu'il n'y ait pas de végétation trop proche. Puis, je m'agenouillai, fermai les yeux, dirigeai mon annulaire vers les brindilles, et tentai de focaliser mes pensées.
Je respirai un grand coup. Puis une nouvelle fois.
Ma propre agitation m'exaspérait. Je songeai à mes alentours, et, ce faisant, je songeai aux créatures de la nuit, puis à ma propre peur, ce qui me ramenait à me focaliser sur mon entourage. C'était un cercle vicieux, duquel je n'ai jamais réussi à sortir auparavant.

Soupirant, je m’évoquai la Foudre, et la Lumière. Je me rappelai le rêve qui m'a mené à la découverte de l'EMTS, à l'apogée de la foudre divine que j'ai expérimentée, au songe qui s'ensuivit, et puis au déchaînement du vent.
Le cycle était brisé, j'en avais bien conscience. Méditant sur l'objet ultime de mon émerveillement, je passai dans une sorte de transe euphorique, et me mis à parler à moi-même.

-Et tu vas faire quoi, Thor ? Tu vas rester agenouillé devant ce PURAIN de feu de camp ? Ou tu vas te grouiller ? Parce que, BORDEL, ON COMMENCE A SE LES CAILLER !

Un léger rire parvint à mes lèvres.

-T'es vraiment sûr que c'est dans cet état qu'il faut te mettre pour manipuler la magie ? ABSOLUMENT PAS ! hurlai-je de toutes mes forces. MAIS ÇA ME FAIT DU BIEN ! Rah, J'ADORE ! Ça fait combien de temps que tu t'es pas fait une séance de ce genre ? TROP LONGTEMPS ! Absolument SEUL, dans la NATURE, absolument PERSONNE ne peut te traiter de DINGUE ! Et ces connards de monstres, là... ILS PEUVENT ALLER SE FAIRE FOUTRE ! JE VOUS EMMERDE TOUS, VOUS ENTENDEZ, ÇA ??!!!??

J'ouvris les yeux, dans un état proche de la furie, et ris de nouveau, bien plus fort.

-ALORS, ÇA VIENT ? C'est pas un petit feu de camp qui va te résister, hein, Thor’ ! ALLEZ ! LES DIEUX T'ATTENDENT ! TU ES DOUÉ DE MAGIE, ALORS FAIS-LE ! TU ATTENDS QUOI ???

J'explosai littéralement d'énergie alors qu'un éclair transita de mon auriculaire au tas de bois, qui prit feu instantanément. Choqué, mais pas par la décharge, je me calmai, observant mes mains avec euphorie.

-Je... Je l'ai fait...  Je l'ai fait. Je l'ai fait ! JE L'AI FAIT ! JE MANIPULE LA FOUDRE !

Un craquement se fit entendre, sur la branche au-dessus de moi, ce qui me ramena à la réalité.

Surplombant mon camp de fortune, éclairée par la lueur de mon feu déjà croissant, une forme humaine agenouillée sur les branches. Une femme... Une jeune dame aux cheveux sombres et aux yeux clairs, dont je ne sus distinguer la couleur. Elle portait une robe antique, dont je fus convaincu de l’origine : mon Âge d'Or, celui de l'Antiquité.
Malgré la faible visibilité, je baissai ma garde face à sa beauté et son allure particulière, digne d'un enfant sauvage. Je lui distinguai un regard inquiété en ma direction. Je voulus lui parler, lui tendre la main... Hélas, encore sous l'emprise de ma fureur récente, quelques arcs électriques parcoururent mes doigts, ce qui la fit fuir de liane en liane. Je ne pus m'empêcher de remarquer, dans le ciel, le gigantesque E végétal s'éloigner en même temps qu'elle.

Ainsi donc, c'était bien ça... Ces symboles étaient bel et bien des balises... Chaque participant a son sigle, qui définit sa position. Si tel était le cas, alors le but de l'Epreuve n'était pas de se combattre... Puisque jusqu'ici, à part cette dame des bois qui me suivait à la trace, personne n'était allé à ma rencontre, encore moins pour me tuer.

Cela me rassurait. Toutefois, je grimpai une nouvelle fois l'arbre, afin d'observer les symboles, dans le ciel. Rien d'exceptionnel, c'est comme si les autres participants ne faisaient que déambuler... Si ce n'était que le X de feu et la pioche géante se mettaient sur la gueule, côté Volcan. Le sigle ardent projetait l'énergie thermique sur l'autre, tandis que l'outil de minage ripostait avec des jets de pierre.
Le bois de ce dernier se désagrégeait, tandis que la croix ardente se ravivait à chaque attaque. Perturbant... Cela signifiait-il que Xenthores se battait contre quelqu'un d'autre ? Mais pourquoi ?

