Norbert Tiroc apporte deux boissons chaudes aux deux jeunes femmes. Alice prend pour la première fois un air grave.
« Tu n’es pas au courant des dernières nouvelles d’Auren, n’est-ce pas ?
- Je sais juste que des mines d’or ont été découvertes… Je viens trouver Séverine, parce qu’elle a une ferme ; je m’étais dit que la vie dans ces collines me conviendrait mieux que la ville de Bellissandre. C’est un de ses neveux qui m’a suggéré Auren, il y a plusieurs mois de cela.
- Séverine a épousé, il y a quelques années, Walter Bercol. Ils ont eu un fils, Evan, qui a été assassiné par Pierre le Brisé, au cours de la découverte de la grande mine. Depuis, le couple Bercol bat de l’aile…
- Son fils est décédé depuis quelques mois, alors ?
- Les obsèques ont eu lieu il y a deux ou trois semaines. Le coupable a été pendu à Raules, ou ne tardera pas à l’être. Tu ne bois pas ton thé ? C’est une recette qui maintient éveillée !
- Euh… l’odeur est forte, et je ne sais pas si je peux…
- Ne t’inquiète pas, ça ne fera pas de mal à ton enfant. C’est le neveu de Séverine, le père ?
- Tu es plutôt indiscrète, Alice. Tu le sais ?
- On n’est pas à Bellissandre, ici : tout se sait ! Alors, dis-moi ?
- Tu le sauras bien assez tôt. Je dois y aller » termine Annah, avec un air préoccupé.