Chapitre 21

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Ash et Chad se réveillaient doucement dans leurs lits respectifs. Les deux hommes enfilèrent des vêtements et Ash mit aussi son armure de démon. Un casque reposait sur ses cornes en allant jusqu'au bas de son visage, il ressemblait à ceux des romains. Son armure paraissait bien plus sombre que les Enfers, des mailles noir retombaient jusqu'à ses hanches et un plastron fait d'un minéral inconnu, le bas et ses chaussures finissaient par des pointes aux deux pieds.

Ils rejoignirent le lieu de repas, en commandant à la jolie serveuse à manger et à boire jusqu'à qu'ils entendent une conversation.

—J'ai entendu dire que le prince Nils est rentré à Mikanos avec un dragon ! Vous vous rendez compte ? Une espèce qui avait disparu depuis longtemps et voilà qu'un des leur réapparaît. Le roi Cendros aurait aussi invité à sa table une des nôtres avec une ange morte, racontait un homme en buvant une bière.

—D'après certaines rumeurs, les deux femmes auraient fui Oxyris, où elles étaient détenues, rajouta un autre.

Le loup et le démon se regardèrent, en pensant exactement à la même chose. Ils devaient se dépêcher de rassembler leurs affaires pour rejoindre Mikanos.

Leurs sacs sur leurs dos et les voilà déjà avançant, sur une route déserte entre Pénisia et Mikanos.

Il faisait une chaleur épouvantable à ce moment-là, Pénisia était une ville réputée pour ses lourdes chaleurs que ça soit en hiver ou bien en été. Les kitsunes pouvaient résister à des températures sans pareil tandis que les autres espèces suffoquaient.

Ils marchaient déjà depuis quelques heures. Chad dégoulinait de sueur, il enleva son t-shirt, sur ses muscles saillants des gouttes coulaient jusqu'à son bas-ventre. Ash avança toujours dans sa tenue de lieutenant démon, il n'était pas sensible à la chaleur grâce à sa race.

—Ash, combien de temps devons-nous encore marcher ? Demanda Chad, essoufflé.

Le démon ouvrit sa carte et observa le chemin le plus rapide pour rejoindre Mikanos, il estimait qu'il leur faudrait encore quelques heures avant d'atteindre la frontière entre les deux royaumes. Il fallait qu'il se repose un peu avant que le loup finisse par tomber d'épuisement, le désert conservait facilement la chaleur, l'air devenait de plus en plus suffoquant au file de la journée. Au loin, il crut voir un ruisseau qui avait l'air de descendre en direction de Mikanos, ils pourraient le suivre pour rester au frais et se reposer un peu.

Environ une heure après, ils atteignirent le point d'eau sans grande difficulté. Ash avait remarqué qu'une tempête de sable se levait au loin mais elle n'avait pas l'air de venir dans leur direction. Chad se précipita au bord de l'eau et en but plusieurs gorgées. Le démon resta sur ses gardes face aux quelques arbres qui les entouraient dans cet immense désert, il doutait de cet endroit, de comment ça avait pu survivre au milieu d'un tel climat ?

—Comment ces arbres ont-ils pu pousser ici ? Demanda le démon perplexe.

—On raconte qu'avant Pénisia était un des plus beaux royaumes, que l'herbe était verdoyante avec les pommiers les plus délicieux, raconta le loup en s'allongeant, les bras derrière la tête dans l'herbe. Lorsque la guerre a éclaté tout a changé, il y a eu plusieurs rumeurs sur l'ancien roi qui aurait allumé plusieurs brasiers dans tout le royaume. Les animaux se seraient enfuies et pour les végétaux, il ne restait que des cendres sauf ici, il faut croire que cet endroit est miraculeux ?

—Je trouve ce lieu étrange. La température est bien plus faible que dans le désert, pourtant nous ne sommes qu'à quelques mètres du sable.

Soudainement, il entendit des bruits provenir d'entre les arbres alors que le vent se levait.

—Que faîtes-vous ici ?