Je revins au sol. Quoi qu'il arrive, seule la dame des bois restait proche de moi. Et si elle avait voulu m'attaquer, elle l'aurait fait. Et puis... Ce regard inquiet... C'est comme si elle avait peur de moi...
Je rigolai, en pensant à voix haute : "Eh, vu la démonstration de folie que tu lui as faite, c'est pas étonnant !"

Quoi qu'il en soit, on s'effrayait mutuellement. Cette rencontre m'avait apaisé, mais pas totalement. Malgré tout, juste le fait de penser à son visage me rassurait. J'avais fermé les yeux sous ces agréables pensées, couché sur le côté, en utilisant mes mains comme coussin, puisque mon manteau me servait de couverture. Je me rendis compte qu'une lumière m'empêchait de dormir. Ouvrant les yeux, je fus fort étonné de découvrir mes mains rayonnant doucement d'énergie luminique.

-Keskecé c't'histoire ? me dis-je inaudiblement, à moitié endormi, tandis que mes paumes cessèrent graduellement d'éclairer. La déesse avait pas dit que lumière et foudre étaient deux magies différentes ?

Je me résolus à me dire qu'il est possible de manipuler plusieurs magies, avant de continuer mon monologue :

-OK... Tranquillité pour la lumière, rage pour la foudre... je présumai. Je suis à deux extrêmes... Reste à savoir comment bien maîtriser mes émotions...

Je me recouchai sur le dos. Juste à côté de mon propre sigle nébuleux, celui de la Dame Végétale veillait à nouveau. Cela me stressait un peu, mais je doutais que cette personne fut capable de me faire le moindre mal. Elle était curieuse, voilà tout...


Je me réveillai le lendemain aux premières lueurs de l'aube. Motivé par ma toute nouvelle maîtrise magique, levé du bon pied grâce aux oiseaux amicaux, je me mis en chemin, presque enragé.

Cela faisait des lustres que je n'avais pas marché avec autant d'entrain. C'était comme si une nouvelle énergie s'était emparée de moi ! J'arrivai même à ignorer la faim matinale, jusqu'à ce que je trouve un autre buisson, un peu pauvre en baies, mais qui satisfit ma fringale. Tout de même, cela faisait vingt-quatre heures que je n'avais plus bu, et je commençais à avoir la gorge vraiment sèche.

Je haletais, mais je ne m'arrêtai que lorsque je sentis mes jambes me lâcher. J'avais avancé à une excellente vitesse, et me félicitai d'avoir traversé autant de chemin. Pendant ma pause, je jetai mon bâton, et m'en taillai un autre. Cette fois-ci, pas question de lui ôter son écorce !
Alors que je me lançai de nouveau vers le sud-ouest, mourant de faim, j'aperçus un buisson rempli de baies d'une couleur rouge vif...

-C'est dingue... Il était vraiment là, ce truc, au début ?

Je me dirigeai vers le buisson, dont les fruits m'étaient inconnus. Comme je m'y connaissais peu, je refusai d'en manger. J'allais reprendre ma route, lorsque je vis un autre buisson, un peu plus loin. De nouveau, les mêmes fruits indéterminés...

-Apparemment, y a plein de baies, par ici ! Sûrement, je trouverai quelque chose de comestible dans les environs.

Je déambulai de buissons en buissons... Ce n'est qu'après un moment que je réalisai que cela traçait un chemin, qui m'éloignait de ma direction. Mais j'avais l'estomac dans les talons, je devais au moins chercher...

Je refusais de goûter aux baies rouges. Trop risqué. Mais là où poussent des buissons, il pourrait en pousser d'autres ! Je ne désespérai pas, et espérai trouver des mûres, des myrtilles ou d'autres fruits des bois...

Je ne quittai pas ce chemin balisé. Tout cela me semblait bien soupçonneux, mais tant que je ne touchais pas aux fruits et que j'étais prudent, rien ne se passerait. Néanmoins, je serrai mon nouveau bâton plus fort que jamais. Je préparai mes pensées, les modelai pour les optimiser à la manipulation de la foudre, divaguant comme un lunatique souffrant d'un trouble du dédoublement de la personnalité. Et ça marchait... A peine avais-je atteint un niveau de fureur assez élevé que des arcs électriques s'échappèrent de mes doigts, brûlant l'écorce de mon arme.

