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Annah déambule dans la rue de la ferme de Séverine, plutôt mécontente que l’œil affûté d’Alice ait remarqué son état. Quand elle voit le transporteur Hervé Porran passer à côté d’elle, elle incline la tête et demande une nouvelle fois son chemin.
« La ferme est au bout de la rue ; l’entrée principale à une cinquantaine de mètres à droite » indique Hervé avec un clin d’œil.
Annah n’a pas le temps de le remercier, qu’il se remet déjà en route. Elle devra se présenter toute seule chez Séverine ; en espérant qu’elle soit disponible !
Épuisée par son voyage, la sorcière est pourtant trop tendue pour bailler. Elle frappe bruyamment à la porte de la maison, sans réponse. Elle fait le tour du bâtiment, le cœur battant, ignorant quel accueil lui sera réservé. À part quelques bêtes et de la paille, elle ne voit pas où pourrait être la fermière.
« Que cherches-tu, toi ! »
Surprise, Annah se retourne lentement. Séverine a un regard méfiant et curieux à la fois.
« Un endroit où me reposer » répond sans réfléchir la sorcière.
Le visage de Séverine s’adoucit. La fermière l’autorise à dormir dans sa petite étable. Annah ne se le fait pas dire deux fois, et s’écroule littéralement quelques instants après, au sec.
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