La voix résonna autour d'eux, ils s'étaient positionnés dos à dos, l'un avec son épée et l'autre avec des doigts griffues.

—Qui êtes-vous ?

Une rafale de vent bouscula Ash et Chad, ils perdirent un peu l'équilibre mais par chance, ils arrivèrent à se rattraper.

—Montrez-vous d'abord ! Hurla le démon en surveillant les alentours du regard.

Tout à coup, le Ligatios sortit d'entre les arbres et se rapprocha lentement d'eux. Il faisait presque la taille d'un tigre avec de multiples queues et un pelage orange feu, ses yeux jaunes les fixaient attentivement.

—Le Ligatios, murmura Chad bouche bée.

—Que faîtes-vous ici ? Répéta le renard.

—Nous sommes venus nous réfugier au bord du ruisseau car mon ami n'aurait en aucun cas pu supporter plus longtemps la chaleur du désert, répondit le démon. Vous êtes bien l'animal que vénère les kitsunes ?

L'animal acquiesça et ferma les yeux en faisant apparaître devant son museau, une bulle qui grossissait, ils virent à l'intérieur un feu saccager les environs. Le regard au pelage orange franchisa les flammes, il remontait le long des mûrs de feu qui cessèrent de progresser lorsqu'il y passa devant, il permit à quelques animaux de se réfugier auprès du ruisseau. Le Ligatios était connu pour être un protecteur de la nature, il veillait sur chacune des espèces présentent dans ce royaume. C'est lorsqu'il eut recueilli une fillette qu'il fut vénérée comme un dieu, une enfant aux cheveux mauves et au regard turquoise.

Brusquement, la bulle éclata tandis que des tirs se faisaient entendre plus loin vers Mikanos. Le renard se mit à courir en direction des bruits pendant que les deux hommes se regardèrent un court instant avant de le suivre d'un accord commun. Le Ligatios courrait rapidement, en obligeant Chad à se transformer et forcer sur ses pattes de loup pour le rattraper.

Lorsqu'ils arrivèrent sur le lieu d'où provenaient les tires, ils n'étaient plus qu'à quelque kilomètres du royaume des skinwalkers. Cependant, un carnage avait eu lieu à côté du ruisseau, où la teinte était devenu rougeâtre. Des corps de chevreuils reposaient ensanglantés sur le sol avec de multiples griffures. Un cri transperça le ciel alors qu'une ombre fondait sur le renard suivi de plusieurs autres. Ash transperça l'un des immenses oiseaux de son épée tandis que l'animal redevenait humain, la même situation se passa devant Chad lorsqu'il en tua un.

—Ce sont des skinwalkers ! Hurla le démon en grimaçant sous les multiples coups de bec et de griffes acérés.

Le loup grogna en montrant ses canines aiguisées, elles se refermèrent sur un des assaillants alors que le renard mordait à plusieurs reprises dans le vide, peu habitué aux combats. Ash se plaça devant-lui, il fit tourner son épée et transperça de sa lame le corps d'un skinwalkers.

—Chad, il faut que tu tires le Ligatios d'ici, tout de suite !

Le loup réfléchit quelques secondes à la situation avant d'agir, il tira loe renard légendaire à l'abri pendant que le démon s'écroulait à genoux sous les multiples assauts des serres acérés qui se refermaient sur son armure. Il se releva et se mit à courir comme lors de ses entraînements pour devenir lieutenant, il partait en direction de la frontière. Il trébucha à plusieurs reprises, son armure s'abîmait de plus en plus. Il vit des soldats de Mikanos un peu plus loin devant-lui mais avant qu'il ne puisse les atteindre, il s'écroula lourdement sur le sol en s'écorchant sur les roches. Ash lâcha un cri strident qui transperça l'air lorsque les becs et griffes lui lacérèrent la chair jusqu'à qu'il entende de multiples flèches siffler entre les arbres pour atteindre leurs cibles, ses assaillants s'écroulèrent un par un tandis que le démon sombrait dans l'obscurité.