Ma démence s'arrêta d'un coup lorsque je le vis.
Un étang.
Un étang magnifique, bordé de fleurs et nimbé d'une parfaite lumière. Une cascade sortait du sol pour couler vers le point d'eau, produisant un clapotis tout à fait charmant.
Bordant ce havre de paix, deux ou trois buissons étaient remplis de myrtilles. Et, plus surprenant, un objet de bois gisait à mes pieds.
Je le ramassai, ne distinguant pas tout de suite son utilité. Il s'agissait d'une sorte d'amas de racines larges, tellement serrées entre elles qu'elles en avaient fusionné. Le tout formait un objet d'à peu près quinze centimètres de diamètre, plat mais courbé... Comme une assiette... Ou un bol.

Un bol... Je le plongeai dans l'eau, et réalisai qu'il était en effet très étanche. Je portai le fluide à mes lèvres, un peu méfiant, et grimaçai face à la fraîcheur de l'eau. Cela ne goûtait pas la vase, et j'y décelai même un petit arrière-goût de fer... Il s'agissait là d'une eau en apparence tout à fait potable !

Ce chemin de baies rouge vif, ce point d'eau magnifique, ces plants de myrtille, ce récipient... Ce n'est pas possible, quelqu'un devait être derrière tout ça !

-Euh... MERCI ! hurlai-je, espérant que la Dame Végétale m'entende —quoi qu'elle puisse être bien plus proche que je ne le croyais—.

Je ne savais pas quelles étaient les intentions de cette femme, mais si elle était vraiment celle qui m'a mené vers cet étang, je lui en étais reconnaissant... Pour le moment. Je ne cessai d'avoir des idées paranoïaques, songeant que cette eau fût éventuellement empoisonnée, et que mon "sauveur" m'avait en réalité mené droit dans un piège. Mais peu importe mes peurs, il fallait que je boive.

Après m'être abreuvé comme jamais, je me dirigeai vers les plants de myrtille, dont j'engouffrai les fruits mûrs. C'était parfait... Certaines baies furent beaucoup plus acides que prévu, mais la majorité d'entre elles étaient sucrées à souhait ! J'eus l'impression de manger le meilleur repas de ma vie. Buffet à volonté, pas de politesses requises auprès d'éventuels convives, et des mets exquis malgré l'absence de variété !

Je fus rapidement repu. Je remerciai une nouvelle fois ma mystérieuse compagnonne de voyage, sans savoir si elle m'entendait, me comprenait ou non, avant de me remettre en route, conduit par une énergie que je ne pouvais expliquer.


Je fus rendu sur les landes désertiques du volcan pile au moment où le crépuscule s'annonçait ! J'avais progressivement quitté les jolis sentiers sylvestres, pour me rendre sur des terres où ne poussaient que les cailloux.

Je me sentais bien plus en sécurité là, où le principe de "cachette" n'avait pas lieu. Je réussis même à me calmer suffisamment pour éclairer mes mains, afin de me guider dans ce lieu qui plongeait peu à peu dans les ténèbres de la nuit. J'étais seul... Complètement seul... Et bien tenté de me déchaîner à nouveau, aussi : un nouveau monologue acharné ne m'aurait pas fait de mal. Mais il fallait que je conserve mon énergie, au cas où.
Seul, je ne l'étais en fait possiblement pas. Je découvris rapidement les restes d'un feu de camp, à flanc de montagne. Je m'approchai, et balançai un bon coup de pied dedans. Beaucoup de cendres, mais aucune braise : éteint depuis bien longtemps.

Dans le ciel, les sigles réapparurent un par un. Ne faisant pas attention aux autres, je cherchai activement celui de Xenthores au-dessus de ma tête... Avant de le remarquer bien plus loin. Mon ami avait fait route vers le Nord-ouest, cependant... Il me semblait bien plus éloigné que la veille ! Comment était-ce possible... J'avais donné tout ce que je pouvais pour atteindre le volcan ; jamais je n'avais marché aussi vite ! Et pourtant, je n'arrivais pas à le rattraper...

Il me fallait redoubler de vitesse. Mais avant ça, dormir. J'étais essoufflé, crevé, mes pieds meurtris et ma tête lourde. Je songeai à monter plus haut vers le cratère, espérant trouver une grotte.

Je venais à peine de me retourner vers le sommet lorsqu'un choc me fit sursauter. A l'endroit concerné, j'aperçus un éclat sur un roc... Et plus loin, une pointe de flèche avec une hampe brisée.
La lumière de mes poings s'éteignit subitement alors que ma peur revint. A l'orée de la forêt, le sigle en forme
d’arc se dressait de toute sa hauteur, la corde tendue, une flèche encochée dans la direction de mon sigle à moi...

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