Mardi 4 juin / 10

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Charlotte

— Alors c’était sympa ce soir chez les Chablot ?

— Oui… très famille, routine… je veux dire plus que dimanche. Avec la préparation du repas et les devoirs des enfants.

— Julie travaillait aujourd’hui, Tim l’a aidé ?

— Non. Mais je pense qu’ils sont contents comme ça. Je ne sais pas si elle aime vraiment qu’on l'épaule. J’ai proposé de débarrasser la table ou de m’occuper des cafés, mais elle a refusé.

— C’est vrai qu’il y a des femmes qui veulent garder leur territoire pour elle. Tu peux m’en faire un… si tu y tiens. Moi j’ai rien contre le fait que tu sois en cuisine, minaudé-je.

Pour toute réponse, il me fait un clin d’œil et allume la machine à expresso.

— Déca ?

J’acquiesce.

— Mais en même temps… lui ça ne le gêne pas de se faire servir.

— C’est vrai. Franchement… sans savoir qu’ils sont mariés et qu’ils ont des enfants ensemble, on pourrait les prendre pour des amis, mais pas pour des amants.

— C’est peut-être ça le souci. Ils ne baisent pas assez.

Je vois mon homme plisser les yeux, avant d’appuyer sur le bouton de la machine.

— Oui… peut-être. Tim m’a dit que si je te laissais trop traîner avec sa femme, tu te calmerais.

— Aucun risque ! Tu as parlé de moi à Tim ?

— Il a deviné à demi-mot… le soir où tu m’as téléphoné pour que je passe à la librairie… Il était à côté de moi. Vu les paroles que j’ai prononcées… fallait pas être très intelligent pour comprendre que je parlais de sexe avec ma femme et que je voulais une pause.

— Et il a dit quoi ?

— Que les enfants les ont calmés…

— Calmés à quel point ?

Manu hausse les épaules. Je le connais mon mari et même s’il doit parler un peu de nous parfois, je sais qu’il est plus discret que moi. Jamais il ne se permettrait d’interroger Tim franchement sur ce sujet, alors que ça ne me poserait aucun problème de l’aborder avec Julie.

— Qu’une nana ne propose pas, passe encore, même si je pige pas. Mais un mec ?

— C’est quoi ces clichés Charlotte ? me sermonne-t-il.

— Non, mais sérieux. Tim… il a quoi ? Trente-cinq, quarante ans ?

— Trente-huit.

— Tu vas pas me dire qu’à trente-huit ans, tu tires un trait sur ta vie sexuelle. Homme ou femme. Moi j’y crois pas. C’est trop triste.

Il avale d’un trait son café tout en me fixant attentivement et ce regard… je le reconnais…

Fini la parlotte, place aux galipettes.

J’aime bien jouer les curieuses, mais je préfère nettement qu’il s’occupe de moi… de nous.

Je me penche légèrement en avant, serrant ma poitrine entre mes bras pour redessiner un décolleté plongeant et il secoue la tête. Ce n’est pas mes seins qu’il veut.

Je remonte le bas de ma jupe le long de mes jambes, tout en écartant les genoux et en laissant mes doigts caresser le haut de mes cuisses. Il hausse les sourcils, penche légèrement la tête et se pince les lèvres. Dieu qu’il est sexy comme ça.

Il commence à déboutonner sa chemise, je saute de mon tabouret, me mets à genou pour goûter son membre. Il me retient faiblement, mes doigts crochètent sa fermeture, ma bouche aspire son gland qui guigne comme un petit curieux qu’il est.

Nous sommes à l’abri des regards du premier étage, même si Maxime doit dormir à cette heure, Marion pourrait débarquer. Heureusement l’escalier grince et positionnés comme nous le sommes, Manu la verrait avant qu’elle ne nous surprenne.

J’avoue perdre parfois le sens des réalités et lui laisse entièrement cette responsabilité. Je me contente de rester discrète, ce qui n’est pas toujours facile.

Ma langue s’amuse, mes dents le frôlent, je le sens frissonner. Je le tète doucement puis le suce une fois fortement et il se retrouve au fond de ma bouche. Il se tend et je deviens impatiente. Une main entre mes jambes, je me frotte la fente au rythme de mes léchées, mais Manu m’interrompt. Il recule et me fait signe de le suivre. Pourquoi veut-il toujours faire durer ? On était bien là… lui dans ma bouche et mes doigts dans ma chatte.

Vivement un prochain week-end en solo… qu’on puisse finir là où on commence. Et surtout recommencer encore et encore.

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