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Néphélis se trouvait chez lui en attendant impatiemment le départ prochain de son peuple vers Lunatios, il avait écrit un dernier message où il précisait l'heure et le lieu de rendez-vous, ça se déroulait aujourd'hui même dans quelques heures à peine. Il rangea sa carte, celle qu'avec Pheone ils avaient étudiés en détails pendant plusieurs nuits avant de partir à la recherche de ses amis, et l'une des dagues qu'elle lui avait laissé dans sa ceinture. Il regarda le faucon messager, il permettait au jeune homme de garder contact avec Azuria. Il lui tendit le bras et le sublime animal ailé s'envola et se posa délicatement dessus.

—Nous devons nous rendre à la sortie Est de la ville pour rejoindre Lunatios, où nous suivrons un entraînement pour combattre nos ennemis.

Il enfila ses chaussures pendant que le faucon piaillait. L'humain jeta un dernier regard à l'endroit qui fut son foyer, il observa chacune des photos accrochées au mûr, elles lui rappelaient toutes les années passées avant qu'il ne décide de fermer la porte de son appartement, en tournant le dos à ses souvenirs.

Il dû passer par de nombreuses petites rues pour contourner les contrôles de police lorsqu'il arriva à la sortie Est, certaines personnes de tout âge étaient présentes dans l'herbe. Quand ils le virent, ils se relevèrent en scandant son nom fièrement.

—Nous allons devoir attendre encore un peu avant de partir, déclara Néphélis calmement.

Quelques uns acquiescèrent avant qu'une voix retentisse.

—Un véritable héro ! Si j'avais su dès le début, je t'aurais déjà ramené chez moi pour te mettre à l'abri, ricana Guinéro.

Néphélis observa le serveur qui avait attiré son regard ce soir-là et avec qui il avait discuté plusieurs heures avant de rentrer. Il portait un t-shirt plutôt simple, il faisait ressortir sa corpulence fine face à Néphélis, qui avait bien changé physiquement. Sa tenue restait classique mais chic à la fois, il le trouvait vraiment beau et il admira un court instant Guinéro.

—Il faut bien ouvrir les yeux à notre peuple pour les prévenir du danger, répondit Néphélis, sûr de lui.

Guinéro s'approcha et l'enlaça brusquement, il le serra fort contre lui. Néphélis ne sut pas comment réagir, il était étourdie par un tel geste mais à la fois heureux, il attendait ça depuis la première fois qu'ils étaient vu.

—Je suis vraiment désolé, Néphélis de ne pas avoir pu te parler ces derniers jours. J'en mourrais d'envie mais aujourd'hui, je suis libre, je peux enfin me joindre à ta cause.

L'humain posa ses mains de chaque côté du visage de Guinéro, il aimait ce jeune homme au point qu'il voulait en savoir plus sur lui et son passé, de vouloir l'entendre rire et sourire à chaque instant. Il se promit de le faire danser dans le bar où ils étaient rencontrés, de l'amener à Lunatios ou même à Vénusis pour qu'il découvre tout ces royaumes, leurs cultures.

Leurs lèvres se joignirent dans un baiser passionné tandis qu'ils se serraient l'un contre l'autre mutuellement. Il aimait le goût miel des lèvres de Guinéro, il avait enfin la sensation d'être chez lui, de se sentir compris. Il n'était plus seul dans ce combat, cette pensée le fit sourire, il pouvait dire qu'il était heureux malgré les événements et la guerre qui approchait.

Pourtant, cet instant se brisa lorsqu'il entendit un sifflement et qu'une vive douleur le prit à l'arrière du dos, quelque chose d'autre se planta dans sa hanche à droite puis à gauche. Il regardait Guinéro, les yeux écarquillés d'incompréhension alors que ses jambes le lâchaient. Il n'entendit pas les hurlements autour de lui, il voyait seulement le regard larmoyant du serveur. Néphélis toussa violemment en crachant du sang. Il avait peur, terriblement peur de ce qui lui arrivait, il ne réalisait pas encore l'ampleur de ses blessures pourtant il savait que c'était grave, très grave. Des larmes lui brûlaient les yeux tandis qu'il concentrait toutes ses forces pour rester éveillé.

