9. Songe

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Les jours défilaient, sans pour autant s'arrêter. Aucune nouvelle de ma fille ne faisait surface et, dans le silence qui régnait dans la maison, seules mes pleurs émettaient un léger bruit. Dans les pénombres de mes pensées, la douleur tirait à balles réelles, me laissant dans un état pitoyable. Les recherches étaient lancées depuis une semaine déjà, et aucun indice n'avait été trouvé.

La télévision diffusait des photos d'Ambre, afin d'avoir d'éventuelles informations concernant sa disparition soudaine. Les larmes aux yeux, je me sentais tellement fautive de ne pas être restée à ses côtés suite au cauchemar de la veille. La culpabilité ne cessait d'augmenter à chaque seconde qui passait, laissant mes remords et mes regrets me hanter au plus profond de mon être.

Après plusieurs nuits sans sommeil, je finis par m'assoupir, laissant encore quelques larmes ruisseler le long de mes joues, jusque dans mon cou.

Dans mes songes, je me voyais m'avancer vers un magnifique lac, où le soleil émettait son plus beau reflet sur l'eau calme. J'entendais les oiseaux chanter au loin, laissant mon cœur s'apaiser pendant quelques instants. Je pouvais ressentir de la paix et de la douceur en étant dans ce lieu magnifique. Cependant, c'était trop calme, et au fur et à mesure que je m'avançais près du lac, je sentais l'angoisse monter en moi, me donnant des frissons, poil par poil. Les rayons du soleil et sa chaleur se transformaient en lumière de lune et en air frais, voire glacial. Je me retrouvai face au lac, où par-dessus, une immense brume apparut. J'entendais au loin quelqu'un. De l'autre côté, une femme vêtue d'une petite robe blanche chuchotait, au loin, me poussant à m'approcher d'elle pour comprendre ses paroles. Je fus envolée vers sa voix, comme par magie, me laissant transporter par le fin courant d'air de la nuit. Ses cheveux blonds ondulaient sur son buste et de ses yeux bleux, des larmes s'écoulaient, laissant quelques gouttes tomber sur sa robe. Son visage reflétait tristesse et angoisse.

Elle leva les yeux vers moi si rapidement, que je n'eus pas le temps de la voir remonter son visage vers moi. Elle s'approcha lentement, continuant à chuchoter, jusqu'à ce que je puisse deviner, sortant de sa bouche, mon prénom. Du moins, c'est ce que je croyais, car en m'approchant un peu plus, mon prénom se transforma en « Elle est là ». Elle se mit alors à pointer du doigt une forêt.

Je me mis aussitôt à courir, tombant après quelques minutes sur une petite cabane abandonnée. Ce serait Ambre qui y était ?

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