Chapitre 6 :  Bien sûr, que vous pouvez m’appeler problème, c’est mon deuxième prénom ! 

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Lorsque je suis arrivée chez moi, il y avait un post-it sur la porte me prévenant que s’ils dormaient soit je devais les réveiller avec des viennoiseries, soit avec des câlins et que si je ne faisais rien.

Il valait mieux pour moi que j’aille dormir ailleurs. Je souriais en retirant le post-it… Il était minuit passé, on avait passé peu de temps enfermé dans l’ascenseur, c’était moi, j'avais besoin d’aller faire un tour. J’étais partie prendre un cappuccino vers les bords de seine, j’avais besoin de réfléchir. J’avais deux jours devant moi où en théorie, je n’étais pas sensé croisé Dante, mais ce matin, il m’avait bien dit qu’il allait devenir mon nouveau voisin… J’étais vraiment perdue ! Jouer à frotte-mi et frotte-moi sont dans un ascenseur… Mais j’étais totalement dingue ! Comme si ma vie n’était pas assez compliquée comme ça…

- Oh copine !

Je relevais la tête, Vincent se tenait en haut des marches :

- Hey !

- C’est quoi cette tête ?

- Comment ça ?

- Je n’arrive pas à déterminer si tu as pris ton pied ou si on t’a pris la tête.

Je rigolais malgré moi :

- Ni l’un, ni l’autre…

- Ça va ?

- Bah oui, pourquoi ?

- À cause de ton connard d’ex, pour ce matin.

- Ah… Non lui, je m’en moque, il casse les couilles, c'est tout.

Le pire dans les mots qui sortaient de ma bouche, c’est que je le pensais ! Vincent se penchait par-dessus la rampe :

- Tu as l’air perché, tu veux monter prendre un verre…

- Vincent…

- Un café, j’ai capté que je n’avais aucune chance.

- Non, parce qu’à chaque fois, tu me fais le coup et à chaque fois, tu tentes un truc, donc je vais rentrer me pieuter !

Il descendit les marches pour s’approcher de moi :

- Il est repassé.

- Qui ?

- Calvin.

- Je ne comprends pas.

- Je suis rentré plus tôt du taf cette aprèm, j’ai pris les escaliers, il était en train de trifouiller un truc dans ta serrure. Je suis restée à l’observer, il a posé ça sur le haut de ta porte.

Il ouvrit la main, dessus, il y avait un petit truc noir, appeler communément une caméra. J’étais rouge de rage ! Je prenais mon smartphone, Vincent m’observait :

- Ouais, c'est moi.

- Oh frangine ! Ça va ?

- Non, je sais que tu ne peux pas venir, mais j’ai un souci.

- Raconte.

Je parlais à mon frère, il était en prison, c’est une info que personne ne possédait. Je pense qu’il n’est pas difficile de comprendre que je suis une femme qui aime préserver sa vie privée.

- J’ai fréquenté une merde qui se prend pour un voyou.

- Un vrai ou pas ?

- Je ne suis pas sûre.

- Tu as une photo ?

- Euhhh…

- Romy même si ce fils de pute est à poil dessus, je m’en bats les couilles. Envoie-moi, je dois voir sa gueule.

- Pas de conneries hein ?!

- Tu me connais !

- Oui, c'est pour ça que je dis ça.

- Rassure-toi, je vais lui faire passer l’envie de vouloir te revoir.

- Je t’aime !

- Moi aussi frangine !

Je raccrochai, Vincent m’observait :

- Tu as des liens avec la pègre ?

- Ouais, tu m’as démasqué, du coup, on va être obligés de te faire disparaître…

On était morts de rire tous les deux, c’est un toussotement qui nous fit sortir de notre moment :

- Cet immeuble est bruyant le matin, mais je ne savais pas que le soir y était compris aussi.

Dante… Il tenait la rampe à l’étage en nous regardant, c’est moi qui répondis :

- Désolée monsieur, on va faire attention.