—Non, non ! Ça ne devait pas se passer comme ça, hurla Guinéro. Je devais venir te retrouver ici et on devait partir ensemble avant qu'ils ne nous trouvent.

Néphélis le regarda perdu et un peu dans les vapes. Il commençait petit à petit à voir flou, il sentait que la fin approchait, qu'est-ce qu'il avait froid, était-il en train de mourir ? Si jeune ? Il entendait à peine son faucon piailler et vit légèrement les mouvements de lèvres de Guinéro.

—C'est de ma faute, murmura-t-il. Je leur ai dit que c'était toi qui complotait contre le gouvernement. Ils devaient simplement vous arrêter tous, tu étais une menace pour eux mais ils m'avaient juré qu'ils ne te tueraient pas.

Des sanglots secouèrent le corps du serveur tandis qu'il ajouta :

—Ils ont menacé de tuer ma famille si je ne les aidais pas à te capturer.

Subitement, il ressentit une vague de tristesse tandis que l'homme qu'il aimait venait de le trahir, il ne savait pas comment il devait réagir mais il souffrait, il aurait pu décrocher la lune pour Guinéro. Les battements de son cœur ralentissait, sa respiration devenait plus lente pendant que la douleur disparaissait, il n'avait plus mal. Néphélis se remémora ses souvenirs avec Pheone et les nouvelles têtes qu'il avait rencontré à ses côtés, il se rappela des parties jeux de société avec la démone, un sourire étira ses lèvres avant de lâcher dans un dernier effort.

—Faucon, guide les vers Lunatios. Préviens... Azuria que le gouvernement est... souffla Néphélis une dernière fois avant que son cœur ne cesse de battre.

Son teint livide, ses yeux éteints pendant que ses mains s'écrasaient sur le sol, inerte.

L'oiseau s'envola d'un coup. Guinéro embrassa une dernière fois le front de Néphélis en le serrant et murmurant :

—J'espère que tu seras me pardonner. Je vais continuer ce que tu avais commencé.

Il se releva et rassembla à nouveau tout le monde, ils l'observèrent méfiant, pouvaient-ils vraiment faire confiance à cet homme après ce qu'il venait de se passer ?

—Il faut que nous rejoignons Lunatios, que Néphélis ne soit pas mort en vain ! Cria une voix dans la foule.

Ils acquiescèrent tous. Guinéro prit le temps d'enterrer dignement l'homme qu'il aimait. Ils firent une minute de silence calmement avant de tourner le dos au héro que Néphélis était devenu, il serait un exemple pour son peuple au point que son nom apparaîtrait dans les rues de Névésias.

Quelques semaines plus tard, les humains venaient de rejoindre Lunatios, ils les avaient accueillit chaleureusement.

—Néphélis était un homme bon, il savait pourquoi il se battait, murmura Azuria. J'entends dans les rues de Névésias le vent de la rébellion souffler, son nom est écrit dans la plupart des rues, sur des drapeaux et même cité lors de manifestation.

Elle tourna son regard vers Guinéro, elle restait méfiante face à cet homme.

—Je me doute qu'il n'est pas mort dignement, nous connaissons tous la lâcheté de ce gouvernement, depuis le temps qu'ils nous chassent et nous traitent comme des monstres, s'écria-t-elle. Ce soir, nous festoierons pour Néphélis, pour son sacrifice et en espérant qu'un jour, nous le reverrons de l'autre côté.

Les deux peuples hurlèrent en accord avec la prêtresse tandis que le petit Jikaos criait dans les bras de son père. La jeune femme s'en approcha et caressa tendrement la joue de son enfant, elle le prit dans ses bras pour le serrer contre elle puis elle l'embrassa sur le front.

