4. Réalité

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En levant mes yeux vers le mur en face de moi, je fus comme absorbée avant de voir apparaître, comme sortant d'un mauvais rêve, ma chambre. Les photos accrochées sur le mur blanc m'ont finalement fait comprendre que je m'étais réveillée. Je sortais d'un horrible cauchemar. Et c'était toujours le même. Mon enfance m'a laissé beaucoup de séquelles à ce que je vois. Le temps n'arrange pas forcément les choses.

Un bruit sourd retentit à ce même instant. Je me retourne alors pour voir mon réveil. J'ai ouvert les yeux avant le réveil aujourd'hui. J'éteins alors l'objet bruyant, avant de diriger mes yeux vers ma porte. Je devais me lever, mais j'étais épuisée. Les rideaux verts de ma chambre laissaient entrer un minimum de lumière, assez pour que je ne puisse pas me rendormir. Ils étaient assortis à la décoration de ma chambre, sur le thème de la nature. Aux murs étaient accrochées, autour de mes cadres photos, des lianes en plastique vert faisant penser à la forêt. Parmi ces lianes, des guirlandes de lumière jaune, pour donner un peu de luminosité à cette fausse verdure. Sur des étagères, sur un autre mur, étaient disposés des romans et des pots de fleurs, que j'arrosais tous les matins en me réveillant et le soir en rentrant. Mon armoire était près de la porte et était composée de bois verni, sur lequel mon prénom était inscrit un peu partout sur sa surface. Mon bureau, juste à côté de la fenêtre, était illuminé par ma lampe de table, que j'utilisais pour travailler, tard le soir. C'était sûrement pour cela que j'étais aussi fatiguée.

Je décide de me lever, après plusieurs minutes de rêvasse. Ayant faim, je me dirige vers ma cuisine et sors des œufs du réfrigérateur, ainsi que du bacon et quelques tartines que je mets dans le grille-pain. J'allume alors la gazinière et casse mes œufs par-dessus, afin de les faire cuire. Je les aime bien frits. Aussitôt mes œufs cuits, je mets mes petites tranches de bacon à l'intérieur. L'odeur finit par envahir la pièce et la faim se fait ressentir encore plus. Je mets alors ma nourriture dans une assiette, avant de sortir mes tartines du grille-pain, pour pouvoir les beurrer. Faisant couler mon café, j'admire l'extérieur, espérant le beau temps pour la journée. Le soleil tape sur le toit de ma voiture, créant des rayons aveuglants. Les oiseaux chantent et les feuilles sont en chœurs avec le vent. Une belle journée qui commence.

Je récupère mon café ainsi que mon plat et m'asseois sur l'une des chaises disposées près de ma table ronde. Je profite du peu de temps qu'il me reste avant de me rendre sur mon lieu de travail. Certains de mes collègues y sont déjà, comme d'habitude. Notre boulot nous demande tellement de temps et de patience que certains préfèrent arriver tôt pour prendre un peu d'avance sur leurs corvées. Pourtant, moi, je ne me presse pas. Tout ce travail me comble assurément, que je ne reste jamais les bras croisés. Je suis épanouie maintenant, et pourtant, certaines erreurs de mon passé font désormais partie de mes regrets.

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