- Bien… J’ai eu une longue journée, j’aimerais pouvoir passer une bonne soirée au moins.

Vincent lui répondit :

- Ce n’est pas parce qu’on est des quarantenaires, qu’on ne doit plus s’amuser !

Je regardais mon trousseau de clés, je savais que mes joues étaient en train de rosir. J’avais les images de Dante et moi dans l’ascenseur.

Vincent me sortit de ma torpeur en tapant dans ses mains :

- J’ai une idée ! Venez boire un verre chez moi ! Comme ça on fera connaissance avec le nouveau voisin ! Romy ?

- Euhhh…

Chez moi, il y avait Greg et Elana sûrement en train de comater sur mon canapé, vu qu’ils avaient trouvé ma réserve de sauternes, que c'étaient des bouteilles de 50 cl, à tous les coups, ils avaient dû en ouvrir plus d’une.

Dante répéta mon prénom :

- Romy ? Vous êtes partante ?

Je le regardais, oui, je l’ai trouvé beau dès la première fois où je l’avais vu, mais avec ce qu’il venait de se passer entre nous, une attirance était omniprésente.

- Non messieurs, il y a du monde chez moi. Donc, je m’en vais de ce pas rejoindre mes collègues.

Dante comprit immédiatement, il stoppa la conversation :

- Vous avez raison, il ne faut pas faire attendre ses invités.

- Surtout quand ces derniers squattent votre canapé !

Il me fit un sourire étrange avant de rentrer chez lui, Vincent regardait sa porte :

- Elle est passée ou Catherine ?

- Soit, elle s’est transformé en beau gosse, soit, ce qui me semble le plus probable, elle a déménagé.

- Dommage, elle dépannait bien.

- Je te jure Vincent que je suis partagée entre l’envie de savoir et l’envie de me jeter par la fenêtre.

Il rigolait en montant les marches pour rentrer chez lui, arrivé à son palier, il m’interpella :

- Romy !

- Ouais ?

- Pipe !

- Catherine faisait des pipes comme si sa vie en dépendait.

-Je lui fis un doigt d’honneur en rentrant chez moi, malgré tout, il avait réussi à me faire rire. Mon appartement était plongé dans le noir, je n’osais pas allumer la lumière.

Puisque Greg le fit de lui-même, je retirais mon manteau en le regardant :

- Elle est passée où la deuxième victime de mon homicide ?

- Ça ne va pas te plaire, perso ça m’arrange, mais Etienne l’a appelé.

Je retirais mes chaussures en regardant Greg :

- Elle est partie se faire baiser sans poser de questions ?

Greg se releva et s’approcha de moi, il saisit mon visage et approcha sa bouche de la mienne :

- Oui… Un peu comme toi là…

- Ah ouais… Alors pourquoi tu as encore tes vêtements…

J’avais presque déchiré ma chemise, mais je n'en avais rien à faire ! Mes mains passaient sur le dos de Greg, je le griffais tandis qu’il tirait sur mon pantalon.

J’arrachais les boutons de son jean, nos bouches étaient collées l’une à l’autre. Je le dévorais, ça faisait un moment qu’on n'avait rien fait tous les deux. Il me retourna brutalement me penchant sur mon bureau et glissa ses doigts en moi…

Je tentais de ne pas hurler :

- Je veux ta queue Greg…

- Elle aussi, elle te veut…

Sexe brutal et intense, un besoin animal de lâcher prise.

On a refait l’amour dans la douche, avant de finir dans mon lit.

Le drap couvrant notre nudité :

- Elana n’est pas là, mais tu peux me raconter ce qu’il s’est passé avec Etienne, que je sache pourquoi je dois le détester.

- J’ai envie de fumer !

- Mais tu as arrêté !

- Je sais… Mais…

Je grimpais sur lui à califourchon :

- Après une baise aussi bonne… Rien ne vaut une clope !