—Mes amis, la guerre est proche. L'hiver arrive à sa fin et j'entends que les royaumes s'unissent à nous. Nous allons devoir redoubler d'efforts pour entraîner nos alliés humains à un combat sans précédent. Nous gagnerons cette guerre car nous sommes unis ! Nous sommes un même peuple prêt à tout pour protéger leurs royaumes, hurla la jeune femme en souriant et brandissant son épée d'une main. Demain annonce une nouvel ère.

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Sakina se réveilla à nouveau désorientée jusqu'à qu'elle reprenne ses esprits en remarquant les barreaux de sa cellule. Lorsqu'elle était consciente, elle passait son temps à marcher dans ce petit lieu qui était maintenant sa chambre quotidienne, mais par chance, on lui donnait quelques minutes dans une salle de bain pour qu'elle puisse se laver un court temps.

Cette situation était insoutenable pour la jeune femme qui voyait à peine les rayons du soleil traverser sa minuscule fenêtre lui portant une faible quantité de lumière. Personne ne venait lui rendre visite pendant des jours alors bien souvent elle finissait par parler seule au point d'avoir l'impression qu'elle perdait la tête. Tout cela était en train de la briser petit à petit sans que personne ne s'en rende compte..

La porte s'ouvrit en laissant entrer un homme magnifique dans sa tenue royale, Miodisos, qui ordonna à ses gardes de le laisser seul.

—Sakina... murmura-t-il en venant s'agenouiller devant la cellule. Je ne vais pas pouvoir te garder, enfermer pendant des années ici sans que des séquelles finissent par apparaître. Ton état ne s'améliore pas malgré que je remarque que tu veuilles t'en sortir, il est en train de prendre le dessus puisqu'il apparaît de plus en plus tôt dans la journée.

L'aveugle se retourna et écouta attentivement la respiration saccadée de la jeune femme rousse.

—Que veux-tu faire de moi, alors ? Osa-t-elle demander.

—Je... Je crois que le mieux reste que tu ailles chez les Sylphes. Ce sont un peuple pacifique et peut-être trouveront ils une solution à ton problème.

Sakina se rapprocha lentement avant de poser ses mains sur les barreaux en fixant le dos de l'elfe qui n'osait plus la regarder.

—Miodisos... On ne sait pas ce que les Sylphes pourront me faire, ne me laisse pas là-bas, déclara-t-elle en sentant des larmes coulées doucement sur ses joues.

—Je n'ai pas le choix... répondit-il en quittant la pièce.

La jeune femme se mit à hurler de toutes ses forces en tirant sur les barreaux tandis que le démon en elle reprenait le dessus sur sa conscience, elle s'écroula en pleine lumière se métamorphosant en une bête affreuse où dégoulinait de sa gueule de la bave. Il était environ midi... c'était bien trop tôt.

Angalion en simple spectre observait ce qu'était sa femme. Il comprenait la décision du roi des elfes, mais ce qu'il ne comprenait pas, c'était la peur émanant de la Phoenix, depuis quand avait-elle peur des Sylphes ?

Elle avait pourtant été si heureuse à chaque fois qu'il amena dans son royaume où elle jouait et rigolait avec les enfants ainsi qu'elle parlait pendant des heures entières à la sœur de son défunt mari.

La nuit fut très longue pour la jeune femme. Elle se réveilla lorsque les gardes entrèrent brusquement dans sa cellule, ils la relevèrent et la traînèrent jusqu'à l'extérieur de la pièce, où attendait patiemment Miodisos. Il paraissait très fatigué comme s'il n'avait pas dormi de la nuit.

—Il est l'heure. Nous partons en direction du royaume Sylphes pour te soigner, Sakina, annonça-t-il en lui prenant la main et en fermant ses longs doigts fins d'elfes sur les siens. Tout ira bien là-bas, je te le jure.

Elle acquiesçait même si elle ne le croyait pas un seul instant. Elle replongerait dans les quelques souvenirs lui restants de son passé là-bas avec Angalion, un passé duquel se nourrit le démon, Ramhisa.

—Apila... J'arrive à nouveau, murmura-t-elle pour elle-même en rentrant dans la calèche.

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