Je me frottais contre lui, il me colla contre lui :

- Je sais ce que tu es en train de faire Romy, je te baiserai aussi fort que tu le voudras, quand tu m’auras dit ce qu’il s’est passé.

- Tu es chiant !

- Je sais !

- Mais dans sexfriend, y a friend !

Je me relevais pour me mettre à côté de lui, il me retint par les hanches :

- J’adore sentir ton humidité sur ma queue… Donc, pas besoin de bouger… Raconte-moi d’ici…

Je souriais, Greg était aussi pervers que moi :

- Tu te souviens quand Etienne à racheter le bar à Thalya ?

- Yep, elle voulait rentrer chez elle pour s’occuper de sa mère, c'est ça ?!

- Oui, du coup un jour, je passais et j’ai vu que ça y est le nouveau proprio était arrivé, je suis allée prendre un café.

- C’est comme ça que tu as connu Etienne ?

- Nope ! J’ai rencontrée sa femme !

Greg se releva un peu pour s’adosser à la tête de lit, j’étais toujours à califourchon sur lui :

- C’est sa meuf ?!

- Non, c’est sa femme !

- Femme genre, il l’a épousé à la mairie ?

- Oui, mariage civil.

- Ce mec est une vraie raclure. Je ne te le fais pas dire…

- Fini.

Je caressais son entrejambe en souriant, il retira ma main :

- Vicieuse qui aime jouer sur les mots… Fini l’histoire, pas moi.

Je rigolais avant de poursuivre, cette petite caresse avait suffi à Greg pour l’allumer. Ses mains étaient posées sur mes fesses et je sentais que si je remuais encore un peu…

- Romy… Je sais à quoi tu penses, oui, tu m’as chauffé, mais je veux la fin de l’histoire et après… Tu pourras remuer sur ma queue aussi longtemps que tu le voudras.

Je m’approchais de son visage pour l’embrasser tendrement, sans trop insister :

- Du coup, je ne l’ai pas rencontrée directement. C’est sa femme à qui j’ai eu affaire au début, puis un jour, j'ai appelé pour réserver une table et je suis tombée sur lui. Il avait une voix sympathique, il avait l’air charmant et j’en passe. Sauf que la résa n’était pas pour moi, le lendemain, il a appelé sur le poste que j’avais utilisé et il est tombé sur Noé. Lui aucun filtre, il a juste dit : « Tu as cru que tu étais au téléphone rose ou quoi ?! Ne rappelle plus ! » C’est Wendy qui m’a raconté l’anecdote, j’étais hyper gênée et c’est la période où ont signé avec la petite réalisatrice toute mignonne, Vanessa.

- Je m’en rappelle… La pauvre…

- Je sais, aucun talent, mais elle essayait quand même. Elle est juste devenue fatigante à se proclamer réalisatrice… Je n’avais pas envie de la vexer, cette période était rude… Et en plus, j’étais en pleine rupture avec Rudy.

- Oui ! Le jour où elle a commencé à te dire qu’elle était auteure/réalisatrice et tu lui disais d’attendre, mais elle continuait.

- Je ne suis pas fière de moi, je lui ai hurlé dessus la pauvre… Mais mon smartphone ne s’arrêtait plus, Rudy me harcelait et elle… Elle ne voulait pas se taire une seconde.

- J’ai entendu de mon bureau ce que tu lui as dit, je l’ai vu passer en trombe, elle était en larmes.

- Je sais…

- « Mais tu n’es rien ! Putain ce n’est plus une fleur que je te fais là ! C’est un bouquet ».

Je regardais Greg, on souriait, mais sur le coup… Je me rappelais très bien et je m’en étais voulu à mort :

- Je n'ai pas réussi à la rattraper ce jour-là.

- Tu n’y as pas mis beaucoup de volonté non plus…

- Bref, en revenant dans mon bureau, Etienne avait appelé et j’ai décroché, et là… Clairement, il m’a dragué en continu, tu sais, on a parlé de tout et de rien. Pendant quelques jours, il a n’a pas cessé d’appeler, me disant que c’était dingue la voix que j’avais et que mon intelligence était hors du commun.

- Oui rien de nouveau, il n’avait pas encore vu combien tu étais belle…

Je me penchais pour l’embrasser, un baiser qui dura parce que la fin de l’histoire arriva :

- Il n’était pas habituel ce baiser…

- C’était pour te remercier…

- De ?

- De ce qui va se passer par la suite… Je lui ai dit que j’allais passer prendre un café, lorsque je me suis rendu sur place, je l’ai reconnue immédiatement et lui aussi. Il n’était pas terrible, mais j’ai décidé de fermer les yeux dessus mais… pas lui.

- Comment ça ?

- Il avait l’air tellement déçu… Mon égo en a pris un coup, tu sais ce que je pense de moi, je ne peux pas plaire à tout le monde et j’ai un look particulier que je sois brune ou blonde.

- Oui, dans les deux cas, tu ne passes pas inaperçue.

- Il m’a dit, je ne te voyais pas comme ça… Puis, il a commencé à être assez distant, on passait tous les matins pas pour lui, mais par habitude. J’étais réellement vexée, hors contexte, je ne lui aurais même pas donné l’heure. Mais là, je n’appréciais pas… Et de là, il a commencé avec ses piques, alors j’ai dit la phrase qui a vraiment lancé les hostilités.

- Laquelle ?

- Eh bien, au téléphone, il m’avait expliqué que cela faisait dix-sept ans qu’il était en couple, qu’elle était son amour de jeunesse, de sa vie et que ça faisait trois ans qu’il avait ouvert le couple.

- Ouvert son couple ? Genre couple libre ? Le truc des gens qui n'assument pas qu’ils n’ont plus rien à faire ensemble, mais qui ne veulent pas perdre leurs conforts ?

- Yep, tu as tout résumé… Je l’ai dit lors d’une discussion avec les autres, il a entendu et s’est mêlé à la conversation. Disant qu'au contraire, c’était la plus grande preuve d’amour qui puisse exister !

- Ah ah ah ah ! D’après lui, baiser d’autres nanas puis rentrer chez lui avec l’odeur d’une autre femme, c'est une preuve d’amour.

- Oui…

- Je comprends mieux pourquoi il t’a pris en grippe.

- Il m’a dit : « Tu es sûrement le genre de beaucoup de mecs, mais les nanas comme toi sont sources de problèmes et tu penses que tu es belle. Tu as du charme et encore… » Donc, j’ai décidé de ne pas me laisser faire.

- Il a jeté son dévolu sur Elana quand ?

- Quelques semaines plus tard, on se lançait des piques assez souvent. Du coup, il s’est mis à la charmer. Devant moi et il attendait une réaction de ma part…

- Il a eu que dalle, quel clochard !

- Clairement, en plus c’est la période où j’essayais de me débarrasser de Calvin.

- D’ailleurs ça en est où ?

Je me relevais, allant prendre un verre d’eau, il ne fallait pas non plus que je dévoile mes secrets :

- Il a insisté ce matin, mais à mon avis, il va s’arrêter très vite… Le problème des hommes comme Calvin, c’est qu’ils sont persuadés que comme je suis une femme seule, je recherche la protection...

- Ah ah ah le con !

Greg savait des choses, pas tout, mais assez pour savoir que niveau protection, j'avais de quoi faire…

Je revenais vers lui et retirer le drap qui couvrait son sublime corps, je le regardais avec voracité :

- Tu as toute l’histoire et en plus, elle est nulle… Tu ne voudrais pas faire autre chose avec ma bouche…

Son regard gris se réchauffa, il murmura :

- Une idée à me suggérer… ?

J’embrassais son torse tout en longeant son ventre avec ma langue, puis une fois que mon visage fut face à son érection, je lui dis :

- J’en ai une… Espérons qu’elle te plaise…

Avant de prendre son gland dans ma bouche…

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